Du rififi dans les ecoles de commerce

Du rififi dans les ecoles de commerce - Etudes / Orientation - Emploi & Etudes

Marsh Posté le 29-04-2005 à 14:32:02    


je recherche une école de commerce pour ma fille et je suis tombée sur cet article (un peu long mais instructif) qu'il paru utile de communiquer sur ce forum.
 
pris sur le Nouvel Observateur fin mars 05
 
"Alors que la compétition mondiale se durcit la triste guéguerre que se livrent nos grandes écoles de commerce paraît périlleuse à plusieurs experts. Selon eux, sans rapprochements entre écoles, l'influence française dans le monde du management pourrait être marginalisée
 
Ils sont trois. Trois profs appartenant à nos trois plus prestigieuses grandes écoles de commerce: l'ESCP-EAP, l'Essec et HEC (1). Et ils ont commis l'irréparable. Olivier Basso, ancien de Normale sup et de HEC, Philippe-Pierre Dornier, ingénieur civil des Mines et prof à l'Essec, et Jean-Paul Mounier, ancien patron du MBA de HEC, font scandale pour avoir osé, dans un livre dé¬coiffant « Tu seras Patron, mon fils », Editions Village mondial), poser des questions remet¬tant en cause le discours officiel lénifiant et au¬tosatisfait de ces écoles. «Cessons de prétendre que nos écoles sont la crème de la crème, le fer de lance français face aux fameux MBA américains. En réalité, elles sont très vulnérables, financière¬ment faibles, sans influence dans le monde. Mais c'est scandaleux de le dire », résume Dornier, si¬déré par l'hostilité qui a accueilli leur livre, surtout à l'Essec et à HEC. «Comme s'il s'agissait d'un débat interdit. »
 
Pourquoi ces écoles, générale¬ment encensées, sont-elles devenues si nerveuses? Parce que tout se passe comme si elles se retrou¬vaient, avec l'harmonisation mon¬diale des diplômes, en situation de non-conformité. D'abord, elles sont pilotées par des chambres de commerce, alors que presque partout ailleurs elles relè¬vent de l'université. Deuxième ex¬ception : les fameuses classes préparatoires aux concours d'en¬trée, qui durent deux ans. Les matières qu'on y enseigne n'ont rien à voir avec le management.  On y fait surtout beaucoup de maths. Les deux tiers des élèves admis dans les « trois parisiennes  ont un bac scientifique, avec un record de 68% à HEC. Hors Hexagone, ces bac+5 qui n'ont fait que trois ans de management sont des... bac+3. Les supporters du "système prépa " rétorquent que les étrangers louent la finesse intellectuelle des jeunes qui y sont passés... Pourtant, si un lourd programme de maths est nécessaire pour préparer un cursus scientifique, il ne se justifie plus pour intégrer les grandes écoles de mana¬gement (qui l'ont fait pour copier les écoles d'ingénieurs, réputées attirer les meilleurs cer¬veaux) quand on compare les cursus à l'échelle mondiale. Du coup, ces écoles courent le risque d'être prises en tenaille entre quatre autres standards de diplômes qui montent:
 
1. Le format Sciences-Po, soit cinq années d'études dont une obligatoire à l'étranger, ce qui n'est pas le cas dans les trois écoles de commerce parisiennes. Seule l'ESCP, qui enseigne sur cinq campus européens, propose au plus grand nombre d'élèves un fort éclairage international.
 
 
2. Le format master universitaire, introduit par la réforme LMD, qui monte en pres¬sion de façon remarquable. Pour la première fois en 2003, le nombre de bacheliers généraux entrant en fac, qui diminuait depuis 1995, s'est remis à grimper. Et le nombre d'élèves inscrits en classes prépa a chuté de 9% en 2004.
 
3. Le format écoles de commerce sans classes préparatoires. Toute une série d'écoles "challengers" offrent à des bacheliers des cursus en quatre ou cinq ans incluant un ou deux ans à l'étranger. Certains diplômés dé¬butent trilingues, avec des salaires supérieurs à ceux des écoles classiques (2). Plusieurs ont plus de 3000 candidats, alors qu'un tiers des écoles classiques ont attiré cette année moins de 2000 candidats.
 
4. Le format MBA. C'est le diplôme de management le plus célèbre au monde. Né aux Etats-Unis, il a essaimé partout. Formation d'un an, intensive et coûteuse, pour des personnes ayant déjà en principe trois à cinq années d'expérience, ce standard est à l'origine d'une polémique rugueuse entre HEC et l'Essec, doublée d'une opération rocambo¬lesque. L'Essec ayant décidé de proclamer que son diplôme est un MBA - arguant du fait que ses élèves ont dix-huit mois d'expérience ac¬quise en cours d'études - HEC a appointé un consultant en intelligence économique pour monter de faux témoignages (sur internet et dans des forums d'orientation) pour contrer cette option. Révélée par un livre paru voici un an (3), l'affaire semble avoir été étouffée d'un commun accord.    
 
