Snep & internautes : combat sans fin - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 08-05-2004 à 00:53:33
Sujet réouvert.
Marsh Posté le 10-05-2004 à 12:23:45
Up.
Nouvelle version du texte, plus corrigée, plus claire
Peut être pas parfaite mais mieux je pense
Marsh Posté le 10-05-2004 à 12:28:39
mouais désolé mais pour moi le truc est trop long à lire, surtout sur un ecran .
Marsh Posté le 10-05-2004 à 12:30:35
Je me permet de poster ici un message de webzeb qui va dans une direction parrallele :
webzeb a écrit : De mon point de vue, le P2P doit son succès
à la société de consommation ! Celle-ci a su imposer la possession, la notion de propriété, comme un bonheur en soit. Or si lon regarde lattitude dun « downloader moyen », on peut constater avec tristesse que les médias artistiques téléchargés sont traités comme des « produits jetables », et ne sont souvent visionnée/écoutés quune ou deux fois, voire même pas du tout. |
Marsh Posté le 10-05-2004 à 12:35:36
Pour régler se probleme il faut sévire et que les majors trouvent un autre moyen de distribution qui soit adapté.
Cette guerre ne sera pas gagné dans la manière actuelle.
Marsh Posté le 10-05-2004 à 12:38:07
bon sang mais c'est bien sur, j'ai trouvé une solution ^^
quand on vole un cd a la fnac, on vole le major qui le produit, et donc un peu l'artiste.
qd on dl un mp3 on ne vole plus que l'artiste...
oki jsuis pret a payer 10frs par album illégal que j'ai, seulement je paye directement l'artiste.
il est ok monsieur universal ? (perso j'ai jamais volé de cd a la fnac donc...)
Marsh Posté le 10-05-2004 à 12:39:43
ese-aSH a écrit : bon sang mais c'est bien sur, j'ai trouvé une solution ^^ |
Essayez de vous contenir au commentaire de l'article, il y a le topic p2p pour les commentaires "de base".
Marsh Posté le 10-05-2004 à 13:09:48
Ciler a écrit : Essayez de vous contenir au commentaire de l'article, il y a le topic p2p pour les commentaires "de base". |
Marsh Posté le 10-05-2004 à 13:33:32
ese-aSH a écrit : bon sang mais c'est bien sur, j'ai trouvé une solution ^^ |
Perso je préfère 1000x payer directement l'artiste que passer par un major mais sans les majors tu ne connaitrais pas l'artiste.
Marsh Posté le 10-05-2004 à 13:36:20
J'aimerai aussi.
Enfin mon avis c'est que j'aimerai pouvoir telecharger des musique sur un site en payant par paybal au format flac et avoir le droit de l'utiliser sur n'importe quel support. Et que l'argent aille a l'artiste et a ceux qui ont réaliser.
Marsh Posté le 10-05-2004 à 13:40:16
ReplyMarsh Posté le 12-05-2004 à 14:33:48
Une critique que j'ai reçu
Citation : J'ai ressenti une gène profonde à la lecture de cet article. |
Marsh Posté le 12-05-2004 à 15:50:23
ReplyMarsh Posté le 12-05-2004 à 16:07:33
dr-freuderick a écrit : Une critique que j'ai reçu
|
C'est beau sauf que chaque individue est libre d'interprèter le mot culture, chacun doit et est libre d'avoir sa propre opinion sur une oeuvre... Être libre d'estimer ce qui doit ou non être écouté.
Non à la culture linéaire!
Marsh Posté le 13-05-2004 à 17:32:56
Marrant la critique que tu as reçu, on dirat un discours de prof de Français.
En ce qui concerne ta conclusion, le sujet sur le p2p l'évoque maintes fois.
ciler a écrit : Essayez de vous contenir au commentaire de l'article, il y a le topic p2p pour les commentaires "de base". |
Ciler Inside....
Marsh Posté le 08-05-2004 à 00:45:45
Bonjour,
J'ose, j'ose poster un petit article que j'ai ecrit au sujet de l'actualité concernant le snep et les poursuites en justice. Je dis oser parce que je ne suis pas professionnel, je suis mauvais en orthographe et donc forcement j'en attend a m'en prendre plein la tronche.
N'hesitez pas a mettre vos commentaire, ca m'aidera plus que ca me
cassera je pense
Merci à Fabien Penso et Jean Hausser de tribune.org
Merci
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Société : Le SNEP & les internautes : un guerre sans fin ?
par fredericK. Le dimanche 09 mai 2004 à 11:11
Une nouvelle qui fait couler beaucoup d'encre et de pixel en ce moment est l'appel du SNEP, du moins la menace, tendant à informer les internautes que des poursuites judiciaires vont s'opérer chez les utilisateurs qui pratiquent le partage de données peer-to-peer. Nom de code "La musique gratuite a un prix".
