Récompenser l'assiduité scolaire : une "pédagogie" innovante? - Société - Discussions
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:28:24
J'ai rapidement vu passer ces infos et la première réaction a été :
Repenser le système d'attribution de bourse, OK. Et c'est même souhaitable.
Mais récompenser l'assiduité ! ²
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:41:11
C'est ridicule, encore une fois les vrais problèmes sont masqués avec des idées coûteuses et inefficaces
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:42:15
Plutot de récompenser l'assiduité, ils devraient sanctionner durement les absences non justifiées
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:44:19
+1 une catastrophe cette mesure.
Quand est-ce qu'on aura enfin le courage de remettre en cause toutes les absurdités doltoestques et qu'on rétablira les chatiments corporels à l'école. (et je suis très sérieux - pour moi, cracher sur un prof, l'insulter etc... ca se règle avec des baffes dans la gueule et pas avec un "c'est pas bien mon petit, faut pas recommencer" ).
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:48:21
Hermes le Messager a écrit : +1 une catastrophe cette mesure. |
Sauf que les baffes, c'est uniquement les parents qui peuvent les donner.
Je n'accepterai pas qu'un adulte puisse donner des baffes à mon fils, même si c'est pour la "bonne cause", qu'il se contente de le punir (mettre au coin par exemple ou faire copier 100 fois) et de prévenir les parents des bétises de leurs enfants.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:53:19
arthas77 a écrit : |
Ah oué, et si les parents punissent pas ? Ben t'as l'impunité, et c'est exactement le problème actuellement.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 14:56:24
Hermes le Messager a écrit : |
Dans ce cas, il reste la convocation des parents, l'exclusion, l'intervention des services sociaux... il y a plein de solutions pour qu'on arrive à éviter les chatiments corporels.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:00:41
arthas77 a écrit : |
Alors on prend dans l'ordre :
- La convocation des parents : dans les quartiers dits sensible, ils viennent pas quand tu les convoques.
- L'exclusion : elle ne fait que déplacer le problème, la scolarité étant obligatoire : C'est un autre collège qui hérite du cas social.
- L'intervention des services sociaux : Et donc ? Ca fait quoi ca concrêtement ? De plus, ils sont surchargés et n'arrivent déjà pas à intervenir quand des enfants ou des femmes sont en danger de mort.
Il n'y a AUCUNE solution à l'heure actuelle qui dissuade les ados de cracher d'insulter les profs, de ne pas se rendre aux cours etc... etc... Et donc au final on a :
Une société dans laquelle les enfants qui ont la chance d'avoir des parents derrière eux qui réussissent et les autres qui finissent mal. (A de rares exceptions près, parce qu'heureusement, certains enfants sont autonomes et travaillent même dans les pires conditions, mais ca reste exceptionnel).
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:04:29
Les chatiments corporels NE sont PAS la solution ! Si un professeur frappe un élève dans un quartier sensible, attends-toi à une explosion de violences urbaines.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:08:09
arthas77 a écrit : Les chatiments corporels NE sont PAS la solution ! Si un professeur frappe un élève dans un quartier sensible, attends-toi à une explosion de violences urbaines. |
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:11:14
arthas77 a écrit : Les chatiments corporels NE sont PAS la solution ! Si un professeur frappe un élève dans un quartier sensible, attends-toi à une explosion de violences urbaines. |
Oui et elle est où la solution ?
Et j'ai jamais dit que c'étaient aux profs de taper l'élève. Il faut une autorité autre et indépendante qui s'en charge. Si les parents ne le font pas, il faut bien que qqu d'autre s'en occupe avant que le pauv' petit chou finisse en prison avec un gros chibre dans le cul.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:12:35
Hermes le Messager a écrit : |
Je crois que ca s'appelle la justice non ?
Déjà qu'elle ne donne pas des coups de fouet aux condamnés...
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:14:52
Innovant ?
Euh...
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:16:09
arthas77 a écrit : |
Oui, et il faut une justice décentralisée dans les écoles. C'est mon point de vue. Ce qui se passe dans les collèges actuellement était inimaginable il y a ne serait-ce que 30 ans. Le niveau des élèves a considérablement régressé et SURTOUT les chances d'intégration et d'ascension sociales ne sont considérablement réduites pour ceux qui n'ont pas la chance d'avoir des parents présents derrière.
Moi je suis pour que tout le monde ait une chance.
