les smicards.... - Société - Discussions
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:47:25
corrigé (c lisible maintenant ) sinon pr le resumé, en france il y a une misere economique importante... et personne n'en tient compte. a pein un fait divers.... il faut lire le texte pour bien ressentir cela...
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:48:41
On a eu une conversation sur le meme sujet y'a quelques jours, et la conclusion a été "tant pis pour leur gueule, z'avait qu'a faire des etudes "
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:49:53
T-W a écrit : On a eu une conversation sur le meme sujet y'a quelques jours, et la conclusion a été "tant pis pour leur gueule, z'avait qu'a faire des etudes " |
liens?
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:50:10
T-W a écrit : On a eu une conversation sur le meme sujet y'a quelques jours, et la conclusion a été "tant pis pour leur gueule, z'avait qu'a faire des etudes " |
je peux pas croire qu'on soit assez con pour penser cela
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:52:01
ShonGail a écrit : |
si si je t'assure y'a un cortege de gens qui pensent vraiment ca sur HFR, il ne devraient pas tarder a debarquer d'ailleurs
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:52:47
ShonGail a écrit : je voudrais bien lire |
pareil.
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:55:27
T-W a écrit : On a eu une conversation sur le meme sujet y'a quelques jours, et la conclusion a été "tant pis pour leur gueule, z'avait qu'a faire des etudes " |
ta du trop regarder reservoir dog toi
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:55:45
ReplyMarsh Posté le 09-07-2003 à 21:55:52
DesuetCR_B a écrit : c clair que le smic c pas la gloire, mais je reste convaincu que quelqu'un qui veux s'en sortir y arrive |
A bon ?
C'est quoi la methode ?
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:56:25
Meganne a écrit : pareil. |
corrigé meme les pbs d'apostrophes, rhaaa les pdf
pour la mise en page... sinon pr les temeraires c ici le texte initial : http://a1692.g.akamai.net/f/1692/2 [...] 030704.pdf
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:57:33
voila, bonne lecture
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] h=&subcat=
ca part sur le medef, ca finit par un debat sur le smic, en gros bcp ici estime que le smic est un luxe et que le smicard devrait s'estimer heureux, meme si c'est dur pour la bouffe, si il ne peurt se payer de loisirs, partir en vacances...deseperant
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:58:32
chercher des taf mieux payé, et heures supp.
Je pense que quelqu'un qui passe sa vie a la chaine a faire les 3 8 s'en sort deja nettement mieux (je l'ai fai un ete je me suis trouvé un salaire net superieur au brut )
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:00:39
Meganne a écrit : pareil. |
Messier et Danièle
Par Daniel Schneidermann
Jours d'actualité ordinaire. « Djamel » revire et « Patricia » maintient. A moins que ce ne soit l'inverse. Raffarin et Berlusconi font un concours européen d'humour. Les festivals de l'été tombent les uns après les autres. Le déficit du régime des intermittents ? « C'est la faute aux maisons de production audiovisuelle, qui abusent », dit le journal télévisé, qui bizarrement s'en tient là, comme s'il parlait de tribus de Laponie ou du Kamtchatka dont il ne détenait pas les adresses. Et soudain, à propos de la revalorisation du smic, le 1er juillet, un reportage, un vrai. TF1 a eu
l'idée d'aller voir comment vivent les smicards. Comme toutes les bonnes idées, c'est une idée simple. A propos, comment vivent donc ces quelque trois millions et demi de personnes, pour qui
« il n'est bien sûr pas toujours aisé de faire face aux dépenses quotidiennes », comme dit délicatement PPDA ? la preuve, voici Michaël, qui fait les trois huit dans la métallurgie. Michaël : « On
voit des personnes avec les minimums sociaux, je suis sûr qu'ils vivent pareil que moi, à part que moi j'ai huit heures de travail dans les jambes. » Avec 1 116 euros par mois, il gagne légèrement plus que le smic, et n'est donc pas concerné par la revalorisation.