C'est sur cette toile de fond qu'est sorti le livre des trois profs. Il décrit, de façon argu¬mentée, toute une série de problèmes. Extraits: «Au niveau académique, ces écoles ne produisent pas de travaux ayant une réelle influence sur l'évolution des théories du management dans le monde. Sur ce plan, elles n'existent donc pas. » Sur le plan pratique, «elles forment relati¬vement peu de dirigeants de haut rang: 53% des patrons des grandes entreprises du CAC 40 sont ingénieurs, contre 20% issus d'écoles de gestion et 15% de Sciences-Po ». Côté pédagogie: « Peut-t'on enseigner à des étudiants sans expérience le management des entreprises, c'est-à-dire la théorie d'une pratique qu'ils n'ont jamais vécue? Les MBA ne rencontrent pas cette difficulté. Côté budget enfin: «Le différentiel est de 1 à 10 par rapport aux universités américaines. » Disséquant les voies choisies par chaque école, ils montrent que toutes posent problème, concluant à « un risque fort de marginalisation du système français, et en particulier des trois parisiennes».
 
D'où la nervosité des écoles. Lors de l'enquête, nombre de témoins n'ont accepté de parler qu'anonymement. Il faut dire que, véritable casus belli, le livre critique la gestion des chambres de commerce, qui régentent ces écoles. C'est s'attaquer à un formidable lobby. « Un gros travail de sape a été mené pour laisser entendre que ce livre est nul », estime l'un des auteurs. De fait, aucun d'eux n'a été invité à s'exprimer aux récentes Rencontres nationales de la Fondation natio¬nale pour l'Enseignement de la Gestion des Entreprises (Fnege) sur le thème: « L'enseignement de la gestion à l'horizon 2015 ,). Côté éditeur - Village mondial, une référence dans l'univers du management - Sylvie Chauveau s'étonne que le livre, quatre mois après sa parution, n'ait fait l'objet d'aucun débat dans l'influent quotidien de l'économie « les Echos » (qui a parrainé les rencontres de la Fnege), ni dans « le Monde « l'Express, ou « le Point ». «Ces écoles font beaucoup de com¬munication. Tout un jeu de réseaux semble avoir joué pour étouffer ce livre », échafaude l'éditeur.  Côté écoles, on brandit le réflexe patriotique: «Ne nous trompons pas d'adversaire, notre concurrent, c'est le système anglo-saxon», dit  l'Essec. «Nous sommes tout à fait patriotes, pro¬teste Dornier, notre livre plaide pour de grandes business schools françaises à rayonnement mondial. A commencer par celle qui résulterait de la fusion des trois parisiennes. » Il est un fait que, longtemps illusoire, cette perspective est devenue réaliste car ces trois écoles sont toutes équiva¬lentes: « C'est un secret de Polichinelle que l'ESCP-EAP est aussi bonne sinon meilleure que HEC, mais on n'a pas le droit de le dire » confesse un connaisseur, membre de la chambre de commerce de Paris, qui chapeaute ces deux écoles. De fait, à plusieurs reprises, et en 1997 encore, la fusion de HEC et de l'ESCP a failli se faire. Hugues du Rouret, influent président du conseil d'établissement de l'ESCP-EAP, ancien pa¬tron de Shell France, ne dissimule pas son avis: « Dans dix ans, les trois pari¬siennes devraient avoir fusionner. » Il fait remarquer que, même cumulés, leurs budgets restent infé¬rieurs de 100 millions de dollars au budget de Harvard. Le 4 mars dernier, sous le titre « Grandes Ecoles de gestion: oser le débat »  Thomas Legrain, vice-président des anciens de l'Essec, a repris cette thèse dans une tribune libre des « Echos » « Une véritable grêle d'obus s'est abattue sur moi », raconte-t-il. Sidéré par les attaques reçues, il a collé sa démission de vice-président avec un communiqué rageur demandant que « ces écoles changent d'urgence leur mode de pensée et fusionnent pour accéder à la taille internationale». «Il est temps que l'atmosphère change, cet uni¬vers est truffé d'ayatollahs », maugrée Philippe Pierre Dornier. De fait, la guéguerre ne frappe pas qu'à Paris: localement, les écoles de Lyon et Grenoble, Marseille et Nice, Bordeaux et Toulouse, Nantes et Rennes constituent des doublons aux relations souvent tendues... Toute école qui s'intéresse à la nouvelle norme MBA de l'Essec est mise d'office au pilori, ainsi l'ICN de Nancy (qui vient de se rapprocher de l'IECS de Stras¬bourg) a subi les foudres de l'EM de Lyon. Symptôme qui ne trompe pas: pour esquisser leurs cinq scénarios d'évolution à l'horizon 2015 au colloque de la Fnege, les écoles de commerce ont dû faire appel à... un ingénieur, Thomas Durand, directeur du laboratoire Stratégie et Technologie à l'Ecole centrale. Une sorte de démineur, en somme.
 
Scène comique récente dans un magazine parisien: « C'est qui les papes français du management? », interroge à la cantonade un rédacteur en chef en quête d'avis d'experts sur la stratégie d'une multinationale. Mines contrites des journalistes: pas un seul nom ne sort... Pour des pro¬blèmes d'économie, de société ou de géostratégie, les noms de cinq ou six experts jaillissent illico, en général profs à Sciences-Po ou à l'université. « Les écoles de commerce sont plus fortes par leurs mafias d'anciens élèves que par les experts qui y enseignent », résume, un peu vache, un universitaire."

