Sécurité
 Cisco propose l?écoute pour tous
Marc OLANIE le 17/04/2003
 
Trois ingénieurs de Cisco viennent de déposer sur le site de l?IETF un « draft » -nous insistons sur ce point, ce n?est en aucun cas un RFC- intitulé « Support par Cisco de mécanismes d?interception dans le cadre de réseaux IP ».
La communauté Internet s?en trouve relativement émue et crie au bigbrotherisme.
Il faut avouer que de telles initiatives, si elles se concrétisent, risquent de grandement simplifier la vie des différents services de renseignements, qui n?ont pas attendu la publication d?un RFC pour tenter de capturer les trames émises par un internaute suspect.
Ce qui choque, c?est l?aveu franc et massif que Cisco, déjà lui-même Big Brother du monde la commutation, travaille assidûment sur des méthodes de barbouzes.
Lorsque l?on admet de telles activités, on est à deux doigts de reconnaître une certaine collusion avec des agences telles que la NSA? et voilà que resurgit le spectre des « backdoors » qui empoisonnerait certains commutateurs de provenance nord-américaine.
Dans 90% des cas, cette poussée d?espionite aiguë est bénigne et temporaire, et rares sont les RSSI craignant véritablement une surveillance assidue des James Bond de l?alliance UKUSA.
Les 10% restants peuvent toujours tenter de se fournir chez Huawei, en priant le dieu des octets que la compatibilité de ce dernier ne poussera pas jusqu?à reproduire ce comportement indiscret (et supposé).
Si un tel draft parvient à terme, cela pourrait également servir les intérêts de Cisco.
Pensez donc, un vendeur qui livre « in the box » tout ce qu?il faut pour constituer un projet du genre Sorm2, voilà qui ne peut que plaire aux dirigeants du FSB (ex-KGB).
Le marché potentiel des FAI des pays de l?Est, çà mérite bien quelques sacrifices du coté de l?amour propre.

Q: Won't the FBI, CIA, NSA, etc. want a back door?
 
A: Microsoft will never voluntarily place a back door in any of its products and would fiercely resist any government attempt to require back doors in products. From a security perspective, such back doors are an unacceptable security risk because they would permit unscrupulous individuals to compromise the confidentiality, integrity, and availability of our customers' data and systems. From a business perspective, such products would not be marketable, either domestically or internationally. Equally important, deliberately inserting such vulnerabilities would undermine Microsoft's reputation in the marketplace as a trusted vendor. For these reasons and others, we would oppose any such government efforts, as we did during the encryption debate.