Et surtout, voici Danièle, ouvrière dans l'agroalimentaire à Laval, filmée par TF1 devant un distributeur d'argent. Il lui reste 56 euros et 93 centimes pour tenir encore dix jours, avant la prochaine
paie. A la station-service, elle limite son achat d'essence à 10 euros. Au supermarché, conserves et surgelés. Les produits frais ? « J'en achète un peu, pour dire d'y avoir goûté, c'est tout. » Depuis une maladie de dix jours, l'hiver dernier, elle est surendettée et en interdit bancaire. TF1 filme le repas en tête à tête avec sa fille adolescente. Question de la journaliste : « Est-ce que vous mangez toujours à votre faim ? » Réponse : « Non. Il y a des fins de mois où on ne fait qu'un repas par jour. Ma fille a même fait des malaises à l'école. » Normalement, à la télé, c'est ici que l'interviewée devrait pleurer. Ce qui changerait tout. Mais Danièle ne pleure pas. Elle raconte simplement sa vie. Ce n'est pas une séquence lacrymale de chez Delarue, c'est une tranche de cette réalité sociale, si oubliée généralement à la télévision. Le reportage ne cherche pas à émouvoir, mais simplement à informer : oui, il y a en France, aujourd'hui, des familles d'ouvriers où l'on ne mange pas à sa faim en fin de mois. Ces familles ont un logement, un emploi, vous pourriez les croiser à la braderie du coin sans rien soupçonner. « Ça fait combien de temps que vous n'avez pas pris de vacances ? » « J'en ai jamais pris, de vacances. » Danièle non plus ne profitera pas de la revalorisation : primes comprises, son salaire dépasse le smic de 60 euros.
On se répète l'information : il y a en France des familles d'ouvriers où l'on ne mange pas à sa faim en fin de mois. Normalement, ce devrait être le principal titre du JT, pas seulement une fois
par an, mais disons tous les mois. Aux alentours du vingt-deux ou du vingtcinq, PPDA pourrait rappeler : « Nous entrons ce soir dans la période où quelques centaines de milliers de familles françaises ne feront plus qu.un repas par jour. » Mais Danièle et sa fille ne menacent pas le déroulement du bac ni les festivals de l'été, elles ne déposent pas de fumier dans les préfectures, elles ne peuvent pas bloquer les urgences hospitalières ni le boulevard périphérique de Paris. Donc, les caméras les visitent une fois par an. Ce qui est tout de même mieux que rien.
« A l'autre bout de l'échelle salariale. », dit PPDA, avant de lancer le sujet suivant : un tribunal américain a décidé d.accorder à Jean-Marie Messier 20 millions d'euros d'indemnité de fin de contrat. On revoit les images du départ de Messier : lui, il pleure. Ce n'était pas évident, de passer de Michaël et Danièle à Jean-Marie. Il ne porte pas de jugement, PPDA. Il dit seulement « à l'autre bout de l'échelle salariale ».
Comme si c'était une échelle ! Comme si les deux mondes avaient une unité de mesure commune. Comme si on avait déjà vu une échelle monter de la Terre à la Lune.
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:01:01
DesuetCR_B a écrit : chercher des taf mieux payé, et heures supp. |
faire ca toute sa vie super et crever comme une loque a 55 ans avec une vie familiale ruinée c'est assurement encore plus le pied
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:01:24
T-W a écrit : voila, bonne lecture |
beaucoup de smicard ne partent jamais en vacances comme cela est dit dans le texte...il y a meme des pb de nutrition...dans quel pays vivont nous pour accepter cet etat de fait ? arfff
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:02:10
ShonGail a écrit : |
merci pr la mise en forme je la copie/colle sur mon tpoci si ca te gene pas
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:03:13
ledilettante a écrit : |
apparement ca ne choque pas un paquet de gens ici...ca leur parait normal et supportable.
peut etre parce qu'ils n'ont pas connu ca
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:03:20
DesuetCR_B a écrit : chercher des taf mieux payé, et heures supp. |
Heu ...
Si le gars est au smic c'est qu'il peut pas trop avoir autre chose.
edit : et heures sup, je pense que le montant de remuneration pour une heure ne vaut pas le coup de fouttre en l'air le peu de loisir qu'il reste
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:04:30
Louartu1 a écrit : |
mais non, c'est bien connu: dans le monde du travail, c'est le smicard qui fait sa loi
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:04:49
c'est pas en redardant ce qu'ont les autres que l'on avance, ça ne sert qu'à attiser la jalousie
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:04:53
T-W a écrit : |
ayant connu cela etant jeune, je sais ce que c'est, la france pays riche ? ...
