Quel est l'écart entre votre niveau d'études et d'embauche?

Quel est l'écart entre votre niveau d'études et d'embauche? - Marché de l'emploi - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 16-09-2008 à 13:41:02    

Hello,
 
Je sais que ce n'est pas précis du tout, ni représentatif, ni même le seul facteur entrant dans une embauche mais je suis curieux tout de même.
 
J'aimerais savoir où se situe la moyenne. J'aimerais aussi surtout savoir, dans les cas exceptionnels (-8, -5, +5 et +8), comment ou pourquoi vous en êtes arrivé là. Ceux qui ont fait beaucoup plus d'études que leur niveau d'embauche, est-ce dans un objectif particulier, quelles sont les contreparties ou les avantages obtenus grace à cette situation exceptionnelle? De même, pour ceux qui ont un niveau d'embauche beaucoup plus élevé que leur niveau d'étude, comment avez-vous réussi un tel parcours professionnel (en dehors de grace à votre talent naturel  ;) ), quels ont été les efforts consentis et les contreparties?
 
Ce n'est pas pour faire l'apologie d'un quelconque discours ou pour mettre en éxergue un point de vue particulier, juste de la très simple curiosité.
 
Merci pour vos réponses  :jap:  
 
a+
 
P.S. j'ai cherché un topic similaire dans le forum mais je n'ai rien trouvé; désolé si je pèche par duplication mais c'est uniquement par omission...


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J'ai cherché à chercher mais je n'ai rien pu trouver et pourtant, j'avais trouvé.
Reply

Marsh Posté le 16-09-2008 à 13:41:02   

Reply

Marsh Posté le 17-09-2008 à 16:52:50    

Bon ben j'ouvre.
 
J'ai répondu -5
 
J'ai BAC+0, 29 ans, 10 ans d'xp et je fais un boulot d' "Ingénieur" (terme 100% galvaudé de nos jours mais bon, passons...) Réseaux.
 
J'ai commencé bas, pas compté mes heures, énormément bossé chez moi, changé souvent de boîte, ramé plus que n'importe qui avec le diplôme adequat pour, enfin au bout d'environ 6 ans, être reconnu sur le marché du travail hors boîtes CAC 40 (où là je peux me toucher à cause de leurs grilles) comme l'équivalent d'un bac+5, tant en terme de salaire qu'en terme de travail.
 
Bref, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

Reply

Marsh Posté le 27-09-2008 à 19:51:26    

Hello,
 

Toasted a écrit :


J'ai commencé bas, pas compté mes heures, énormément bossé chez moi, changé souvent de boîte, ramé plus que n'importe qui avec le diplôme adequat pour, enfin au bout d'environ 6 ans, être reconnu sur le marché du travail hors boîtes CAC 40 (où là je peux me toucher à cause de leurs grilles) comme l'équivalent d'un bac+5, tant en terme de salaire qu'en terme de travail.


 :jap: joli parcours  :)  
Est-ce que tu as du faire des formations pour valider auprès des employeurs l'amélioration de tes compétences? (même si tu as acquis de nouvelles compétences de manière autodidacte)
Est-ce que tu as pu progresser au sein d'une même boîte ou est-ce que ce n'a été qu'à la faveur d'un changement de boîte que la progression a pu se faire?
 
Quant aux autres qui ont répondu, je vous remercie pour votre participation  :jap:  et j'invite cordialement tout le monde à participer  ;)  
 
J'ai remarqué qu'il y a un -8  :ouch: (sérieux?  :sweat: ), un +5, et deux +8. Il y a un +8 que je connais déjà mais les autres qui ont des parcours aussi exceptionnels, ce serait super si vous pouviez raconter votre histoire comme l'a fait Toasted, c'est très instructif  ;)  
 
En tout cas c'est assez rassurant de voir que c'est assez relativement rare de constater de gros écarts entre la (sur-)formation et le niveau d'embauche. Autant les exemples comme celui de Toasted sont démonstratifs d'une certaine intelligence des DRH, autant des exemples de sur-formation ne sont pas encourageants pour le marché de l'emploi.
 
a+


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J'ai cherché à chercher mais je n'ai rien pu trouver et pourtant, j'avais trouvé.
Reply

Marsh Posté le 27-09-2008 à 22:20:23    

Je trouve le sondage bizarrement fait mais j'ai voté -5.
Explication : j'ai un bac + 6 et dans mon domaine (gestion-finance) on peut aller jusqu'à bac+8 si on passe le diplôme d'expert-comptable.
Cependant j'ai débuté comme directeur administratif et Financier dans une PME.  
Cela correspond bien à mon diplôme mais pas à mon expérience, d'où mon vote. En effet il faut normalement entre 5 et 10 ans d'expérience pour prétendre à ce poste.
 


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"You see things; and you say, 'Why?' But I dream things that never were; and I say, 'Why not?"(Georges Bernard Shaw)
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 08:36:42    

Hello,
 
Oui, disons que je m'intéressais surtout aux aspects relatifs à la valorisation (ou sur-valorisation dans certains cas) de la formation requise par les employeurs pour les candidats à un emploi.
J'ai constaté, dans de nombreux cas, que des candidats compétents et qui, à mon avis, auraient été de bons choix pour un poste donné ont été refusés pour simple motif qu'ils n'avaient pas les diplômes correspondant, ou que leur diplôme n'est pas dans la bonne filière par rapport à l'emploi et qu'on ne s'intéresse pas à leur polyvalence et leur capacité d'adaptation.
J'ai l'impression, surtout en France, qu'on cherche plus le candidat qui rentre parfaitement dans les cases du profil établi par l'employeur plutôt que le candidat qui aura un réel plus à apporter à l'entreprise. Peut-être que je me trompe. En tout cas c'est pour ça que j'ai tourné le sondage de cette façon (avec un nombre de réponses possibles forcément limité par rapport à ce qui peut se passer dans la réalité). En tout cas ton expérience Sadlig tend à prouver que certains employeurs regardent au-delà du seul profil de poste tel qu'ils l'ont rédigé quand ils ont décidé de recruter quelqu'un et que tu devais apporter un réel plus à l'entreprise compensant le fait que tu n'avais pas les années d'expérience requises pour prétendre à ce genre de poste. ;)
 
a+


Message édité par Rocks le 28-09-2008 à 08:38:02

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J'ai cherché à chercher mais je n'ai rien pu trouver et pourtant, j'avais trouvé.
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 10:00:09    

sadlig a écrit :

Je trouve le sondage bizarrement fait mais j'ai voté -5.
Explication : j'ai un bac + 6 et dans mon domaine (gestion-finance) on peut aller jusqu'à bac+8 si on passe le diplôme d'expert-comptable.
Cependant j'ai débuté comme directeur administratif et Financier dans une PME.  
Cela correspond bien à mon diplôme mais pas à mon expérience, d'où mon vote. En effet il faut normalement entre 5 et 10 ans d'expérience pour prétendre à ce poste.
 


