Rupture abusive de période d'essai | Handicap

Rupture abusive de période d'essai | Handicap - Marché de l'emploi - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 17-03-2015 à 16:40:48    

Bonjour,
 
J'ai été embauchée il y a 6 mois dans une très grande entreprise IT (jeune diplômée).
 
Avant cela, j'étais étudiante handicapée suite à des troubles mentaux qui m'empêchaient de produire suffisamment pendant le temps imparti pour les examens (j'ai été hospitalisée, suivie, ai eu droit au tiers-temps et ainsi pu obtenir mon diplôme d'ingénieur).
 
J'ai fait le choix de ne pas entreprendre de démarches pour être reconnue travailleur handicapée, car je pensais être suffisamment forte pour tourner la page, surtout lorsque j'ai trouvé l'emploi. Aucune personne de l'entreprise n'était au courant jusqu'à lundi matin.
 
Ce lundi matin, on m'a notifié la rupture de ma période d'essai dans 1 mois de préavis, soit juste avant la fin prévue (période d'essai de 7 mois).
 
Les motifs indiqués à l'oral sont: lenteur pour effectuer ses tâches (+ d'autres qui ne sont pas factuels). A l'écrit évidemment ils n'ont rien invoqué, car la loi le permet. Le problème de lenteur m'a été indiqué une seule fois à l'oral il y a 2 mois et j'ai, depuis, beaucoup évolué, à tel point que j'ai atteint aujourd'hui le niveau d'un "employé normal". Mais pour eux "tu as les compétences" mais "c'est trop tard, il fallait atteindre ce niveau beaucoup plus tôt", soit après 4 mois de travail, interrompus par de nombreuses formations et formalités; à cause de la "lourdeur" des processus, il est communément admis que l'on ne peut pas considérer un nouvel arrivant dans mon entreprise comme opérationnel en-deçà de 6 mois.
 
Leur outil de jugement est le suivant: une courbe "travail accompli/temps". J'ai demandé à la voir: "c'est un outil de management."
Je précise que mon N+1 a toujours eu un oeil antipathique envers moi alors qu'il ne travaille pas dans notre bureau et est occupé à d'autres responsabilités toute la journée. Selon lui, son outil se base sur "ce qu'on lui a rapporté à l'oral". Quant à ma N+2, je n'ai simplement jamais eu d'entretien avec elle avant celui où elle me notifiait de mon renvoi.
 
Est-ce que cet "outil" est légal? Est-ce qu'il est courant que l'employeur profite de la souplesse de la période d'essai pour se débarrasser d'une personne "avec qui il n'y a pas de feeling?" et qui ne correspond pas à un "environnement rouleau compresseur"? (leurs mots). Quels sont mes recours?
 
Etant une très grande entreprise, j'ai contacté ses personnes responsables de l'insertion des handicapés, via les délégués du personnel, afin de faire reconnaître mon handicap et m'intégrer dans une autre équipe.
Ma démarche a-t-elle une chance d'aboutir (ils promeuvent ce programme à qui veut l'entendre, mais j'ai raté mon pari avec eux en tant que valide)?
 
Je précise que suite à mon renvoi, ma situation mentale est très vite revenue à ce qu'elle était avant, au point que le médecin du travail m'a fait évacuer par ambulance afin d'être certain que je ne reste pas toute seule. Je suis actuellement dans un autre bureau de l'entreprise, près d'une amie, car si j'étais rentrée chez moi je serais sûre et certaine d'être arrivée à des extrémités, comme auparavant.  
J'ai l'intention d'envisager une ré-hospitalisation mais pas avant d'avoir épuisé tous mes recours, et de savoir si je me retrouverai à la rue après.
Ai-je droit au chômage? Si oui, combien de % de mon salaire? Et la sécurité sociale? Mutuelle d'entreprise?
 
Merci d'avance.

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Marsh Posté le 17-03-2015 à 16:40:48   

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Marsh Posté le 17-03-2015 à 16:59:36    

Bonjour et tout d'abord navré pour ce qu'il t'arrive.
 
Je peux me tromper, je ne suis pas spécialiste de la chose... Aussi si c'est le cas merci de rectifier.
 
Dans la mesure où tu as été licencié pendant ta période d'essai, l'entreprise n'a pas besoin de justifier quoi que ce soit pour motiver ce licenciement. Donc on ne peut pas dire que c'est "abusif".
 
Dans la mesure où tu as travaillé plus de 4 mois, tu as le droit aux indemnités chômages. La sécurité sociale est bien entendu toujours valable mais il faudra que tu actualises ta situation.
 
Sauf erreur de ma part, tu peux garder ta mutuelle d'entreprise pendant la durée de ton chômage avec un maximum de 9 mois.
 
Le montant de ton indemnité correspondant à 57% de ton salaire journalier (ou à 40.4% du salaire journalier + 11.72 € / jours).  
 

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Marsh Posté le 17-03-2015 à 18:16:08    

Merci beaucoup pour ta réponse.
C'est 57% du brut ou du net? Et la durée?
Avec un peu de chance, j'aurai de quoi payer le loyer et EDF pendant mon suivi et mes recherches :sweat:

Message cité 1 fois
Message édité par Ety le 17-03-2015 à 18:17:45
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Marsh Posté le 29-06-2015 à 14:19:10    

Ety a écrit :

Merci beaucoup pour ta réponse.
C'est 57% du brut ou du net? Et la durée?
Avec un peu de chance, j'aurai de quoi payer le loyer et EDF pendant mon suivi et mes recherches :sweat:


 
bonjour,
 
je viens de voir ce topic et j'en suis désolé.
 
qu'en est-il aujourd'hui, as tu trouvé un autre poste dans la même entreprise ou as tu pu te relancer dans une autre société?
 
Peux tu nommer l'entreprise en question (et savoir au moins à qui tu as eu affaire...)
bon courage

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