Bonjour tout le monde, j'ai grand besoin de vos lumières...
 
J'ai bouclé une thèse de chimie des matériaux depuis octobre dernier, et depuis j'ai découvert les joies de la recherche d'emploi dans un secteur complètement bouché...
D'où un résultat pas vraiment inattendu : rien qui s'annonce malgré plusieurs entretiens (le fameux "un autre candidat correspond mieux au profil" ), et ce même en cherchant à l'international.
Du coup j'envisage sérieusement une reconversion dans le domaine de l'informatique, et de ce que j'ai vu jusqu'ici j'ai 2 grandes pistes:
 
-Les usines à viandes/SSII qui offrent une formation souvent en COBOL, l'avantage c'est que j'aurai un meilleur salaire que pendant mes années de thèse. Mais quels types de SSII devrais-je viser ? Une petite/moyen ou une très grande structure ?
Le souci : réussir à rebondir le jour où je quitterai la SSII. Est ce qu'il sera faisable de continuer sur un autre poste de ce type, ou passer par un Master CCI pour tout "cimenter"?
 
-L'autre piste : rempiler directement sur une formation diplômante (Master CCI / AFCEP ?), à mes frais et avec le risque de me retrouver le bec dans l'eau une fois le diplôme en main. De plus dans le monde de l'info je pense qu'on peut me considérer que je commence à être "vieux" (28 ans).
 
Même si la formation en SSII serait tentante, qu'est ce qu'il serait le plus viable à long terme ? Et ce qu'il y a beaucoup de recrutement à la sortie du Master CCI ?
 
Merci par avance

Salut,

Ayant été exactement dans ta situation il y a quelques années je pense pouvoir te donner quelques éléments de réflexions  

Après avoir obtenu mon Doctorat en chimie analytique début 2007, j'ai enchainé pendant 1 an et demi des entretiens, essentiellement dans des SSII mais en relation ma formation de chimiste. Beaucoup de blabla, beaucoup de promesses  mais rien de concret. La recherche d'emploi commençant sévèrement à me saouler, j'ai donc décidé de postuler à des offres de développement en Mainframe/Cobol et cela d'autant qu'il était précisé qu'ils reconvertissaient des scientifiques vers l'informatique. Je postule à 3 offres et 1 semaine après j'ai 3 propositions fermes d'embauche à un salaire sans équivalent à la misère qu'on me filait en guise de bourse de thèse (inférieur au smicc oui oui). J'arrive donc dans la SSII dans laquelle je suis une formation d'un mois dans le Cobol/Mainframe ... en compagnie d'autres docteurs en physique/math/bio issus du même déboire.  
J'intègre ensuite un service de développement Cobol/Mainframe composé exclusivement d'ex ingé/docteurs scientifiques. Et oui que nenni d'informaticiens dans ce domaine. Pourquoi? Parce que la techno vielle de 30 ans n'est pas enseignée dans les écoles d'infos et que d'autre part on se fait rapidement vite chier dans ce domaine. J'ai tenu 8 mois puis je me suis cassé pour reprendre des études en développement logiciel au CNAM. J'ai choppé la licence et le master d'ingénierie logiciel, suite à quoi j'ai recherché du travail dans le secteur du logiciel scientifique et technique. Je postule à une première annonce, pris direct à la suite de l'entretien à un salaire bien au dessus de mon ancienne SSCII. Je fini à présent ma formation au CNAM en cours du soir pour décrocher le diplôme d'ingénieur avec la bénédiction de mon employeur.

De mon expérience je te conseillerais donc de t'orienter vers une formation reconnue et diplomante dans l'informatique et non d'aller vers le Cobol/Mainframe dont aucune SSII ne te permettra d'en sortir.

Mais pour repasser la licence et le master avec la CNAM, c'est une formation "accéléré" ou tu es retourné 2 ans complet sur les bancs de la fac ? Car je ne connais pas trop comment la CNAM fonctionne.
De plus, en ce qui me concerne le passage en SSII c'est pour toucher un peu le métier avant de me lancer pleinement (et de mettre un peu de beurre dans les épinards au passage).

1 année non stop en enchainant cours en journée et en soirée pour faire simultanément la licence et le master en grande partie. Chose possible au CNAM car chaque unités d'enseignement est indépendantes du diplôme visé contrairement à une fac classique. J'ai ensuite bossé 1 an dans une PME en tant que dev Java, terminé le master en cours du soir et poursuivi le cursus ingénieur toujours en cours du soir.

Le métier de dev Cobol/Mainframe c'est pissé du code archaïque 8h/jour sur un fond d'écran bicolore gros comme un timbre poste. N'espères pas pouvoir valoriser ça dans le domaine du dev Java/C++/Web et vont te rire au nez (souvenir...). Ta SSII fera tout pour te laisser la dedans car il savent très bien que tous veulent s'en barrer. Après je comprends bien qu'il faut manger aussi
 

Je redonne des nouvelles, car j'ai plusieurs pistes qui s'annoncent, dont un Master CCI, et une autre en tant que consultant Qualité Logicielle dans une petite SSII, avec formation chez HP à Paris.
Mais est ce que ça peut être un poste d'avenir pour un non-informaticien , ou un juste un gagne pain temporaire comme le Mainframe ?

c'est quoi le détail de l'offre consultant qualité logicielle ?

Je fais du dev (et ancien docteur accessoirement) et je te déconseilles de faire du COBOL.