Cette opération de menace nationale devrait prendre effet dans les semaines qui viennent.
Pertes & causalités
D'où vient la perte que le SNEP (Syndicat National de l'Edition Phonographique) a enregistré auprès des distributeurs, soit 20,3% en moins que l'année précédente. Une chute effectivement flagrante. A qui la faute, ce nouveau système d'architecture réseau le pair-à-pair qui permet un échange distribué des ressources partagées qui, malgré son concept révolutionnaire, se montre aux yeux de tous comme un très mauvais élève de la société ?
On peut faire l'analogie de ce fait de société avec celui de l'effet de serre. On a un fait qui montre une conjecture avec un autre et on en tire la conclusion que les deux sont irrémédiablement liés. Dans le cas de l'effet de serre, l'augmentation des gaz carboniques concordent avec l'augmentation de la température sur Terre. Ici, l'augmentation du téléchargement sur internet concorderait avec la baisse des ventes de disques.
Les sources des données sont toujours discutables, le tout est de savoir si la contestation est possible à prendre en compte ou pas, comme un rapport minoritaire qui prendrait toute son importance dans le débat. D'abord les chiffres des pertes ne sont à priori pas contestables, il s'agit de données calculées au seins même des entreprises, et on doit se contenter de leur faire confiance. Cela dit, fait troublant, les représentants de la SNEP paraissent beaucoup moins clair dans une interview télévisée que sur papier; l'échange informatique ne devient pas la cause première mais une des causes premières, nuance qui mérite d'être soulevée par son aspect valorisant pour les deux parties selon le point de vue adopté (soit les majors ne se jettent pas sur cet échange, et on note de la bonne volonté, soit il s'agit en fait de rester crédible et alors c'est de la démagogie). Mais on pourrait dire qu'il pourrait s'agir d'une simple intimidation que donne le direct et donc on ne peut finalement pas prendre ceci comme un noeud sensible.
Ensuite on peut adopter différents points de vue, en essayant d'en trouver des nouveaux peut être plus flagrants, donc tout aussi invisibles. Par exemple, une maison d'édition perdrait à priori des clients si seulement elle ne donne plus une qualité qui donne satisfaction. Dans cette ère qu'on se plaît à appeler l'ère de la télé-réalité, les artistes ne sont plus, il n'y a que des stars. Plus explicitement, on ne crée plus, on recèle, on fait des tremplins pour des personnes qui ont du talent, mais cela reste au même stade, on n'innove plus intelligemment, on préfère la variété des personnages à la variété de musique. La créativité s'essouffle dans les voie de l'immersion populaire, dans l'accessibilité à tous. Après tout Baudelaire décrivait un homme qui a du génie comme une personne qui retrouve à jamais une vision neuve, il n'y a rien de neuf, juste du réchauffé en un peu plus épicé.
Cet essoufflement décrit, outre le recèle de style ou au public ciblé, la répétition inlassable de courants timides. Ces courants timides partent d'une base sûre, énormément utilisée en suggérant des innovations sans vraiment de révolutions (puisque la base est sur-utilisée), créant ainsi une panoplie d'artistes et d'oeuvres qui avancent lentement. Le public se lasse, les maisons de disque préfèrent la sécurité. Evidement, il est toujours risqué d'investir dans un artiste inconnu. Plus de nouveautés flagrantes, quelques charmantes surprises, rien de concret.
Est-ce parce que les maisons de disque ne donnent rien d'intéressant, ou parce que les internautes ont préféré acquérir gratuitement les oeuvres ?
