Je cherche à monter une SSII

Je cherche à monter une SSII - Marché de l'emploi - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 15-05-2014 à 09:35:31    

Bonjour à tous,
 
Le titre en dit déjà long à lui tout seul.  
J’ai 43 ans et je me suis mis en tête de monter une SSII sur Paris. Son orientation stratégique n’est pas encore définie : niche ou généraliste. J’ai déjà peaufiné mes business plans et je pense qu’il faut un minimum de 20000 euros pour commencer avec une recherche d’équilibre  
financier aux alentours de 24 mois. Tout dépend, en fait, de la vélocité des commerciaux.
 
J’ai une double compétence informatique et gestionnaire. Je suis DBA Oracle, Administrateur Weblogic, je programme en Java, Perl, C#. Je conçois des sites en HTML, PHP et JAVA. (Mais je ne vendrais pas mes services, mais je ferais l’avant vente). J’ai un package salarial très satisfaisant actuellement, puisque mon salaire annuel lissé est de 58 k€ brut. Je suis entrain de finir mon MBA et je souhaite m’engager dans quelque chose de plus ambitieux.
 
La structure de départ serait pourvue de 2 à 3 associés avec un « apport en industrie » accordé aux 2 associés commerciaux en fonction de leur carnet d’adresse.
 
Le principe de la société serait de vendre des interventions longues durées, TMA, régie ou régie forfaitisée sur des profils très larges allant du débutant à l’expert.
 
Mes questions :

  • Quel profil de commercial prendre pour associés : des jeunes chasseurs ou des commerciaux confirmés apportant leur carnet d’adresse ? Ou peut-être l’un et l’autre.
  • Où trouver le financement du BFR qui va être de l’ordre de 200.000 euros aux alentours des mois 10 à 14 ?
  • Quels sont les salaires attendus par un commercial SSII confirmé ? Comment ça se décompose ?
  • comment constituer son équipe d’informaticiens ? Recrutement sortie d’école ou recrutements d’experts ?


Voilà voila, il y a bien sûr plein de sujets auxquels je n’ai pas fait référence, mais j’espère que la suite de la discussion pourra les mettre en évidence.
 
Cordialement,

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Marsh Posté le 15-05-2014 à 09:35:31   

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Marsh Posté le 15-05-2014 à 09:49:17    

Bonjour,
 
Idée peu originale (malheureusement) comme ceux qui s'orientent vers le bilan de compétences.
 
Je pense que la marché est saturé mais vous arriverez à vivre:
 
le système est simple: quelques clients et vous vivez en plaçant des ressources en allant les chercher sur le site de l'apec.
 
En ce moment on parle "privilégier la croissance externe à la croissance organique", c'est en termes feutrés; mais plus personne n'a de visibilité dans le milieu: il s'agit de survivre et de résister en faisant de la marge avec des indépendants/portés salariaux.
 
L'intercontrat est devenu un très gros stress pour les gérants de ssiis.
 
A+

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Marsh Posté le 15-05-2014 à 10:01:41    

Olivier, on est d'accord sur toute la ligne. Cependant, je connais assez peu de métier qui offrent des marges pareilles. Donc, je suis d'accord avec ton (on se tutoie) approche. Le but pour moi, c'est d'arriver à vivre dans un premier temps, parvenir à l'équilibre et de développer la boite avec des approches stratégiques innovantes par la suite. Disons que le deuxième temps, j'en fais mon affaire, mais le plus dur c'est de débuter.
 
Es-tu dans la partie ?

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Marsh Posté le 15-05-2014 à 10:18:21    

Salut,
 
Je suis informaticien de gestion de plus de 40 ans et j'ai pensé à monter une boite, mais je vois bien que les acteurs ont, en réalité, énormément de mal à résister. Il y a des liquidations judiciaires dans le milieu.
 
Ce que tu décris, malheureusement d'autres l'ont fait, je peux te citer le cas d'une société qui s'est construite à 3 sur un bon socle, ça tournait et puis la liquidation judiciaire est arrivée.
 
Je te conseillerai plutôt de t'orienter dans le management dans le domaine des transports.  
 
Il y a des inges commerciaux qui se sont reconvertis dans ce domaine.
 
Ceci dit, monter son affaire c'est accepter de prendre des risques, sans prise de risque autant rester chez soi à regarder les feux de l'amour: on est d'accord.
 