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:04:59
T-W a écrit : |
je pense que si t'as capable tu peu essayer d'evoluer, mais la ca depend bcp de la boite.
et les plus mal payé c pas les smicares qui font les 3 8 mais les smicares 'de bureau' :
-0 primes, que dalle en avantage, j'ai fai 3 mois comme ca, a la fin du mois le salaire fai pleurer, qd en plus je mettai en face les frais que j'avais pour aller bosser (voiture + repas) ca rend pas joyeux
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:05:01
merci
personnellement je retiendrais ça de ce texte.
Citation : cette réalité sociale, si oubliée généralement |
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:05:42
DesuetCR_B a écrit : c clair que le smic c pas la gloire, mais je reste convaincu que quelqu'un qui veux s'en sortir y arrive |
le problème n'est pas de savoir si on doit s'en "sortir" individuellement.
Tout travail mérite salaire.
Lorsqu'on travaille à temps plein, on a le droit a un salaire décent.
Tous ces emplois au smic sont-ils moins dignes ou moins utiles à la Société que d'autres nettement mieux rénumérés ?
Surtout que la Société francaise a des vélléités humanistes ... on pourrait donc s'attendre à autre chose qu'une simple course au salaire le plus haut possible, comme seul étalon de "réussite".
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:06:06
Louartu1 a écrit : |
ca depend des boites. Qd t'arrive a tirer 500frs pour 1/2journé d'heure supp ca met du beurre ds les epinard
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:06:57
ledilettante a écrit : |
oui, mais pas pour tout le monde
je partage ton point de vue, ce que je te dit c'est qu'un paquet de gens ici, apparement pas concernés par ce probleme, ne trouve pas ca des plus choquant
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:07:20
ShonGail a écrit : |
Les boulots 'ingras' sont qd meme bien mieux payer que le smic
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:08:00
DesuetCR_B a écrit : |
et si tout le monde avait un salaire decent pour un temps de travail normal ca serait pas mieux?
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:08:27
Meganne a écrit :
|
je ne te le fait pas dire, beaucoup de gens se battent pendant des années pour s'en sortir chaque mois, ils ne vivent pas, ils survivent, ceux la... ne profite pas du systeme, mais le subisse, et le pire c'est qu'ils sont silencieux, souvent ils ont "honte" d'etre pauvre
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:09:06
Faudrait graver çà sur une dalle en marbre et la faire avaler à un certain baron qui maintient que les pauvres coûtent trop cher aux entreprises.
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:09:28
DesuetCR_B a écrit : |
Ils sont mieux payés, mais au prix de sacrifices sur leur vie familiale...ca te derange pas toi? comme lu sur l'autre topic: "des enfants, on n'en fait pas si on a pas les moyens? "
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:10:36
T-W a écrit : On a eu une conversation sur le meme sujet y'a quelques jours, et la conclusion a été "tant pis pour leur gueule, z'avait qu'a faire des etudes " |
Le smicard au moins; lui il bosse, il attend pas le RMI à la fin du mois c'est vrai qu'entre un smic ou un RMI + aides diverses, on comprend que certains rechignent à travailler, donc oui, le smic c'est mal
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:11:23
T-W a écrit : |
Je dis pas que le smic n'est pas bon, mais si on le remonte trop ca va degouter le BTS qui a fai 2ans et commence a 1300? cad pas bcp plus k'un smic
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:11:38
vieri32 a écrit : |
on ne parle pas du fait qu'un rmi soit + vivable qu'un smic, mais qu'un smic soit a peine vivable pour certains foyers
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:12:00
T-W a écrit : |
normal n'ayant pas vecu cela, et apres ces gens la vont se dirent "ouvert" cette realité c'est vecu tout les jours par des millions de gens, cela me rappele le dialogue dans reservoir dog du debut de scene les priorités francaises sont...bizard...
