Suicide: ce qui vous rattache encore à la vie ? [1 er post à lire]

Suicide: ce qui vous rattache encore à la vie ? [1 er post à lire] - Page : 172 - Société - Discussions

Marsh Posté le 26-05-2007 à 11:52:36    

Reprise du message précédent :
 
Peut-être bien. Pourtant c'était son objectif d'en arriver là et au dernier moment on peut se poser des questions sur ces capacités à assurer.


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Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une exprérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine.
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Marsh Posté le 26-05-2007 à 11:52:36   

Reply

Marsh Posté le 26-05-2007 à 12:10:12    


Il n'en a pas donné de détails donc je ne peux l'affirmer.


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Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une exprérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine.
Reply

Marsh Posté le 26-05-2007 à 12:32:44    

Kilyn a écrit :

Peut-être bien. Pourtant c'était son objectif d'en arriver là et au dernier moment on peut se poser des questions sur ces capacités à assurer.


 
C'est donc justement la crainte de l'échec...  :sarcastic:  

Reply

Marsh Posté le 27-05-2007 à 15:51:40    

webzeb a écrit :

Y'a quoi de plus efficace que 20 grammes d'apirine et de facile à se procurer ?


 
Bonjour,
 
Dans un autre message, vous parlez des bêta-bloquants. Quelle est la dose mortelle en principe ?
 
Etaine

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Marsh Posté le 27-05-2007 à 23:19:11    

Si vous vouliez vraiment vous suicider vous ne seriez pas là à en parler parce que les vrai suicidaire n'en parle jamais jusqu'à vraiment passer à l'acte.

Reply

Marsh Posté le 27-05-2007 à 23:25:06    

magnum13 a écrit :

Si vous vouliez vraiment vous suicider vous ne seriez pas là à en parler parce que les vrai suicidaire n'en parle jamais jusqu'à vraiment passer à l'acte.


N'importe quoi.

Reply

Marsh Posté le 27-05-2007 à 23:28:25    

HouseMD a écrit :

N'importe quoi.


 
C'est véridique,quand par exemple quelqu'un apprend le suicide d'une personne proche c'est toujours "ah mais je ne comprends pas,je savais qu'il avait des problèmes mais pas au point d'en arriver là etc..."
Ceux qui disent être suicidaire,ceux qui en parle sont en fait ceux qui ne se suicideront jamais.

Reply

Marsh Posté le 27-05-2007 à 23:33:08    

magnum13 a écrit :

C'est véridique,quand par exemple quelqu'un apprend le suicide d'une personne proche c'est toujours "ah mais je ne comprends pas,je savais qu'il avait des problèmes mais pas au point d'en arriver là etc..."
Ceux qui disent être suicidaire,ceux qui en parle sont en fait ceux qui ne se suicideront jamais.


Tu as des statistiques à fournir ou tu dis ca juste comme ca ?

Reply

Marsh Posté le 27-05-2007 à 23:34:33    

Quand on parle de suicide à la télé c'est souvent ce que j'entends.

Reply

Marsh Posté le 28-05-2007 à 00:09:22    

magnum13 a écrit :

Quand on parle de suicide à la télé c'est souvent ce que j'entends.


Je doute que tu ai entendu parlé des 12000 suicides pour pouvoir en tirer une telle conclusion.

Reply

Marsh Posté le 28-05-2007 à 00:09:22   

Reply

Marsh Posté le 28-05-2007 à 12:30:04    

magnum13 a écrit :

Quand on parle de suicide à la télé c'est souvent ce que j'entends.


 
La télé ne dit pas toute la vérité, quand toutefois elle dit quelque chose de valable (ça arrive...)
 
Concernant cette question, il est vrai que de nombreuses personnes se sont dites "surprises" car elles n'avaient pas pris au sérieux les signes qui étaient pourtant là, mais à contrario il est bien rare qu'un suicide se produise sans aucun signe avant coureur: les personnes surprises admettent qu'il existait un "problème". Donc pas de conclusion hâtive, je crois que toute menace de suicide devrait être prise au sérieux, ne serait-ce que par "principe de précaution" et parce que 100% des personnes qui parlent de suicide vont forcément mal, qu'elles passent ou non à l'acte.
 