Ceci dit le plus gênant dans ce domaine: La plupart des petites ssii/esn vivent via la surfacturation: le marché n'est pas là en réalité: beaucoup trop de demande pour une offre bien plus faible.
 
Pour un jeune commercial, 2000 bruts + 5% sur la marge hors intercontrat, je crois que c'est la tendance.
 
Courage.

Reply

Marsh Posté le 15-05-2014 à 12:17:16    

olivier2013 a écrit :

Salut,
Ceci dit le plus gênant dans ce domaine: La plupart des petites ssii/esn vivent via la surfacturation: le marché n'est pas là en réalité: beaucoup trop de demande pour une offre bien plus faible.

 

+1

 

Et puis il faut pouvoir être référencé chez des gros clients, et c'est très difficile d'après ce que j'ai pu entendre. Beaucoup de marchés sont saturés, notamment en finance où la concurrence est salée. Mais il reste peut être des choses à faire dans le domaine pharma, etc. Cela dit l'offre en France est faible, globalement il n'y a plus de boulot ...

 

Perso je trouve ça triste de vouloir monter une SSII à notre époque : tous les ingés connaissent les limites de ce système et la précarisation que ça engendre, ainsi que la société (pourrie) vers laquelle ce genre de business nous mène.

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Message édité par in_your_phion le 15-05-2014 à 12:18:59
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Marsh Posté le 15-05-2014 à 14:32:24    

in_your_phion a écrit :


Perso je trouve ça triste de vouloir monter une SSII à notre époque : tous les ingés connaissent les limites de ce système et la précarisation que ça engendre, ainsi que la société (pourrie) vers laquelle ce genre de business nous mène.


Je ne vais pas faire mon humaniste de service en prétendant que "ma boite" serait différente des autres. Ma boite sera comme les autres (ceci dit, celles que je connais et avec lesquelles je bosse sont loin d'être des Thénardiers. Les prestas y trouvent plutôt leur compte et restent sur les mêmes missions pendant plus de 4 ans en moyenne.)
 
J'opposerais la notion de précarisation à la notion de rareté. Si une boite de 100 personnes a besoin de faire une migration Oracle, il y a de fortes chances pour qu'elle recoure à du consulting et/ou de la prestation. Donc, il faut bien que ces prestataires soient "hébergés" quelque part.

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Marsh Posté le 15-05-2014 à 20:55:58    

Robben_Chevrolet a écrit :

Bonjour à tous,
Son orientation stratégique n’est pas encore définie : niche ou généraliste. J’ai déjà peaufiné mes business plans [...]
 
 

  • Quel profil de commercial prendre pour associés
  • Quels sont les salaires attendus par un commercial SSII confirmé ? Comment ça se décompose ?
  • comment constituer son équipe d’informaticiens ? Recrutement sortie d’école ou recrutements d’experts ?




 
Tu es vraiment sûr du peaufinage de ton business plan ?

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Marsh Posté le 16-05-2014 à 12:22:57    

whodunit a écrit :


 
Tu es vraiment sûr du peaufinage de ton business plan ?


 
Non, je n'en suis pas sûr. C'est bien pour cela que je suis ici.  :)  

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Marsh Posté le 16-05-2014 à 13:13:51    

J'ai vu un gérant de petite ssii qui disait en entretien: "je vous embauche en cdi si le client vous accepte et à la fin de la mission je casse le contrat en mettant que vous avez refusé une mission".
 
Sa devise directrice était: "ne jamais anticiper une croissance hypothétique et privilégier les ressources externes". :D  
 
Et en ce moment j'ai l'impression que ce modèle se généralise sauf sur le premier volet (motif de fin de contrat) qui peut donner à polémique (moi je m'y suis opposé pour ce qui me concerne).
 
A+

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Marsh Posté le 16-05-2014 à 17:47:20    

Je vois des fils de dizaines de pages sur les marchands de viande. Je ne sais pas si je dois entrer dans cette polémique. Je crois vraiment que les informaticiens sont passés à travers la crise avec très peu de casse sociale. Evidemment, si on était en forte croissance, la donne serait différente, mais il faut AMHA se contenter de ce qu'on a. Même s'il y a des excès de la profession.
 
J'ai des copains qui sont automaticien ou superviseur de production dans des usines, je te promets que notre petite complainte les laisse dubitatifs. Moi, pendant la crise, j'ai juste acheté ma maison et 2 voitures.  
 