 
Ah ouais la vache... Commencer DAF sans expérience lol. Ils font combien de CA ? Et ils emploient combien de personnes ?

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Marsh Posté le 28-09-2008 à 10:17:37    

Disons que c'est un peu compliqué : j'ai été embauché pour rescuciter l'entreprise. Donc à mon arrivée : 4 salariés et 30 M€ de chiffre d'affaires ; à mon départ 7 ans plus tard CA de 100 M€ et 450 salariés.

Message cité 1 fois
Message édité par sadlig le 28-09-2008 à 10:17:56

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"You see things; and you say, 'Why?' But I dream things that never were; and I say, 'Why not?"(Georges Bernard Shaw)
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Marsh Posté le 28-09-2008 à 10:20:10    

Bravo, ça a pas du être facile tous les jours.
 
Je suis en stage de contrôle de gestion personnellement dans une entreprise à fort potentiel de développement (30 millions de CA et environ 150-200 personnes).
 
Voili voilou.


Message édité par lekimonorouge le 28-09-2008 à 10:25:57
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 11:18:30    

Toasted a écrit :

Bon ben j'ouvre.
 
J'ai répondu -5
 
J'ai BAC+0, 29 ans, 10 ans d'xp et je fais un boulot d' "Ingénieur" (terme 100% galvaudé de nos jours mais bon, passons...) Réseaux.
 
J'ai commencé bas, pas compté mes heures, énormément bossé chez moi, changé souvent de boîte, ramé plus que n'importe qui avec le diplôme adequat pour, enfin au bout d'environ 6 ans, être reconnu sur le marché du travail hors boîtes CAC 40 (où là je peux me toucher à cause de leurs grilles) comme l'équivalent d'un bac+5, tant en terme de salaire qu'en terme de travail.
 
Bref, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...


 
 
Tout dépend de ce que tu entends en terme de salaire pour 10 ans d'XP ;)
 
D'autre part, pour prendre un exemple concret, je travaille avec quelqu'un qui a 10 ans d'XP, mais qui a fait un bac+2. Il fait le meme boulot que moi qui n'ait que 1 an et demi d'XP. Il ne faudrait quand même pas sous entendre que les études ne servent à rien en disant "pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer".


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Il est plus facile de briser un atome que les préjugés...
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 11:39:04    

sadlig a écrit :

Disons que c'est un peu compliqué : j'ai été embauché pour rescuciter l'entreprise. Donc à mon arrivée : 4 salariés et 30 M€ de chiffre d'affaires ; à mon départ 7 ans plus tard CA de 100 M€ et 450 salariés.


J'y connais rien, mais pour multiplier le CA de ton entrepise par 3, tu as du multiplier le nombre de salairiés par 110 ?  :ouch:  
Lmasse salariale par rapport au reste des charges de ton entreprise ont du exploser ?

Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 11:39:04   

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Marsh Posté le 28-09-2008 à 12:19:04    

A mon avis, l'entreprise devait avoir quelques petites difficultés financières qui faisait qu'elle n'arrivait plus à payer ses employés au moment de son arrivée hum hum.

Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 12:28:01    


 

Rocks a écrit :


 :jap: joli parcours  :)  
Est-ce que tu as du faire des formations pour valider auprès des employeurs l'amélioration de tes compétences? (même si tu as acquis de nouvelles compétences de manière autodidacte)
Est-ce que tu as pu progresser au sein d'une même boîte ou est-ce que ce n'a été qu'à la faveur d'un changement de boîte que la progression a pu se faire?
 
Quant aux autres qui ont répondu, je vous remercie pour votre participation  :jap:  et j'invite cordialement tout le monde à participer  ;)  
 
J'ai remarqué qu'il y a un -8  :ouch: (sérieux?  :sweat: ), un +5, et deux +8. Il y a un +8 que je connais déjà mais les autres qui ont des parcours aussi exceptionnels, ce serait super si vous pouviez raconter votre histoire comme l'a fait Toasted, c'est très instructif  ;)  
 
En tout cas c'est assez rassurant de voir que c'est assez relativement rare de constater de gros écarts entre la (sur-)formation et le niveau d'embauche. Autant les exemples comme celui de Toasted sont démonstratifs d'une certaine intelligence des DRH, autant des exemples de sur-formation ne sont pas encourageants pour le marché de l'emploi.
 
a+


 
Pour répondre à tes questions, je n'ai fait aucune VAE ou formation diplomante.
 
J'ai eu droit en revanche à quelques formations sur des techno précises et j'ai également passé certaines certifications informatiques que j'ai d'ailleurs moi-même financées.
 
Ma progression s'est surtout faite en changeant d'entreprise (et de poste), afin de multiplier mes expériences et mes connaissances, en moyenne on peut dire que tous les 2 ans, je remettais mes couilles sur la table pour aller faire autre chose en expliquant aux recruteurs que de toute façon, je pouvais faire n'importe quoi avec une période de recouvrement minimale.
 
Une entreprise m'a quand même offert une promotion interne au début de ma "carrière" mais c'est clairement le mercenariat qui m'a permis de sortir des égouts.
 
Aujourd'hui bien sûr, je ne suis plus obligé de fournir autant d'efforts, je continue sur ma lancée et n'envisage plus, en tout cas pas de mon propre fait, de changer d'entreprise aussi souvent.
 
Alors certes, mon parcours est peut-être rassurant néanmoins garde en tête que j'ai eu de la chance et ne suis clairement pas un exemple à suivre. J'aurais tout aussi bien pu ne jamais percer et être bien dans la merde aujourd'hui.
 
 
 
@bluemoon2:
 
Toutes mes excuses si ma dernière phrase a été mal interpretée, elle voulait dire exactement l'inverse de ce que tu as compris.
La voie simple, ce sont les études et la voie compliquée, c'est de devoir ramer comme je l'ai fait pour avoir voulu commencer à bosser trop tôt.
Le résultat final est approximativement le même, seulement il est beaucoup plus simple d'y parvenir en faisant des études qu'en utilisant ma méthode, qui ne peut d'ailleurs fonctionner sans un minimum de réussite; il faut avoir la chande de trouver une première personne qui vous fasse confiance et vous mette le pied à l'étrier.
 
Pour répondre à ta question et au risque d'être HS, j'ai donc 29 ans et ai commencé à bosser dans l'info à 19 et je touche 50k€ brut / an
 
 

Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 15:19:55    

Toasted a écrit :


 
@bluemoon2:
 
Toutes mes excuses si ma dernière phrase a été mal interpretée, elle voulait dire exactement l'inverse de ce que tu as compris.
La voie simple, ce sont les études et la voie compliquée, c'est de devoir ramer comme je l'ai fait pour avoir voulu commencer à bosser trop tôt.
Le résultat final est approximativement le même, seulement il est beaucoup plus simple d'y parvenir en faisant des études qu'en utilisant ma méthode, qui ne peut d'ailleurs fonctionner sans un minimum de réussite; il faut avoir la chande de trouver une première personne qui vous fasse confiance et vous mette le pied à l'étrier.
 
