[ topic'h ] Enfermés Dehors - le nouveau Dupontel

Enfermés Dehors - le nouveau Dupontel [ topic'h ] - Cinéma - Discussions

Marsh Posté le 15-03-2006 à 09:54:31    

Sortie le 5 Avril 2006
 
Albert Dupontel revient en tant que réalisateur et acteur dans un récit déjanté de la misère humaine.
Dans la grande tradition du burlesque, Dupontel reprend le flambeau de Chaplin en enchaînant humour décapant, cascades vertigineuses et tendresse guimauve qui nous fait passer un intense moment de vie.
 
A la demande générale, je cache le résumé/spoiler :D
 

Spoiler :

Roland, un SDF shooté à la colle profite d'une occasion en or pour manger à la cantine du Centre de Police. Par hasard, il comprend qu'il faut sauver une petite fille des bras de ses grand-parents. le coeur sur la main et vêtu d'une uniforme de policier, Roland tente de retrouver l'enfant et se trompe de combat en séquestrant le directeur pourri d'une société de crédit. Avec l'aide de ses camarades SDF, il va orchestrer la détention musclée du directeur déboussolé pour que finalement, le sort se charge de la destinée de la petite fille qui fini dans les bras de sa mère.


 
http://a69.g.akamai.net/n/69/10688/v1/img5.allocine.fr/acmedia/medias/nmedia/18/36/25/44/18479391.jpg
 
J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première avec la participation de Albert Dupontel.
 
Contrairement aux frasques stupides de gens plus connus qu'on nommera ici parce qu'ils le valent bien, à savoir eric, ramzy, youn et consort, le film de Albert Dupontel est du véritable burlesque qui fait rire, avec des scènes où les gags s'enchaînent sur le pauvre Roland qui s'en sort toujours. Une sorte de personnage cartoonesque auquel les pires choses de la vie arrivent sans qu'il l'ai réellement cherché.
En même temps, le personnage de Roland est tendre, avec toujours ce regard de chien battu qui vous supplie de le croire quand il demande qu'on s'inquiète pour lui. Personne ne s'inquiète jamais pour Roland.
 
Cela fait un moment que je n'avais pas rit de cette manière au cinéma, à gorge déployée, au bord des larmes, tellement c'est énorme, c'est grandiose, c'est génial. Pas besoin de se forcer ou d'amener un sourire de circonstance comme dans beaucoup de réalisations qui se veulent comiques (genre "bronzés 3"...) : le rire vient tout seul, comme un exutoire à la misère des protagonistes à l'écran.
 
Dupontel s'est entouré d'actrices et acteurs de talents dont Philippe Dusquesne, Bruno Lochet et Yolande Moreau (les deschiens) Terry Gilliam et Terry Jones (Monthy Python) , Serge Riaboukine et Jackie Berroyer et plein d'autres encore.
 
A sortie, courrez le voir.
 
le site officiel -> http://www.enfermesdehors-lefilm.com/

Message cité 3 fois
Message édité par muzah le 15-03-2006 à 16:53:11

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un instant monsieur ça-va-chier
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 09:54:31   

Reply

Marsh Posté le 15-03-2006 à 12:33:11    

[:chris barnes] topic a bide ou personne n'a envie d'aller le voir.


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un instant monsieur ça-va-chier
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 12:36:43    

J'adore Dupontel.
Et son humours décallé.  
Moi j'irai le voir c'est sur !!!!

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 12:39:54    

Moi aussi! ça me donne envie de revoir Bernie,tien!

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 12:40:41    

pareil dupontel est un tres bon acteur en plus, le convoyeur m'avait laissé un tres bon souvenir.... j'aime aussi son humour!!
 
 
j'irais le voir!!! :)


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"Ouin ouin Gibson c'est d'la merde" Since 1902
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 12:45:16    

En parlant de çà je vous conseille son site....
http://www.albertdupontel.com
A voir le blogs aussi.. On comprend mieux le personnage.