Enfin, voilà, me concernant, je n'ai pas envie de me focaliser sur les pratiques des gens malhonnêtes (vendeurs de voitures, agents immobiliers, conseillers financiers, notaires et commerciaux de grandes SSII...).  
 
En résumé :
Disons que, me concernant, j'en suis plutôt à me demander comment entrer sur le marché des SSII en copiant simplement ce qui existe déjà. :jap:  
 

Reply

Marsh Posté le 16-05-2014 à 17:47:20   

Reply

Marsh Posté le 16-05-2014 à 18:05:49    

salut,
 
Il y a des clodos en informatique; j'ai croisé des consultants infos devenus SDF: c'est un sujet tabou.  
 
Dans les ssiis, on diffuse des informations erronées sur l'état du marché mais en fait 80% vivent sur une poignée de clients pour lesquels ils se battent pour faire de la rotation de ressources au final jetables. Au niveau individuel, il faut prospecter dans la France entière; l'offre étant trop faible.
 
Si je dis cela, c'est simplement afin que les gens qui ne sont pas dans le milieu aient quand même un éclairage car beaucoup pensent que c'est la poule aux oeufs d'or.
 
Je ne crois pas à ce marché.
 
Mais heureusement qu'il y a des gens qui se battent, comme toi, pour monter des projets sinon ce serait fini.
 
Concernant les marchands de viande que tu évoques, pour moi on en est un quand on n'a pas d'offre réelle en informatique et qu'on ne peut pas former de ressources, on est une coquille vide avec un abonnement apec. Si tu as des fondations, un savoir-faire dans au moins un domaine avec 3 experts, c'est déjà mieux que ce ce qu'on peut voir sur le marché actuel ;-)
 
A+


Message édité par olivier2013 le 16-05-2014 à 18:10:43
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Marsh Posté le 17-05-2014 à 13:28:00    

Bonjour Robben,

 

En création d’entreprise moi-même (mais dans un autre domaine) je serai tout comme toi confronté aux mêmes besoins à moyen terme: commerciaux et techniques.

 

J’ai donc un peu étudié ça, pour mon cas.

 

Le gros problème de ton plan, je pense, est ce besoin en BFR assez élevé (200k€ en fin de 1er exercice).

 

Aucune banque ne te prêtera une telle somme pour financer ton BFR et aucun investisseur (hors famille et amis) n’investira dans l’entreprise avant que tu puissent prouver le potentiel de ta boite (tu devras déjà avoir un portefeuille client pour les intéresser).

 

Il reste donc deux alternatives :
- Apports personnels de la part des associés
- Le bootstrapping

 

Avec 3 associés, ca vous fait tout de même 50k€ chacun à apporter et t’obligera à partager équitablement les parts de la société.

 

Tu n’auras plus que 25% de part, si tout le monde apporte la même somme (difficile d’obtenir plus : chacun apporte la même somme dans une boite en démarrage).

 

Pour ma part j’ai définitivement abandonné cette idée, souhaitant détenir au moins 51% des parts de mon entreprise (ça va être assez dur comme ça, pas la peine de se mettre en porte à faux avec des associés).

 

Je préfère procéder par bootstrapping (je suis en cours de lancement, donc je ne sais pas si c’est le meilleur choix… c’est une piste).

 

Le bootstrapping est une technique d’évolution par itération. C’est de la croissance organique.
En lancement, c’est la voie la plus communément utilisée.
L’apport en capitaux pour une croissance externe ou intense viendra plus tard.

 

Je reviens sur ton cas:
Tu deviens le 1er commercial de ta boite et tu vas chercher des contrats.
Tu embauches des techniques au fur et à mesure des affaires.

 

Je pense que le 1er technique devra être un crack et des parts dans la boite devront lui être cédé.
Ce sera une aide précieuse en revue de CV et en entretien pour les autres recrutements (qui pourront être moins experts) et il servira de référent technique pour les autres.

 

Rapidement (après quelques embauches), une assistante sera nécessaire.

 

En SSII, un commercial gère jusqu’à une vingtaine de technique (et autant de clients). On peut surement monter au delà… je ne connais pas la limite.

 

Une fois la limite atteinte, un deuxième commercial deviendra nécessaire.

 

Et ainsi de suite.

