ENA, concours et grands corps - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes
Marsh Posté le 23-11-2005 à 21:41:06
Citation : Comment se préparer au concours externe de l'ENA de la manière la plus efficace possible? De quelles écoles proviennent les admis? Comment appréhender la délocalisation de l'ENA à Strasbourg ainsi que l'éventuel rachat de ses locaux par Science Po? N'est-ce pas un signe d'affaiblissement de l'institution? |
Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quelle état j'erre ? Mais qui a tué Pamela Rose ?
T'en as encore beaucoup des questions existentielles comme ça ?
Marsh Posté le 23-11-2005 à 21:52:11
juljuch a écrit : Comment se préparer au concours externe de l'ENA de la manière la plus efficace possible? De quelles écoles proviennent les admis? Comment appréhender la délocalisation de l'ENA à Strasbourg ainsi que l'éventuel rachat de ses locaux par Science Po? N'est-ce pas un signe d'affaiblissement de l'institution? |
Simple.
1. Sciences Po
2. Majoritairement Sciences Po, quelques X et Ulm
3. C'est cool & je m'en fou perso
4. Non
Marsh Posté le 23-11-2005 à 22:03:22
Bonjour,
après la cinquième année de science po paris, il y a une année supplémentaire (sorte de 6e année) rien que pour préparer les grands concours : ENA, Ecole de la magistrature, Banque de france,.........
par exemple tu passes l'année à préparer l'ENA (note de synthèse et autres matières) qui plus est par des membres des jurys ou ceux qui posent les sujets des dits concours , résultats ils raflent presque toutes les places , exceptés quelques acharnés contre qui il n'y a rien à faire.
Bon fô dire qu'on est loin des pratiques à l'X par exemple où ceux qui posent les sujets ont un contrat et un engagement spécifique
Marsh Posté le 23-11-2005 à 22:22:05
C'est la première année que la prépa Ulm/Paris I se fait, ils ont tout à prouver. Mais Sciences Po a une prépa trop bien rôdé pour qu'on puisse rivaliser avec dès les premières années. Mais dans quelques années...
Marsh Posté le 23-11-2005 à 22:22:23
juljuch a écrit : Et que penses-tu de la prep'ENA de Paris 1 en convention avec Ulm, ils envoient du monde à l'ENA ? |
Environ 1-2 par an, peut-etre un peu plus en fonction du nombre de normaliens motives pour preparer le concours. Les profs sont bons (pas mal de gens qui font aussi des conferences a la prep'ena de sciences po, des profs de la Sorbonne en direction d'etude et quelques profs d'Ulm), par contre le niveau de la prepa n'est pas encore aussi eleve que celui de l'IEP.
Pour ce qui est de la delocalisation des locaux de l'ENA a Strasbourg, je vois pas vraiment le rapport avec l'influence de l'ecole
Marsh Posté le 23-11-2005 à 22:42:58
Heu, ca c'etait deja le cas depuis 5-6 ans [en fait les eleves partent en stage la premiere annee, et allaient deja suivre les cours (ou pas) a Strasbourg la deuxieme annee ; les locaux de Paris etaient utilises par l'administration essentielleemnt] et puis l'influence de l'ecole est liee aux corps qui sont ouverts aux eleves en sortie de l'ecole, qui sont eux toujours les memes.
Marsh Posté le 24-11-2005 à 11:01:59
Strasbourg, c'est Edith Cresson, si ma mémoire est bonne, elle n'a pas fait l'Ena et execre ce milieu (et peut-être Strasbourg!).
La meilleure façon de se préparer, c'est de bien choisir ses parents lol.
Et, je me permets d'insister, si on a déjà fait une grande école, l'important n'est pas d'entrer mais comment on sort...(à moins d'être passionné par les anciens combattants, l'inspection des affaires sociales, ou de vouloir impressionner sa concierge et le français moyen).
