Irak, corée du nord...et maintenant Cuba! [USA] - Actualité - Discussions
Marsh Posté le 05-04-2003 à 12:22:56
A Cuba, les procès des dissidents s'ouvrent dans un huis-clos bien gardé
Accusés de "conspirer" avec les Etats-Unis et d'attenter à la sécurité de l'Etat, ils encourent jusqu'à la réclusion à perpétuité. La Commission cubaine des droits de l'homme dénonce une "justice expéditive". Le représentant américain dans l'île a mis en garde tout candidat au départ.
Saint-domingue de notre correspondant
Les procès des 78 dissidents cubains arrêtés au cours des quinze derniers jours se sont ouverts jeudi 4 avril, à La Havane et dans plusieurs villes de province de l'île (Le Mondedu mardi 1er avril).
Des peines allant de quinze ans de prison à la réclusion à perpétuité sont requises contre ces opposants, accusés par les autorités castristes de "conspirer" avec le représentant des Etats-Unis à Cuba, James Cason.
Selon le dernier décompte de la Commission cubaine des droits de l'homme et de la réconciliation nationale (CCDHRN), douze dissidents risquent la perpétuité. Les opposants sont accusés de collaborer avec une puissance étrangère et de mettre en péril la souveraineté nationale. Ces "délits contre la sécurité de l'Etat" sont sanctionnés par "la loi 88 de protection de l'indépendance nationale", une législation très sévère adoptée en 1999 et qui n'avait jusqu'à présent pas été appliquée.
Ni la presse internationale ni les diplomates étrangers en poste à La Havane n'ont eu accès aux salles d'audience. Des diplomates des Etats-Unis, du Canada et de plusieurs pays européens se sont présentés en vain au Tribunal suprême de La Havane, où étaient jugés Hector Palacios, l'un des principaux promoteurs du projet Varela, une campagne visant à obtenir des changements démocratiques par la voie constitutionnelle, et Osvaldo Alfonso, le président du Parti libéral démocratique.
"Il s'agit d'une justice expéditive, de procès sommaires comparables à la justice en temps de guerre", notait Elizardo Sanchez, le président de la CCDHRN, qui attendait jeudi soir les premiers verdicts en compagnie d'autres opposants ayant échappé à cette rafle, la plus sévère des dix dernières années.
"Les accusés n'ont aucune garantie, les droits de la défense sont bafoués comme lors des procès de Moscou. La majorité des avocats ont vu leurs clients pour la première fois à l'ouverture des audiences", ajoutait M. Sanchez. Après avoir annoncé les arrestations, la presse officielle n'a pas dit un mot des procès. "Dans l'histoire de Cuba, y compris durant l'époque coloniale, on n'avait jamais vu autant de personnes traduites en justice pour des délits d'opinion. Les seules pièces à conviction sont des livres, des carnets de notes, des ordinateurs ou des appareils photos", poursuivait le président de la CCDHRN.
Le procès de l'économiste indépendante Marta Beatriz Roque, l'une des figures emblématiques de la dissidence, n'a duré que quelques heures jeudi au Tribunal provincial populaire de La Havane où elle est jugée en compagnie de cinq autres accusés, dont un autre économiste Arnaldo Ramos Lauzurique.
La réclusion à perpétuité a été requise contre Marta Beatriz Roque après la déposition du témoin à charge Aleida Godinez Soler. Secrétaire générale de la Confédération ouvrière nationale indépendante de Cuba, ce dernier assistait fréquemment aux réunions et aux conférences de presse de l'opposition et avait récemment organisé un atelier d'éthique journalistique à la résidence du représentant des Etats-Unis, James Cason. Mme Roque s'est présentée à l'audience comme l'agent Vilma de la Sécurité de l'Etat.
Tandis que les dissidents étaient traduits devant les tribunaux, le président cubain Fidel Castro s'efforçait de mettre fin à la prise d'otages par un groupe d'hommes armés qui a détourné mercredi un ferry dans la baie de La Havane. Au nombre d'une dizaine, armés de pistolets et de couteaux, les pirates veulent se rendre aux Etats-Unis et détiennent une cinquantaine de passagers en otages. Après avoir dérivé vers le large, l'embarcation en panne de carburant a été remorquée jusqu'au port de Mariel, à l'ouest de La Havane.