Un enfant livré à lui-même sans AUCUNE LIMITE sur le plan comportemental, n'a AUCUNE chance de réussir.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:18:17
ReplyMarsh Posté le 06-10-2009 à 15:20:58
arthas77 a écrit : Ca existe déjà. Il y a les conseils de discipline... |
Les sanctions infligées par le conseil de discipline (j'entend dissuasives hein) se résume à un renvoi lui-même suivi d'une réintégration dans un autre établissement, puisque la scolarité est obligatoire. le conseil de discipline fait RIRE les ado à problèmes dans les quartiers difficiles. (Déjà que le juge les fait rire ... )
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:22:13
arthas77 a écrit : |
Je suis d'accord avec toi sur le fait que les chatiments corporels doivent être absolument évités, par contre tes solutions (convoc, exclusion & services sociaux) sont complétements inefficaces pour une grande partie des élèves concernés.
Je dis pas pour autant avoir une meilleure solution, c'est vraiment un problème épineux !
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:23:15
Hermes le Messager a écrit : |
Tu as tout à fait raison, et c'est malheureusement triste
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:30:40
Pour ma part,j'ai fait une école d'ingé en alternance : 6 mois école, 6 mois entreprise... et un salaire pendant 12 mois,... ba c'est pas lui qui m'a fait mieux bosser.
payer des élevés a aller en cours ?
faudra aussi les payer pour dormir sur les table ?
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:35:39
qu'on rende l'école NON OBLIGATOIRE
Tu veux pas etudier, tu n'etudies pas ! personne ne pourra cracher sur l'Etat qui n'offre pas d'emplois corrects comme ca. Ils l'auront choisi.
Bordel faut responsabiliser les jeunes quoi, pas les acheter
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:39:04
john titor a écrit : qu'on rende l'école NON OBLIGATOIRE |
pis on remet les enfant de 8 ans dans les mines ?
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:54:38
ReplyMarsh Posté le 06-10-2009 à 15:54:50
On se contenterait de supprimer les allocations familiales pour les élèves qui sèchent les cours (ou y foutent le bronx), quand ils rentreraient chez eux ils se prendraient une sévère branlée de leur père ou de leur mère, et ça ne couterait rien à l'état, au contraire.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 15:55:45
charlie 13 a écrit : On se contenterait de supprimer les allocations familiales pour les élèves qui sèchent les cours (ou y foutent le bronx), quand ils rentreraient chez eux ils se prendraient une sévère branlée de leur père ou de leur mère, et ça ne couterait rien à l'état, au contraire. |
Oui, c'est le genre de mesure soit disant prônée par la droite et évidemment jamais appliquées.
Marsh Posté le 06-10-2009 à 23:04:12
C'est vrai que ce problème d'absentéisme scolaire dans certains milieux difficiles (dans un lycée professionnel, on a rarement des enfants de cadres supérieurs) peut aussi se lier au manque d'éducation de la part des parents, qui n'inculquent pas à leur enfants des valeurs de réussite, de travail, d'efforts :
Si tu travailles bien à l'école, tu vas réussir dans ta vie.
ou variante :
Si tu veux réussir dans la vie, il faut déjà bien travailler à l'école.
Même pire, on constate que certains parents délèguent de plus en plus l'éducation générale de leur enfant à l'école, alors que ce n'est pas du tout le rôle de l'école.
Si les enfants se retrouvent à insulter ou cracher sur leurs profs, c'est déjà parce-que les parents ne leur ont pas fait comprendre que leur réussite sociale passe par là, et que c'est contre-productif pour eux de refuser cet "effort d'apprendre", et dans un sens plus général de refuser l'autorité du professeur.
C'est presque parfois un cercle vicieux :
si on prend l'exemple des familles issues de l'immigration, dont les 2 parents travaillent :
> l'enfant est livré à lui-même pendant la journée et en soirée (les parents, ça les emmerdent de faire travailler leur gosse, le soir, ils veulent souffler)
> les parents vivent des expériences souvent difficiles (discrimination à l'embauche, au travail...), donc naturellement, ils peuvent avoir tendance à "refléter" un état d'esprit "négatif" vis-à-vis de leur enfants :
Si papa et maman ont des diplômes, bossent comme des dingues et sont malgré tout mal considérés,
ça me sert à quoi, moi, d'aller travailler si c'est pour connaître la même chose plus tard?