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 12:51:54    

j'aime beaucoup Dupontel aussi donc [:drap]


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ASMR mécanique
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 13:07:44    

J'ai revu Bernie ce week end, rhah lovely :love:  
 
mais ça n'a pas l'air d'être vraiement le même genre d'humour
 
mais miam, quoi   :)


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La ligne droite n'est en aucun cas le plus court chemin entre deux points. Sauf, bien sûr, si les deux points sont bien alignés l'un en face de l'autre
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 13:37:25    

30 millions de mamies... L'émission des amis de la ............ ????
 
GERIATRIEEEEE !!!  
 
Dupontel :love:


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L'atelier sous l'éclipse - "One side of me says, I'd like to talk to her, date her. The other side of me says, I wonder what her head would look like on a stick?"
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 13:40:11    

Vu Enfermé Dehors, je l'ai trouvé très bon, mais pas aussi profond que Bernie. Comparé à ce dernier, c'est un humour qui ne fait marcher que la partie gauche du cerveau. Enfin pas complètement mais presque.


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 13:40:11   

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 13:42:49    

j'ai beaucoup aimé Enfermés dehors (vu aussi en AP avec la présence de Dupontel), c'est nettement moins violent que Bernie, mais tout aussi drole :)
j'irai très certainement le revoir à sa sortie (une soirée spéciale avec ses 3 films projetés, ce serait le pied total :D )


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 13:45:24    

FrigoAcide a écrit :

Vu Enfermé Dehors, je l'ai trouvé très bon, mais pas aussi profond que Bernie. Comparé à ce dernier, c'est un humour qui ne fait marcher que la partie gauche du cerveau. Enfin pas complètement mais presque.


 
 
profond? je suis pas certain qu'il y ait de la profondeur dans Bernie, il est juste plus violent et plus saignant, ce qui n'est pas le cas du personnage d'enfermés dehors.


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 14:36:52    

je l'adore ce mec, un grand acteur, un grand réalisateur et un chic type.
j'ai hate de voir ce film.

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 14:39:26    

Franchement, si vous n'avez pas été sensible à la profondeur de se film, je vous conseille d'aller le revoir. Au delà du burlesque quasi-permanent, il y a tout de même une critique sévère de l'injustice sociale et pour une fois, un (faux) policier se met du côté de la misère, celle qui pue et qui dort sous les ponts.


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 14:54:16    

muzah a écrit :

Sortie le 5 Avril 2006
 
Albert Dupontel revient en tant que réalisateur et acteur dans un récit déjanté de la misère humaine.
Dans la grande tradition du burlesque, Dupontel reprend le flambeau de Chaplin en enchaînant humour décapant, cascades vertigineuses et tendresse guimauve qui nous fait passer un intense moment de vie.


 
Ça a l'air carrément bien :) mais je comptais aller le voir de toute façon, j'adore Dupontel
 
En revanche Muzah ton amorce de topic fait un peu dans le spoiler là :(  
Faudrait virer/cacher cette partie

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 16:01:40    

Boâf! Pas tant que ça.
 
Je cache :D


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 16:04:45    

muzah a écrit :

Il y a tout de même une critique sévère de l'injustice sociale


Je sais pas trop quoi en penser, Dupontel insiste sur le fait que le fond social du film était un pretexte à des gags, pas à une dénonciation. Dans la salle lors de l'AP, des mecs y croyaient pas trop, on les entendait raler un peu ("Rhôooo..." ), ils étaient persuadés d'avoir assisté à une critique socio. Et Dupontel leur répondait "Non c'est vrai je vous jure, j'ai juste trouvé l'idée marrante". Le fait de rendre la justice, j'ai vu ça comme une parodie de Spiderman et du mec qui se rend compte qu'il a des super-pouvoirs.
 
Je trouve l'histoire touchante, il arrive à donner un peu de bonheur aux gens qui l'entourent... mais y voir un discours social, ça me paraît exagéré quand même. Et puis on n'a pas vraiment pitié pour les sdf je trouve, ils passent plutôt pour des pouilleux au sens premier du terme. Enfin sauf les 2 Terry bien sûr :o C'est comme ça que je l'ai ressenti.
 