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Marsh Posté le 29-04-2005 à 14:32:02   

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Marsh Posté le 29-04-2005 à 14:41:11    

Ouais... Moi je suis d´accord avec tout ca, il n´y a pas une seule école de commerce qui rivalise avec les universités US ou anglaises... La prépa c´est bien mais tous les élèves en sortent ens e disant "Chouette, 3 ans de glande en école". C´est pas comme ca que le niveau remontera.

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 16:23:49    

l'ideal serait de pouvoir intégrer ces universités étrangères après le bac...
mais comment :ouch:  
 
qui aurait une idée sur le sujet  :hello:  
 
je suis assez pour une ecole de commerce post bac, mais très couteux néanmoins, en moyenne 6500 € x 5 ans + frais :logement/ nourriture + voyage de stage à l'étranger..
 
bon s'il le faut on peut s'endetter , mieux vaut avoir des soucis d'argent en début de carrière qu'en fin de  carrière
 :hello:  :hello:  

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 16:33:29    

Surtout que les univesités étrangères sont bien plus chères...

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 19:01:01    

Mué... ce que je lis, c'est le témoignage de 3 frustrés qui crachent dans la soupe, après y avoir goûté.
A les entendre, HEC c'est d'la belle daube ; comment se fait-il alors que tous les + hautes têtes de France y soient passées ?

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 19:16:20    

Pitie les meilleurs en terminale ils vont en ecole d'ingenieur, pas en ecole de commerce...

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 19:55:51    

Alors là c'est encore plus puérile cette réaction ! (m'enfin... c'est sûr qu'en France ça va pas évoluer si on continue à penser comme ça)
:/

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 20:08:44    

[drapeau]
 
Je trouve que le "système" éducation française, niveau universitaire, passionnant.  Aussi passionnant que... la potilique italienne.

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 21:46:09    

kartoff a écrit :

Mué... ce que je lis, c'est le témoignage de 3 frustrés qui crachent dans la soupe, après y avoir goûté.
A les entendre, HEC c'est d'la belle daube ; comment se fait-il alors que tous les + hautes têtes de France y soient passées ?


 
T'as dû mal lire : les gars ne crachent pas dans la soupe (et si tel est le cas, tant mieux, ils sont les mieux placés pour), ils critiquent les mentalités qu'ont développé les écoles de commerce.
Et ils voient les enjeux sous un autre angle que les directions de ces dernières.


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Marsh Posté le 02-05-2005 à 22:05:49    

Boites a fric!!! Sans l'argent de leur parents, ils seraient tous en BTS. Je trolle bien entendu :)

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 22:05:49   

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 22:20:34    

Ya quand même des points d'argumentation qui tiennent pas la route...
Comme sur le budget : il faut faire payer encore + les grandes écoles ? Pourquoi les grandes parisiennes devraient-elles avoir un budget faramineux ?
Quel en est le but ? L'inégalité des chances ne serait-elle pas + fragrante ?
 
Bref, je suis certain que l'argumentation peut être démolie point par point, avec une connaissance du dossier + pointue.

Reply

Marsh Posté le 02-05-2005 à 22:24:02    

kartoff a écrit :

Ya quand même des points d'argumentation qui tiennent pas la route...
Comme sur le budget : il faut faire payer encore + les grandes écoles ? Pourquoi les grandes parisiennes devraient-elles avoir un budget faramineux ?
Quel en est le but ? L'inégalité des chances ne serait-elle pas + fragrante ?
 
Bref, je suis certain que l'argumentation peut être démolie point par point, avec une connaissance du dossier + pointue.


 
Les écoles de commerces (certaines du moins, mais pas les moindres) se bouffent la gueule et c'est mauvais pour le rayonnement -> moins-value et pour les écoles et pour l'exportation des valeurs nationales, il semble que cela soit vérifié.


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Marsh Posté le 02-05-2005 à 22:28:56    

Euh oui mais là on s'aventure dans un terrain bien + qu'informel !

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Marsh Posté le 02-05-2005 à 22:37:27    

kartoff a écrit :

Euh oui mais là on s'aventure dans un terrain bien + qu'informel !


 
Pas tant que ça, lorsqu'on voit que certaines affaires remontant ; HEC/Essec dont il est fait mention, par exemple.
Mais je te l'accorde... on ne peut vérifier avec certitude et surtout clarté, la véracité des faits.


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Marsh Posté le 02-05-2005 à 23:17:23    

le systeme français est original, dans les autres pays tu demarres les cours de management/gestion après les études secondaires. En France, il y a le systeme des prépas et au final les bac +5 passant par les ecoles de commerce ont au grand max 3 ans de cours (il y a pres de 2 ans de stage dans les grandes ecoles). Par contre en université, il est possible de faire 5 ans d'études de management/gestion pour un coût plus que raisonnable mais ça fache ceux qui ont payé en ecole de commerce


Message édité par speedy gonzales le 02-05-2005 à 23:18:28
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Marsh Posté le 03-05-2005 à 01:03:59    

speedy gonzales a écrit :

le systeme français est original, dans les autres pays tu demarres les cours de management/gestion après les études secondaires.