Du coup, forcement, ils ne vont pas trop se motiver à aller en classe >> absentéisme massif.
Voilà, c'est un peu sorti en vrac, mais ça rejoint l'idée du topic, qui est de constater que, au lieu de s'attaquer au causes réelles de l'absentéisme, on tente de colmater les brèches en s'attaquant simplement à l'absentéisme lui-même, via une politique de "carotte sans baton".
Les effets seront clairement contre-productifs : les gosses n'auront aucune notion de ce que représente l'effort, puisqu'il y aura toujours une "contrepartie"...
Comment motiver un élève à travailler, si déjà on le récompense de sa "présence" en classe?
Les gosses vont être enclins à demander 2 fois plus, un peu comme un leader syndical :
On veut bien travailler tous sur cet exposé, si vous nous promettez une PS3, pour pouvoir jouer pendant la pause de midi.
Sinon, on fait rien, et le 0, de toutes façons, on s'en moque.
Désolé si tout n'est pas clair, l'idée est sortie comme ça
Marsh Posté le 08-10-2009 à 06:56:43
Wunderlich a écrit : ... |
Bon sinon +1 pour dire que cette idée c'est de la merde.
Marsh Posté le 08-10-2009 à 07:44:37
Et totalement hors-sujet : un syndicaliste , cela fait partie de sa fonction de négocier.
Bref, revenons au sujet : il semblerait qu'une grande partie des problèmes viennent en fait des parents. Il fait dire aussi : depuis des décennies, une bonne partie des medias et de la classe politique martèle qu'il y a trop de fonctionnaires, qui sont des privilégiés, des grèvistes, des feignants etc etc
Et de plus en plus ce sont les parents qui agressent les enseignants ! Souvent pour des motifs des plus bénins. Car d'un côté certains parents se déchargent de l'éducation de leurs enfants sur l'enseignant mais en même temps ils ne supportent pas que cet enseignant ait la moindre autorité !
Marsh Posté le 08-10-2009 à 08:01:01
Faillite de l'autorité, faillite de la transmission.
On les remplace par le culte de l'argent. Bravo.
Marsh Posté le 08-10-2009 à 08:58:10
En arriver à récompenser (quelque soit la forme de cette récompense) le simple fait d'être présent est délirant. A la rigueur, féliciter ceux jamais absents, pourquoi pas. Mais il est malsain que ce qui est un devoir soit remplacé par une motivation "rémunérée".
Marsh Posté le 08-10-2009 à 09:36:57
+1 avec tout le monde
J'ai fait des bonds quand j'ai entendu ça !
Pour avoir fréquenté un peu le milieu enseignant, certains sont complètement déconnectés de la réalité. Embués par des idées farfelues, ils perdent toute notion de ce qui se fait ou pas. Donc une idée aussi frappée ne m'étonne qu'à moitié.
C'est vraiment l'échec de l'enseignement, avec ça on est sûrs d'être la risée de l'Europe ! L'école essaie de se faire respecter et d'un autre côté elle baisse son froc devant les élèves. Et celui qui n'a pas tapé son prof de l'année, il gagne quoi ?
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:03:29
Quand tu vois des parents dire à leurs gosses "ça sert à rien de bosser, plus tard tu seras chômeur comme tout le monde" (exemple vécu), c'est déjà bien parti
Je suis peut être un extraterrestre, mais ça me plaisait d'apprendre des choses, de rentrer moins con le soir. Bon, des matières me saoulaient aussi, on peut pas tout aimer.
D'ailleurs, quand tu bosses, tout le monde veut des formations, et le patron peut pas te les payer car ça coute trop cher, c'est le monde à l'envers
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:12:17
Idée qui m'a fait faire un bond comme beaucoup ici, qui est coûteuse, dont le risque de dérive est grand (surtout pour une population à l'éducation à refaire, leur inculquer l'argent à tout va... ça va les combler dans leurs idées ils viendront pour le fric et rien d'autre, en quoi ça va améliorer le soucis )
Et surtout idée qui ne résoud en rien le vrai problème de l'autorité parentale et du respect de l'enseignant (je pense qu'ils sont intimement liés...)
@chéplusqui qui parlait de choix : si on laisse le choix, personne va étudier, c'est certain, y'a une phase d'obligatoire à passer (jusqu'à 18 ans légalement non ?) et ensuite on choisit... et normalement entre 16 et 18 ans on prend conscience qu'il faut bien étudier pour plus tard (ou pas et on fail misérablement sa vie pro mais bon, je vois des cas comme ça dans mon école de mec qui se tirent des balles dans le pied )
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:15:10
Obligatoire jusqu'à 16 ans.