Pour la profondeur du film, je pensais à la psychologie du personnage de Bernie, à sa fascination glauque pour la violence... plutôt qu'à la complexité de l'histoire.

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Message édité par FrigoAcide le 15-03-2006 à 16:06:24

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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
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Marsh Posté le 15-03-2006 à 16:08:18    

Haaaaaa le coup de Spiderman, j'y avais pas pensé :D
 
En revanche il est vrai qu'à un moment, l'idée de "j'ai trouvé un super pouvoir" est bien marqué.
 
Enfin il faut avouer que le fond social est bien caché sous l'amas de gags :D


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 16:08:55    

:love: vivement qu'il sorte :love:

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 16:09:13    

Spoiler :

- Ch'te vole pas ! Je t'aide à déménager ! [:rofl]


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 17:02:42    

FrigoAcide a écrit :

Je sais pas trop quoi en penser, Dupontel insiste sur le fait que le fond social du film était un pretexte à des gags, pas à une dénonciation. Dans la salle lors de l'AP, des mecs y croyaient pas trop, on les entendait raler un peu ("Rhôooo..." ), ils étaient persuadés d'avoir assisté à une critique socio. Et Dupontel leur répondait "Non c'est vrai je vous jure, j'ai juste trouvé l'idée marrante". Le fait de rendre la justice, j'ai vu ça comme une parodie de Spiderman et du mec qui se rend compte qu'il a des super-pouvoirs.
 
Je trouve l'histoire touchante, il arrive à donner un peu de bonheur aux gens qui l'entourent... mais y voir un discours social, ça me paraît exagéré quand même. Et puis on n'a pas vraiment pitié pour les sdf je trouve, ils passent plutôt pour des pouilleux au sens premier du terme. Enfin sauf les 2 Terry bien sûr :o C'est comme ça que je l'ai ressenti.
 
Pour la profondeur du film, je pensais à la psychologie du personnage de Bernie, à sa fascination glauque pour la violence... plutôt qu'à la complexité de l'histoire.


 
je suis d'accord :)
je vois pas tellement où est la critique sociale tellement c'est surréaliste comme film.
Ces gens existent (les clodo sous le périph, le banquier véreux), mais c'est quand même caricatural.
 
Pour Bernie je pense pas qu'il ait une fascination pour la violence, il a toujours vécu comme ca, c'est sa normalité...


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Marsh Posté le 15-03-2006 à 17:06:16    

muzah a écrit :


Contrairement aux frasques stupides de gens plus connus qu'on nommera ici parce qu'ils le valent bien, à savoir eric, ramzy, youn et consort, le film de Albert Dupontel est du véritable burlesque qui fait rire, avec des scènes où les gags s'enchaînent sur le pauvre Roland qui s'en sort toujours. Une sorte de personnage cartoonesque auquel les pires choses de la vie arrivent sans qu'il l'ai réellement cherché.
En même temps, le personnage de Roland est tendre, avec toujours ce regard de chien battu qui vous supplie de le croire quand il demande qu'on s'inquiète pour lui. Personne ne s'inquiète jamais pour Roland.
 
Cela fait un moment que je n'avais pas rit de cette manière au cinéma, à gorge déployée, au bord des larmes, tellement c'est énorme, c'est grandiose, c'est génial. Pas besoin de se forcer ou d'amener un sourire de circonstance comme dans beaucoup de réalisations qui se veulent comiques (genre "bronzés 3"...) : le rire vient tout seul, comme un exutoire à la misère des protagonistes à l'écran.
 
Dupontel s'est entouré d'actrices et acteurs de talents dont Philippe Dusquesne, Bruno Lochet et Yolande Moreau (les deschiens) Terry Gilliam et Terry Jones (Monthy Python) , Serge Riaboukine et Jackie Berroyer et plein d'autres encore.