 
En fait, en Angleterre, après le certificat du secondaire (GCSE) les étudiants doivent faire 2 ans (certificat A) avant d'entrer à l'université.  Au Canada, c'est la même chose, sauf que le "certificat A" est remplacé par "College".  Au total, pour le Canada ou l'Angleterre, c'est 13 années d'étude, correspondant à votre Bac+1, avant de faire "management/gestion".  
 
Aux Étas-Unis, on entre à l'université une année plus tôt (12 ans d'étude au lieu de 13), sauf que la première année (freshman year) correspond plus au moins à une année préparatoire entre high school et real-university.
...
Ce n'est pas les années d'étude qui différencient réellement les systèmes d'éducations francais, britanique, canadien ou américains, c'est plutôt... "l'organisation" et les détours pour arriver à une certaine compétence.  Ailleurs, c'est assez linéaire.  En France, j'ai l'impression qu'il y a dix milles chemins possibles pour arriver au même point.  Ce qui se traduit par un nombre inimaginable d'appellations ou de diplômes.  Tout ça pourquoi?  J'en sais pas trop.

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Marsh Posté le 03-05-2005 à 10:57:57    

Plusieurs réactions sur le premier post :
 
- Prendre la part d'ingénieurs parmi les patrons du CAC 40 comme preuve de la nullité de nos écoles de commerce est une erreur. D'abord parce que la plupart de ces sociétés sont d'anciennes entreprises publiques ou semi-publiques dans lesquelles les patrons étaient nommés parmi les membres des grands corps de l'état (mines, ponts, ENA) et donc, étaient majoritairement issus d'écoles publiques (ingiénieurs ou IEP). De plus, si on élargi le périmètre au dela du CAC 40 (SBF 120 ou SBF 250), la part des ingénieurs baisse assez considérablement. Ensuite, à l'étranger, on constate que les grands patrons sont souvent une formation technologique complétée par un MBA, ce qui signifie que, dans cette étude, ils seraient considérés comme ingénieurs. La situation est donc similaire à l'étranger. Enfin, la vrai opposition ne se limite pas à ingénieurs vs diplomés d'écoles de commerce car sur les 53% de patrons du CAC 40 qui ont une formation d'ingénieurs, nombreux sont ceux sortis de l'X. La vraie duallité c'est donc plutôt X vs tous les autres.
 
- Comparer les budgets des grandes écoles et ceux des universités US n'a fondamentalement pas de sens car les MBA qu'elles proposent sont des formations de troisième cycle alors que les grandes écoles proposent plutôt des seconds cycles. J'ajoute que les comparaisons liées au budget sont peu pertinentes car elles ne tiennent pas compte de certain éléments décisifs (nombre d'élèves plus élevés dans les facs US, coûts de scolarité plus faibles en France).
 
Néanmoins, cet article contient des points intéressants :
 
- Les grandes écoles françaises (commerce, ingénieurs et autres) sont un épiphénomène au niveau mondial, dans le sens où elles fonctionnent encore selon des standards franco-français alors que les grandes universités mondiales ont globalement le même système et que leur organisation permet d'attirer les étudiants du monde entier (un jeune américain laisserait-il tomber une fac de l'Ivy League pour faire une prépa et une grande école en France).
 
- Le rapprochement des grandes écoles est en cours mais, à mon sens, il ne prendra pas la forme d'un mariage HEC-ESSEC-ESCP. Il vera plutôt la constitution d'ensembles pluridisciplinaires (écoles de commerce + écoles d'ingénieurs) avec le noyau Paris Tech + HEC et Centrale + ESSEC.

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Marsh Posté le 03-05-2005 à 11:59:29    

kalaf a écrit :


- Les grandes écoles françaises (commerce, ingénieurs et autres) sont un épiphénomène au niveau mondial, dans le sens où elles fonctionnent encore selon des standards franco-français alors que les grandes universités mondiales ont globalement le même système et que leur organisation permet d'attirer les étudiants du monde entier (un jeune américain laisserait-il tomber une fac de l'Ivy League pour faire une prépa et une grande école en France).


 
Intéressant!
 
La question que je me pose est pourquoi les grandes écoles françaises ne s'alignent-elles pas sur un certain standard "mondial"?
...
Pour revenir au facteur "patrons du CAC 40 sont ingénieurs" de l'article en question, je crois aussi que c'est un mauvais argument.  À un certain niveau du management, tu n'es plus tout seul.  Il y a une équipe, il y a un Direction Board.  Je doute que ce dernier soit composé d'exclusivement d'ingénieurs.

Reply

Marsh Posté le 03-05-2005 à 13:01:49    

ftikai a écrit :

En fait, en Angleterre, après le certificat du secondaire (GCSE) les étudiants doivent faire 2 ans (certificat A) avant d'entrer à l'université.  Au Canada, c'est la même chose, sauf que le "certificat A" est remplacé par "College".  Au total, pour le Canada ou l'Angleterre, c'est 13 années d'étude, correspondant à votre Bac+1, avant de faire "management/gestion".  
 