Marsh Posté le 24-11-2005 à 12:04:14
Citation : N'est-ce pas un signe d'affaiblissement de l'institution? |
Je pense pas que la "deconcentration" (o technocratie !) de l'ENA a Strasbourg soit un signe de sa perte d'influence, masi je pense que clairement l'influence de l'ENA est bien moindre que ce qu'elle etait encore dans les 80's (le debut de la fin).
La raison en est simple : c'etait encore l'epoque ou on admirait encore (un peu) les techno, mais surtout avec le poids de l'etat (et donc de ses grands corps qui le noyautent...) sur la France, tant du point de vue du pouvoir de l'administration que son imbrication dans le tissu eco via les soc. nationale faisait les grandes heures des enarques... enfin de certains enarques ! Pasque seuls les non inities peuvent penser qu'il n'y a qu'une "classe" d'enarque, alors qu'il y a enarques (grands corps : inspection des finances, conseil d'etat notamment) et enarques ("de base" : administrateur civil and co).
Or depuis la fin 80's debut 90's la donen a changee. Ca ne veut pas dire quíl nýa pas dénarques influents, masi lécole a perdu de ca superbe, et dáilleurs je crois que le taux de selection (ca reste chaud bien sur) s'en ressent nettement.
Donc l'ENA pour etre un "serviteur" (LOL) de l'Etat, good idea. Comme trenplin pour ambitieux... bof je pense.
Marsh Posté le 24-11-2005 à 12:09:50
Va voir sur legifrance.fr, et cherche les affectation des dernieres promo.
A ma connaissance, on ne fait pas la distinction selon la voie d'entree pour les affectations.
Marsh Posté le 24-11-2005 à 12:38:46
superdari a écrit : Va voir sur legifrance.fr, et cherche les affectation des dernieres promo. |
Dans ce rapport http://www.ladocumentationfrancais [...] ndex.shtml il y a des stats détaillées sur la le classement de sortie des enarques en fonction de leur voir d'entrée.
edit : pour ce qui est des "grands corps", on considère généralement que ce sont les 3 suivants : Conseil d'Etat, Cour des Comptes et Inspection générale des Finances. En tout, ça représente environ 15 élèves par an, dont en moyenne 12-13 issus du concours externe, soit une chance sur 4 si on réussit ce concours externe..
Marsh Posté le 24-11-2005 à 13:20:28
Citation : "grands corps", on considère généralement que ce sont les 3 suivants : Conseil d'Etat, Cour des Comptes et Inspection générale des Finances. |
Pour l'ENA.
Apres y a par ailleures les grands corps "techniques", mais c'est HS.
Interessant rapport, mais ya pas les choix d'affectations de ces 15 dernieres promos. Dommage...
Marsh Posté le 24-11-2005 à 13:33:09
superdari a écrit :
|
D'après un énarque 2004 avec lequel j'avais discuté de ces choses là, la hiérarchie grands corps/le reste est respectée, avec 1 ou 2 exceptions par an (souvent des gars qui choisissent le MAE) max
Marsh Posté le 24-11-2005 à 13:43:28
Ouais, mais des chiffres precis sur une longue periode ne feraient pas de mal.
Je pense que ca existe, mais sur le net ?
Le MAE... mon Dieu, protege nous du Quai !
Marsh Posté le 24-11-2005 à 14:58:48
Beaucoup finissent dans des cabinets ministériels puis passent dans le privé.
Marsh Posté le 24-11-2005 à 15:25:54
Pour les postes dans le privé, je pense que c'est très variable mais la différence avec un HEC c'est qu'un énarque est généralement parachuté à un poste de haute responsabilité, tandis qu'un HEC fait plutôt carrière dans l'entreprise. Difficile de savoir exactement à quels postes il finissent par rapport aux HEC.
