La plupart du temps, dès qu'on dit "révolte", on pense à adolescent, immature, pantalons larges et dreads...
 
Personnellement, tout ces signes extérieurs de "révolte" me font pitié ou gerber, ça dépend des jours.
 
La VRAIE, la SEULE révolte, pour moi, n'est pas ostentatoire. Elle passe par la remise en cause de valeurs tenues pour acquises par les moutons de Panurge que vous êtes pour la plupart : l'amour, le bonheur, le travail, la famille, la moralité.
 
Au diable les enseignements du passé, il convient parfois d'envoyer au feu tout ces philosophes poussiéreux et de non seulement mener sa barque, mais également de décider du cours du fleuve sur lequel on navigue. Bref, il est sain de fignoler le subtil édifice de la pensée humaine à coups de pelleteuse et de bombe thermonucléaire.
 
Malheureusement, en lieu et place d'explosions incendiaires, ce sont aujourd'hui de ridicules pétards mouillés qui explosent. On porte des fringues comme ci ou comme ça, on va à 2-3 manifs étudiantes, on joue de la guitare sur la plage, on fume quelques joints, on se pose des questions misérables que l'on oublie aussitôt en matant la téloche.
 
Aux chiottes la révolte de pacotille. Le vrai révolté est un écorché qui conchie tout et tout le monde. Le vrai révolté est le seul libre. Le vrai révolté est anarchiste et nihiliste.
 
Je suis un vrai révolté.
 
Mais je suis aussi flic.
 
Me v'là bien
 
 
 
 
 
 
 
(PS à l'intention des puissants : une sous-cat "philo", ça serait pas de trop...)

Bien bien bien, je constate que la révolte a de beaux jours devant elle, avec les consommateurs avachis que vous êtes.

 
tu viens avec nous au G8 jouer à oeufs pourris contre gaz lacrymo

Et pourquoi donc se révolter ?
 
Pourquoi ne pas vivre sa vie comme on l'entend, et point barre ?
 
Rien à foutre de ceux qui ne sont pas d'accord, qu'ils passent leur chemin, je ne leur en voudrai pas
 
edit: trop feignant et autre chose à faire que de se revolter, je mene ma petite vie egoiste et je conchie ceux qui me le reprocheront.

Super comme révolte, ça.
 
Ca sert à rien, mais alors à rien de rien.
 
Tu sors.

Pourquoi se révolter ? Parce que tu trouves qu'on vit dans un paradis terrestre, peut-être ?
 
Par ailleurs, "Rien à foutre de ceux qui ne sont pas d'accord" : bravo, belle mentalité, belle ouverture d'esprit...

 
héhé...
 
c'était avec un brin d'humour...
on fait pas le poid face eux... on est pas là pour se battre avec la police...
 
Seattle, Porto allegre, Barcelone, Gêne, Florence...
un nouvel espoir... ?
une revolution lente ?
 
Le mouvement antiguerre va t'il converger avec le mouvement alter-mondialiste....
 
je suis un peu anar aussi... mais dans l'anarchisme (telle qu'il est aujourd'hui) il y a une part de pessimisme et d'individualisme qui m'ont pourri un peu la vie...
 
Reformistes ou revolutionnaires, dans ce terreau alter-mondialiste il y a l'espoir d'un autre monde possible...
 
je préfère lutter pour cet autre monde, même si je dois en subir les désillusions que de baisser les bras avec fatalisme en me disant "no future"...
 

A noter que certains se disent révoltés parce que ça "fait branché", cf un certain électorat trotskyste (pas tout leur l'électorat, mais une partie). De même que ça peut être "in" de dénoncer la pseudo-révolte, alors que sa propre révolte n'est qu'un façade.
 
A mon sens, le "vrai" révolté est celui qui suit ses convictions (contraires à la société actuelle, sans quoi ce n'est pas vraiment une "révolte" ), quel qu'en soit le coût. Ca peut aussi bien consister à virer anarchiste-nihiliste, qu'à s'engager dans une ONG et partir en abandonnant tout le reste. Et il me semble que le révolté n'a pas besoin de crier son appartenance à cette révolte sous tous les toits. Après tout, s'il n'a rien à faire du "qu'en dira-t-on", il n'a pas à faire l'apologie de son comportement, ni à le revendiquer par rapport aux autres.

 
 
c'est la conclusion du serment de resistance à la base du mouvement anti-guerre...
 
http://www.notinourname.net/pledge [...] rench.html
 
Des millions à traver le monde convergent en ce moment vers des ideaux commun.
 
c'est pas le moment de deprimer

 
comme en banlieue quoi

Une révolte "partielle", en quelque sorte.
 
Mais disons que le plus important soit la sincérité, et que cette révolte ne soit pas que façade. Un cadre sup fréquentant le cercle trotskyste de son quartier une fois par week-end, je n'appelle pas ça une "révolte".

viens pas foutre ta merde, on s'en tape des banlieues

C'est vrai. Que vaut la révolte sans action ? Pas grand chose, j'en conviens.
 
Mais qu'est-ce que l'action ? Comme le dit HotShot, ça peut être un mode de vie spécial, ou des conventions de vie au quotidien, un éthique, une moralité.

 
il n'y a pas des fois ou tu aimerais faire un autre metier ? avoir une autre activité, sans abandonner définitivement la police ?
 
mais changer un peu d'air, d'ambiance de relations sociales etc..
 
tu ne crois pas qu'une part de ta revolte viens d'un quotidien qui te prend un peu la tête ?

Je ne sais pas si je suis révoltée, mais en tout cas, je suis en colère contre 95% du monde

Ca ne voulait pas dire action au sens "prosélitysme". Mais plutôt qu'il ne s'agit pas de se dire révolté, tout en vivant contrairement à ces principes exprimés autour d'une bière.