Aux Étas-Unis, on entre à l'université une année plus tôt (12 ans d'étude au lieu de 13), sauf que la première année (freshman year) correspond plus au moins à une année préparatoire entre high school et real-university.
...
Ce n'est pas les années d'étude qui différencient réellement les systèmes d'éducations francais, britanique, canadien ou américains, c'est plutôt... "l'organisation" et les détours pour arriver à une certaine compétence.  Ailleurs, c'est assez linéaire.  En France, j'ai l'impression qu'il y a dix milles chemins possibles pour arriver au même point.  Ce qui se traduit par un nombre inimaginable d'appellations ou de diplômes.  Tout ça pourquoi?  J'en sais pas trop.


 
je confirme pour l'Angleterre (Canada je sais pas je connais pas). Il y a le O-level, équivalent du brevet. Le GCSE n'a pas d'équivalent en France, et le A-level équivaut à peu près à un bac mais c'est déjà beaucoup plus spécialisé. En France, le bac regroupe beaucoup de matières très diverses, alors qu'en Angleterre, on choisit dès la fin du secondaire de ne présenter que quelques matières. A la suite de ça, on peut aller à l'université en fonction des matières présentées au A-level et des résultats obtenus (applications UCAS).
 
La grosse différence dans le supérieur c'est qu'il commencent par la pratique et après les meilleurs continuent vers le théorique, alors qu'en France on bourrine la théorie en prépa.

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Marsh Posté le 03-05-2005 à 13:16:41    

En ce qui concerne les prépas, je suis Contre ce genre de truc... Je pense qu'un diplôme d'une école postbac (bac+5) a une plus grande valeur qu'un diplôme d'une école après prépa (bac+3 en fait)
Enfin, faut faire attention à l'école postbac aussi, il y a du bon, comme du médiocre.
 
Sinon, j'aimerais bien savoir pourquoi les grandes écoles françaises devraient être comme des grandes écoles américaines.
Au nom de quoi ?

Reply

Marsh Posté le 03-05-2005 à 13:34:44    

kartoff a écrit :

En ce qui concerne les prépas, je suis Contre ce genre de truc... Je pense qu'un diplôme d'une école postbac (bac+5) a une plus grande valeur qu'un diplôme d'une école après prépa (bac+3 en fait)
Enfin, faut faire attention à l'école postbac aussi, il y a du bon, comme du médiocre.
 
Sinon, j'aimerais bien savoir pourquoi les grandes écoles françaises devraient être comme des grandes écoles américaines.
Au nom de quoi ?


 
Ah bah oui c´est vrai que ca glande encore moins en école post bac que dans une grande école!!    :lol:  
 

Reply

Marsh Posté le 03-05-2005 à 13:39:17    

kartoff a écrit :

En ce qui concerne les prépas, je suis Contre ce genre de truc... Je pense qu'un diplôme d'une école postbac (bac+5) a une plus grande valeur qu'un diplôme d'une école après prépa (bac+3 en fait)


 
Attention à ce que tu dis : Dans le cadre de la réforme LMD, la quasi-totalité des écoles de commerce après prépa ont le droit de délivrer le grade de Master, qui correspond à l'ancien diplôme de niveau I (bac+5). Dire que ce sont en fait des bac+3 est donc une erreur. Par exemple, je crois qu'après avoir fait deux ans en prépa éco tu n'as pas d'équivalence pour le deug, mais tu peux commencer la fac de gestion en licence. J'ajoute que, à quelques exceptions près, les écoles de commerce postbac délivrent des diplômes de niveau II (bac +4).  
 
Là où tu as raison, c'est quand tu dis que ceux qui ont étudié dans une école postbac ont étudié la gestion plus longtemps que ceux qui sont passé par une prépa. Dans l'absolu, c'est vrai. Par exemple, quelqu'un qui a suivi une filière universitaire en gestion est plus au point qu'un élève d'école après prépa. Mais dans les faits, les écoles de commerce après prépa sont mieux considérées en raison des fondements théoriques acquis par leur étudiants lors des deux première années (c'est pour cela que les écoles postbac qui font Bac+5 mettent en place des "cycles préparatoires" lors des deux premières années).
 

kartoff a écrit :

Sinon, j'aimerais bien savoir pourquoi les grandes écoles françaises devraient être comme des grandes écoles américaines.
Au nom de quoi ?


 
Pour des raisons de lisibilité à l'international avant toute chose. La mondialisation ayant fait son effet, le marché des jeunes diplômés est international (ou passe comme tel).

Reply

Marsh Posté le 03-05-2005 à 22:21:06    

C'est vrai que dans l'absolu, on fait 5 ans d'étude. Mais je reste sur ma position : on ne fait que 3 ans d'étude de management (gestion, audit et tout le tralala...)
 
PS : je suis postulant à l'IESEG, proposant un cursus de 5 ans, 5 réelles années.

Reply

Marsh Posté le 03-05-2005 à 23:19:43    

totoffe38 a écrit :

Juste pour info:
 
50% des pdg des grosses boites francaises sortent de l'ENA,
40% sortent de l'X
5% sortent d'HEC
5%: reste du monde.
 
C'est un prof de l'ESCP en Ressources Humaines qui a dit ca en classe.


 
et tu as une source plus fiable ?


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Marsh Posté le 03-05-2005 à 23:57:23    

Et c'est quoi que tu appelles "des grosses boites francaises"?