Pour préciser les suites de carrière d'un administrateur, d'après ce qu'en m'avait dit un maître de conférence à Sciences Po, sans me donner de vraies proportions: s'ils ne vont pas dans des cabinets ministériels (pour cause notamment de couleur politique différence ) ils peuvent devenir préfet, sous-préfet assez rapidement ou poursuivre dans l'administration du ministère où ils sont affectés en tant qu'administrateur (donc du côté des directions générales). D'autres part, les postes de commissaire du gouvernement (au conseil d'état, au conseil de la concurrence, etc) sont généralement dévolus à des énarques administrateurs civils. Je crois vraiment que la mobilité d'un administrateur civil sorti de l'ENA (pas les fonctionnaires de carrière) est énorme et il n'est pas impossible de rejoindre un grand corps après quelques années de mobilité. Le maître de conférence en question avait fait: ENA -> administrateur civil au ministère de l'Intérieur -> chef de cabinet -> et enfin actuellement chargé de mission en cabinet et cour des comptes en parallèles (mais je ne sais pas exactement à quel poste, certainement auditeur).
Marsh Posté le 24-11-2005 à 19:25:01
mais si c'est un drame, car les types des grands corps te prennent pour un mauvais, tu ne bénéficies pas de la gestion de carrière "soignée" des conseillers d'Etat ou des inspecteurs des finances et, si tu veux en intégrer un par la suite (tour extérieur) il faut ramer un max, faire allégeance à X ou Y, et les probas de réussite sont qd même assez faibles et sur le tard...par la mobilité, on peut certes passer du temps ds d'autres ministères intéressants, mais pour un enarque, c'est la position de pouvoir et de responsabilité qui compte et là, il y a toujours une subtile hiérarchie.
Songez simplement qu'au sein de l'Inspection, on distingue déjà les majors, puis les autres et enfin les prolos (intégrés au tour extérieur).
Marsh Posté le 24-11-2005 à 20:20:18
Ca depend aussi ce que tu veux faire... un haut fonctionnaire sans etre dans un grand corps c pas degueu non plus comme carriere, ac peut etre tres interessant...
Marsh Posté le 25-11-2005 à 21:31:29
Avant de savoir comment intégrer une école faudrait peut etre savoir ce qu'elle propose...Je ne pense pas en tout cas que le démenagement prévu de longue date à strasbourg soit un inconvénient(faut pas oublier qu'ils l'ont voulu ce démenagement hein..et puis strasbourg,c'est pas non plus un bled paumé,ya comme meme un parlement europpéen dans cette ville..)
Enfin,il est vrai que les moins biens classés à l'ena se retrouve souvent sous-préfet dans la meuse,mais c'est plus pour la planque qu'autre chose...
Marsh Posté le 26-11-2005 à 09:33:58
De toute façon l'ENA ne "recrute" personne, ce sont tous des intervenants extérieurs. D'ailleurs y a pas des masses de cours.
Marsh Posté le 26-11-2005 à 18:38:34
Citation : faut pas oublier qu'ils l'ont voulu ce démenagement hein..et puis strasbourg,c'est pas non plus un bled paumé,ya comme meme un parlement europpéen dans cette ville..) |
L'ENA ne le voulait pas ce demanagement, c'est pour ca que ca a pris plus de 10 ans pour que ca se fasse, vu qu'ils ont fait des pieds et des mains pour rester a Paris.
Ca se comprends : Strasbourg c'est pas naze, mais Paris est bien plus prestigieux, et vu que toutes les adminitrations centrales se trouvent la, pour des futurs haut-fonctionnaires...
Marsh Posté le 27-11-2005 à 01:27:02
Vas t'installer ds le 93; tu pourras passer le 4ème concours!
Marsh Posté le 27-11-2005 à 14:58:50
Un cas isolé n'a jamais été le contre-exemple d'une tendance statistique, ne t'en déplaise.
Marsh Posté le 27-11-2005 à 15:00:04
Et les ENS prêtent aussi largement le flanc à ce genre de critiques : à Ulm, il y a environ 80% de fils de profs.
Marsh Posté le 27-11-2005 à 15:00:45
iNTL "A la lecture de cette partie du rapport, on ne peut nier un manque de diversité dans le recrutement.
Alors le concours est égalitaire, mais ne remplit pas sa mission première de séléction de profils issus d'horizons ouverts.
Ce qui fait la richesse d'un enseignement c'est sa diversité.
Il devrait en être de même au sein de nos institutions.