Pour répondre à ta question et au risque d'être HS, j'ai donc 29 ans et ai commencé à bosser dans l'info à 19 et je touche 50k€ brut / an
 
 


 
 
Réponse à ne pas prendre mal bien entendu, car j'admire ton type de parcours :) Mais hum ... Ce n'est pas forcément le même salaire qu'un ingénieur ayant 10 ans d'XP ... même si c'est très raisonnable bien entendu :)


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Il est plus facile de briser un atome que les préjugés...
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 16:52:44    

Hello,
 

Toasted a écrit :


Ma progression s'est surtout faite en changeant d'entreprise (et de poste), afin de multiplier mes expériences et mes connaissances, en moyenne on peut dire que tous les 2 ans, je remettais mes couilles sur la table pour aller faire autre chose en expliquant aux recruteurs que de toute façon, je pouvais faire n'importe quoi avec une période de recouvrement minimale.


C'est ce que j'essaie de faire depuis 5 ans, sans succès. J'essaie encore de comprendre pourquoi je me fais systématiquement refouler à toutes mes tentatives.  :pfff:  

Toasted a écrit :


Alors certes, mon parcours est peut-être rassurant néanmoins garde en tête que j'ai eu de la chance et ne suis clairement pas un exemple à suivre. J'aurais tout aussi bien pu ne jamais percer et être bien dans la merde aujourd'hui.


Peut-être pas forcément un exemple à suivre mais bon, moi non plus franchement je ne suis pas un exemple à suivre...
J'ai fait un B.Sc. à Durham, un magistère à Normale Sup', et un doctorat. Qu'est-ce que j'ai réussi à trouver comme boulot avec tout ça? Technicien de maintenance, niveau bac, sans évolution de carrière depuis 4 ans (et pourtant, je bosse pas à moitié; en 70h/semaine j'ai le temps d'en faire des choses...). J'ai 36 ans et peu de perspectives d'embauche à cause de mon parcours atypique et mon age avancé par rapport au peu d'expérience professionnelle que je possède.
 
Alors franchement, les études, c'est bien parce qu'on conserve un avantage face aux employeurs. C'est plus facile de trouver du boulot niveau bac quand on a bac +8 que quand on a le bac. Je me souviens de la tête que tiraient les autres candidats au concours de technicien que j'ai passé, c'est clair qu'ils ressentaient que je leur piquais leur chance de décrocher un poste, ce qui n'est pas faux.
 
Ceci dit, 8 années d'études (et je compte pas le post-doc, la recherche faite à titre bénévole etc) pour ne pas faire mieux que technicien, c'est pas folichon non plus. Et surtout, pour quelqu'un de motivé, commencer à travailler tôt et progresser soit via le mercenariat comme tu l'as fait soit via la formation professionnelle est peut-être la voie la plus intelligente à mon sens. Du moins c'est la conclusion à laquelle je suis arrivée avec le recul.
 
a+  :hello:


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J'ai cherché à chercher mais je n'ai rien pu trouver et pourtant, j'avais trouvé.
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 16:59:03    

bluemoon2 a écrit :


 
 
Réponse à ne pas prendre mal bien entendu, car j'admire ton type de parcours :) Mais hum ... Ce n'est pas forcément le même salaire qu'un ingénieur ayant 10 ans d'XP ... même si c'est très raisonnable bien entendu :)


 
 
Sauf que des ingénieurs avec 10 ans d'xp à 29 ans, ça ne court pas les rues ;)
 
Il faut généralement "comparer" avec l'âge, pas avec l'expérience. Si je devais comparer mon salaire avec celui d'un ingénieur je le ferais avec un specimen possédant 5 ans d'xp, pas 10, tout simplement parce qu'à mon âge il est impossible d'avoir 10 ans xp pour un ingénieur.
 
SI tu veux vraiment faire un parallèle, considère mes 5 premières années professionnelles comme des années d'études.
 
Après, je donnais de toute façon cette information à titre indicatif, histoire de dire "oui c'est possible".
Je m'en fous un peu dans le fond, je me basais simplement sur mon entourage où je connais de véritables ingénieurs CTI qui touchent environ la même chose au même âge... sauf que eux en ont probablement moins chié que moi pendant leurs années d'études supp mais d'un autre côté, ils ont fait un choix nettement plus intelligent au départ donc j'imagine que c'est une juste rétribution pour leur lucidité de l'époque.
 
 
 

Rocks a écrit :


Peut-être pas forcément un exemple à suivre mais bon, moi non plus franchement je ne suis pas un exemple à suivre...
J'ai fait un B.Sc. à Durham, un magistère à Normale Sup', et un doctorat. Qu'est-ce que j'ai réussi à trouver comme boulot avec tout ça? Technicien de maintenance, niveau bac, sans évolution de carrière depuis 4 ans (et pourtant, je bosse pas à moitié; en 70h/semaine j'ai le temps d'en faire des choses...). J'ai 36 ans et peu de perspectives d'embauche à cause de mon parcours atypique et mon age avancé par rapport au peu d'expérience professionnelle que je possède.
 
Alors franchement, les études, c'est bien parce qu'on conserve un avantage face aux employeurs. C'est plus facile de trouver du boulot niveau bac quand on a bac +8 que quand on a le bac. Je me souviens de la tête que tiraient les autres candidats au concours de technicien que j'ai passé, c'est clair qu'ils ressentaient que je leur piquais leur chance de décrocher un poste, ce qui n'est pas faux.
 


 
Ton parcours est supéfiant.
 
Pourrais-tu m'en dire plus sur tes études? Tu es allé jusqu'à bac+8 en info et tu n'as rien trouvé d'autre que technicien de maintenance? C'est très surprenant.
Comprends bien qu'en aucun cas je ne remets ta parole en doute, loin de là, mais c'est bien la première fois que j'entends une histoire pareille.
 
A quel âge es-tu arrivé sur le marché du travail? As-tu effectué des stages tout au long de tes études supérieures? Qu'as-tu recherché une fois ton doctorat en poche?
 
Concernant ton âge, à 36 ans, effectivement ça devient plus difficile d'inverser la vapeur... reste le secteur public.
 

Rocks a écrit :


Ceci dit, 8 années d'études (et je compte pas le post-doc, la recherche faite à titre bénévole etc) pour ne pas faire mieux que technicien, c'est pas folichon non plus. Et surtout, pour quelqu'un de motivé, commencer à travailler tôt et progresser soit via le mercenariat comme tu l'as fait soit via la formation professionnelle est peut-être la voie la plus intelligente à mon sens. Du moins c'est la conclusion à laquelle je suis arrivée avec le recul.


 
Je pense que les meilleures études sont celles qui t'insérent rapidement dans le milieu professionnel, par un stage permanent ou autre contrat en alternance tout en délivrant un diplôme supérieur de type bac+5
C'est ce que font une majorité d'écoles d'info à vrai dire et ça marche plutôt pas mal pour les jeunes qui en sortent.
 
