Prof en reconversion : votre avis svp

Prof en reconversion : votre avis svp - Marché de l'emploi - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 09-01-2009 à 22:43:58    

Bonsoir à tous,
 
Je suis ingé de formation mais n'ayant pas trouvé de boulot intéressant (R&D ou étude), je me suis résigné à passer des concours ; je suis donc prof depuis 2 ans. Le lycée est tranquille, l'équipe sympa, les élèves pas trop méchants et je vis une petite vie tranquille à la campagne. Mais voilà, je dois bien avouer que je m'ennuie royalement. J'ai le sentiment de régresser à vitesse grand V. J'aime les défis, les progrès technologiques et le sentiment du travail bien fait. Je doute de plus en plus que je trouverai cet épanouissement dans ce métier.  
Bref, je suis resté en recherche semi-active d'emploi. J'ai actuellement la possibilité d'exercer un boulot d'ingé à l'international, très intéressant humainement et financièrement (je double mon salaire).  
Le problème est que l'offre est assez urgente et que je ne peux pas prendre de dispo pour assurer mes arrières. Donc selon vous, est-ce une bonne idée de démissionner d'un "boulot-à-vie"  dans le contexte économique actuel bien entendu. Merci de vos conseils.

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Marsh Posté le 09-01-2009 à 22:43:58   

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Marsh Posté le 09-01-2009 à 23:39:58    

Et pourquoi tu ne peux pas te mettre en disponibilité ?

Message cité 1 fois
Message édité par sadlig le 09-01-2009 à 23:40:19

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"You see things; and you say, 'Why?' But I dream things that never were; and I say, 'Why not?"(Georges Bernard Shaw)
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Marsh Posté le 09-01-2009 à 23:51:15    

Heu il est ou le problème là?  Tu as le choix entre prof a la campagne payé pas top et peu stimulant intellectuellement, et ingé. expat avec boulot interessant bien payé.
A ta place, je n'hesiterai pas, en plus si ca foire tu pourras tjs redevenir prof.

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Marsh Posté le 09-01-2009 à 23:53:53    

sadlig a écrit :

Et pourquoi tu ne peux pas te mettre en disponibilité ?


 
A vrai dire, les informations sur le sujet ne sont pas nombreuses. L'offre d'emploi nécessite d'être présent d'ici un mois maxi. Je ne pense pas pouvoir obtenir une dispo du jour au lendemain d'autant plus que ma matière semble être déficitaire. Il existe des solutions tordues comme les arrêts maladie par exemple mais ma conscience professionnelle me l'interdit  :jap:  
Penses-tu qu'une dispo demandée en cours d'année puisse être accordée ?
 
J'avais le projet de demander une dispo pour l'année prochaine avec pour objectif de suivre une formation complémentaire mais les évènements se sont accélérés ces derniers temps et je ne veux surtout pas faire le mauvais choix.

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Marsh Posté le 09-01-2009 à 23:58:47    

nikolas77100 a écrit :

en plus si ca foire tu pourras tjs redevenir prof.


Es-tu sûr de ce que tu avances là ? En fait, je ne pense pas redevenir prof par la suite mais réintégrer la fonction publique est une option envisageable (Cat. A, inspecteur DGCCRF par exemple). Ma principale crainte est donc le possible "fichage" d'un ex-fonctionnaire. Je ne pense pas que cela m'interdise de repasser des concours mais cela risque peut-être de me porter préjudice.

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Marsh Posté le 10-01-2009 à 01:50:38    

Tente le coup sinon tu le regretteras longtemps, rien de pire que de se "morfondre" dans cette voie si tu n'as pas la vocation. Tu as visiblement les capacités, et si tu as pu réussir un concours A et assurer le boulot derrière tu pourras te reconvertir dans le pire des cas. Go boy.


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Zvarri !
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Marsh Posté le 10-01-2009 à 11:53:22    

Pour ma part, j'assurerai mes arrières. On sait jamais ce qui peut arriver, et on est jamais sur de rien. Tu es plus à un an près. Il n'y a sans doute pas que cette boite là au monde, d'autant plus qu'ils ne peuvent pas attendre et que le recrutement se fait sur le feu. Sans sérieuses garanties de la boite (après c'est aussi un feeeling), j'y réfléchirai à deux fois.
Avec une dispo l'an prochain, tu peux :
*) rechercher un emploi du même style qu'on te propose (si eux te font confiance, pourquoi pas une autre entreprise ...?)
*) tenter d'autres concours en parallèle peut-être plus en adéquation avec les défis que tu recherches
 
C'est un peu coup de poker, mais c'est sur que tu ne pourras voir (et peut-être gagner) que si tu joues ...