Reply

Marsh Posté le 04-05-2005 à 02:21:09    

Dion a écrit :

et tu as une source plus fiable ?


 
l'escp moyen dépasse rarement la parole dispensée par ses profs, dont il a déjà l'impression qu'il lui fait découvrir des choses extraordinaires

Reply

Marsh Posté le 04-05-2005 à 03:56:30    

totoffe38 a écrit :

Juste pour info:
 
50% des pdg des grosses boites francaises sortent de l'ENA,
40% sortent de l'X
5% sortent d'HEC
5%: reste du monde.
 
C'est un prof de l'ESCP en Ressources Humaines qui a dit ca en classe.


 
Sachant que les ESCP se prennent pour le reste du monde, ils pensent etre a egalite avec HEC (5%) :)

Reply

Marsh Posté le 04-05-2005 à 08:25:31    

kartoff a écrit :

C'est vrai que dans l'absolu, on fait 5 ans d'étude. Mais je reste sur ma position : on ne fait que 3 ans d'étude de management (gestion, audit et tout le tralala...)
 
PS : je suis postulant à l'IESEG, proposant un cursus de 5 ans, 5 réelles années.


 
 
Et bahr este sur ta position et tu verras quand tu chercheras un job et que tu verras des annonces qui cherchent de étudiants des 5 plus grandes écoles...   :lol:  

Reply

Marsh Posté le 04-05-2005 à 08:25:31    

corran a écrit :

l'escp moyen dépasse rarement la parole dispensée par ses profs, dont il a déjà l'impression qu'il lui fait découvrir des choses extraordinaires


 
 
un conflit d'ecole ne m'interesse pas, je veux juste une reponse

Reply

Marsh Posté le 04-05-2005 à 10:07:47    

Citation :

Comparer les budgets des grandes écoles et ceux des universités US n'a fondamentalement pas de sens car les MBA qu'elles proposent sont des formations de troisième cycle alors que les grandes écoles proposent plutôt des seconds cycles. J'ajoute que les comparaisons liées au budget sont peu pertinentes car elles ne tiennent pas compte de certain éléments décisifs (nombre d'élèves plus élevés dans les facs US, coûts de scolarité plus faibles en France).


 

Citation :

La grosse différence dans le supérieur c'est qu'il commencent par la pratique et après les meilleurs continuent vers le théorique, alors qu'en France on bourrine la théorie en prépa.


 
Ces 2 situations résume le problème des écoles de commerce en France. Dans le système Anglosaxon, on considère que pour faire du management, il faut avoir quelques années d'expérience profesionnelles derrière soit. Ainsi, pour apprendre à manager et avoir accès à un poste avec des responsabilité, un étudiant anglosaxon fera 3 ou 4 ans détudes (selon les pays) en université où il apprendra beaucoup de choses pratiques et pas grand chose en théorie. Il travaillera ensuite quelques années et intégrera une business school dans une université pour faire un MBA.
 
A l'inverse en France, les écoles de commerce prétendent former au management des jeunes étudiants issuent de formations diverses (principallement de prépa) générallement n'ayant pas d'expérience profesionnelle.... c'est là d'ou vient le principal décalage. Quand on regarde le programme des écoles de commerce et de leur MBA on s'aperçoit que c'est quasiment le même, d'ailleurs l'ESSEC a transformé son programme en MBA !!
 
A l'échelle de la planète, les gens ne comprennent pas comment on peut enseigner le management à des jeunes sans expérience et pourquoi les jeunes ayant intégrer HEC, ESSEC ou ESCP auront accès à des postes à responsabilités managérialés rapidement alors qu'ils n'ont encore rien prouvé en entreprise.

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 10:17:49    

kartoff a écrit :

C'est vrai que dans l'absolu, on fait 5 ans d'étude. Mais je reste sur ma position : on ne fait que 3 ans d'étude de management (gestion, audit et tout le tralala...)


 
Désolé mais, à mon sens, tu as tort : Effectivement, tu vas faire 5 années d'études durant lesquelles tu vas étudier le management. Mais au final, tu vas devoir suivre des cours de microéconomie, de macroéconomie et tout un tas d'autres trucs complètement inutiles dans ta vie professionnelle, tout comme un élève de prépa aura eu à assimiler des connaissances théoriques peu utiles dans la vie de tous les jours.
 
Autre point qui, à mon sens, affaiblit ton point de vue c'est que ta position scindes le cursus en deux (prépa + école). Selon moi, la prépa fait partie intégrante du cursus. Ce qu'il faut voir, c'est que la prépa est une expérience humaine et intellectuelle très formatrice et non un calvaire, comme on veut trop souvent le faire croire. Même si leurs cursus peuvent paraître moins désolidarisés, le phénomène est à peu près identique pour les ingénieurs qui se plaignent souvent du fait qu'il y a un réel gap entre la prépa et l'école.
 
Enfin, je dirai aussi que le diplôme référence dans le domaine du management, le MBA, s'obtient après un programme de 1 an et demi seulement et pour être admis, il faut passer le GMAT, examen qui ne demande aucune compétence en management. A priori, dirais-tu qu'un élève issu d'une école de commerce postbac est meilleur en management qu'un diplômé d'un MBA US ?  
 
En fait, c'est un peu l'éternel débat : Le mieux est-il d'avoir une expérience plus longue ou plus intensive ?