Tous les ans, environ 60 000 élèves quittent le système éducatif sans qualification...
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:24:08
L'idée est complètement idiote mais quand je regarde les modalités, c'est un peu plus acceptable.
Finalement il faut un faible taux d'abstention et un minimum de réussite scolaire pour décrocher un pactole qui les aidera à passer le permis de conduire, un truc finalement assez cher et qui pénalise les gens à la recherche de travail.
Mais de cette façon, les 5% d'absents vont quand même bénéficier de l'argent pour passer le permis de conduire.
C'est triste d'en arriver à là mais si ça permet de ne pas perdre une génération pendant qu'on trime sur la vraie solution, pourquoi pas.
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:28:46
A l'université, j'étais toujours assidu (sauf pour maladie, mais ca faisait 2 jours d'absence sur 3 années ).
Dans ma classe, pas mal sont absents sans justification, faut dire que l'appel ne se faisait pas pendant les cours sauf aux TD et examens, où tout le monde est bizarrement présent...
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:34:51
arthas77 a écrit : A l'université, j'étais toujours assidu (sauf pour maladie, mais ca faisait 2 jours d'absence sur 3 années ). |
A l'université, les cours magistraux sont passablement chiants suivant les profs et à mon avis bien inutiles car c'est quasiment un prof qui balance son cours sans vraiment qu'on puisse poser des questions (d'un autre côté, poser des questions dans un amphi chargé, c'est pas vraiment ça).
Un bon bouquin de cours fait l'affaire et est parfois bien plus efficace.
J'ai eu des matinées dans le coltard où j'aurais mieux fait de rester chez moi que de comater dans l'amphi. D'ailleurs relire ce qu'on a écrit quand on "prend des notes" dans un état inconscient est effrayant
Marsh Posté le 08-10-2009 à 14:35:17
arthas77 a écrit : A l'université, j'étais toujours assidu (sauf pour maladie, mais ca faisait 2 jours d'absence sur 3 années ). |
Why so Serious ?
Marsh Posté le 06-10-2009 à 13:38:26
En France, trois lycées professionnels de l'Académie de Créteil expérimentent actuellement un système "innovant" permettant de faire face à l'absentéisme scolaire : il suffit d'encourager l'assiduité aux cours des l'élèves, en les récompensant grâce à un système de primes.
Pour ma part, je trouve ce procédé extrêmement malsain, où on en vient à une "marchandisation" de l'école :
on ne va récompenser un élève qui fait des progrès et réalise de bons résultats (les fameux "bons points" que nous avons connu au primaire),
mais on va simplement le récompenser, parce-qu'il "assiste" au cours!
Même si les projets mis en place prennent aussi en compte des objectifs de "réussite" sur leur performances de travail, ils s'appuient surtout sur une idée essentielle :lutter contre l'absentéisme scolaire dans certains milieux difficiles/délicats..
Mais cette lutte s'attaque uniquement aux conséquences - en donnant une "carotte sans le bâton" - sans vraiment s'attaquer aux causes.
Bien-sûre, il s'agit de cas particuliers, et l'objectif n'est heureusement pas de décliner ce modèle dans toutes les écoles/collèges/lycées de France.
Mais que doivent penser les écoliers en ZEP, qui voudraient aussi profiter de ce genre de récompense?
Il pourrait à terme y avoir une surenchère extrêmement néfaste...
De façon générale, il faut aussi faire comprendre aux enfants/adolescents que l'éducation qui leur ait donné est une chance, et non une sorte de "corvée".
Je suis très "idéaliste" en disant cela, mais il ne faut pas oublier que dans de nombreux pays en voie de développement, une grande partie des enfants n'ont pas accès à l'éducation primaire, et resteront analphabètes toutes leur vie. Autant dire qu'ils n'auront aucune chance de s'en sortir dans la vie.
En France, on a la "chance d'être obligé d'aller à l'école jusqu'à 16 ans", et il faut que les enfants de ces lycées en aient conscience, avant de penser à leur "récompense d'assiduité".