Pour ce qui est de se "raccrocher à la vie", il est possible d'invoquer la peine et la culpabilité infligée à l'entourage, qui va bien au delà de ce que toute personne déprimée peut imaginer ; mais une personne déprimée n'est par définition pas très portée sur la peine des autres, et cette option n'est pas très positive. Il est possible aussi de jouer à "se faire peur" (fête foraine, saut en parachute, à l'élastique...), pour réaliser que l'on n'a pas envie de mourir, à condition de le faire dans des conditions de sécurité vérifiées par des personnes compétentes. Mais c'est sûrement utopique de penser qu'une personne déprimée se lance dans de telles activitées. Alors je crois surtout à la parole, comme en témoigne les nombreuses pages des topics sur le sujet, avec une préférence toutefois vers la parole orale auprès d'un proche ou d'un professionnel de la santé, qui ont chacun des qualité d'écoute très différentes mais essentielles. Concrêtement, la vie est enracinée en chacun de nous et l'impression de vide, de "ça sert à rien tout ça", de "je suis seul sur la terre" relève à la fois d'une réflection phylosophique passionnante et méritant de vivre pour en débattre ("l'existencialisme" ), et à la fois d'une perte de repères trop grave pour être cloisonnée à un individu qui se débat avec ses angoisses.
 
Alors il faut parler, parler encore, et multiplier autant que possible les interlocuteurs, quitte à délaisser les moins réconfortant pour leur préférer les plus à même de se sortir de l'ornière. C'est difficile, et c'est pourquoi cela demande un courage difficile à trouver dans ces moments là, mais l'enjeu est de toute première importance car l'isolement est la pire des condamnations.
 
De tout coeur avec les malheureux,
 
tinbinraid
 

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Marsh Posté le 28-05-2007 à 20:48:38    

Malgré ça,le suicide est un sujet qui m'intéresse beaucoup

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Marsh Posté le 30-05-2007 à 11:38:04    

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur


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Marsh Posté le 31-05-2007 à 21:01:47    

J'ai lu les dernières pages de ce topic que j'avais délaissé depuis quelques temps, et j'ai essayé la technique de prendre du recul par rapport à ses pensées, les regarder de loin en se disant qu'on peut les accepter ou non. Bref, ce que je voulais dire, même si c'est un peu en retard, c'est que j'arrive à voir les moments où elles arrivent, j'arrive à me détacher d'elles et à les observer comme des éléments étrangers, mais elles me font quand même mal. C'est assez difficile à décrire, la sensation étrange d'observer ses pensées en se disant qu'elles sont "stupides" et n'ont pas lieu d'être, mais en même temps sentir qu'elles nous touchent, une espèce de douleur tout au fond de nous.
 
Donc en théorie je trouve la technique intéressante, mais en pratique je n'y arrive pas complètement, et j'ai peur, si j'y arrive trop bien, d'être blasée par tout, indifférente à tout.

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Marsh Posté le 01-06-2007 à 09:40:13    

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Marsh Posté le 01-06-2007 à 10:24:46    

Justement, c'est la question que je me pose : est-ce vraiment mieux ? ne rien ressentir, être totalement indifférente à tout ce qui se passe autour de nous, à ce qui affecte nos proches, est-ce vraiment bien ? Parce que si on ne ressent plus rien, ok on ne ressent plus la souffrance, mais on ne ressent plus la joie non plus.

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Marsh Posté le 01-06-2007 à 10:46:11    

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur


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Marsh Posté le 01-06-2007 à 11:13:28    

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur


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Marsh Posté le 01-06-2007 à 11:29:28    

Le contenu de ce message a été effacé par son auteur


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Marsh Posté le 02-06-2007 à 11:56:13    

magnum13 a écrit :

Si vous vouliez vraiment vous suicider vous ne seriez pas là à en parler parce que les vrai suicidaire n'en parle jamais jusqu'à vraiment passer à l'acte.