 
Pour davantage apprécier le bonhomme et son fonctionnement, je conseille le blog d'Albert : http://www.albertdupontel.com/blog/blog.html
On peut y suivre ses différentes interventions au fur et à mesure que la date de sortie de son bébé approche :)  

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Marsh Posté le 15-03-2006 à 23:32:23    

moi ce que j'attends surtout c de voir la réalistation.....ses progrès m'avaient bluffés apres le créateur....si en + y'avait T.Gilliam ds les parages lors du tournage pr conseiller et donner son avis....

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Marsh Posté le 20-03-2006 à 11:25:31    

vu en AP, et je l'ai trouvé excellent ce film j'irais le revoir dès qu'il sort ça c'est sûr !!!  :bounce:  
 
J'ai trouvé que c'était moi violent que Bernie (que j'adore cultissime film) mais c'est une violence plus réfléchis, c'est un peu comme si Dupontel avait muri dans ses scénarii (<---;))  
 
Je pense vraiment que c'est un film a ne surtout pas raté et ça changeras de cette connerie de bronzés qui a eu du succès alors qu'il est daubesque au possible !!! Et même si ce film n'est en rien revendicatif d'une quelconque idéologie pro SDF il amène quand même à réfléchir sur ce qu'on est et sur ce qu'ils sont (les SDF)
 
le dernier mot du film est touchant à mon sens !!!
 
affaire à suivre (je ne comprendrais pas que ce film n'est pas un plus gros succès que les bronzés)

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Marsh Posté le 20-03-2006 à 11:29:25    

Et pour une fois qu'un de ses films bénéficie d'une promo et d'une bonne distribtion, faudrait pas se priver.
 
Il est moins violent, parce que Dupontel voulait aussi montrer à son fils de 8 un de ses films sans que l'enfant ne se mette à pleurer :D


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Marsh Posté le 20-03-2006 à 12:28:14    

n'empêche qu'il n'a pas encore autoriser son fils à regarder bernie et le créateur !!!

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Marsh Posté le 07-04-2006 à 08:58:21    

Enfermés dehors ou comment Albert Dupontel revisite la fable sociale à grands coups de matraque et de parpaings. Du générique d'ouverture jusqu'au dernier plan, le film transpire la rage. La caméra survoltée suit les pérégrinations d'un homme que la société a rejeté mais que les aléas temporels ont placé au devant de la scène. Le cinéaste donne à tous ces anonymes opprimés une dimension, une place à la mesure de leur juste droit à l'existence. Le héros de Dupontel est un Chaplin francilien, la mélancolie en moins, la folie physique en plus. L'incommensurable énergie dégagée par ce candide des squats bétonnés nous procure une bouffée d'optimisme à défaut de nous consterner par le cynisme de la réalité présentée. Si la naïveté vient tempérer cette rage, elle est complètement assumée et bouleverse les rapports sociaux. Entre le merveilleux et le grotesque, le film nous transporte dans une histoire sordide mais enluminée par des personnages hauts en coeur et en couleurs.
 
Comment rester insensible à la dimension civique du film, lorsqu'une misérable femme (interprétée par Yolande Moreau), SDF paumée à la grande débauche émotionnelle et généreuse, avoue se souvenir lointainement d'avoir entendu le mot démocratie ? Intercalée entre deux performances comiques, cette réplique est l'une des lignes de script les plus efficaces. Albert Dupontel a tord de ne pas assumer - par modestie - la dimension sociale de son film. Il n'est jamais inutile de dire ce que l'on croît être des poncifs. S'y refuser, c'est laisser libre cours à une propagande commerciale autrement plus efficace parce que sournoise, laisser le champ ouvert à des messages publicitaires où la liberté et le pouvoir de chacun se résumeraient à travers les mots COFIDIS et SOFINCO. Le film de Albert Dupontel réussit habilement à faire d'une farce potache, une comédie à caractère informatif aussi décapante que ce héraut des opprimés. Charge contre l'arbitraire et pour la défense des laissés-pour-compte, Enfermés dehors est surtout un film où l'on prend plaisir à voir un marginal devenir un acteur de son époque.