Or, on ne retrouve pas cette diversité dans la fonction publique, et notamment à l'ENA, ce qui est dommageable."
Le concours est égalitaire et ce n'est pas le but du concours que de sélectionner des profils d'horizons "ouverts" ou divers (?). Le but est de sélectionner les meilleurs ou ceux que l'on estime comme tels. L'enseignement à l'ENA est diversifié mais pas les origines scolaires des élèves, c'est normal vu qu'on leur demande les mêmes connaissances. L'absence de diversité à l'ENA est plutôt une faillite du système scolaire et de l'éducation fournie par les parents qui précédent largement l'ena et les concours.
De plus, iNTL, la discrimination positive ne signifie pas trier les personnes à compétences égales, mais justement donner un avantage a des personnes qui n'arrivent pas à passer par les modes de sélection du système actuel : justement, parce qu'elles n'ont pas les mêmes compétences que les autres. Personnellement, je suis contre et venant de zup/zep je ne me suis jamais senti défavorisé par le système des concours.
Marsh Posté le 27-11-2005 à 15:02:52
dl9 a écrit : De plus, iNTL, la discrimination positive ne signifie pas trier les personnes à compétences égales, mais justement donner un avantage a des personnes qui n'arrivent pas à passer par les modes de sélection du système actuel : justement, par ce qu'elles n'ont pas les mêmes compétences que les autres. |
Surtout que dans un concours, les gens n'ont jamais "des compétences égales"
Marsh Posté le 27-11-2005 à 15:20:21
Pour moi, dans un concours comme celui de l'ENA, on est cense prendre les meilleurs, quelque soit leur origine, et non pas en favoriser certains pour se donner bonne conscience et promouvoir une pseudo egalite des chances
Marsh Posté le 27-11-2005 à 17:50:15
Citation : Critiques les ESC si tu veux mais pas les ENS. |
Je suis pas d'accord. OK les ESC sont "cheres" (pr la France), mais tu peux avoir un pret sans probleme (meme avec des parents qui gagnent peu), des reduc substantielles de frais de scolarite et l'apprentissage peut te payer entierement tes 2 dernieres annees, y compris les frais de vie.
Mais on peut reprocher aux grandes ecoles, en particulier non-scientifiques (comme le concours ENS D2) de recruter en selectionnant au moins en partie sur de la culture de la "classe dominante", qui favorise donc les PCS elevees... (souvient toi de ton entretien de culture G, juljuch). Le Grand O de l'ENA c'est kif-kif. Alors que je pense que aux oraux d'ecole de co (pas variment culture G), ya moyen de te donner un bonus en glissant que tu viens d'un milieu modeste.
Dans ma prepa, y avait au moins la moitiee de fils de prof., idem a Centrale Paris si mes souvenirs sont bons... si c'est pas un sujet de questionnement ca ?
Mais il faut faire tres attention concernant la dicrimination dite positive... je trouve la politique de Sciences PO risible par exemple (3615 pub)... ni queue ni tete !
Marsh Posté le 27-11-2005 à 18:30:57
Faudrait un peu se renseigner sur jmm avant de sortir son exemple a tout va hein ^^
Marsh Posté le 27-11-2005 à 18:35:05
Ca c'est pas le problème de l'ENA en tant qu'école, dont la mission est de recruter (et un peu former) des fonctionnaires . Le concours de l'ENA est proche de ce que l'on demande à un haut fonctionnaire d'administration centrale. Libre après aux grandes entreprises et à l'Etat de les utiliser ou non comme directeurs de grandes entreprises.
Exemple ? Et je vois pas le rapport avec la phrase suivante.