[:violon]
 

tinbinraid a écrit :

La télé ne dit pas toute la vérité, quand toutefois elle dit quelque chose de valable (ça arrive...)
 
Concernant cette question, il est vrai que de nombreuses personnes se sont dites "surprises" car elles n'avaient pas pris au sérieux les signes qui étaient pourtant là, mais à contrario il est bien rare qu'un suicide se produise sans aucun signe avant coureur: les personnes surprises admettent qu'il existait un "problème". Donc pas de conclusion hâtive, je crois que toute menace de suicide devrait être prise au sérieux, ne serait-ce que par "principe de précaution" et parce que 100% des personnes qui parlent de suicide vont forcément mal, qu'elles passent ou non à l'acte.
 
Pour ce qui est de se "raccrocher à la vie", il est possible d'invoquer la peine et la culpabilité infligée à l'entourage, qui va bien au delà de ce que toute personne déprimée peut imaginer ; mais une personne déprimée n'est par définition pas très portée sur la peine des autres, et cette option n'est pas très positive. Il est possible aussi de jouer à "se faire peur" (fête foraine, saut en parachute, à l'élastique...), pour réaliser que l'on n'a pas envie de mourir, à condition de le faire dans des conditions de sécurité vérifiées par des personnes compétentes. Mais c'est sûrement utopique de penser qu'une personne déprimée se lance dans de telles activitées. Alors je crois surtout à la parole, comme en témoigne les nombreuses pages des topics sur le sujet, avec une préférence toutefois vers la parole orale auprès d'un proche ou d'un professionnel de la santé, qui ont chacun des qualité d'écoute très différentes mais essentielles. Concrêtement, la vie est enracinée en chacun de nous et l'impression de vide, de "ça sert à rien tout ça", de "je suis seul sur la terre" relève à la fois d'une réflection phylosophique passionnante et méritant de vivre pour en débattre ("l'existencialisme" ), et à la fois d'une perte de repères trop grave pour être cloisonnée à un individu qui se débat avec ses angoisses.
 
Alors il faut parler, parler encore, et multiplier autant que possible les interlocuteurs, quitte à délaisser les moins réconfortant pour leur préférer les plus à même de se sortir de l'ornière. C'est difficile, et c'est pourquoi cela demande un courage difficile à trouver dans ces moments là, mais l'enjeu est de toute première importance car l'isolement est la pire des condamnations.
 
De tout coeur avec les malheureux,
 
tinbinraid


:jap:
 

lygodactylus a écrit :

En disant "oublier un peu les mauvaises pensées", j'entend les mettre un peu de coté, en réduire l'importance, ne pas se focaliser dessus.
 
Pourquoi ne pourrait-on pas etre indifferent à tout ce qui se passe autour de nous ? Et surtout, pourquoi pas, puisque personnellement c'est la seule astuce que j'ai trouvé pour ne pas me laisser ronger pas tous les petits tracas de la vie courante et les grands drames du monde entier.


Si seulement c'était aussi simple. Ce qui me fait peur c'est qu'en ne tenant pas compte de ces mauvaises pensées elles ne nous reviennent encore plus forte qu'avant et donc elles ne nous anéantissent plus.
 
Au fait ça faisait longtemps que je n'avais pas pleuré dans les toilettes du taf. L'a fallu que ça arrive jeudi dernier. :sweat: Le pire c'est que j'ai failli le faire devant tout le monde. Heureusement que mes cheveux ont masqué mon visage.


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Marsh Posté le 02-06-2007 à 12:34:56    

à votre avis, est-ce que ça pose problème de trouver son psy ... charmant ?
est-ce qu'il vaut mieux, alors, un psy femme ?


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Deviens un Ami de Kalaweit シ Ne jetez plus, réparez ! °⌣°
Reply

Marsh Posté le 02-06-2007 à 14:46:37    

PeSSouZiX a écrit :

à votre avis, est-ce que ça pose problème de trouver son psy ... charmant ?
est-ce qu'il vaut mieux, alors, un psy femme ?