L'autre point faible du SNEP est peut être cette volonté de diaboliser les réseaux P2P par une critique semi-arbitraire. Déjà parce il n'est pas possible de quantifier réellement le trafic de musique qui s'opère sur internet. Autant le CO2 dans l'exemple de l'effet de serre, avait sa courbe, autant le débit consacré au MP3 ou autre format d'échange audio ne possède aucune réelle statistique. Parce qu'on peut rarement faire la différence entre un MP3 téléchargé illégalement (mp3 sans droit ? musique déjà achetée ? contenu trompeur ?) et ensuite parce que la forme décentralisée de l'architecture ne permet pas, au premier abord, de savoir où se trouve réellement l'information. L'information se trouve partout sans être réellement quelque part. Il n'est pas illégal d'utiliser kazaa (c'est de télécharger une oeuvre sans en avoir les droits qui est illégal) mais un utilisateur en règle de kazaa peut être considéré comme illégal. C'est un peu comme le décrit Jean Baudrillard dans "Simulacre & Simulation", dans un système législatif, la simulation d'acte malveillant (par exemple dans notre cas le téléchargement d'un album en l'ayant acheté auparavant) est conçu par le système, par préférence, comme une réalité et non comme une simulation (par sécurité, puisqu'il ne peut prouver la simulation). Or le fait d'être sur Kazaa ou eDonkey est déjà une simulation d'illégalité dans la réalité du SNEP (réalité semi-législative puisqu'elle se veut de protéger ses propres intérêts). Multiples sont les exemples qui pourront déservir ce rouage. Bien assez conséquent dans la violation de la présomption d'innocence pour pouvoir affirmer que l'accusation de la SNEP est trop vaste pour pouvoir être réellement plausible. Certes l'organisme pourra s'attaquer à des utilisateurs remarqués mais la variété infinie des cas va en l'encontre de toute forme de généralisation d'utilisation (et par ce biais, détruit aussi toute forme de condamnation de masse).
Autre question bien connue dans le débat, si l'internaute ne pouvait pas télécharger une musique, l'achèterait-il pour autant ? Renversement de situation dans les réalités de l'un et de l'autre, auparavant la maison de disque propose des disques, le client l'achète à un prix donné et l'écoute content ou mécontent. A présent le client peut télécharger un album entier, voir la discographie d'un artiste et décider de l'acheter ou pas. Indirectement, on peut penser que maintenant, le client évalue l'argent qu'il veut pouvoir mettre dans l'artiste, et non plus la maison de disque. Il pourra après, si il le veut, l'acheter au rabais ou d'occasion, bref, mettre l'argent qu'il pense investissable dans l'oeuvre écoutée.
Il serait mesquin de poser la question dans un seul sens, après tout, la facilité du téléchargement dans son esprit candide ou pas, entraîne sa propre réutilisation, autrement dit plus on télécharge, plus on pensera à télécharger (sous entendu : ne pas acheter). Pourtant chaque mélomane sait bien qu'un disque est bien plus généreux en émotions lorsqu'il est acheté et qu'il obtient le boitier, les images, le vrai CD. On pourrait en déduire que les mélomanes ne sont pas rassasiés dans la qualité de la musique pour pouvoir acheter certaines oeuvres. Ces dernières, fades, les maintiennent sans pour autant les convaincre définitivement, ce qui nous rapporte au point cité ci-dessus sur l'offre à présent bien moins intéressante. Mais cela reste encore trop mesquin pour pouvoir être crédible.
La TV-musique-réalité a peut être trop bien réalisé son but, à force de vouloir propulser au sommet des projecteurs une population qui ne s'était pas destinée à cet art et qui souvent n'en a pas les capacités artistiques. Elle a fini par détruire les phénomènes d'idolâtries ou de fanatisme (au sens faible) chez le mélomane. Elle a peut être détruit le caractère "sportif"de l'artiste, elle est devenu le dopant controversé du sport musical. Le coupable n'est pas le client parce qu'il n'a pas le choix, ce sont les chaînes de diffusion qui imposent les artistes, et donc on reste dans un bocal peu translucide (on a pas véritablement le choix faute d'alternative facilement accessible) et l'habitude fait qu'on finit par s'y accrocher comme des référentielles de vérités musicales dans une profonde nostalgie.
Alors, Label incapable de pouvoir produire quelque chose de bien à un juste prix ou internaute insolent et méprisant envers les artistes ? La réponse ne se trouve dans aucune des questions/réponses, elle est sûrement beaucoup plus simple.
Deux réalités s'affrontent
A beaucoup de reprise, on utilise l'exemple de l'enfant rempli de naïveté et de tendresse jusqu'aux pupilles et qui découvre le téléchargement avec un plaisir incontestable. Il peut accéder librement à la culture, jouir du bien fait de la création : procurer des émotions. Cet image de l'enfant a pour but de relativiser les actes des internautes. Relativisation apparemment peu comprise puisque les frais sont immenses : 300 000 euros d'amende, soit 2 millions "d'ancien nouveaux francs".
Finalement c'est une balance avec d'un coté les utilisateurs qui diffusent illégalement, autrement dit sans droits, et de l'autre coté les labels qui produisent les artistes. Avec la poussé d'internet et son accessibilité à tous, les majors ont perdu le contrôle de la diffusion. Encore de façon mesquine , on pourrait affirmer que cet industrie de la culture souffre de ce qui l'a rendu riche, la technologie qui lui a permis ce contrôle qui est maintenant à la portée de tous.