 

Une exception tout de même: si c'est un carnet d'adresse dont tu as besoin, il faudra impérativement t'associé avec un commercial.
Mais plus d'un associé commercial ferait beaucoup je pense, surtout qu'un associé technique (toi tu n'auras plus le temps de gérer cette partie) s'imposera surement.

 


J’espère avoir été assez clair et ne peux en aucun cas assurer le bien fondé de mon avis... il n'y a que le marché pour valider ou invalider une position.

 

EDIT: Quid de l'avenir de ton business... vu les commentaires.
Mon dernier emploi était DSI.
Je faisais beaucoup appel à des prestataires et franchement la plupart s'en tirait très bien.
Le marché niché est très intéressant (niché au niveau du positionnement ou du type de clients) si tu es bon techniquement, commercialement et à l'écoute de tes clients.
Je pense que c'est plus difficile sur les marchés plus généraliste, loin de l'océan bleu.

 


Message édité par akabis le 17-05-2014 à 16:56:27
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Marsh Posté le 17-05-2014 à 22:16:43    

Salut Akabis,
Ce post devient bigrement intéressant.
 
As-tu déjà approché la BPI ?  http://www.bpifrance.fr/
D'après ce que j'ai compris, elle donne sa caution et te permet de lever des fonds classiques auprès des banques traditionnelles. Est-ce bien ça ? Est-ce que ça fonctionne pour les société non innovantes ?
 
Merci pour le tuyau du bootstrapping, mais j'ai l'impression que c'est une fausse piste. Le BFR a surtout pour origine le retard de paiement des clients et le financement de l'effort commercial. Il est évident que si je mobilise ne serait ce qu'un commercial à plein temps pendant 3 mois avant qu'on ne parvienne à prendre notre premier placement, la trésorerie s'en trouvera grandement impactée. D'où l'idée de trouver un financement initial solide pour pouvoir démarrer correctement.
 
J'ai déjà monté une boite de services avec un BFR négatif. J'avoue que, même si c'est super confortable, le levier est très court pour pouvoir développer la boite. Je voudrais, cette fois ci, partir avec toute les ressources nécessaires pour faire décoller la boite rapidement.
 
Dans quel domaine es-tu en train de monter ta boite ?


Message édité par Robben_Chevrolet le 17-05-2014 à 22:18:11
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Marsh Posté le 18-05-2014 à 09:25:22    

Robben,

 

Merci pour le lien, je ne connaissais pas Bpi (je me suis adressé à des organismes locaux en lien avec Oseo).

 

Par rapport à l'innovation, et d'après les discussions que j'ai eu avec les organismes en question: l'innovation n'est pas spécifiquement technologique.
Elle peut être managériale, en lien avec ton modèle d'affaire, etc.
Il suffit d'avoir une approche un peu différente sur un point pour entrer dans la case innovation.
L'exemple qu'on m'avait donné était celui d'un gars qui montait une boite de distributeurs de boissons: il avait un modèle d'affaire différent du secteur, du coup il a été financé en partie par Oseo.

 

Quant à la levé de fond, c'est exact: c'est une banque traditionnelle qui te prêtera l'argent si tu à l'aval de l'organisme.
Mais les sommes sont limitées il me semble (entre 10 et 15k€ il me semble)

 

De toute manière la banque ne te prêtera qu'un pourcentage de la somme (<50%), ils voudront toujours avoir une preuve de ton engagement (patrimoine comme caution ou somme apportée).

 

Je reviens juste sur le choix du boostraping.

 

Vu la somme à emprunter, et je comprends ta situation, et malgré le fait d'avoir un organisme derrière, la banque risque de te demander une garantie et ce sera ton patrimoine.

 

C'est pour cette raison, pour ma part, que j'ai choisi le boostrap: je n'ai pas encore confronté mon produit au marché (j'ai déjà fait une version beta qui a été testé, mais pas le produit final).

 

C'est la première fois que je me lance, et je flippe un peu sur cet aspect, je suis peut être trop prudent.

 

Si je me plante, avec un crédit sur le dos, c'est la fin des haricots.
Là pas de risque et dès que la sauce prendra, là je ferai peut être appel à des investissements externes (je pense plus à un fond d'investissement qu'à une banque).

 

D'où une première phase ou je suis seul commercial, me permettant ainsi de cumuler un peu de trésorerie afin d'avoir une réserve pour payer un commercial.
Cette méthode me permet de ne jamais avoir de trésorerie négative puisque j'équilibre les comptes avec mon salaire (si j'arrive me payer les deux 1ere années).