Ici et là, quelques articles qui explicitent le sujet :
Ecole: La présence récompensée
Tous les moyens sont envisagés pour diminuer l’absentéisme scolaire. Dans l’Académie de Créteil, six classes de lycées professionnels testent dès lundi un dispositif visant à récompenser les élèves pour leur sérieux et leur assiduité.
Et si l’assiduité à l’école permettait de partir en voyage ou de passer son permis de conduire? A partir de lundi, six classes de trois lycées de l’Académie de Créteil expérimenteront un nouveau projet destiné à enrayer l’absentéisme scolaire frappant les établissements professionnels. S’ils respectent des objectifs d’assiduité et de réussite fixés en début d’année, les élèves se verront financer un projet commun décidé en concertation avec l’équipe éducative. Cette mesure a été sélectionnée parmi 165 autres propositions par le Haut commissariat à la Jeunesse qui financera l’initiative.
Financer des projets communs
Pouvant grimper jusqu’à 10 000 euros sur l’année, la cagnotte collective aura une mise de base de 2 000 euros pour toute classe jouant le jeu. Elle sera complétée par la suite en fonction de l’implication des élèves dans le projet. Le but premier sera de répondre aux objectifs fixés par l’équipe éducative. A Bobigny (Seine-St-Denis), au lycée Alfred-Costes, il faudra que le taux d’absentéisme ne dépasse pas 5% et qu’au moins trois élèves sur quatre obtiennent 11/20 de moyenne. Quant à la récompense, il n’a pas fallu longtemps pour la choisir. L’argent "gagné" servira à financer des cours de code de la route, afin de pouvoir passer son permis. Un sésame parfois indispensable pour accéder plus facilement à un travail. Deux autres établissements sont concernés : le lycée Lino Ventura à Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne) et le lycée Gabriel Péri à Champigny (Val-de-Marne).
Sur le site du Parisien, Jean-Michel Blanquer, le recteur de l’académie de Créteil qui teste le dispositif, considère qu’il s’agit avant tout "de lutter contre l’absentéisme, un véritable fléau pour l’enseignement professionnel. On veut responsabiliser les jeunes, en leur disant que la réalisation de projets qui les intéresse est conditionnée par leur présence et leur implication dans l’établissement. On passe ensemble un contrat moral". Selon le ministère de l’Education Nationale, l’absentéisme moyen s’élevait à 11% en moyenne en 2007 dans ces lycées.
Huchon s’inquiète des "dérives"
Mais des voix commencent déjà à s’élever face à cette politique de la "carotte". Dans un communiqué, le président socialiste de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, s’inquiète des "risques de grave dérive" liés à l’instauration de cette récompense financière. "Le rôle de l’école n’est pas d’apprendre aux élèves comment gagner de l’argent par tous les moyens, mais de leur transmettre les savoirs et les valeurs indispensables pour leur épanouissement personnel"', a-t-il ajouté. Un système qu’il juge aussi "inapplicable à l’échelle nationale" puisque la facture "s’élèverait au minimum à 58 millions d’euros par an" et pourrait atteindre 290 millions d’euros si la prime maximale était atteinte par l’ensemble des classes. Cette initiative controversée durera une année et, si elle est concluante, pourrait être étendue à 70 classes, soit environ 2 000 élèves, dès la rentrée 2010 pour un budget total de 500 000 euros.
http://www.lejdd.fr/Societe/Educat [...] ee-138952/
Un autre exemple similaire, à Marseille :
Absentéisme : des places de foot pour motiver les élèves
Un lycée professionnel de Marseille récompense tout les mois la classe ayant le taux d'absentéisme le plus faible en lui offrant des places pour aller voir jouer l'OM.
[...]
http://www.lefigaro.fr/actualite-f [...] leves-.php
Enfin, la réaction de certains opposants, comme François Bayrou, ancien ministre de l'Education Nationale :
Bayrou: "Ils sont devenus fous"
François Bayrou, ancien ministre de l’Education , s’insurge contre l’expérience d’une cagnotte anti-absentéisme voulue par le gouvernement.
[...]
http://www.lejdd.fr/Societe/Educat [...] us-139334/
edit : egalement, l'avis des Grandes Gueules sur RMC
http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=36
(émission du 06/10)
« La suite dans les idées » : Après la cagnotte, des places de football pour lutter contre l'absentéisme scolaire : Faut-il récompenser les élèves assidus en cours ?
A vous
Message édité par Wunderlich le 09-10-2009 à 00:25:07
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The bell will ring tomorrow and everything will be fine.