Cette techno est obsolète et les champs d'applications sont par voie de fait très réduits :maintenance (crois moi la maintenance est quelque chose de chiant et d'intellectuellement abrutissant) et dans des domaines style assurance, finance de gestion. Pas super funky.

Vu ton parcours, je te conseillerais de viser des entreprises qui te permettrons de faire de la programmation avec du calcul scientifique et de l'algorithmie, et en tous cas avec des technos bas niveau : donc C ou C++ ou Fortran à la rigueur.

Plus généralement, tu peux voir la 'popularité' (en terme de recherche google/yahoo/..) des principaux langages ici: http://langpop.com/

Salut à tous,
 
Je suis tombé sur ce post en errant sur le forum
 
Je vais à l'ENSIACET (Toulouse) l'année prochaine en département Chimie,
 
Ce post est plutot inquiétant quant à l'avenir d'un diplomé dans ce domaine,
 
Pourtant les statistiques d'intégration des ingénieurs de cette école (comme d'autres) sont plutôt bonnes (environ 50% des étudiants ont trouvés un emploi avant la fin des études, la durée moyenne de recherche pour trouver un emploi étant ensuite de quelques mois)
 
Qu'en pensez vous?
 
A+ Merci

Les stats des écoles ? Ha bin ca c est juste du pipeau, et des chiffres d appel pour la plaquette publicitaire de l école

Je dirais surtout qu'il faut regarder sur quels types postes ils ont été recruté...
 
En ce qui concerne le débouché en chimie en lui même, cela dépend fortement de ton profile "technique" (pharma, polymère, analytique ont très largement le vent en poupe) et encore ça sera presque obligatoirement à l'étranger (UK et Suisse principalement).  
Pour pouvoir rester en France il faut faire marcher le réseau à 200%, pour un résultat qui sera à mon avis très aléatoire.
A ce niveau mon cas est un peu particulier car j'ai fait tout mon cursus en chimie des matériaux qui s'est conclu par une thèse de merde (dirlo qui prend des thésards pour faire fonctionner des collaborations internationales bidon), du coups je n'arrive même pas à m'expatrier, mais je n'ai pas encore tenter le coup de m'installer directement à l'étranger pour chercher.
 
Finalement, j'ai laissé tomber l'offre de consultant logicielle, beaucoup de zone d'ombres, du coups ça va sans doute être le master CCI avec du Java, du C et de l'algo à la pelle. Tout ça en priant pour que je puisse réussir à faire valoir une double compétence chimie/info par la suite, et que le marché de l'emploi en info ne se retourne pas d'ici mi-2013.

Merci lj21854 pour tes informations
 
La formation de l'ENSIACET est relativement généraliste (on est moins orienté chimie organique comme l'est Chimie Montpellier ENSCM) c'est pourquoi j'étudierai entre autre les polymères et surtout la chimie analytique dont tu as parlé. (sûrement comme l'ENSCM mais en proportion plus importance)
 
Je prends note de ton avis peu optimiste sur le devenir d'un diplômé en Chimie, mais comme tu le dis le réseau a une importance et je pense qu'en tant que bonne école d'ingénieur je bénéficierai de ses avantages, en plus d'avoir un diplôme reconnu.
 
Dans tous les cas je reste confiant, et comme cela a été dis maintes fois le diplôme ne fait pas tout, il faut faire valoir ses qualités et à ce titre je compte bien me démener pour décrocher de bons stages, ce qui est important pour la suite.
(Surtout le dernier, ie celui de 6 mois en 3ieme et dernière année d'école d'ingé, qui permet à environ la moitié des élèves de poursuivre dans la même entreprise, cf Statistiques de la CGE Confédération des Grandes Ecoles pour les intéressés)
 
J'étais admis à l'ENSIC (génie chimique à Nancy, très bonne école/réputation), mais j'ai préféré m'orienter vers la Chimie. Maintenant que les dés sont lancés, à moi de me démarquer pour ne pas avoir de difficultés à être embauché dans un secteur que tu décris comme bouché (information que j'ai pu lire quelques fois sur divers forums), à ce titre l'ENSIACET dispose d'une Junior Entreprise qui réalise des missions pour des professionnels (notamment de la chimie analytique sur GC MS FID) et je compte bien m'investir dans celle-ci....
 
Bref cela est un peu hors sujet par rapport au poste mais ça pourra peut être aider quelques personnes.
 
En ce qui te concerne, c'est bien dommage que tu sois tombé sur une mauvaise thèse. Lors du stage de DUT un de mes camarades est tombé sur une chef de labo vraiment pas cool, malheureusement ça peut tomber sur n'importe qui.
 
J'espère que tu vas arriver à faire ce que tu veux
 
 
Pour djfou35,
En ce qui concerne le soit disant pipeau des écoles sur leurs statistiques d'emploi, il est possible que certaines en abusent mais je ne pense pas que cela soit un phénomène très répandu surtout chez les meilleures écoles.
 
 
Maintenant, je ne suis pas encore dans le monde professionnel alors j'ai le temps voir si mes convictions sont bonnes ou non
 
A+  

Salut,
 
je suis d'accord sur les discours en info de gestion: je connais un docteur un science phy et un autre en bio dans le milieu.
 
On se fait chier, chier et rechier.
 
Je fais partie des déprimés.
 
Cela étant on m'a mis sur autre chose et je ne trouve pas ça plus intéressant.  
 
L'informatique, on sature vite.
 
Je suis comme les autres : je mange. Dans ma boite tout le monde s'emmerde et la boite refuse les demandes de rupture.
 
Bon courage.
 
A+