Mais revenons à l'exemple de l'enfant, cette jolie histoire ne veut exprimer que cette volonté de pouvoir s'épanouir librement dans une large gamme culturelle d'oeuvres qui nourrissent le plaisir émotif du mélomane. Un épanouissement complet, qui auparavant était, et de façon frustrante, stopée par les conditions financières. Prenons l'épanouissement culturel (1) comme une entitée à part entière, c'est ce dernier qui donne envie d'acheter des disques, c'est lui qui donne envie de donner de l'argent pour payer les artistes (et les maisons de disques qui permettent l'expression de l'artiste en grand production) et d'un autre coté, c'est aussi l'appât des majors pour faire un chiffre d'affaire. Les maisons de disque, toujours dans leurs volontés de téléréalité ou de création timide, finissent par créer une ambiance culturelle fade qui finit par ne plus attirer le client. Comme dit auparavant dans une finalité , le client n'a pas vraiment le choix de ce qu'il écoute et achète, puisqu'il ne le connaît que par des moyens de diffusion qui sont liées avec les maisons de disque (elle peuvent financièrement faire connaître les artistes). Donc il finit par se lasser de ne pas pouvoir contrôler son épanouissement culturelle, lasser de suivre l'appât inintéressant des maisons de disque, ce contrôle, le téléchargement gratuit & libre le permet , il permet de contrôler cette entité humaine. Dans la réalité du mélomane, l'épanouissement culturelle passe par l'écoute variée, la gratification de l'artiste et l'évolution des goûts. Or les systèmes de diffusion sont fades, les maisons de disque sont timides et les deux se relient dans un jeu économique souvent suspect et obscur, la fadeur macabre se transforme comme dans une rage émotionnelle que l'accès libre aux oeuvres apaisent, comme une vengeance sur l'économie, une lutte inconsciente contre le capitalisme de la culture.
Dans la réalité de maisons de disques , il y a sûrement de la mélomanie. Mais la gestion économique ne fait nullement entrer les passions illogiques humaines. Tenir le cap d'une entreprise détruit le jugement classique pour faire place à une objectivité économique passant par des faits, des manoeuvres de masses et technique de commerce. Ce qui n'est finalement pas reprochable, le monde, fait sur un système de consommation et d'échange de capitaux (sans forcement tomber dans un capitalisme primaire), ne peut laisser une place une entreprise chargé de la culture avec des avantages lui permettant, comme une mission de l'intellect, de faire de la culture dans une forme purement artistique (sauf si il y a nationalisation, sans forcement tomber dans un communisme primaire). Mais cela ne convient pas à un besoin artistique recherché par les mélomanes (et non clients), et qui donc, ne résoud en rien le problème de la culture, il ne fait que créer un simulacre de la culture (cf Baudrillard), une structure faite de simulation de mise en avant d'une culture qui se veut rentable, souvent propre et contrôlée. Une structure pas si facilement décelable, car comme tout système, on ne peut rarement en sortir quand l'immersion est totale et l'alternative inconnue. Mais tout de même, il y a toujours de grossière apparition (comme le fameux slogan de la FNAC : "les artistes rebelles sont à la FNAC", le contre sens absolu pour un réseau de distribution; ou encore les surproduction de la culture noyé dans de sur-édition, dont la mode des "collectors" ).
Au final, on oublie de se recentrer sur l'artiste lui même qui est très peu cité dans ces débats. On pense de façon automatique qu'ils se mettent du coté des maisons de disques. Effectivement, lorsqu'on voit ce que touche un artiste sur un disque vendu, c'est à dire très peu sur l'intégralité du prix, on peut rapidement comprendre qu'une baisse de vente le fasse réagir contre. Cela dit finalement, la volonté d'épanouissement culturel n'est elle pas un véritable hymne à la bonté spirituelle des artistes ? Un hymne qui peut rapporter en terme de capitaux et encore plus en terme de renommée mais ce n'est jamais direct et donc imperceptible pour des entreprises au sens carré de l'économie comme le peuvent être les grandes maisons de disques.
Une guerre insensée
Tout ce que l'on peut affirmer avec une déferlante d'arguments, c'est que cette guerre des labels contre les internautes est plus basée sur la stratégie de la peur que sur une action utile. Les majors se sont heurtées à un problème inattendu : le rendu immatériel d'une oeuvre. Avant il fallait toujours un support adapté et un matériel de copie pour pouvoir copier (2).