Marsh Posté le 27-11-2005 à 18:36:18
superdari a écrit : |
J'ai discuté récemment avec un jeune qui a quitté la prépa, il y a à peine 5 ans (un des deux terribles lycées parisien, où une bonne partie des taupins fait exprès 5/2 pour intégrer le top 2), rien n'a changé sur 40 personnes, seulement 5 n'étaient pas fils d'ingés ou d'ex ENS
Marsh Posté le 27-11-2005 à 18:37:38
winnt a écrit : une bonne partie des taupins fait exprès 5/2 pour intégrer le top 2) |
Dans ma classe de PC*, 3 avaient refusé Centrale Paris pour faire 5/2
Marsh Posté le 27-11-2005 à 18:41:29
Tu me fais penser à la pub Caisse d'épargne, "Un jeune qui ira loin, ça ne se voit pas au premier coup d'oeil"
heureusement c'est la réalité
Marsh Posté le 27-11-2005 à 19:11:47
Heu :
1. L'avancement au Conseil d'Etat se fait à l'ancienneté stricte, donc même les plus "mauvais" comme tu dis se retrouveront auditeur puis Conseiller, sauf si ils décident de partir.
2. Le corps des TA et CAA est majoritairement composé de magistrats ne venant pas de l'ENA.
Marsh Posté le 27-11-2005 à 19:18:27
L'ENA est LA Grande Ecole parce que l'élève de l'ENA n'a pas besoin de faire Polytechnque alors que certains Polytehniciens intégreront l'ENA: tout converge donc vers l'ENA!
Quant à la distinction entre un HEC et un ENARQUE, elle est simple:
- pour un HEC tout reste à prouver dans l'entreprise;
- pour un ENARQUE il suffit de suivre la trajectoire toute tracée
Pour que l'ENA reste l'élite de la compétence et non l'élite du privilège!
Marsh Posté le 27-11-2005 à 19:39:28
Citation : Au niveau du CE, il n'y en a pas vraiment c'est vrai, les "mauvais" n'ayant pas évolué dans la hiérarchie conduisant à la participation aux décisions du CE. |
C'est nul de dire ça, puisqu'il s'agit d'un système de pourvois en appel du Tribunal Administratif vers la Cour administrative d'appel et enfin vers le Conseil d'Etat. Donc heureusement que certains jugements des TA et des CAA sont cassés! De plus, le Conseil d'Etat est le premier à reprocher au gouvernement la nullité rédactionnelle de ses projets de lois, et souvent ses commentaires (qui ne sont pas contraignants, hélas) sont très pertinents juridiquement.
Marsh Posté le 11-12-2005 à 23:11:16
quelqu'un sait s'il est possible d'obtenir le corps des telecoms sans avoir fait X-Telecoms, par validation des acquis par exemple?
Marsh Posté le 11-12-2005 à 23:34:00
A juljuch ***** par des élans d'ambition qu'il ne maîtrise même pas :
Les grands corps c'est quinze personnes. Point. Les promotions font bien plus de cinquante personnes, il faut inclure les gens rentrés par concours interne et troisième concours. En gros deux cent personnes. Donc quand tu rentres à l'ENA par concours externe disons, tu es en concurrence avec 199 personnes pour quinze postes. Tous les autres postes, c'est globalement de la merde. Tu finis dans un ministère à classer les papiers, et personne ne veut de toi parce qu'on te trouve trop nul. Aucune perspective de promotion ou de poste à forte responsabilité dans des entreprises.
Les ENAs qui ratent les grands corps pour en avoir cotoyé
1 agonisent dans des ministères où ils sont payés des salaires de misère en comparaison de...
2 passent encore un an à préparer des concours du genre administrateur des assemblées ou un truc similaire du Sénat pour gagner un salaire à la mesure des efforts qu'ils ont déployé dans leur scolarité
3 passent un MBA
La reconversion en entreprise des Enarques est aujourd hui de plus en plus difficile parce que les entreprises cherchent des gens opérationnels et compétents pas des espèces de carrièristes ratés qui veulent rentrer dans une boite par dépit. Aujourd'hui le système ENA grande entreprise ne fonctionne pratiquement plus sauf si t'as plus de 45 ans et à part dans les entreprises où l'Etat a une participation forte et/ou des intérêts et où le fait que tu sois énarque a un sens et une pertinence (dans certaines banques d'affaires souvent engagées dans des opérations de privatisation ou dans des entreprises où l'Etat a une participation forte : EDF GDF et compagnie).