La question de fond qu'on pourrait se poser au regard de ton parcours, tout en s'abstenant de jugement hâtif, serait; l'enseignement universitaire Français est-il vraiment adapté au marché du travail?

Message cité 2 fois
Message édité par Toasted le 28-09-2008 à 17:17:35
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Marsh Posté le 28-09-2008 à 18:51:51    

phnatomass a écrit :


J'y connais rien, mais pour multiplier le CA de ton entrepise par 3, tu as du multiplier le nombre de salairiés par 110 ?  :ouch:  
Lmasse salariale par rapport au reste des charges de ton entreprise ont du exploser ?


 
L'entreprise était tout juste bénéficiaire à mon arrivée mais surtout toute la gestion était externalisée. Nous l'avons internalisée avec beacop de productivité (on a conservé 2/3 des emplois précédents) et rationalisés les coûts. De ce fait on a accru le chiffre d'affaireet fait s'envoler les résultats.
Pour donner une idée la société valait 6 M€ à mon arrivée, et 162 M€ à mon départ.


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"You see things; and you say, 'Why?' But I dream things that never were; and I say, 'Why not?"(Georges Bernard Shaw)
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Marsh Posté le 28-09-2008 à 18:56:25    

Hello,
 

Toasted a écrit :

Je m'en fous un peu dans le fond, je me basais simplement sur mon entourage où je connais de véritables ingénieurs CTI qui touchent environ la même chose au même âge... sauf que eux en ont probablement moins chié que moi pendant leurs années d'études supp mais d'un autre côté, ils ont fait un choix nettement plus intelligent au départ donc j'imagine que c'est une juste rétribution pour leur lucidité de l'époque.


Ce n'est un choix plus intelligent que le tien seulement si on ne tient compte que de ceux qui ont réussi leur insertion professionnelle. Ce n'est pas toujours le cas. C'est un peu la loterie (un peu seulement, hein, je ne généralise absolument pas  ;) ) et plus on fait des études longues plus le risque est élevé, comme dans mon cas en effet.
 

Toasted a écrit :

Pourrais-tu m'en dire plus sur tes études? Tu es allé jusqu'à bac+8 en info et tu n'as rien trouvé d'autre que technicien de maintenance? C'est très surprenant.
Comprends bien qu'en aucun cas je ne remets ta parole en doute, loin de là, mais c'est bien la première fois que j'entends une histoire pareille.
 
A quel âge es-tu arrivé sur le marché du travail? As-tu effectué des stages tout au long de tes études supérieures? Qu'as-tu recherché une fois ton doctorat en poche?


Pas en informatique, en géologie.
J'ai travaillé sur l'étude du risque sismique à long terme via des méthodes de géodésie spatiale. Un sujet passionnant, trop même, qui s'est transformé en véritable sacerdoce.
Après ma thèse j'ai cherché (c'est le cas de le dire  :D ) à continuer dans la recherche mais sans soutien de la part de mon directeur de thèse ça a été assez dur (quand au bout de quelques temps de galère je l'ai contacté pour qu'on discute de la situation, il m'a suggéré de chercher dans les pages jaunes...  :pfff: ).
Dans le privé mon expérience n'intéressait pas. La seule proposition que j'aie réussi à obtenir était pour aller travailler sur des plateformes pétrolières offshore et le travail proposé était à l'extrême opposé de mes convictions. J'ai fait des études de géologie pour comprendre comment fonctionne la planète et essayer de préserver l'environnement pour sauver l'humanité, pas pour la détruire (l'humanité, hein, parce que la planète elle, elle s'en fout, si on pouvait détruire l'humanité ça lui ferait peut-être des vacances, ce qu'on va peut-être bien réussir à lui offrir si on continue sur notre lancée  :D ).
Bref, après la thèse et quelques temps de galère (mon dernier "salaire" dans la recherche s'est monté à une carte mère, un processeur, deux barrettes mémoire, une alimentation et un disque dur  :sarcastic: ) il fallait bien faire rentrer des sous pour casser la croûte. Vu que pendant la thèse, à chaque fois qu'il y avait un souci en info dans le labo on faisait appel à moi, j'avais eu le temps de développer mes compétences. Un copain m'a suggéré de tenter ma chance au concours de la fonction publique. Je me suis dit que je ferai d'une pierre deux coups : faire rentrer les sous en faisant quelque chose que je trouvais pas trop dur et rester dans le milieu universitaire pour continuer à faire de la recherche. Pour faire rentrer les sous, c'est pas faux bien que pas mirobolant mais pour ce qui est de pouvoir continuer à faire de la recherche, je me suis fourré le doigt dans l'oeil, bien profond  :sweat:  
 

Toasted a écrit :

Concernant ton âge, à 36 ans, effectivement ça devient plus difficile d'inverser la vapeur... reste le secteur public.


Ben même là, c'est pas super. Ca fait 4 années que je tente les concours ASI, IE et IR. Sans succès. J'arrive pas à comprendre ce qui coince. Dès fois j'ai l'impression que c'est parce que j'ai pas les bons diplômes, dès fois parce que j'ai pas l'expérience, dès fois parce que le jury se demande ce que vient faire un technicien dans un recrutement pour un ingénieur... Le denier que j'ai tenté, suite à ma demande d'explication quant au refus de mon dossier, on m'a répondu que je "ne rentre pas dans les cases"...  :pfff:  
 

Toasted a écrit :


Je pense que les meilleures études sont celles qui t'insérent rapidement dans le milieu professionnel, par un stage permanent ou autre contrat en alternance tout en délivrant un diplôme supérieur de type bac+5
C'est ce que font une majorité d'écoles d'info à vrai dire et ça marche plutôt pas mal pour les jeunes qui en sortent.


Oui, tout à fait d'accord.
 

Toasted a écrit :

La question de fond qu'on pourrait se poser au regard de ton parcours, tout en s'abstenant de jugement hâtif, serait; l'enseignement universitaire Français est-il vraiment adapté au marché du travail?


Et là encore, je ne peux qu'applaudir des deux mains tant je suis en accord avec ton analyse. Quand je vois comment ça s'est passé pour ceux de ma promo en Angleterre et ce qui se passe en France, je pense que les formations universitaires Françaises, toute excellentes qu'elles soient d'un point de vue intellectuel, auraient fort à gagner à se poser des questions quant à l'avenir qu'elles offrent à ceux qui les suivent...
 
a+ :hello:


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J'ai cherché à chercher mais je n'ai rien pu trouver et pourtant, j'avais trouvé.
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 19:01:03    

lekimonorouge a écrit :

A mon avis, l'entreprise devait avoir quelques petites difficultés financières qui faisait qu'elle n'arrivait plus à payer ses employés au moment de son arrivée hum hum.


 
 
Pour le coup pas du tout : tout était externalisé il n'y avait donc pas de salariés à payer. De plus la boîte n'était pas en difficultés et avait 40 M€ de trésorerie.