 

L'embauche d'un commercial fera chuter ma trésorerie l'année d'embauche, mais sans qu'elle devienne négative.
Mais comme j'ai besoin d'investir dans le développement de nouveaux produits par la suite, je dois éviter les yoyo de tréso pour mobiliser des ressources financières sans faire appel à chaque fois à la banque.

 

Mais soit, je comprends ta position (surtout qu'on a pas forcement les mêmes contraintes... si ce n'est vendre), c'était juste histoire d'expliquer le parcours que j'ai choisi.

 

Pour info: je tiens cette méthode du boostrap du livre de Guy Kawasaki "l'art de se lancer" + 2 Moocs que j'ai suivi sur l'entrepreunariat: "la levé de fond" vu sur OpenClassroom" et "l'effectuation" le mooc de l'EMlyon" )

 

Désolé pour le HS, je tenais à préciser ma position.

 

Pour le domaine, je préfère répondre en MP si ça ne te dérange pas.

 

Par contre je reste persuadé (mais je vois ça de l'extérieur) que ton plus gros investissement humain sera ton premier technique... il te faut un crack qui sera amené à gérer les autres futurs techniques (tu seras obligé de déléguer cette partie: tu auras déjà le commercial et la gestion de l'entreprise à gérer).

 

Si tu fais le commercial, tu auras le temps d'en cherché un autre lorsque ton portefeuille sera fourni: d'ou miser sur les compétences techniques (c'est quand même ce que tu vends).

 

PS:
Lorsqu'on se lance quelques lectures et cours peuvent être utile:
- Guy Kawasaki "l'art de se lancer"
- Eric Ries "The Lean Startup"
- Alexander Osterwalder et Yves Pigneur "Business modèle nouvelle génération"
- Mooc HEC Montréal "Marketing"
- Mooc EMLyon "effectuation" (entrepreunariat)
- Mooc 1st business Mooc  "Analyse financière" (j'ai pas encore commencé mais va être très utile)
- Mooc OpenClassroom "la levée de fond" (comment fonctionnent les organismes d'investissement/business angel)

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Message édité par akabis le 18-05-2014 à 14:13:03
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Marsh Posté le 19-05-2014 à 00:32:08    

Merci pour ce post détaillé. Je te répondrais avec plus de détail probablement demain.

Reply

Marsh Posté le 19-05-2014 à 14:41:20    

Salut Akabis,
 
Je ne pensais pas qu’on pouvait aujourd’hui ne pas connaître BPI France, parce que la promesse de cet organisme est sans égal : Leur doctrine est clairement affichée ci-après. Maintenant, je ne suis pas dupe. S’agissant d’un organe hautement politique, j’imagine que tout n’est pas si simple. Ségolène Royal, Jean-Pierre Jouyet font partie des hautes-sphères et sont des politiques au service du politique. Donc, ne soyons pas béats devant la promesse affichée.
 
http://www.bpifrance.fr/content/do [...] il2014.pdf
 

akabis a écrit :


Lorsqu'on se lance quelques lectures et cours peuvent être utile:
- Guy Kawasaki "l'art de se lancer"
- Eric Ries "The Lean Startup"
- Alexander Osterwalder et Yves Pigneur "Business modèle nouvelle génération"
- Mooc HEC Montréal "Marketing"
- Mooc EMLyon "effectuation" (entrepreunariat)
- Mooc 1st business Mooc  "Analyse financière" (j'ai pas encore commencé mais va être très utile)
- Mooc OpenClassroom "la levée de fond" (comment fonctionnent les organismes d'investissement/business angel)


 
Merci pour tous ces liens, je vais essayer de les ingurgiter dans les jours prochains.
 

akabis a écrit :


Vu la somme à emprunter, et je comprends ta situation, et malgré le fait d'avoir un organisme derrière, la banque risque de te demander une garantie et ce sera ton patrimoine.