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Marsh Posté le 10-01-2009 à 14:17:01    

Merci de vos contributions Handsome devil et Paracyber__
 
Effectivement, on peut voir cette probable démission comme un coup de poker et je le pensais aussi au départ. En analysant un peu mieux la situation et en observant certains collègues, je vois plus cela comme une stratégie d'attaque. Je m'explique :
La mentalité "fonctionnaire" finit par atténuer voire supprimer tout désir de progression et de challenge. On se sent en quelque sorte dans une bulle protectrice qui amène certains à faire toute sortes de compromis (salaire ridicule, ennui au boulot, problèmes avec les élèves...). Prendre une disponibilité est en effet une sécurité. Mais voilà le piège justement ! Le cordon ombilical reste intact et j'ai peur de ne pas m'investir à fond. Alors que quitter une bonne fois pour toute le système me remettra dans un état d'esprit de combativité.
Le choix à faire est donc une question de stratégie à adopter :  
- défensive : statut quo, espérer une dispo et une nouvelle opportunité future.
- attaque : relever le défi, tourner la page et remettre sa carrière en route.
 
La décision doit bien entendu prendre en compte le contexte économique actuel qui est, je l'avoue, à l'origine de mes interrogations..

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Marsh Posté le 10-01-2009 à 14:41:08    

Bouge... tant que tu as cette lucidité sur le monde pépère que tu côtoies actuellement.
 
Aujourd'hui c'est la "crise" qui te met le doute, demain ça sera autre chose, ne te réfugie pas derrière ces excuses et adresse la seule vraie question : que veux-tu faire de ta vie pro? Aller de l'avant et faire tes choix (quitte à nourrir quelques regrets) ou bien rester passif et subir une situation que tu ne supportes plus après seulement 2 ans? Si choix numéro 2, allez courage plus qu'une trentaine d'années à tenir...

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Marsh Posté le 10-01-2009 à 20:42:16    


Sur le ton de l'humour je ne doutes pas qu'il y a des ingé R&D qui seraient d'accord d'échanger avec toi, les prestataires de chez Renault par exemple, ou d'autres carrément pressés comme des citrons dans la SSI du loubard du coin.  
 
Je peux te faire partager un peu mon expérience car j'ai vécu une situation du même genre avec une décision difficile à prendre: quitter une situation confortable (matériellement et intellectuellement mais dans l'inertie de la grosse entreprise: la 1ere du CAC40) où j'étais sur des rails pour partir à l'aventure de la création d'entreprise.  
 
C'est pas facile de franchir le pas:
J'en étais arrivé à regretter d'avoir obtenu et connu cette situation confortable car si tel n'avait pas été le cas je n'aurais jamais eu à me poser de questions (pas de remords possibles) et j'aurais direct tracé ma route sur le chemin de l'aventure.  
Une fois prise cette route et après avoir connu ce job "top" et qu'on navigue en période d'incertitude il y a parfois une ptite voix dans la tête qui résonne (est ce que t'as pas fait la connerie de ta vie, est ce que t'as pas fait la connerie de ta vie ).  
Je n'avais pas bien mesuré combien certains aspects de mon ancien job allaient me manquer et dont je n'avais pas pris pleinement conscience lorsque j'étais en poste (interculturalité, progresser tous les jours au contact de gens brillants....)
Dans ton cas peut être que l'aspect que tu sois un peu ton propre boss qui pourrait par exemple te manquer.  
Mais une fois mes premiers objectifs atteints j'espère que je me dirais ptain j'aurais du me barrer depuis longtemps ça ferait déja X ans que je m'éclate.  
 
Je pense que mon choix était plus difficile que le tient car je me sentais bien dans mon job et par conséquent j'avais beaucoup à perdre car j'étais déjà heureux et épanoui mais j'avais l'espoir de m'épanouir encore d'avantage et concilier certains aspects de ma vie mais au prix d'une importante prise de risques.
 
Apparemment tu n'as pas bossé en tant que salarié dans le privé pendant une longue durée, il y a cet aspect là aussi à méditer, peut être prendre une année de césure (je sais que c'est possible chez les fonctionnaires). Dans le privé il existe le meilleur mais aussi le pire.  
 

Bantou a écrit :


J'aime les défis, les progrès technologiques et le sentiment du travail bien fait.  


 
Il faudra trouver la bonne boite (elles existent).
Mais dans beaucoup par les temps qui courent c'est la money le fil directeur pas la qualité du travail, il faut vendre avec le plus de marge même de la merde et dans ce cas le profil très technique, très bon, le sentiment du travail bien fait il ne l'a pas du tout et parfois il va même à l'encontre de sa conscience, il y a eu pas mal d'articles dans la presse à ce sujet ces derniers temps. Il faut être conscient que si tombes mal ça peut arriver.
 
T'as pas pensé à reprendre une thèse et devenir chercheur maitre de conf ?  
Là tu pourrais concilier enseignement , cerveau qui tourne à plein , excellence technique , en plus c'est un métier qui a du sens si on l'exerce avec passion. Il y a des réformes encours qui devraient rendre le taff mieux valorisé et plus attractif.
 
 
Mais comme dit le proverbe mieux vaut des remords que des regrets.  
Et il y a plusieurs vies dans une vie.
 

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