Fidel Castro est resté plusieurs heures dans la zone portuaire de Mariel où avaient été dépêchées plusieurs ambulances et des unités d'élite de la police. Selon un communiqué officiel, les pirates ont de lourds antécédents pénaux, "un comportement féroce et un niveau culturel très bas". Ils menacent de s'en prendre aux otages s'ils sont attaqués par les forces de l'ordre.
Mercredi 2 avril au soir, la télévision avait diffusé une déclaration du représentant américain M. Cason mettant en garde les candidats au départ et annonçant que tout pirate de l'air ou de la mer serait lourdement condamné aux Etats-Unis et ne pourrait y obtenir le statut de résident.
Jean-Michel Caroit
http://www.lemonde.fr/article/0,59 [...] 6-,00.html
après la chine et la russie, cuba aussi se met à profiter du desinteret total des medias pour tout ce qui ne concerne pas l'irak pour faire le ménage tranquillement ...
(en esperant ressuciter ce topic mort né ...)
edit : voir aussi l'editorial du monde
http://www.lemonde.fr/article/0,59 [...] 0-,00.html
A+
Marsh Posté le 09-01-2006 à 23:46:23
J'espère que nombreux sont ceux qui regardent Canal + en ce moment : reportage clandestin consacré à... Cuba.
D'entrée, on constate que les Cubains n'ont pas le droit de parler aux étrangers (touristes) qui viennent.
Joli passage en ce moment où on voit que les touristes sont encouragés à acheter des souvenirs relatifs au Ché : T-shirt, cartes, etc. (une opération marketing en guise d'alternative au méchant capitalisme et libéralisme occidental ?...)
Rappel que Castro est le plus gros propriétaire de Cuba.
Puis image d'un bidonville. D'un gosse de 6 ans qui vit là.
Puis un flic qui arrive pour contrôler qui sont ces curieux touristes qui parlent à un gosse de 6 ans. Emet des doutes sur la véracité des passeports. Suppose qu'ils pourraient être des terroristes venus poser une bombe.
Un médecin, qui gagne 18 euros par mois (salaire versé en pesos).
80 % de la population fonctionnaire. Salaire moyen : 12 euros (également en pesos).
Sur le marché, tout se paye en dollars.
Dernière fois qu'un type a mangé de la viande rouge : il y a 15 ans.
On ne trouve pas d'oeufs non plus.
Un dissident explique que Castro a détruit l'économie locale, et parvient seulement à garder une façade, un faux-semblant.
Encore un flic qui vient contrôler les "touristes". Le guide se sent inquiété. Explique que Cuba "c'est comme le féodalisme. Quand il y avait un roi, et que tout le monde travaillait pour lui". Il continue : "on est tous contrôlés. Dans chaque rue, il y a les comités de défense de la révolution, qui veillent à ce que personne ne s'oppose au système. Le but est d'empêcher les gens de s'enrichir. Les Cubains sont contraints de trafiquer, de voler, beaucoup n'ont pas de formation supérieure. Dès qu'on peut voler qqch, on le fait. C'est le système qui suscite ce comportement."
Le marché noir est partout. Les Cubains volent du tabac à la fabrique nationale et fabriquent des cigares maisons, qu'ils revendent aux touristes 5 fois moins que le prix officiel (dans les boutiques d'Etat).
L'Etat attribue à chaque famille des produits mensuels de base. 3 kg de riz par mois. 1 kg de sucre. 500 g de féculents. Quand tout a été acheté, on ne peut plus en acheter davantage avant le mois suivant. --> marché noir, troc.
Pour justifier toute cete misère, Castro accuse l'embargo.
Mais oublie que depuis 2002, il a acheté pour plus d'un milliard de dollars de produits agro-alimentaires aux USA.