 
C’est là où la BPI ouvrirait des champs intéressants, nonobstant ma remarque liminaire, puisque la caution de la BPI inclue une convention qui interdit aux autres préteurs de s’appuyer sur ton patrimoine personnel pour se garantir et notamment pas sur son logement.
 
http://blog.horizonentrepreneurs.f [...] s-projets/
 

Citation :

Une offre spécifique pour les prêts inférieurs à 100 000 euros
 
En plus de ses fonds propres, la Caisse d’Epargne propose à ses clients professionnels de vrais leviers pour accéder à des fonds supplémentaires. La garantie Bpifrance est l’un d’entre eux. « Concrètement, la Convention TPE signée entre Bpifrance et la Caisse d’Epargne permet au professionnel de savoir rapidement – en quelques jours au maximum – si son prêt est accordé, rappelle Pascal Ducruix, responsable du développement des partenariats bancaires chez Bpifrance. La garantie Bpifrance lui évite par ailleurs d’engager trop lourdement son patrimoine personnel. La convention prévoit en effet que la caution personnelle ne peut pas être supérieure à 50 % de l’encours crédité ; de plus, la prise d’hypothèque sur la résidence principale du dirigeant est interdite. L’entrepreneur peut donc engager un nouvel investissement sans mettre en danger son patrimoine personnel. »


 
En lisant ton explication sur ce que tu t’apprêtes à faire, je dois dire que ça me rappelle étrangement ma première expérience de création. Je vais essayer de la décrire succinctement et d’en mettre en évidence les principaux travers.
 
Je crée donc une boite de services informatiques dans une ville de province de plus de 100.000 habitants. (Il y a 60 villes de plus de 100.000 habitants en France. Puisque tu parles d’acteurs locaux, j’imagine que tu es dans une de ces 60 villes.).
 
Je fais un stage de gestion de 6 mois pour me préparer à cela. Je peux te dire qu’après cela, je suis mieux armé que 99% des commerçants français. Je comprends et j‘implémente d’une manière assez optimisée tout ce magma et je débute mon activité commerciale.
 
Le cycle se déroule alors comme ceci :
Action commerciale : règle du 100/10/1.
Cent contacts de prospects, 10 rencontres, 1 signature. Clair et net. Donc, mon action commerciale est assez fastidieuse, parce que l’énergie que je mets dans chaque rencontre est assez considérable. (La bonne foi du débutant).
 
Je décroche des contrats dans le premier mois à hauteur de plus de 10.000 euros. Puis, vient la phase de ….
 
Production :
Et bien c’est tout simple. La programmation de ce que j’ai vendu me prend le jour et la nuit pendant plus d’une semaine par projet. Cette phase de production est interrompue par des coup de fils entrant de clients, de la prospection d’entités commerciales pour me vendre ceci ou celà. Je ponctue moi même mes phases de production par des validations intermédiaires du client. Ces validations sont assez longues puisque tu es le producteur, mais aussi le concepteur, mais aussi l’AMOA qui corrige les c*nneries du client, mais aussi le vendeur.
 
Et une fois que tu as bouclé ta livraison, devine ce qui se passe ?
Rien, parce que personne n’a fait le commercial à ta place.
Donc, dès le 3ème mois, j’ai pris une personne qui faisait la production, pendant que je continuais le commercial, l’AMOA et la relation client.
 
En surcouche de tout cela, de manière très récurrente et très rémanente venait ….
l’Administratif :
C’est là que ça devient impressionnant. L’administratif pour une boite de 2 personnes prend au bas mot 2 heures par jour. C’est absolument hallucinant le nombre de personnes qui te veulent du bien lorsque tu es entrepreneur. C’est aussi absolument hallucinant le nombre d’organismes qui parlent leur propre langue et qui te demandent de te conformer à leur propre jargon (Assurance maladie, caisses complémentaires, URSSAF, Impôts, retraite, etc…)
 
Pour l’amusement des lecteurs de ce fil, je rappelle que lors d’une création d’entreprise, même sans aucun employé (car le gérant majoritaire ne peut être salarié), il est obligatoire de souscrire à une caisse de retraite complémentaire. C’est assez fun comme genre de truc et c’est loin d’être le seul avatar d’une création.
 
Voilà pour le petit tableau. Alors quelles conclusions peut-on en tirer ?
 
1/ partir trop petit est souvent source de problèmes. Lorsque quelqu’un qui bosse 15 heures par jours n’arrive à exercer son métier que 6 heures par jour. On tourne vite en bourrique. La productivité de l’entreprise est médiocre.
 
