les apparences sont-elles toujours trompeuses? [philo] - Société - Discussions
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:35:17
Il parle de quoi dans "la République" Platon ?
C'est pas un essai sur la politique, non ?
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:38:45
il dit que les apparences sont des copies infidèles des idées qui existent seules rééllement
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:43:26
pretty_lush a écrit : il dit que les apparences sont des copies infidèles des idées qui existent seules rééllement |
tres bon exemple .
sa theorie des idées est mieux expliquée ds le phedre
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:47:36
le phèdre?
cest kewl fedreux !
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:55:49
bien sur c'est un bon depard. mais fait bien attention a ne pas t'aveugler.
Mais aussi:"qu'appel t-on penser?" heidegger
Aux sources du sens et de la logique occidental..?la metaphysique justement.
Sinon pour faire dans le conemporain tu peux ecrire sur l'inconscient(la psycanalyse ou la deconstruction) et les strategies d'evitement, du mensonge voilé par les apparences maintenu par la conscience . Mais le plus joli resterait de parler de descartes.
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:59:23
de koi il parle descartes?
et sinon ya pas un philosophe ki pense l'inverse de platon pr une autre partie?
Marsh Posté le 12-02-2003 à 22:06:19
pretty_lush a écrit : de koi il parle descartes? |
les empiriques comme locke
Marsh Posté le 13-02-2003 à 05:17:46
Analyse des concepts, d'abord !!!!
L'apparence désigne à la fois le fait d'apparaître et ce qui apparaît. C'est de ce double sens que provient le dualisme entre l'essence et l'apparence, soit le double problème du mode de donation de l'essence et de la réceptivité de l'apparence. Car, l'apparence désigne le fait de se montrer, de se rendre présent, donc l'acte par lequel l'essence se manifeste, et l'impression produite sur un autre, l'effet, la manière dont est reçue l'apparence. Dans les deux cas, l'apparence désigne une relation, un mouvement qui médiatise l'accés à l'essence (pour une subjectivité).
C'est ce statut de médiation qui fait question et qui explique que l'on puisse affirmer à la fois que l'apparence trahit (en ce sens elle est toujours trompeuse) et révèle l'essence. Il faut alors distinguer l'erreur de l'illusion.
A partir de là, quel lien dégager entre l'apparence et l'essence pour s'éloigner de l'apparence illusion ? Afin de montrer que ce qui est donné dans l'apparence est réellement donné, on peut s'appuyer sur la distinction kantienne entre le phénomène, la chose en soi et l'apparence : le phénomène comme apparaître (et non comme apparence trompeuse) désigne la façon dont le réel se présente à nous dans les formes de l'intuition (l'espace et le temps). On peut ainsi toujours connaître plus précisément l'essence des choses comme phénomène (dans les lois scientifiques, par exemple), mais jamais accéder à l'en soi.
Dans l'Esthétique (p. 29-30), Hegel nous aide à aller plus loin en prenant le cas de l'art : il y a une essentialité de l'apparence artistique qui fait que ce que nous appelons " réalité " est une apparence plus trompeuse que l'apparence de l'art.
Une nouvelle question se pose alors : la volonté de chercher à tout prix derrière les apparences ne risque t-elle pas d'engendrer un certain terrorisme, non seulement intellectuel mais également politique ?
Quelques pistes pour une lecture de Platon (cf. Thééthète 156e, Philèbe 38 c-d, Ménon 97b-98a, tout le Phédon, l'Hippias Majeur):
Du point de vue du sujet, l'apparence est ce qui se présente en premier et s'impose comme un donné. C'est pourquoi elle est reléguée au niveau du monde sensible, et opposée à un monde plus difficilement accessible voire inaccessible : le monde caché, " intelligible ", des " essences ", des " formes ", de " l'en-soi " ou des " Idées ". Platon oppose à ce titre les " choses dans leur vérité " (ta onta tê alêtheia) aux choses " dans leur apparence " (onta phenomena). L'apparence est toujours en attente d'intelligibilité. Le visible est sauvé par l'invisible et la rationalité, transcendante à l'apparence. La réalité non perçue de l'ousia est plus réelle que la chose sensible. La diversité contradictoire que l'apparence donne à voir rompt en outre avec l'exigence de pensée qui requiert l'unité du même propre à l'essence (ti esti). Dans l'Hippias Majeur, Platon montre ainsi que le fait d'alléguer de multiples exemples de choses belles (une belle cuillère, une belle jeune fille, etc...) n'est d'aucune efficacité pour découvrir l'unité de l'essence du Beau. Ainsi, l'apparence a bien une réalité, mais sa signification (comparativement à celle de l'essence) est illusoire.
Maintenant, au boulot !!!!
Pistes à suivre :
Arendt H., Essai sur la révolution, " la question sociale " tel Gallimard, p. 137-167.
Aristote, De l'Âme, III, 3, 427b 27. Métaphysique, R, 4-6.
Freud, L'avenir d'une illusion, §.6 (pour la distinction entre l'erreur, l'illusion et l'apparence).
Hegel, Esthétique (Introduction, I, 3 et II, 1) trad. Jankélévitch en Champs Flammarion.
Heidegger, Questions I, " De l'essence de la vérité ", tel Gallimard, p.163 à 164.
Nietzsche, La naissance de la tragédie, I.
Kant, Critique de la Raison Pure, " Esthétique transcendantale ", I, I, §.8, III.
Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (pour l'analyse du rapport entre l'être et le paraître).
Marsh Posté le 13-02-2003 à 19:45:26
merci beaucoup l'Antichrist, je crois que maintenant j'ai assez d'éléments pour préparer une bonne copie pour la rentrée
Marsh Posté le 12-02-2003 à 21:27:56
J'ai pensé parler de Platon ("la République" ), mais à part ça j'ai pas trop d'idées.....
vous en pensez quoi?
merci