C'est le fameux transfert non ? Moi c'est pour ça que je préfère chercher une femme psy. [:spamafote]


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Marsh Posté le 03-06-2007 à 12:51:16    

psychanalyste, Maitre Windu.
 
Là, le "travail" n'avais pas encore commencé, il ne s'agissait que de ma 1ère prise de contact, l'entretien, ce qui m'amène, etc ...
 
ça me gêne de le trouver charmant.
ça me gênerait pas dans n'importe quelle autre situation, mais là, s'agissant de mon psy, j'ai peur que ça nuise au "travail", justement.
 
Donc, je vais surement me tourner vers une femme, (ou un psy très vilain :D).


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Marsh Posté le 03-06-2007 à 13:37:06    

lygodactylus a écrit :

En disant "oublier un peu les mauvaises pensées", j'entend les mettre un peu de coté, en réduire l'importance, ne pas se focaliser dessus.
 
Pourquoi ne pourrait-on pas etre indifferent à tout ce qui se passe autour de nous ? Et surtout, pourquoi pas, puisque personnellement c'est la seule astuce que j'ai trouvé pour ne pas me laisser ronger pas tous les petits tracas de la vie courante et les grands drames du monde entier.


 
Je ne sais pas comment tu fais pour faire ça. Mais on ne peut pas tout fuire car tous les tracas de la vie quotidienne ils sont présents tout le temps justement, difficile à fuire et à supporter.. Et meme si, j'imagine que le retour à la réalité qui doit se faire tôt ou tard doit être encore plus difficile. C'est délicat, je ne sais pas quelle est la solution.
 
Cette vie est fatiguante. :/  
 

Citation :

Si vous vouliez vraiment vous suicider vous ne seriez pas là à en parler parce que les vrai suicidaire n'en parle jamais jusqu'à vraiment passer à l'acte.


 
C'est une idée reçue totalement fausse. On ne peut pas généraliser.  
Et même...c'est vraiment bête de dire ça. D'autant plus que ça pourrait être pris comme de la "provocation", tu ne peux pas connaître tous ceux qui te lisent et/ou qui postent.

Reply

Marsh Posté le 03-06-2007 à 20:49:17    

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Marsh Posté le 03-06-2007 à 20:55:52    

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Message édité par lygodactylus le 03-06-2007 à 22:14:17

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Marsh Posté le 04-06-2007 à 02:02:37    

tinbinraid a écrit :

La télé ne dit pas toute la vérité, quand toutefois elle dit quelque chose de valable (ça arrive...)
 
Concernant cette question, il est vrai que de nombreuses personnes se sont dites "surprises" car elles n'avaient pas pris au sérieux les signes qui étaient pourtant là, mais à contrario il est bien rare qu'un suicide se produise sans aucun signe avant coureur: les personnes surprises admettent qu'il existait un "problème". Donc pas de conclusion hâtive, je crois que toute menace de suicide devrait être prise au sérieux, ne serait-ce que par "principe de précaution" et parce que 100% des personnes qui parlent de suicide vont forcément mal, qu'elles passent ou non à l'acte.
 
Pour ce qui est de se "raccrocher à la vie", il est possible d'invoquer la peine et la culpabilité infligée à l'entourage, qui va bien au delà de ce que toute personne déprimée peut imaginer ; mais une personne déprimée n'est par définition pas très portée sur la peine des autres, et cette option n'est pas très positive. Il est possible aussi de jouer à "se faire peur" (fête foraine, saut en parachute, à l'élastique...), pour réaliser que l'on n'a pas envie de mourir, à condition de le faire dans des conditions de sécurité vérifiées par des personnes compétentes. Mais c'est sûrement utopique de penser qu'une personne déprimée se lance dans de telles activitées. Alors je crois surtout à la parole, comme en témoigne les nombreuses pages des topics sur le sujet, avec une préférence toutefois vers la parole orale auprès d'un proche ou d'un professionnel de la santé, qui ont chacun des qualité d'écoute très différentes mais essentielles. Concrêtement, la vie est enracinée en chacun de nous et l'impression de vide, de "ça sert à rien tout ça", de "je suis seul sur la terre" relève à la fois d'une réflection phylosophique passionnante et méritant de vivre pour en débattre ("l'existencialisme" ), et à la fois d'une perte de repères trop grave pour être cloisonnée à un individu qui se débat avec ses angoisses.
 