2/ Les cycles vente/validation/production se succèdent. Ca occupe beaucoup, mais rappelons nous que ce que nous vendons, c’est la production, pas le reste. Donc, encore une fois, sur un mois, je bosse 390 heures, grassement payées 120 heures. Donc, ce n’est pas sérieusement tenable. Il faut donc vraiment évaluer sa rentabilité prévisionnelle avant de commencer. D’où l’idée, encore une fois, de commencer plus gros avec un poste commercial, un poste production et la délégation complète de l’administratif à une structure comptable ou une personne à temps partiel.
 
3/ ne pas se payer est une hérésie. Envisager de faire monter une boite sans se payer me semble une très mauvaise idée. (Que j’ai expérimenté aussi). Au pire, je peux comprendre qu’on puisse stocker le cash dû dans un compte courant d’associé. Mais, il faut absolument qu’en cas de cessation d’activité, la boite ait une dette envers toi. Un peu avant la cessation, la société soldera ses comptes, avec toi en premier créancier, et tu sera rémunéré pour ton travail. (Sans oublier la partie cotisation, qui est très importante à nos âges avancés).
 
4/ au niveau de la structure juridique, il me semble inopportun de se mettre en TNS (travailleur non salarié). Tout simplement parce que tu as déjà grandement cotisé en tant que cadre à toutes tes caisses. Les caisses françaises sont faites de manière à ce que si tu ne cotises que partiellement, ta pension de retraite s'en trouve grandement amputée. Donc, mieux vaut s'arranger pour continuer à cotiser sur ton régime habituel. Ceci t'interdit d'être majoritaire dans une SARL.
 
5/ aujourd’hui, nous avons beaucoup le choix de service Saas et d’externalisation diverses (Paie, juridique, compta, affacturage, centre d’affaires, ménage, etc). Il faut absolument inclure tout ces services dans ton business plan, dès le départ. Par exemple, j’ai du trouver un avocat d’affaire en catastrophe parce qu’un de mes clients m’attaquait. J’imagine qu’il est beaucoup plus simple de trouver un conseil juridique et de l’associer à la structure pour régler tous les problèmes réglementaires et judiciaires qui vont t’arriver. Tu remarqueras qu’il ne s’agit pas d’une hypothèse, mais de la réalité d’une structure juridique. Une personne morale, ça a des litiges et ce n’est protégé par rien. Donc, c’est attaqué et ça se défend devant des tribunaux.  
 
Voilà. N’hésite pas à réécrire sur ce fil, c’est très enrichissant.


Message édité par Robben_Chevrolet le 19-05-2014 à 20:23:18
Reply

Marsh Posté le 19-05-2014 à 17:36:35    

Salut,

Robben_Chevrolet a écrit :


 Je ne pensais pas qu’on pouvait aujourd’hui ne pas connaître BPI France, parce que la promesse de cet organisme est sans égal : Leur doctrine est clairement affichée ci-après. Maintenant, je ne suis pas dupe. S’agissant d’un organe hautement politique, j’imagine que tout n’est pas si simple. Ségolène Royal, Jean-Pierre Jouyet font partie des hautes-sphères et sont des politiques au service du politique. Donc, ne soyons pas béats devant la promesse affichée.
 
http://www.bpifrance.fr/content/do [...] il2014.pdf
 
C’est là où la BPI ouvrirait des champs intéressants, nonobstant ma remarque liminaire, puisque la caution de la BPI inclue une convention qui interdit aux autres préteurs de s’appuyer sur ton patrimoine personnel pour se garantir et notamment pas sur son logement.
 
http://blog.horizonentrepreneurs.f [...] s-projets/
 


Je connaissais d’autres organismes de financement tels que France Initiative ou l’Adise Active (partenaire de la caisse d’épargne eux aussi).
Eux aussi protègent ton patrimoine mais les prêts sont limités (15k€ je crois).

 

Je vais regarder d’un peu plus prêt ce que fait la BPI au cas ou, merci pour l’info.

 
Robben_Chevrolet a écrit :


Le cycle se déroule alors comme ceci :
Action commerciale : règle du 100/10/1.
Cent contacts de prospects, 10 rencontres, 1 signature. Clair et net. Donc, mon action commerciale est assez fastidieuse, parce que l’énergie que je mets dans chaque rencontre est assez considérable. (La bonne foi du débutant).

 

J’ai la chance, via mon site Internet (+Linkedin et Twitter) sur ma thématique de mettre constitué un ficher de plus de 7000 prospects qualifiés.