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"You see things; and you say, 'Why?' But I dream things that never were; and I say, 'Why not?"(Georges Bernard Shaw)
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 19:40:12    

Toasted a écrit :


 
 
Sauf que des ingénieurs avec 10 ans d'xp à 29 ans, ça ne court pas les rues ;)
 


 
 
Justement :/ J'ai un exemple de quelqu'un qui a 6 ans d'xp à 30 ans à peine (a priori normal quoi) et qui gagne plus de 10k€ de plus hors prime. Et pourtant ne sortant pas de l'X et ne faisant pas de finance et autre ...
 
Néanmoins, comme je disais, je ne dénigre pas du tout ce type de parcours :) Je trouve ça très encourageant de voir que les entreprises peuvent donner leur chance à des "non ingénieurs" et ne pas en plus les prendre pour des idiots en leur donnant un moindre salaire...


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Il est plus facile de briser un atome que les préjugés...
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 20:18:56    


 

Rocks a écrit :


Ce n'est un choix plus intelligent que le tien seulement si on ne tient compte que de ceux qui ont réussi leur insertion professionnelle. Ce n'est pas toujours le cas. C'est un peu la loterie (un peu seulement, hein, je ne généralise absolument pas  ;) ) et plus on fait des études longues plus le risque est élevé, comme dans mon cas en effet.
 


 

Rocks a écrit :


Pas en informatique, en géologie.
J'ai travaillé sur l'étude du risque sismique à long terme via des méthodes de géodésie spatiale. Un sujet passionnant, trop même, qui s'est transformé en véritable sacerdoce.
Après ma thèse j'ai cherché (c'est le cas de le dire  :D ) à continuer dans la recherche mais sans soutien de la part de mon directeur de thèse ça a été assez dur (quand au bout de quelques temps de galère je l'ai contacté pour qu'on discute de la situation, il m'a suggéré de chercher dans les pages jaunes...  :pfff: ).
Dans le privé mon expérience n'intéressait pas. La seule proposition que j'aie réussi à obtenir était pour aller travailler sur des plateformes pétrolières offshore et le travail proposé était à l'extrême opposé de mes convictions. J'ai fait des études de géologie pour comprendre comment fonctionne la planète et essayer de préserver l'environnement pour sauver l'humanité, pas pour la détruire (l'humanité, hein, parce que la planète elle, elle s'en fout, si on pouvait détruire l'humanité ça lui ferait peut-être des vacances, ce qu'on va peut-être bien réussir à lui offrir si on continue sur notre lancée  :D ).
Bref, après la thèse et quelques temps de galère (mon dernier "salaire" dans la recherche s'est monté à une carte mère, un processeur, deux barrettes mémoire, une alimentation et un disque dur  :sarcastic: ) il fallait bien faire rentrer des sous pour casser la croûte. Vu que pendant la thèse, à chaque fois qu'il y avait un souci en info dans le labo on faisait appel à moi, j'avais eu le temps de développer mes compétences. Un copain m'a suggéré de tenter ma chance au concours de la fonction publique. Je me suis dit que je ferai d'une pierre deux coups : faire rentrer les sous en faisant quelque chose que je trouvais pas trop dur et rester dans le milieu universitaire pour continuer à faire de la recherche. Pour faire rentrer les sous, c'est pas faux bien que pas mirobolant mais pour ce qui est de pouvoir continuer à faire de la recherche, je me suis fourré le doigt dans l'oeil, bien profond  :sweat:  
 


 

Rocks a écrit :


Ben même là, c'est pas super. Ca fait 4 années que je tente les concours ASI, IE et IR. Sans succès. J'arrive pas à comprendre ce qui coince. Dès fois j'ai l'impression que c'est parce que j'ai pas les bons diplômes, dès fois parce que j'ai pas l'expérience, dès fois parce que le jury se demande ce que vient faire un technicien dans un recrutement pour un ingénieur... Le denier que j'ai tenté, suite à ma demande d'explication quant au refus de mon dossier, on m'a répondu que je "ne rentre pas dans les cases"...  :pfff:  
 


 

Rocks a écrit :


Oui, tout à fait d'accord.
 


 

Rocks a écrit :


Et là encore, je ne peux qu'applaudir des deux mains tant je suis en accord avec ton analyse. Quand je vois comment ça s'est passé pour ceux de ma promo en Angleterre et ce qui se passe en France, je pense que les formations universitaires Françaises, toute excellentes qu'elles soient d'un point de vue intellectuel, auraient fort à gagner à se poser des questions quant à l'avenir qu'elles offrent à ceux qui les suivent...
 
a+ :hello:


 
Ah, géologie.
 
C'est "amusant" que tu aies fait des études dans ce domaine. Je connais justement un géologue obligé de s'exiler dans divers pays d'Europe pour trouver du boulot: en France, rien du tout.
Actuellement il bosse en Allemagne il me semble.
 
A ce sujet d'ailleurs, il s'est passé quoi avec ton dir de thèse pour qu'il t'envoie lire les pages jaunes?  :sweat:  
 
 
Pas étonnant qu'en info personne ne te donne ta chance sans le diplôme adequat; je suis justement bien placé pour savoir qu'il faut un sacré coup de moule pour réussir à entrer dans l'engrenage autrement que par la voie du diplôme...
 
Concernant les convictions qui t'ont poussées à refuser les offres sur les plate-formes pétrolières, c'est définitivement quelque chose que je respecte au plus haut point.
Néanmoins, tu paies aujourd'hui ce choix très cher et je subodore que tu puisses le regretter un jour, si ce n'est pas déjà le cas...
 
Ce qui est gênant dans ta situation actuelle c'est ton âge, je ne te le cache pas. J'aimerais pouvoir te dire "ben essaie à l'étranger, va voir X, Y" mais tant d'années sans expérience après le diplôme, c'est quasiment éliminatoire dans le privé à mon sens. Ta voie de sortie me semble claire; secteur public, il faut que tu persistes, tu y seras confortablement installé avec un +8 :jap:
 
Enfin, le problème des thésards dans les secteurs peu porteurs est à mon sens le meilleur exemple, car le plus évident de tous, du malaise dans l'enseignement universitaire actuel: On forme des gens pendant 8 ans, on en fait des pointures dans leur domaine... sauf qu'à 26-28 ans ils découvrent le marché du travail, n'ont pas toujours des diplômes dans des secteurs très porteurs et pour ces raisons, paraissent tout droit sortis du passé aux yeux de bon nombre de recruteurs.
C'est quand même pas normal que certaines écoles privées délivrant des diplômes complaisant (tant que papa/maman paie à Xk€ l'année), insèrent mieux les jeunes dans le monde du travail que l'université...
 
 
@bluemoon2:
Attention, je ne dis pas que je gagne plus que tout ingénieur existant, olà, loin de là et puis de toi à moi, je m'en fous.
Ce que je veux dire c'est qu'à 29 ans, un ingénieur informatique gagne généralement entre 42 et 55k€ / an, je suis donc tout à fait dans la moyenne, d'où mon argument initial.
Si tu le désires, nous pouvons continuer cette conversation sur le topic salaire, ça te permettra également d'avoir d'autres sons de cloche ;)

Message cité 1 fois
Message édité par Toasted le 28-09-2008 à 20:22:30
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 20:20:48    

Je suis architecte dplg  (BAC+6) et exerce en tant que dessinateur-projeteur et suis rémunéré à un coefficient un cran en dessous d'un titulaire du diplôme d'architecte (je connaissais mal les textes à l'embauche).  
 