Alors il faut parler, parler encore, et multiplier autant que possible les interlocuteurs, quitte à délaisser les moins réconfortant pour leur préférer les plus à même de se sortir de l'ornière. C'est difficile, et c'est pourquoi cela demande un courage difficile à trouver dans ces moments là, mais l'enjeu est de toute première importance car l'isolement est la pire des condamnations.  
 
De tout coeur avec les malheureux,
 
tinbinraid

bravo et merci pour ton beau message. :)
 
"...délaisser les moins réconfortant pour leur préférer les plus à même de se sortir de l'ornière" >> c'est ce que je décide de faire aujourd'hui en me trouvant ce psy. Tout le monde ou n'importe qui n'est pas à même de comprendre. Ma famille n'est particulièrement pas à même de comprendre, alors que ça fait des années et des années que j'essaie, sans relâche, de trouver de la compréhension chez eux. Ce soir encore, le dialogue a tourné au vinaigre avec ma soeur ainée dont le discours est, en gros, "untel ou unetelle a des problèmes bien pires que les tiens, alors tu n'as pas à te plaindre, moi-même j'ai eu des problèmes + graves que toi, j'ai + de raisons que toi d'être dépressive..."
D'habitude, ce dialogue de sourds me terrasse, m'enfonce encore +. Me facher, me disputer avec ma soeur, ma mère, mon père parce qu'on ne se comprends pas, parce qu'on est pas d'accord, parce que les points de vues divergent sans jamais se rejoindre, parce qu'on arrive pas à communiquer (comme si on ne parlait pas la même langue), j'ai du mal à le supporter, à le vivre et au bout d'un moment, je me sens "prête à tout pour faire la paix" avec eux ...
Ce soir, je me rend compte que le psy me fait déjà du bien avant même de l'avoir trouver ! Bientôt, il y aura cette personne à mes côtés (à m'écouter), et elle NE ME JUGERA PAS, elle ne me dira pas que "j'ai tort de me sentir mal, et que je devrais avoir honte de faire chier mon monde avec mes caprices de mal être." Cette personne, ce guide, ne me poussera pas au suicide (comme dernier recours pour se faire entendre, COMPRENDRE), elle me poussera vers la vie. Bientôt, je ne serais plus seule avec mon mal.
Du coup, ce soir, cette dispute ne m'a pas terrassé. Je me suis dit: "on est pas d'accord, elle ne me comprend pas ... C'EST PAS GRAVE ! C'est normal entre soeurs de s'engueuler, c'est pas parce qu'on est pas du même avis qu'on s'aime pas." [:kurupt]
et une distance certaine ! La 1ère psy que j'ai eu (y a pas mal d'années) gardait une grande distance, une distance froide, aucune émotion sur son visage, égale à elle-même quoi qu'il arrive, elle était calme et glacée ! Pas même un sourire, ou alors si imperceptible que je pensais l'avoir imaginé. Que cette psy me mettait mal à l'aise ... et pourtant, la thérapie avec elle a très vite progressé.
Est-ce à dire qu'avoir de la sympathie pour son psy, voire de l'attirance, c'est déjà carrément trop, que ça compromet déjà tout le travail ?
La distance est indispensable. Le psy doit être NEUTRE (aucun partie pris), ni ami, ni ennemi pour pouvoir être les 2 à la fois, tantôt l'un, tantôt l'autre, selon l'évolution du travail, dont ces fameux transferts.  
"peut être qu'une mise au point avec lui, peut permettre de gommer cela afin d'éloigner le coté attirant..." >> chasser le naturel ? j'me vois pas avoir cette conversation avec lui ... ce serait trop embarrassant ! [:rougit]
Le reste de ce passage est intéressant, cet amour virtuel, "besoin de sentir qu'on est capable d'aimer quelqu'un"... Je suis sûr d'avoir vécu ça plein de fois, et ce, dès l'enfance.
Je t'envie ! :) Bon courage pour ton travail. Comme tu sembles le prendre très à coeur, tu t'impliques comme y faut dedans, je suis sûr que ça va payer. J'te félicite. :)


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Marsh Posté le 04-06-2007 à 20:48:37    

lygodactylus a écrit :

Qu'est ce que vous avez tous à me parler de fuite ???
 