Non seulement le monde de l'entreprise a bougé, mais l'administration franco française dans son ensemble a perdu de son sens devant l'émergence d'une fonction publique européenne. Les vrais postes à responsabilité ne sont plus à Paris mais à Strasbourg et à Bruxelles, or l'ENA forme la fonction publique française. La délocalisation ne suffit pas et le hiatus est de plus en plus béant. l'ENA perd en prestige plaçant des gens dans des postes où la marge de manoeuvre est de plus restreinte.
Sans compter que l'ENA est incapable de s'adapter aux bouleversements en cours dans le monde de l'Université européenne au contraire de celle qui était sensée l'y préparer, Sciences Po. Sc Po a des doubles diplomes MPA avec Lse et Columbia. L'ENA cherche à développer des PARTENARIATS avec des ecoles sans envergure internationale comme une école néérlandaise ou finlandaise dont le nom m'échappe (se reporter au site de l'ENA).
Bref, faire l'ENA aujourd'hui, c'est pas très cohérent, et ça reste une obsolescence, certes moins criante que les ENS condamnés à une mort prochaine, d'un système français en mutation qui cherche à se mettre au diapason du tempo européen et mondial. .
Quant à toi, bouse amorphe échouée sur le boulevard des formations sans aucun sens, je te souhaite du courage et de la patience, parce que sortir de ton trou pourri (cachan c'est ça ?), perdre je ne sais combien d'années pour essayer d'espèrer avoir un concours où tes chances sont proches de 0, ça va pas être évident.
Cordialement quand même comme on m'a appris à Sciences PO,
Maggie
Marsh Posté le 11-12-2005 à 23:53:28
Toujours pour répondre ******* ********** que le contenu des propos :
95 % des admis à l'ENA viennent de Sciences Po Paris de façon directe ou indirecte. Beaucoup ne viennent pas de la prépa concours de Sciences Po et disent qu'ils viennent d'HEC ou autre mais ils ont passé un semestre, voire une à deux années à Sciences Po. Pareil pour ceux de la prépa Paris I : cette année ils sont très nombreux à être admissibles (il se trouve que j'en connais beaucoup personnellement) mais en fait ils ont tous fait Sciences Po en parallèle, ou mieux ils ont fini Sciences Po mais préfèrent faire la prep de Paris I pour des questions pratiques (les normaliens ne pouvaient valider l'année qu'ils avaient passé en prep'ena à Sciences Po parce qu'elle n'était pas considérée comme un cursus à part entière, la préparation commune à Paris I permet justement aux normaliens qui le souhaitent de préparer l'ENA tout en suivant un cursus normal à ULM).
Marsh Posté le 23-11-2005 à 20:53:41
Ils ont fait l'ENA: Giscard d'Estaing, Chirac, Fabius, Rocard, Balladur, Juppé, Jospin, Villepin.
L'ENA est une école récente (1945) en comparaison avec les Ecoles normales supérieures (Cachan, LSH, Lyon, Ulm) et l'Ecole polytechnique.
Elle permet l'accès aux coprs administratifs de l'Etat, par opposition aux corps techniques accessibles par d'autres écoles (Mines, Ponts, Télécom, Armement...).
Les débouchés (chiffres 2007):
_Grands corps: Inspection générale des finances (5), Conseil d'Etat (5), Cour des comptes (5)
_Conseillers aux affaires étrangères (7)
_Inspection générale de l'administration (1)
_Administrateurs civils et corps préfectoral (44)
_Inspection générale des affaires sociales (4)
_Conseillers de tribunal administratif et de Cour administrative d'appel (11)
_Chambres régionales des comptes (5)
_Administrateurs de la ville de Paris (4)
Pour les étudiants les principales voies d'accès sont: IEP Paris, IEP Rennes et plus généralement de Province ainsi que la préparation commune ENS-Sorbonne.
Officiellement il faut au moins disposer d'une licence universitaire. En pratique beaucoup de candidats ont déjà fait une grande école ou un 3ème cycle.
Message édité par juljuch le 09-11-2007 à 22:25:38