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 10:37:43    

ykpr a écrit :


Ces 2 situations résume le problème des écoles de commerce en France. Dans le système Anglosaxon, on considère que pour faire du management, il faut avoir quelques années d'expérience profesionnelles derrière soit. Ainsi, pour apprendre à manager et avoir accès à un poste avec des responsabilité, un étudiant anglosaxon fera 3 ou 4 ans détudes (selon les pays) en université où il apprendra beaucoup de choses pratiques et pas grand chose en théorie. Il travaillera ensuite quelques années et intégrera une business school dans une université pour faire un MBA.


 
Tout à fait. Il est toutefois bon de préciser que si auparavant, les étudiants en MBA avaient autour de 35 ans, l'âge moyen a considérablement baissé et tourne aujourd'hui autour de 27 ans. Ca signifie que de nombreux jeunes de 23 ou 24 ans, font un MBA.
 

ykpr a écrit :

A l'échelle de la planète, les gens ne comprennent pas comment on peut enseigner le management à des jeunes sans expérience et pourquoi les jeunes ayant intégrer HEC, ESSEC ou ESCP auront accès à des postes à responsabilités managérialés rapidement alors qu'ils n'ont encore rien prouvé en entreprise.


 
C'est vrai que les étrangers ne comprennent pas notre système. Pourtant je reste persuadé qu'il n'est pas si éloigné que cela de leurs standards. Je m'explique : Beaucoup d'universités US ont des business schools qui ne proposent que des MBA (Harvard, Yale...). Mais d'autres (Wharton par exemple) proposent des programmes Bachelor (de Bac à Bac+4) et un MBA (de Bac+4 à Bac+5). A l'origine, le MBA est un programme de formation continue, mais quelle est la différence entre un étudiant qui a un Bachelor d'une business school US et qui enchaîne tout de suite après avec le MBA de cette même fac et un étudiant suit le cursus de l'ESSEC ? Si on considère ce schéma, l'idée de l'ESSEC n'est pas si déconnante que cela. A la limite, le diplômé de l'ESSEC est mieux formé puisqu'il a eu plusieurs expériences professionnelles de quelques mois, ce qui n'est pas le cas d'un étudiant US. Le vrai problème c'est que, aux Etats-Unis, les deux cycles sont clairement différenciés alors qu'en France, ils sont liés.

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 10:52:27    

ykpr a écrit :

Il travaillera ensuite quelques années et intégrera une business school dans une université pour faire un MBA.


 
Il y a dix ans, au Canada, pour être admis au MBA, il fallait avoir au minimum 2 ans d'expérience de travail.  Souvent, c'est la compagnie-employeur qui prennait en charge des frais de formation de son "futur MBA", mais avec des conditions.  Une des conditions était que l'employé devait continuer à bosser à temps partiel au sein de l'entreprise.  Et ce qui fait que la durée d'un MBA est plutôt 2-3 ans et non 1 an.  Il y en avait qui faisait ça en cours du soir et obtenait leur MBA après 4 ans!  Un des sujets de discussion préféré des "étudiants" était: comment arriver à convaincre l'employeur de nous laisser étudier à temps plein.  Le plus drôle c'est que parmi les "étudiants", il y avait quelques uns qui occupaient le poste de Directeur du personnel au sein de leurs boîtes.
 

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 14:48:56    

kalaf a écrit :

Autre point qui, à mon sens, affaiblit ton point de vue c'est que ta position scindes le cursus en deux (prépa + école). Selon moi, la prépa fait partie intégrante du cursus. Ce qu'il faut voir, c'est que la prépa est une expérience humaine et intellectuelle très formatrice et non un calvaire, comme on veut trop souvent le faire croire.


Ben oui je scinde le cursus en 2. Ce n'est pas en rentrant en prépa que l'on rentre dans une école de commerce. D'ailleurs si ce n'est pas scindé, comment se fait-il qu'il fasse passer des concours en fin de prépa ?
Et puis, faut pas se leurrer, les 2 sont fondamentalement différents.
Tu parles d'une "expérience humaine", tu fais référence à la compétition incessante ? Au travail bête et idiot ? Au dégoût de certains bons éléments par le travail ?
En effet, on peut adorer. Personnellement, je trouve ça totalement inutile. L'ironie du sort, c'est que je vais peut-être devoir m'y résoudre si je ne réussi pas mon concours. Ca va être les plus belles années de ma vie ! Nan ? Je vais profiter de ma jeunesse à sa juste valeur ! Nan ?
 
Bref, je préfère 5 années d'étude en école de commerce (une vraie expérience humaine, hein) où l'on fait bien plus de stage (ce qui est quand même la porte vers son futur emploi) où l'on passe une année à l'étranger, où les 3 dernières années sont enseignées en anglais.
 
M'enfin, on ne fait pas toujours ce qu'on veut :(

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 16:49:07    

Bien sûr que la prépa et l’école c’est complètement différent (quantité de boulot, de cuites…) mais la situation est similaire pour les ingés.
 