 

J’ai aussi récupéré le fichier client d’un ancien commercial en SSII, le fichier date un peu mais j’ai pas mal de contact dans les entreprises de ma région.

 

J’ai déjà plus de 10000 contacts en tout, ce qui devrait me faire gagner du temps je pense de ce coté là pour commencer.

 

Avec un taux de 1%, ça devrait faire une centaine de contrat… pile poil dans mon prévisionnel sur les 2 premières années.

 

Bon, ça c’est pour la théorie… je vais voir en pratique ce que ça donne en espérant ne pas trop passer sous la douche froide.

 
Robben_Chevrolet a écrit :


Production :
Et bien c’est tout simple. La programmation de ce que j’ai vendu me prend le jour et la nuit pendant plus d’une semaine par projet. Cette phase de production est interrompue par des coup de fils entrant de clients, de la prospection d’entités commerciales pour me vendre ceci ou celà. Je ponctue moi même mes phases de production par des validations intermédiaires du client. Ces validations sont assez longues puisque tu es le producteur, mais aussi le concepteur, mais aussi l’AMOA qui corrige les c*nneries du client, mais aussi le vendeur.
 
Et une fois que tu as bouclé ta livraison, devine ce qui se passe ?
Rien, parce que personne n’a fait le commercial à ta place.
Donc, dès le 3ème mois, j’ai pris une personne qui faisait la production, pendant que je continuais le commercial, l’AMOA et la relation client.

 

Je n’aurai pas ce problème.
Ma production se fait en amont, ensuite je procèderai par amélioration continue du produit en fonction des retours clients.

 

Pour l’instant je ne fais pas de sur mesure, c’est une suite de produit (en lien avec l’excellence organisationnelle).

 
Robben_Chevrolet a écrit :


En surcouche de tout cela, de manière très récurrente et très rémanente venait ….
l’Administratif :

 

Bon là dessus pas trop de surprises, ma femme étant à son compte (SARL), je vois bien le bin’s que c’est.

 
Robben_Chevrolet a écrit :


4/ au niveau de la structure juridique, il me semble inopportun de se mettre en TNS (travailleur non salarié). Tout simplement parce que tu as déjà grandement cotisé en tant que cadre à toutes tes caisses. Les caisses françaises sont faites de manière à ce que si tu ne cotises que partiellement, ta pension de retraite s'en trouve grandement amputée. Donc, mieux vaut s'arranger pour continuer à cotiser sur ton régime habituel. Ceci t'interdit d'être majoritaire dans une SARL.

 

Est ce pour cette raison que les SASU ont le vent en poupe ?

 
Robben_Chevrolet a écrit :


5/ aujourd’hui, nous avons beaucoup le choix de service Saas et d’externalisation diverses (Paie, juridique, compta, affacturage, centre d’affaires, ménage, etc). Il faut absolument inclure tout ces services dans ton business plan, dès le départ. Par exemple, j’ai du trouver un avocat d’affaire en catastrophe parce qu’un de mes clients m’attaquait. J’imagine qu’il est beaucoup plus simple de trouver un conseil juridique et de l’associer à la structure pour régler tous les problèmes réglementaires et judiciaires qui vont t’arriver. Tu remarqueras qu’il ne s’agit pas d’une hypothèse, mais de la réalité d’une structure juridique. Une personne morale, ça a des litiges et ce n’est protégé par rien. Donc, c’est attaqué et ça se défend devant des tribunaux.

 

C’est pour cette raison que je pense tout de même passer par un organisme de financement ne serait ce que pour demander un prêt minime (je pensais à l’investissement dans un ordi ou une connerie dans le genre).
Car en plus de t’accorder un prêt, tu as droit à du support : juridique, fiscal, commercial, etc.

 

Par ex, ma femme, qui est passé par là, a rencontré des chefs d’entreprises, commerciaux et comptable à la retraite pour vérifier son positionnement, produit, argumentaire commercial, prévisionnel...
Tout ça pour une durée de 3 ans.

 

Pour l'assistance juridique, je prendrai l'option avec ma mutuelle (ce qu'à fait ma femme).

 

Ca évite d’investir dans du conseil au début.
J'aurais juste des frais de comptable pour les 2 premières années et d'un juriste pour réaliser un contrat type.

 

Merci pour l'échange, ça permet de voir d'autres démarches.


Message édité par akabis le 19-05-2014 à 18:09:08
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