Marsh Posté le 09-07-2003 à 22:12:47
ledilettante a écrit : |
Le pb a mon gout c'est k'il trimen pour le smic en bossant alrs ke certain y sont presque sans rien faire et en plus on le tps de gueule chaque debut decembre pour leur prime de noel
Marsh Posté le 09-07-2003 à 21:36:58
Messier et Danièle
Par Daniel Schneidermann
Jours d'actualité ordinaire. « Djamel » revire et « Patricia » maintient. A moins que ce ne soit l'inverse. Raffarin et Berlusconi font un concours européen d'humour. Les festivals de l'été tombent les uns après les autres. Le déficit du régime des intermittents ? « C'est la faute aux maisons de production audiovisuelle, qui abusent », dit le journal télévisé, qui bizarrement s'en tient là, comme s'il parlait de tribus de Laponie ou du Kamtchatka dont il ne détenait pas les adresses. Et soudain, à propos de la revalorisation du smic, le 1er juillet, un reportage, un vrai. TF1 a eu
l'idée d'aller voir comment vivent les smicards. Comme toutes les bonnes idées, c'est une idée simple. A propos, comment vivent donc ces quelque trois millions et demi de personnes, pour qui
« il n'est bien sûr pas toujours aisé de faire face aux dépenses quotidiennes », comme dit délicatement PPDA ? la preuve, voici Michaël, qui fait les trois huit dans la métallurgie. Michaël : « On voit des personnes avec les minimums sociaux, je suis sûr qu'ils vivent pareil que moi, à part que moi j'ai huit heures de travail dans les jambes. » Avec 1 116 euros par mois, il gagne légèrement plus que le smic, et n'est donc pas concerné par la revalorisation.
Et surtout, voici Danièle, ouvrière dans l'agroalimentaire à Laval, filmée par TF1 devant un distributeur d'argent. Il lui reste 56 euros et 93 centimes pour tenir encore dix jours, avant la prochaine paie. A la station-service, elle limite son achat d'essence à 10 euros. Au supermarché, conserves et surgelés. Les produits frais ? « J'en achète un peu, pour dire d'y avoir goûté, c'est tout. » Depuis une maladie de dix jours, l'hiver dernier, elle est surendettée et en interdit bancaire. TF1 filme le repas en tête à tête avec sa fille adolescente. Question de la journaliste : « Est-ce que vous mangez toujours à votre faim ? » Réponse : « Non. Il y a des fins de mois où on ne fait qu'un repas par jour. Ma fille a même fait des malaises à l'école. » Normalement, à la télé, c'est ici que l'interviewée devrait pleurer. Ce qui changerait tout. Mais Danièle ne pleure pas. Elle raconte simplement sa vie. Ce n'est pas une séquence lacrymale de chez Delarue, c'est une tranche de cette réalité sociale, si oubliée généralement à la télévision. Le reportage ne cherche pas à émouvoir, mais simplement à informer : oui, il y a en France, aujourd'hui, des familles d'ouvriers où l'on ne mange pas à sa faim en fin de mois. Ces familles ont un logement, un emploi, vous pourriez les croiser à la braderie du coin sans rien soupçonner. « Ça fait combien de temps que vous n'avez pas pris de vacances ? » « J'en ai jamais pris, de vacances. » Danièle non plus ne profitera pas de la revalorisation : primes comprises, son salaire dépasse le smic de 60 euros.
On se répète l'information : il y a en France des familles d'ouvriers où l'on ne mange pas à sa faim en fin de mois. Normalement, ce devrait être le principal titre du JT, pas seulement une fois
par an, mais disons tous les mois. Aux alentours du vingt-deux ou du vingtcinq, PPDA pourrait rappeler : « Nous entrons ce soir dans la période où quelques centaines de milliers de familles françaises ne feront plus qu'un repas par jour. » Mais Danièle et sa fille ne menacent pas le déroulement du bac ni les festivals de l'été, elles ne déposent pas de fumier dans les préfectures, elles ne peuvent pas bloquer les urgences hospitalières ni le boulevard périphérique de Paris. Donc, les caméras les visitent une fois par an. Ce qui est tout de même mieux que rien.
« A l'autre bout de l'échelle salariale. », dit PPDA, avant de lancer le sujet suivant : un tribunal américain a décidé d'accorder à Jean-Marie Messier 20 millions d'euros d'indemnité de fin de contrat. On revoit les images du départ de Messier : lui, il pleure. Ce n'était pas évident, de passer de Michaël et Danièle à Jean-Marie. Il ne porte pas de jugement, PPDA. Il dit seulement « à l'autre bout de l'échelle salariale ».
Comme si c'était une échelle ! Comme si les deux mondes avaient une unité de mesure commune. Comme si on avait déjà vu une échelle monter de la Terre à la Lune.
Edit : c'est corrigé le pb de police et de mise en forme merci shongail pr la mise en forme
Message édité par ledilettante le 10-07-2003 à 01:57:55