Je ne parle pas de se refugier la ou ne sont pas les problèmes. Je parle de ne pas centrer ses préoccupations dessus. Parce que des petits tracas de la vie courante, tout le monde en a. Vous, moi, le plus heureux comme le plus malheureux.
 
Il arrive un moment, un age, une dose, ... ou tu ne veux plus t'emmerder avec les problemes. Tu les traites comme tu peux, en faisant ton possible mais sans te mettre un defi sur le dos a chaque fois. Tu les traites comme une personne tierce qui n'en aurait rien a foutre, comme si c'etait pas les tiens.


 
Oui, il faudrait pouvoir traiter les problèmes avec assez de recul pour ne pas se laisser submerger par eux...Je pense qu'il faudrait pouvoir faire le max, tout en ayant assez de recul pour ne pas sombrer dans la déprime, les idées noires si ça ne marche pas...mais je les laisserai comme un défi à chaque fois car c'est le fait de faire de chacun des problèmes un défi qui fait qu'on se donne à fond pour régler le problème (du moins c'est mon cas).
 
Je vois ce que tu veux dire mais j'ai peur qu'en prenant le recul que tu décris que le revers soit doublement pire = un jour, subitement, à un énième projet qui ne marche pas et qui aura été traité de cette façon là, de se dire : "normal que ça marche pas, j'ai pas fait le max non plus pour" = début de la fin : déprime,  dévalorisation de soi, idées noires et tout le tralala ...  
 
Ce n'est pas pour autant que j'ai la solution miracle !
 

Citation :

...des mauvaises pensées on en a tous, faut essayer de pas se laisser bouffer.


 
C'est sur :/ mais si dur...


Message édité par aurelie22 le 04-06-2007 à 20:50:06
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Marsh Posté le 04-06-2007 à 21:09:36    

floootheone a écrit :

J'ai lu les dernières pages de ce topic que j'avais délaissé depuis quelques temps, et j'ai essayé la technique de prendre du recul par rapport à ses pensées, les regarder de loin en se disant qu'on peut les accepter ou non. Bref, ce que je voulais dire, même si c'est un peu en retard, c'est que j'arrive à voir les moments où elles arrivent, j'arrive à me détacher d'elles et à les observer comme des éléments étrangers, mais elles me font quand même mal. C'est assez difficile à décrire, la sensation étrange d'observer ses pensées en se disant qu'elles sont "stupides" et n'ont pas lieu d'être, mais en même temps sentir qu'elles nous touchent, une espèce de douleur tout au fond de nous.
 
Donc en théorie je trouve la technique intéressante, mais en pratique je n'y arrive pas complètement, et j'ai peur, si j'y arrive trop bien, d'être blasée par tout, indifférente à tout.


 
Ce n'est pas facile comme technique, mais le jeux en vaut très largement la chandelle au final! Cette douleur que tu ressens, l'important à mon sens est de t'autoriser à ressentir ...ce que tu ressens, te donner de l'espace pour que ces expériences puissent se manifester librement, au lieu d'adopter cette vieille habitude éculée qui ne fonctionne pas, qui nous pousse à vouloir repousser la douleur mentale et émotionnelle loin de nous.
 