Malgré mes demandes répétées, l'employeur refuse cette mise à niveau (après deux ans d'expérience au total dans des agences d'architecture et un an chez lui).
 
Salaire mensuel du bon coefficient (coeff 320) : 2600 brut mini, le mien étant de 200 euros inférieurs (coeff d'un DUT je crois)
 
Au niveau du respect de la convention collective, c'est du grand n'importe quoi dans les agences d'architecture qui pour beaucoup pratiquent ce genre de choses voire pire (certains étant embauchés au niveau d'un titulaire du bac parmi les coeff les plus bas!).

Message cité 1 fois
Message édité par Harigat0 le 28-09-2008 à 20:46:00
Reply

Marsh Posté le 28-09-2008 à 23:39:56    

sadlig a écrit :


 
 
Pour le coup pas du tout : tout était externalisé il n'y avait donc pas de salariés à payer. De plus la boîte n'était pas en difficultés et avait 40 M€ de trésorerie.


 
Autant pour moi.

Reply

Marsh Posté le 02-10-2008 à 22:48:56    

Harigat0 a écrit :

Je suis architecte dplg  (BAC+6) et exerce en tant que dessinateur-projeteur et suis rémunéré à un coefficient un cran en dessous d'un titulaire du diplôme d'architecte (je connaissais mal les textes à l'embauche).  
 
Malgré mes demandes répétées, l'employeur refuse cette mise à niveau (après deux ans d'expérience au total dans des agences d'architecture et un an chez lui).
 
Salaire mensuel du bon coefficient (coeff 320) : 2600 brut mini, le mien étant de 200 euros inférieurs (coeff d'un DUT je crois)
 
Au niveau du respect de la convention collective, c'est du grand n'importe quoi dans les agences d'architecture qui pour beaucoup pratiquent ce genre de choses voire pire (certains étant embauchés au niveau d'un titulaire du bac parmi les coeff les plus bas!).


 
Quelle est ta convention collective?

Reply

Marsh Posté le 02-10-2008 à 22:53:18    

+3,
Ingenieur faisant un boulot de technicien

Reply

Marsh Posté le 03-10-2008 à 11:38:08    

-2
 
Bachelier (STT action et communication commerciale) et je suis technicien réseaux télécom...Peu d'évolution possible...donc je passe des diplomes au CNAM.

Reply

Marsh Posté le 03-10-2008 à 13:49:47    

+2 : bac+5, future catégorie B dans la FP

Reply

Marsh Posté le 03-10-2008 à 20:27:11    

Toasted a écrit :


 
Quelle est ta convention collective?


 
C'est la convention collective des entreprises d'architecture (3062).

Reply

Marsh Posté le 03-10-2008 à 21:18:01    

Harigat0 a écrit :


 
C'est la convention collective des entreprises d'architecture (3062).


Je suis allé fouiller un peu je n'ai pas trouvé de grille salariale minimale, pourrais-tu me donner tes sources stp?

Reply

Marsh Posté le 03-10-2008 à 21:24:15    

Toasted a écrit :


Je suis allé fouiller un peu je n'ai pas trouvé de grille salariale minimale, pourrais-tu me donner tes sources stp?


 
Les voici :
 
Convention collective :
 
http://www.architectes.org/outils- [...] a25e345512
 
Grille de la valeur du point :
 
http://www.architectes.org/telecha [...] 8-2008.pdf (valeur du point : 7,09 à Paris)
 
D'autres sources :
 
Questions/Réponses sur la convention :
 
http://www.architectes.org/telecha [...] stions.pdf
 
Et nouvelle grille de classification professionnelle (bien prise de tête) :
 
http://www.architectes.org/telecha [...] nnelle.pdf


Message édité par Harigat0 le 03-10-2008 à 21:54:58
Reply

Marsh Posté le 03-10-2008 à 21:55:06    

Selon ces textes, pour obtenir un salaire de 35 H hebdomadaires, il faut multiplier le coefficient hiérarchique par la valeur du point (au début j'ignorais que le résultat obtenu par cette multiplication donnait un salaire pour 35H, je croyais que c'était directement pour 39h ...) Alors que pour obtenir un salaire pour 39h (après l'avoir calculé pour 35h) il faut établir le taux horaire en fonction du salaire sur la base de 151,67 H/mois (soit 35h hebdo) puis tenir compte de la majoration à 25% des heures entre 151,67 et 169h/ mois.
 
Ce qui devrait donner pour un coeff de 320 ~ environ 2600 euros brut / mois pour 169h (39h hebdo) sur Paris.
 
En effet :
 
320*7.09 = 2268.8 (salaire 151.67h/mois)
 
2268,8/151.67 =14.958 (taux horaire)
 
14.958x17.33=259.222 (heures supp entre 151,67 et 169h)
 
259.222*1.25=324.027 (heures supp majorées à 25%)
 
2268.8+324.027=2592,827 (salaire minimum pour 169h/mois) soit ~ 2600 euros brut.
 
(évidemment je n'ai appris ces détails de calculs qu'au cours de mon deuxième emploi après signature du contrat ...)
 
Je crois que le fait d'être embauché à 320 n'est pas "obligatoire" (à moins qu'on me baratine...) et je ne suis qu'à 300.

Message cité 2 fois
Message édité par Harigat0 le 03-10-2008 à 22:10:34
Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 09:25:37    

Harigat0 a écrit :

Selon ces textes, pour obtenir un salaire de 35 H hebdomadaires, il faut multiplier le coefficient hiérarchique par la valeur du point (au début j'ignorais que le résultat obtenu par cette multiplication donnait un salaire pour 35H, je croyais que c'était directement pour 39h ...) Alors que pour obtenir un salaire pour 39h (après l'avoir calculé pour 35h) il faut établir le taux horaire en fonction du salaire sur la base de 151,67 H/mois (soit 35h hebdo) puis tenir compte de la majoration à 25% des heures entre 151,67 et 169h/ mois.
 
Ce qui devrait donner pour un coeff de 320 ~ environ 2600 euros brut / mois pour 169h (39h hebdo) sur Paris.
 
En effet :
 
320*7.09 = 2268.8 (salaire 151.67h/mois)
 
2268,8/151.67 =14.958 (taux horaire)
 
14.958x17.33=259.222 (heures supp entre 151,67 et 169h)
 
259.222*1.25=324.027 (heures supp majorées à 25%)
 
2268.8+324.027=2592,827 (salaire minimum pour 169h/mois) soit ~ 2600 euros brut.
 
(évidemment je n'ai appris ces détails de calculs qu'au cours de mon deuxième emploi après signature du contrat ...)
 
Je crois que le fait d'être embauché à 320 n'est pas "obligatoire" (à moins qu'on me baratine...) et je ne suis qu'à 300.