Message cité 2 fois
Message édité par Coxwell le 07-04-2006 à 08:58:28
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Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:03:33    

[:chacal_one333]

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Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:07:03    

Coxwell a écrit :

Enfermés dehors ou comment Albert Dupontel revisite la fable sociale à grands coups de matraque et de parpaings. Du générique d'ouverture jusqu'au dernier plan, le film transpire la rage. La caméra survoltée suit les pérégrinations d'un homme que la société a rejeté mais que les aléas temporels ont placé au devant de la scène. Le cinéaste donne à tous ces anonymes opprimés une dimension, une place à la mesure de leur juste droit à l'existence. Le héros de Dupontel est un Chaplin francilien, la mélancolie en moins, la folie physique en plus. L'incommensurable énergie dégagée par ce candide des squats bétonnés nous procure une bouffée d'optimisme à défaut de nous consterner par le cynisme de la réalité présentée. Si la naïveté vient tempérer cette rage, elle est complètement assumée et bouleverse les rapports sociaux. Entre le merveilleux et le grotesque, le film nous transporte dans une histoire sordide mais enluminée par des personnages hauts en coeur et en couleurs.
 
Comment rester insensible à la dimension civique du film, lorsqu'une misérable femme (interprétée par Yolande Moreau), SDF paumée à la grande débauche émotionnelle et généreuse, avoue se souvenir lointainement d'avoir entendu le mot démocratie ? Intercalée entre deux performances comiques, cette réplique est l'une des lignes de script les plus efficaces. Albert Dupontel a tord de ne pas assumer - par modestie - la dimension sociale de son film. Il n'est jamais inutile de dire ce que l'on croît être des poncifs. S'y refuser, c'est laisser libre cours à une propagande commerciale autrement plus efficace parce que sournoise, laisser le champ ouvert à des messages publicitaires où la liberté et le pouvoir de chacun se résumeraient à travers les mots COFIDIS et SOFINCO. Le film de Albert Dupontel réussit habilement à faire d'une farce potache, une comédie à caractère informatif aussi décapante que ce héraut des opprimés. Charge contre l'arbitraire et pour la défense des laissés-pour-compte, Enfermés dehors est surtout un film où l'on prend plaisir à voir un marginal devenir un acteur de son époque.


 
soit tu as oublié de citer ta source
soit tu écris vachement bien :)

Reply

Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:14:05    

muzah a écrit :

Sortie le 5 Avril 2006

 


J'ai eu la chance de voir ce film en avant-première avec la participation de Albert Dupontel.

 



 


On a du être à la même avant première si c'était début janvier :d
Et oui c'est du bon burlesque :jap:

Reply

Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:27:53    

josuah13 a écrit :

soit tu as oublié de citer ta source
soit tu écris vachement bien :)


 
Merci. J'écris depuis pas mal de temps. Cf. ma page perso.


Message édité par Coxwell le 07-04-2006 à 09:29:09
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Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:31:03    

pour moi, derrière le burlesque, il y a un message politique évident

Reply

Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:33:24    

Coxwell a écrit :

Albert Dupontel a tord de ne pas assumer - par modestie - la dimension sociale de son film.


Perso j'y crois pas, les sdfs du film, c'est pas des oppréssés sociaux, c'est des gens qui en ont RAB, c'est ce qui leur donne leur dimension comique.
 
Y'en a vraiment qui les prennent en pitié ?


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Paléoanthropologie, évolution de l'espèce humaine et préhistoire
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Marsh Posté le 07-04-2006 à 09:47:44    

FrigoAcide a écrit :

Perso j'y crois pas, les sdfs du film, c'est pas des oppréssés sociaux, c'est des gens qui en ont RAB, c'est ce qui leur donne leur dimension comique.
 
Y'en a vraiment qui les prennent en pitié ?


 
On a vu le même film ?
Des figures de la police, du délit de sale gueule, la faim, non effectivement ils sont heureux.  
Cet apparent "joie" qui se distille tout au long du film est là pour apaiser les souffrances. Si la première partie est beaucoup plus portée sur celle-ci, la seconde est plus envolée, et tente de rire de quelque chose de grave.