Quand je parle d’expérience humaine, je fais référence au fait que c’est une super expérience en terme d’intensité de travail. Je ne veux pas passer pour un vieux con, mais je pense qu’on ne peut pas vraiment comprendre si on ne l’a pas vécu de l’intérieur. J’en veux pour preuve le fait que tu as quelques stéréotypes sur les classes prépa (compétition, bêtise du travail…). De telles choses peuvent arriver, mais tout le monde n’a pas fait prépa à Hoche ou H4 (d’ailleurs j’ai qques amis qui ont été là-bas et c’était pas horrible). En tout cas, personnellement, j’ai bien kiffé la prépa. Ca n’a pas été les plus belles années de ma vie, mais ça a été les plus intenses en terme de relations humaines (les amis que tu te fais en prépa, tu les gardes longtemps) et de travail.
 
A mon avis, tes stages ne sont pas l’unique porte ton futur emploi. D’ailleurs, rien ne t’empêche d bosser ou de faire un stage entre tes années de prépa, ce que j’ai fait).
 
J’ajoute que tu peux passer une année (ou plus) à l’étranger en école après prépa (d’ailleurs, il est marrant de constater qu’en arrivant en école, tout le monde veut aller à l’étranger et une fois que tu as trouvé ton confort sur place, il y a moins de partants) et que tu as des cours en anglais dans toutes les écoles. J’admet que 3 années de cours en anglais ça me fout sur le cul mais ce qui est formateur, c’est de vivre dans un pays anglophone (pas avoir un cours en anglais par qqun qui vient de la drôme c’est « bullshit ») et puis la prépa ça développe vachement ton anglais alors qu’en école tu perds énormément.

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 17:14:33    

+ 15 000 pour Kalaf
 
Je rajouterais, kartoff, que la prépa n´est absolument pas gacher sa jeunesse, crois moi en école après on a largement le temps de se rattrapper. Et comme tu bosse beaucoup tu apprends une vraie méthode de travail, et il y a beaucoup d´employeurs qui recrutent des étudiant ayant fait desprépas car ils savent qu´ils sont capable de travailler èfficacement et en équipe, ce que tu fais également souvent en prépa. Une prépa est extremement formateur.
 
Quand au speech sur les écoles... Kalaf a tout dit

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 17:35:51    

Non non, ils ne viennent pas de la drôme :D
Seulement 1/3 des profs est français (l'IESEG est l'école qui compte le plus de nationalité dans son équipe professorale, si j'me souviens bien)
D'ailleurs, durant la porte-ouverte, j'ai été accueilli par un grec et par un maghrébin (dont l'un avait franchement un français plus que limite)
Sinon, c'est bien de me faire voir les aspects positifs de la prépa, car j'ai pas mal de chance de m'y retrouver. Néanmoins, tu le dis toi-même "Ca n’a pas été les plus belles années de ma vie". Je pense que si je suis pris dans mon école postbac, ce seront justement les plus belles années de ma vie (je vais quitter le cadre de la "petite" ville de Dunkerque pour la métropole lilloise, découvrir la vie studiantine, assumer mon autonomie... j'en passe et des meilleurs)
Je souhaite vraiment que ce format d'étude se développe, il est vraiment intéressant !
 
Enfin, je ne pense pas que je puisse vous faire changer d'avis, et vous faire dire "oui j'ai gâché du temps en prépa" ... même si c'est le cas... (orgueil personnel, j'en ferais de même je vous rassure) ;)

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 17:38:38    

Ah oui, une dernière chose : je ne vois pas pourquoi tu fais référence aux ingénieurs. On parle d'école de commerce là ! (??)

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 17:57:47    

Encore une chose (décidemment) : je ne dis pas que les écoles après prépa sont mauvaises, loin de là ! (et au contraire même)
Je dis juste que ce système ne convient pas vraiment à mes aspirations.
 
Que ce format se s'oublit pas, soit. Mais que le format en 5 années se développe.

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Marsh Posté le 04-05-2005 à 18:07:59    


Je l'ai fait pour répondre à une partie de l'article cité dans le premier post :
 

mingus a écrit :

Pourtant, si un lourd programme de maths est nécessaire pour préparer un cursus scientifique, il ne se justifie plus pour intégrer les grandes écoles de mana¬gement.


 
En fait, je voulais juste combattre l'idée selon laquelle les élèves d'écoles de commerce ont fait deux ans de prépa qui ne servent à rien à part pour les concours alors que les élèves d'écoles d'ingés ont acquis un vrai bagae scientifique qui leur servira toute leur vie. La réalité est un peu entre les deux : En prépa, on apprend des fondements théoriques qui ont de forte de ne jamais nous servir (à par pour les quelques furieux qui feront des modèles de décisions sur placements financiers multiples ou ceux qui envisagent de faire de la recherche scientifique poussée). Je crois que tous les élèves de grandes écoles (commerce ou ingé) peuvent dire que la prépa, c'est avant tout un challenge intellectuel.
 
Et pour finir, sans vouloir paraître grandiloquent, que la prépa, c'est un peu comme la guerre : C'est une épreuve difficile, on se sent en permanence sur la brèche, on est liés à nos camarades et quand c'est fini, on est content mais on ressent une sorte de manque bizarre car on sait qu'on a peu de chance de revivre ça un jour. Enfin, bon, ça c'est pour les survivants ;-)
 
Donc quand un vieux con te dit "Vous les jeunes, ce qu'il vous faut, c'est une bonne guerre", tu réponds "Ouais mais j'ai été en prépa et je t'emm...". :D

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Marsh Posté le    

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