Comble, c'est l'informatique qui a permis de se rendre compte de l'ampleur que prend le piratage. Même si la technologie a permis l'amplification de la copie illégale, le piratage musical au temps des cassettes n'était pas moins important, un leurre de l'évolution des situations économiques, si la copie de CD avait été dans une époque plus antérieur aux réseaux, ce "scandale" n'aurait sûrement pas eu l'importance qu'il a aujourd'hui. L'immatérialité de l'oeuvre et le non contrôle qu'elle engendre provoque une hystérie de l'industrie qui crie à l'assassin du fait d'une technologie qui lui échappe totalement (non perceptible directement comme l'aurait pu être la copie seulement de support à support).
A guerre insensée, armes insensées. D'abord les taxes sur les supports de stockages, une taxe totalement décalée voir absurde quand on sait que les utilisateurs des supports de stockages n'utilisent pas tous ces derniers à des fins illégales! Comme dit dans l'exemple de la simulation d'illégalité, le système préfère penser que c'est la réalité par sécurité. Autre, mais non appliqué à ce jour, la taxe sur l'«upload», soit la capacité d'un ordinateur à envoyer des données, tout aussi stupide, les utilisateurs qui se servent de leurs bande passante sortante à d'autre fins (les possibilités sont quasi-infinies) se retrouveront défavorisées, toujours l'histoire de la simulation. Enfin et le plus "grossier" , le contrôle des réseaux internet et l'identification de toute personne parcourant le réseaux : un fait beaucoup moins compris par les utilisateurs qui ne voient dans ce contrôle qu'une chose extrêmement nuisible. Il s'agirait d'une violation extrême de la vie privée. Encore un comble, c'est seulement l'architecture P2P qui permettrait à internet d'avoir une certaine indépendance; mais nous ne nous étalerons pas sur le sujet.
Il y aussi les protections anti-copies qui empêchent l'utilisateur d'utiliser les oeuvres achetées dans un cadre extérieur à un lecteur de compact disque. Cette protection va même plus loin, dans les premiers sites de téléchargements légaux de musique, le format se trouve être incompatible à une utilisation autre que celle sur l'ordinateur utilisé. Ce qui est une aberration de la consommation, ce n'est plus un contrôle de l'information mais un monopole de la consommation.
Alors, guerre insensée ? Oui ! Jamais les maisons de disque ne pourront gagner cette guerre, d'autant plus qu'elles se mettent à dos de beaucoup de clients qui aimeraient trouver une solution, et en particulier une très grande partie des internautes. D'abord parce que comme le disait si justement le représentant du SNEP , "on ne peut rivaliser avec le gratuit", et ensuite parce que la technologie les devancera toujours, il y a toujours moyen de pouvoir pirater quelque soit la forme une oeuvre à ce jour et sûrement pour très longtemps.
Cet article ne définira aucune solution pour l'un ou l'autre, mais se veut de vouloir insister sur le fait qu'au final la technologie à pris le parti des sentiments émotionnels naturels de l'être humain (pour une fois), et qu'il s'agit finalement d'une évolution de la société sûrement inéluctable, dont les maisons de disque ne pourront jamais venir à bout sauf si elles changent leurs façons de distribuer la culture ou leurs conceptions économiques, ce n'est pas prêt d'arriver. Aucun des camps ne voudra (pour les maisons de disque) et ne pourra (pour les utilisateurs) changer, jusqu'à qu'un des deux s'épuise. Il est fort à parier que ça sera les maisons de disques qui dans un dernier soupir économique pointeront du doigt les "premiers pirates sans connaissance informatique particulière" comme unique et seuls meurtriers de leurs activité, et parallèlement, du simulacre de la culture française.
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(1) On pourrait tout simplement le classer dans les objets illogiques de Nietzsche (cf Humain trop humain). D'ailleurs, si on reprend les objets illogiques, on pourrait s'indigner rapidement du contrôle excessif de l'industrie de la culture sur un caractère humain quasi-universel, autrement dit, on marchande la nutrition d'une merveille de l'évolution du conscient animal : la mélomanie. On pourrait comparer ce processus au marchandage des vaccins en Afrique, même si la musique paraît moins "essentielle", il s'agit d'un véritable traitement thérapeutique.
(2) Maintenant l'oeuvre gagne dans son entité illogique jusqu'à se rendre immatérielle et pouvoir se diffuser à grande vitesse comme aucune maison de disque ne pourrait le faire.
Message édité par dr-freuderick le 10-05-2004 à 12:23:17
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The Toast, un docu-fiction qui teste la loi de murphy et les films en carton