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Marsh Posté le 07-04-2006 à 10:25:01    

C'est pas des gens qui font un effort pour se sortir de leur situation... Le burlesque du film consiste amha à "valider" cet univers, l'environnement dans lequel vivent les clodos; et à y ancrer la trame de l'histoire du film. Je pense que la misère des personnages et l'univers qui en découle n'est rien d'autre qu'un point de départ, pour faire vivre des aventures au héros. Que le but du film est de s'en servir, pas de le dénoncer.
 
Si un réal veut faire passer un message social, il pourrait par exemple montrer des gens surendettés, qui travaillent dur pour s'en sortir, mais n'ont pas d'autre solution que de vivre dans la rue. Enfermé Dehors montre des clodos qui sortent des vannes, stout.
 
Tu penses que Dupontel dément le message social, par modestie ? Je pense qu'on peut éprouver une sensibilité pour des gens, pour leur univers... sans pour autant chercher à justifier leur mode de vie, et encore moins à trouver un coupable, à accuser la police / le gouvernement / ...  
 
Les histoires deviennent beaucoup plus interessantes lorsqu'on arrête des chercher des coupables. OK j'ai lu ça dans une bd.


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Marsh Posté le 07-04-2006 à 10:39:18    

Nicodonald a écrit :

On a du être à la même avant première si c'était début janvier :d
Et oui c'est du bon burlesque :jap:


 [:maitresse] A Saint-Brieuc.


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Marsh Posté le 07-04-2006 à 10:39:35    

Je ne suis absolument pas d'accord avec cette dernière phrase. C'est fermer les yeux, faire abnégation de toutes les misères pour satisfaire son propre plaisir de cinéphile ou de lecteur, beurk.
Malheureusement, ces personnes ont de très grandes difficultés à y sortir. Comme le montre le film, ce qui fait le statut (y contribue du moins), c'est l'image que tu reflètes, en l'occurence ici, le costume de police. Peu importe si tu parles mal, ce que tu portes, le nom, l'habit contribue beaucoup à faire de toi quelque chose, queulqu'un. Il est incontestable qu'un misérable bougre a bien du mal à sortir de sa condition. En y entrant, tu tombes dans une spirale dont il est bien diffiicile de s'en sortir.
 
Justement, les gens surendenttés, le pouvoir des commerciaux, des affiches, Enfermés dehors y accordent une place particulière. La scène des affiches est révélatrice. As tu dormi pendant ce moment ?
 
Si ce film n'est pas une charge contre la police, alors demain je change de filière. Dès les premières scènes, la police est présenté comme arbitraire (jugement de sale gueule, renforcé par ce que dit Yolande si elle était flic), autoritaire, et violente (tu reconnais pas la police ? coups de matraques à répétition). quantité d'éléments qui confirment cette dénonciation.
 
Quant au pouvoir des élites économiques, c'est tellement gros dans ce film, qu'il est inutile de chercher des arguments pour le justifier.


Message édité par Coxwell le 07-04-2006 à 10:40:03
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Marsh Posté le 07-04-2006 à 10:52:09    

bah justement c'est tellement gros que ca en devient encore moins réaliste...
c'est enfoncer des portes ouvertes que de dire qu'il y a des banquiers véreux, des clodos sous les ponts. Dupontel en a fait le point de départ de son histoire, je pense pas qu'il y ait besoin d'aller chercher très loin.


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Marsh Posté le 07-04-2006 à 10:54:05    

Il faut prendre en compte la référence permanente au burlesque de Chaplin  et consorts en exagérant les traits des personnages, comme si le film était muet.


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Marsh Posté le 07-04-2006 à 10:54:23    

Il n'est jamais inutile d'enfoncer des portes ouvertes, surtout lorsque l'on voit que des comédies du calibre de Incontrôlable.  
ça permet au moins aux gens d'y penser, ce qui est déjà quelque chose d'important.

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Marsh Posté le    

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