 
 
Il ne s'agit pas d'une grille de salaire, les salaires en France sont libre il s'agit d'un salaire minimum.
 
tu n'as pas de prime dans l'année, un treizième mois par exemple, une prime de vacance ?

Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 11:26:00    

Harigat0 a écrit :

Selon ces textes, pour obtenir un salaire de 35 H hebdomadaires, il faut multiplier le coefficient hiérarchique par la valeur du point (au début j'ignorais que le résultat obtenu par cette multiplication donnait un salaire pour 35H, je croyais que c'était directement pour 39h ...) Alors que pour obtenir un salaire pour 39h (après l'avoir calculé pour 35h) il faut établir le taux horaire en fonction du salaire sur la base de 151,67 H/mois (soit 35h hebdo) puis tenir compte de la majoration à 25% des heures entre 151,67 et 169h/ mois.
 
Ce qui devrait donner pour un coeff de 320 ~ environ 2600 euros brut / mois pour 169h (39h hebdo) sur Paris.
 
En effet :
 
320*7.09 = 2268.8 (salaire 151.67h/mois)
 
2268,8/151.67 =14.958 (taux horaire)
 
14.958x17.33=259.222 (heures supp entre 151,67 et 169h)
 
259.222*1.25=324.027 (heures supp majorées à 25%)
 
2268.8+324.027=2592,827 (salaire minimum pour 169h/mois) soit ~ 2600 euros brut.
 
(évidemment je n'ai appris ces détails de calculs qu'au cours de mon deuxième emploi après signature du contrat ...)
 
Je crois que le fait d'être embauché à 320 n'est pas "obligatoire" (à moins qu'on me baratine...) et je ne suis qu'à 300.


 
Si je regarde la grille des coeff, il me semble que 300 conviendrait aussi à ton profil, à moins que ton diplôme ne soit de niveau II?

Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 12:50:21    

Toasted a écrit :


 
Si je regarde la grille des coeff, il me semble que 300 conviendrait aussi à ton profil, à moins que ton diplôme ne soit de niveau II?


 
Exact le dipôme d'architecte dplg correspond au niveau II (ou voire I) et non pas III (=dut et bts).


Message édité par Harigat0 le 04-10-2008 à 12:51:29
Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 14:18:11    

Ok donc dans ce cas ton coeff est effectivement erroné.
 
J'imagine que ton employeur le sait non? Il te répond quoi quand tu lui mets le nez dessus?

Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 14:50:43    

Toasted a écrit :

Ok donc dans ce cas ton coeff est effectivement erroné.
 
J'imagine que ton employeur le sait non? Il te répond quoi quand tu lui mets le nez dessus?


 
Désolé pour le mode "my life"  :whistle: : Je suis depuis septembre 2007 dans cette agence :
 
C'est encore plus compliqué. Il faut que tu saches qu'en agences architecture le marché du travail pour les débutants est mauvais, très mauvais et que les notions élémentaires du droit du travail sont souvent "inconnues" des employeurs.
 
J'avais demandé un salaire entre 2200 et 2300 euros brut (oui je sais c'est bas mais après 6 mois d'exp post-diplôme c'est ce que j'ai entendu qu'on pouvait trouver). Il m'en a donné évidemment ... 2200 euros brut.  
Il m'a marqué un coefficient 300 (valant 2370 euros brut en 2007 et 2430 en 2008 selon le même calcul que je t'ai fait). En janvier 2008 (4 mois après l'embauche) je lui en ai parlé (lui disant que le vrai coeff 320 d'environ 2500 euros brut en 2007 serait ce qu'il faut) il a été d'une nervosité et d'une mauvaise foi sans pareil en voulant même me rétrograder à 270, en disant que je n'avais qu'à partir, j'ai dit ce salaire à l'entretien d'embauche et que peu importe même l'incohérence avec le coeff 300 ("c'est le salaire que que tu m'as dit (en me pointant du doigt) à l'entretien qui compte et qui est marqué sur le contrat et que c'est ça qui compte et c'est ce que tu vaux et blablabla" ). Bref, c'était pathétique.
 
Après un certain temps de discussion, lui et sa comptable ont décidé de m' "augmenter" (alors qu'il fallait régulariser) de 50 euros brut tous les 3 mois ce qui fait que je suis aujourd'hui à 2400 euros brut (et 2450 en janvier 2009).
Donc là je suis quasiment à la valeur du coeff 300. (2400 contre 2430). Pour lui le coeff 320 n'est pas obligatoire.
Sur ce point, il peut avoir raison dans la mesure où ce n'est pas "interdit" par la convention. Pour l'histoire du coeff 300 évidemment c'est du n'importe quoi ce qu'il a fait(il peut s'exposer à un rappel de salaires de ma part).
 
Ce qui complique la chose : d'autres salariés ont des salaires plus élevés avec ces incohérences de coeff / salaire et l'employeur ne leur corrigent pas systématiquement pour les autres (je crois que je suis en effet le seul et ma chef de projet pour qui il l'a fait). De tous les salariés je suis le moins bien payé ce qui ne me semble pas anormal s'ils ont plus d'expérience, mais le point du coeff 300 évoqué ci-dessus est inacceptable.
 
En envoyant des mails à des archis débutants postulant sur le site de l'ordre, il semble que je me situe dans les prix du marché du travail entre 1800 et 2000 euros net.
 
L'application absolue du droit dans cette agence ne me semble pas possible.
Bref, je leur rend l'appareil en arrivant parfois à 9h30 (au lieu de 9h) et ne partant pas obligatoirement le temps équivalent à mon retard (ce qui rend la situation parfois tendue). Encore que dernièrement, je suis très ponctuel.

Message cité 1 fois
Message édité par Harigat0 le 04-10-2008 à 15:02:08
Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 14:56:40    

Ok donc dans l'ordre:
 
- ton pâtron est un abruti
- ton salaire est dans les normes du métier
 
Il n'y a donc pas de réel entubage, en dehors du coeff (mais est-ce vraiment important?), la finalité (le salaire) étant acceptable.
 
Par contre ton pâtron pue la mauvaise foi et j'aurais vraiment du mal à bosser pour un abruti malhonnête. Avec 2 ans d'anciennté là où tu es, le moment est propice pour ta carrière; change de boîte si tu le peux, sachant qu'en plus tu pourrais réaliser une opération financière intéressante lors du changement ;)

Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 14:59:52    

Toasted a écrit :

Ok donc dans l'ordre:
 
- ton pâtron est un abruti
- ton salaire est dans les normes du métier
 
Il n'y a donc pas de réel entubage, en dehors du coeff (mais est-ce vraiment important?), la finalité (le salaire) étant acceptable.
 
Par contre ton pâtron pue la mauvaise foi et j'aurais vraiment du mal à bosser pour un abruti malhonnête. Avec 2 ans d'anciennté là où tu es, le moment est propice pour ta carrière; change de boîte si tu le peux, sachant qu'en plus tu pourrais réaliser une opération financière intéressante lors du changement ;)


 
Tu as bien résumé la situation.
 