Ceux qui cherchent à fuir sont nombreux. Ceux qui sont rattrappés sont envoyés en prison, ou exécutés quand ils ont la mauvaise idée de détourner un navire (à comparer avec la SNCM en France !).
Celui qui dit son mécontentement en public, se fait tabasser et envoyer en taule pour 15 ans.
La prostitution est partout, les jeunes filles cherchent à se faire qq dollars. 40 dollars la passe.
Récemment, énorme rafle : 9000 jeunes femmes sont arrêtées puis renvoyées dans leur province.
En cas de "conduite anti-sociale", risque de 4 ans de prison. Mesure de prévention. Utilisé quand on a aucune preuve contre quelqu'un. Ceux qui ne travaillent pas sont considéré comme asociaux. Deux ans de taule pour le type à l'écran.
Les jeunes sont parfois emprisonnés à partir de 14-15 ans.
Univers carcéral cubain : 252 prisons. Estimation : 100 000 personnes. En pourcentage, 10 x plus qu'en France.
La priorité à Cuba est au tourisme international. La viande rouge est réservée aux touristes, et aux classes supérieures; Si un paysan tue sa propre vache, il risque la prison. Certains ont été condamnés à 30 ans de prison. "Offenser une vache" conduit à la prison !
Les différences entre les classes sont de plus en plus profondes.
En plein centre de la Havane, un bidonville, effacé des cartes touristiques. Son nom ? "La Fange". Ses habitants (depuis près de 20 ans) sont menacés d'explusion, l'Etat veut faire une zone touristique.
Tout le monde a peut de passer pour un contre-révolutionnaire, par le fait de parler à des touristes.
Les mots sont récurrents : dictadura, dictadura, dictadura.
Seule une minorité des Cubains vit, voyage, conduit des voitures.
Il est interdit de parler, de dire la vérité.
Affiche de propagande, avec la tête de Castro. Slogan : "Nous allons bien".
Et je rappelle la position du PCF sur Cuba : http://www.pcf.fr/?iddoc=3681&iddo [...] 7&idcol=30
En guise de condamnation, Marie-George BUFFET ne s'en prend qu'aux USA.
Marsh Posté le 10-01-2006 à 07:15:51
y sont trop méchants les vilains communistes hein?
si au moins ils n'étaient pas communistes, ils pourraient vivre heureux en étant de bons capitalistes libéraux, tout le monde sait que c'est le bonheur garanti, comme à haïti ou saint-domingue, pour rester dans la même région
Marsh Posté le 10-01-2006 à 07:17:06
C'te déterrage de topic
Marsh Posté le 10-01-2006 à 18:44:24
Je rêve : tout le monde ici se contrefout de ce qui se passe à Cuba ?!?
Marsh Posté le 10-01-2006 à 18:45:54
De là à remonter un topic dont le premier post n'a plus rien à voir avec la choucroute...
Marsh Posté le 19-03-2003 à 19:15:27
nos amis du gouvernement americain ne semble pas a une embrouille pres, puisqu'une nouvelle crise diplomatique semble de dessiner, cette fois ci à Cuba
AFP | 19.03.03 | 19h06
Washington exige la libération de dissidents arrêtés à Cuba
Les Etats-Unis se sont dits mercredi "outragés" par l'arrestation de dizaines de personnes accusées par le régime cubain d'être liées à des actes de "conspiration" menés par le représentant américain à la Havane, et ont exigé leur libération immédiate."Nous appelons le gouvernement cubain à les libérer immédiatement", a déclaré le porte-parole du département d'Etat Richard Boucher.Dans un communiqué lu mardi soir à la télévision cubaine, le gouvernement a annoncé, fait sans précédent, que "plusieurs dizaines de personnes, directement liées aux actes de conspiration menés à bien par (le représentant américain James) Cason avaient été arrêtées par les autorités et seraient traduites en justice".Cette vague d'arrestations a été confirmée par la dissidence, qui a fait état à l'AFP de la détention d'"au moins deux ou trois dizaines de personnes" dans tout le pays.
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There's no point for democracy when ignorance is celebrated - The Idiots are Taking Over (2003)