C'est vraiment tout un paradoxe! Plus nous repoussons tout ca, plus nous nous débatons, et plus ces pensées nous emprisonnent. C'est un processus qu'il est possible d'expliquer, la lutte nous fait revenir sans cesse dans le passé, c'est comme si on voulait changer le passé dans le présent. Personnellement la première fois ou je me suis rendu compte de ce que j'essayais de faire sans m'en rendre compte, je suis resté stoïque, et je me suis demandé comment je pouvais croire résoudre quoi que ce soit en me laissant complétement emporter par le flux des pensées qui me ramenenaient sans cesse soit dans le passé, soit dans un avenir meilleur. Comment ais-je pu croire cela pendant si longtemps ???
 
Ce faisant, je me suis rendu compte que je n'avais jamais été pratiquement jamais présent à moi même ici et maintenant, jamais présent à la seule réalité existente en fin de compte...
 
Le truc, quand on se met à observer le penseur compulsif, c'est de remarquer le plus vite possible comment on se laisse prendre dans ses filets de multiples manières, la petite voix intérieure est très très habile pour nous hâper de nouveau dans son cinéma, et il faut pouvoir cultiver la vigilance, cela se fait petit à petit...apprendre à être présent, à regarder avec détachemnent et sans jugement ce cinéma fictif.
Ne t'inquiète pas si tu te dis que ca ne te menera à rien, que c'est trop difficile, que c'est inutile, n'écoute pas et continue à te suprendre aussi souvent que possible répondre à ces sirènes...
 
Au bout d'un temps, tu pourras même rigoler des singeries de ton mental, comme ca en pleine rue, ca sera la preuve que tu ne prendra plus tout ca autant au sérieux qu'auparavant, et c'est génial comme réalisation :D
 
Quant à la peur d'être blasée de tout, c'est une peur, tu peux la voir aussi pour ce qu'elle est aussi, même si elle va te dire le contraire...
 
Ce sont des fantômes, et ce ne sont rien en comparaison du pouvoir de ta présence consciente, tu es beaucoup beaucoup plus forte que tout ca :)
 
 
Beaucoup d'enseignement spirituel disent que la souffrance est une illusion, je me suis demandé très longtemps en quoi ceci était vrai, et j'ai fini par comprendre que l'illusion n'était pas dans la douleur, elle se situe plûtot dans le fait que nous prenons pour réalité ce qui n'est que pure fiction, création chimérique du mental. C'est comme si nous avions été toute notre vie au cinéma, et qu'on réaliserait subitement que ce n'est que du cinéma, pas la réalité. Et bien la soi disant vraie réalité, c'est un peu pareil je pense. On peut sortir dès qu'on le souhaite du cinéma pour être..tout simplement là en spectateur.
 


Message édité par Ryan le 04-06-2007 à 21:14:45
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Marsh Posté le 05-06-2007 à 00:51:25    

>> ok, dsl, j'avais pas vu ta question.
Tu y réponds, en fait: se jeter à l'eau, s'engager à travailler pour se construire et non plus pour se détruire. Je ne veux pas tricher, je ne veux pas de béquille, je ne veux pas que ce soit facile, rapide et inefficace.
ça ne me demandera pas de courage. Le courage, c'est de continuer à vivre comme ça, sous la domination de ses peurs, de se sentir desespérément seule, ratée, minable, partout, tout le temps, avec tout le monde (et surtout avec sa famille), de ne trouver (refuge) un semblant de paix qu'en vivant recluse, en faisant un grand vide autour de soi.  
Le courage, c'est de continuer à vivre alors qu'on se sent mort dedans, de penser tout les jours à en finir parce que marre de lutter dans le vide, en vain, de façon stérile, juste pour échapper à sa souffrance, marre de ne pas pouvoir, de ne pas être capable, marre de n'être qu'une plaie, marre d'en avoir marre ...
Si je ne réagis pas maintenant, je sais que ça va mal finir, que je vais faire un départ précoce, d'une manière ou d'une autre, c'est vers ça que je tends, et depuis longtemps (y a de lourdes conséquences aussi quand on baigne dans l'auto-destruction et dans la négligeance de tous ses besoins)
 
Cette psychanalyse, c'est ma dernière étincelle d'optimisme.

Message cité 1 fois
Message édité par PeSSouZiX le 05-06-2007 à 00:54:11

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