Par contre, en cumul, j'ai 13 mois chez lui, 6 mois ailleurs (+ 4 mois de stage).
 
Donc j'ai 19 mois d'exp sans stage en tant que salarié (et 23 si on considère le stage  :whistle:).
 
Je songeais à partir même à la rentrée ce que je n'ai toujours pas fait.
 
Le travail étant en plus sans grand intérêt (ce que je lui ai dit, autocad à gogo en tant que grouillot), l'employeur fait l'effort de commencer à m'emener avec lui sur des chantiers en voiture (ce qui est rarement donné pour les débutants en archi). Ca devrait se faire une fois par semaine.
 
Ce n'est pas tout noir ou blanc, difficile de savoir quoi faire. A part pour le fric, ce type n'est pas un pourri fini mais bon ça me reste en travers de la gorge ...

Message cité 1 fois
Message édité par Harigat0 le 04-10-2008 à 15:15:31
Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 16:12:18    

Harigat0 a écrit :


 
Désolé pour le mode "my life"  :whistle: : Je suis depuis septembre 2007 dans cette agence :
 
C'est encore plus compliqué. Il faut que tu saches qu'en agences architecture le marché du travail pour les débutants est mauvais, très mauvais et que les notions élémentaires du droit du travail sont souvent "inconnues" des employeurs.
 
J'avais demandé un salaire entre 2200 et 2300 euros brut (oui je sais c'est bas mais après 6 mois d'exp post-diplôme c'est ce que j'ai entendu qu'on pouvait trouver). Il m'en a donné évidemment ... 2200 euros brut.  
Il m'a marqué un coefficient 300 (valant 2370 euros brut en 2007 et 2430 en 2008 selon le même calcul que je t'ai fait). En janvier 2008 (4 mois après l'embauche) je lui en ai parlé (lui disant que le vrai coeff 320 d'environ 2500 euros brut en 2007 serait ce qu'il faut) il a été d'une nervosité et d'une mauvaise foi sans pareil en voulant même me rétrograder à 270, en disant que je n'avais qu'à partir, j'ai dit ce salaire à l'entretien d'embauche et que peu importe même l'incohérence avec le coeff 300 ("c'est le salaire que que tu m'as dit (en me pointant du doigt) à l'entretien qui compte et qui est marqué sur le contrat et que c'est ça qui compte et c'est ce que tu vaux et blablabla" ). Bref, c'était pathétique.
 
Après un certain temps de discussion, lui et sa comptable ont décidé de m' "augmenter" (alors qu'il fallait régulariser) de 50 euros brut tous les 3 mois ce qui fait que je suis aujourd'hui à 2400 euros brut (et 2450 en janvier 2009).
Donc là je suis quasiment à la valeur du coeff 300. (2400 contre 2430). Pour lui le coeff 320 n'est pas obligatoire.
Sur ce point, il peut avoir raison dans la mesure où ce n'est pas "interdit" par la convention. Pour l'histoire du coeff 300 évidemment c'est du n'importe quoi ce qu'il a fait(il peut s'exposer à un rappel de salaires de ma part).
 
Ce qui complique la chose : d'autres salariés ont des salaires plus élevés avec ces incohérences de coeff / salaire et l'employeur ne leur corrigent pas systématiquement pour les autres (je crois que je suis en effet le seul et ma chef de projet pour qui il l'a fait). De tous les salariés je suis le moins bien payé ce qui ne me semble pas anormal s'ils ont plus d'expérience, mais le point du coeff 300 évoqué ci-dessus est inacceptable.
 
En envoyant des mails à des archis débutants postulant sur le site de l'ordre, il semble que je me situe dans les prix du marché du travail entre 1800 et 2000 euros net.
 
L'application absolue du droit dans cette agence ne me semble pas possible.
Bref, je leur rend l'appareil en arrivant parfois à 9h30 (au lieu de 9h) et ne partant pas obligatoirement le temps équivalent à mon retard (ce qui rend la situation parfois tendue). Encore que dernièrement, je suis très ponctuel.


 
juste par curiosité
 
Tu as donc 2400 € par mois.
 
Ma question dans l'année as-tu aucune prime 13ème, bilan, annuelle, ni prime de congé payé etc ... ?

Message cité 1 fois
Message édité par chrissud le 04-10-2008 à 16:16:03
Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 16:48:17    

Plus je lis des topics où l'on parle de salaire, plus je me dis que je sais pas négocier salaire (quoique en fait je n'ai jamais réellement négocié ce point)..........

Reply

Marsh Posté le 04-10-2008 à 18:57:13    

chrissud a écrit :


 
juste par curiosité
 
Tu as donc 2400 € par mois.
 
Ma question dans l'année as-tu aucune prime 13ème, bilan, annuelle, ni prime de congé payé etc ... ?


 
Oui c'est 2400 € brut (sur la fiche d'octobre 2008) soit 1920 € net + tickets restaurants.
 
sept->dec2007 : 2200
janv->mars : 2250
avril->juin : 2300
juillet ->sept : 2350
oct->dec : 2400
janv->2450
 
Aucune prime (jusqu'à présent), aucun 13ème mois ni quoique ce soit.
 
Il semblerait qu'il donne des primes (genre 400 euros) à la tête du client pour certains salariés pour la fin de l'année et une autre avant les vacances d'étés (que pour les chefs de projet et sa comptable), ça dépend aussi de l'ancienneté je crois.
 
Je pense comprendre ta question qui est judicieuse : tu me demandes si au travers des primes, des 13ème mois etc. le salaire annuel brut versé serait conforme au salaire annuel brut du coefficient hiérarchique (300 soit 2430 € brut / mois en 2008) du contrat : la réponse est clairement non puisque tous ces éléments (à part la primes évoquée trop faible que je n'aurai d'ailleurs peut-être pas) n'existent pas.
Il m'a toujours fait comprendre qu'il n'avait pas, pour lui, à régulariser même par rapport au coefficient du contrat 300 (on a parlé de ça déjà trois fois lui et moi et encore plus sa comptable et moi).
 
En effet, le manque à gagner depuis septembre 2007 est évalué pour ma part à un peu moins de 2000 euros brut par rapport au coefficient contractuel 300 (et encore plus par rapport à celui du coefficient 320, mais ce coeff 320, celui d'un titulaire du diplôme d'architecte dplg, n'est pas contractuel).
 
Je ne lui ai pas évoqué cette valeur de manque à gagner en la lui chiffrant ni même explicitement fait de menace de rappel de salaires de crainte d'une ambiance tendue.
Je ne sais même pas si un jour il ne va d'ailleurs pas m'attendre au tournant pour essayer de me faire signer un avenant comme quoi il y a avait une "erreur" sur mon contrat et mes fiches de paie et me faire un signer un papier du genre "j'étais en fait au coeff 270" sous la forme d'un chantage (pure supposition).


Message édité par Harigat0 le 04-10-2008 à 19:33:59
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Marsh Posté le    

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