Une bonne part de ma révolte vient d'une aigritude liée au manque de sexe, j'avoue tout monsieur le juge.
 
Ceci étant dit, ma frustration sexuelle ne fait que raviver les braises de révolte qui rougeoient en moi depuis toujours.
 
Autrement dit, moins de baise, plus de braises

 

 
moi ça a diminué a 60 %
 
y a plein de gens bien sur cette foutue planète

Ouaip, toute la question du choix de vie. Je constate, vus tes propos, que tu as tenu les mêmes réflexions que moi et certains de mes potes.
 
On a déjà eu des discussions qui ont duré des nuits entières, sur le sujet.
 
Conclusion : pour vivre, faut nécessairement laisser de côté une partie de sa révolte.
 
Pour exister, par contre...

A mon sens, c'est une autre forme de conformisme. Les pseudo-révoltés adoptent cette attitude parce que c'est celle du groupe, mais sans que cela vienne d'une démarche intellectuelle personnelle. Ils sont non-conformes par rapport à la société dans sa globalité, mais conformes par rapport à la société qui les environne.
 

Tout à fait. A mon sens, cela inclut forcément une démarche personnelle.

En général, problèmes de pression : familiale, connaissances, environnement, etc... et j'emploierais plutôt le terme "survivre" (confortablement).
 

Il faut accepter des sacrifices, souvent importants. Et il faut une bonne dose de courage...

 
 Le paradis terrestre moderne, c'est le capitalisme; après faut que les autres suivent, et faut être bien placé dans la chaine alimentaire contextuelle (faire partie des 2% qui se partagent les 90% du gateau)...
 
 En gros, le paradis sur terre, c'est dans ton cul avec une probabilité statistique de 98%

Bah ouais.
 
Rares sont ceux qui ont ce courage. Mais je les admire. Souventes fois, lorsque je regarde "Tracks", y a des reportages sur des artistes vivant dans des taudis dégueulasses, mais heureux comme tout de pouvoir faire ce pourquoi ils existent : leur art.
 
Quand je les vois, ces gueux de la création, je ne peux m'empêcher de les envier. Ceci étant dit, quelle est la part de sincérité dans ce que l'on voit ? N'ont-ils pas été conditionnés par papa-maman qui étaient tout deux artistes ? N'ont-ils pas été habitués à vivre comme cela depuis toujours ?
 
Non, celui que j'admire réellement, c'est celui qui a tout plaqué du jour au lendemain, réalisant profondément que sa vie était unique et qu'il fallait pas en faire n'importe quoi, parce que les regrets sur son lit de mort, ça sert à que dalle, c'est trop tard, vous avez perdu votre chance, au revoir.
 
Jamais j'aurai le courage de tout plaquer.

 
Prend une guitare et eclate toi en sortant du bouleau pour chanter ta revolte !

Faux. L'aisance matérielle n'a rien à voir avec le bonheur. Cf. tout ces gens friqués qui se droguent pour oublier leur désespoir. Cf. tout ces tiers-mondeux qui survivent à peine et sont malgré tout heureux avec leurs gamins, entourés d'une communauté solidaire. (ça fait un peu cliché, n'empêche que j'ai remarqué que l'hospitalité n'est jamais aussi grande que dans les pays dits "sous-développés" !)

 
j'en connais comme ça qui vivent par ci par là ou qui squattent...
 
et c'est pas la joie pour eux en ce moment...

 
Je joue du sax. Enfin, plus trop, mais faut que je m'y remette putain de bordel. Et en effet, les moments où j'en joue, sur scène, en improvisant, sont les seuls moments où je me suis senti totalement en paix au cours de ces 24 dernières années.

Il peut en effet y avoir plusieurs raisons. On a même, quelque part, un certain "romantisme de l'artiste maudit", qui voudrait imaginer les génies pauvres, incompris, rejetés de tous.
 
Enfin, il ne faut pas tout jeter, et ceux qui ont accepté de prendre des risques pour vivre "leur" vie méritent d'être admirés.
 

 
Mais c'est aussi, avant tout, un parcours éthique. Car on peut très bien réaliser que sa vie est unique, et, au contraire, décider de profiter du système au maximum en mettant ses convictions au placard.
 

C'est la même chose en ce qui me concerne, probablement parce que (comme une large majorité de la population) j'ai "trop à perdre".

 
alors vis ta passion bordel !!!
 
on tombe les filles plus facilement en ayant le sourire et la frite

On les tombe également plus facilement en ayant une caisse, une maison, un compte en banque, une carte bancaire...

Il y a une différence entre jouer de temps à autre pour se détendre, en retournant après à sa petite vie d'être médiocre, et décider de consacrer sa vie à cette passion.
 

L'obsession de "tomber les filles", encore un conformisme de notre société.

 
Pareil  
 
A moins d'une très très grande claque dans la gueule.

Bah voilà. Ca, c'est de l'éthique de droite. Moi, j'ai une saloperie d'éthique de gauche, l'éthique des gens gentils-mais-qui-se-font-enculer-dans-tous-les-sens.
 
J'aimerais être de droite :'(

 
arf... c'est pas vrai
 
enfin pas toutes quoi

J'ai compris qu'il était vain d'attendre une telle "claque". Ne compte pas sur les autres pour te changer, ne compte que sur toi-même.
 
Pas rassurant ce que je dis là

 
ou tomber les mecs comme tu veux !
 
moi je préfère les femmes c'est tout

C'est même le summum du conformisme.
 
Enfin bon, tout aigri que je suis, je reconnais que vivre à deux est tout de même la façon la moins désagréable de passer nos quelques décennies sur Terre...

et n'essaye pas de m'expliquer que c'est par conformisme que j'aime ça

Ca, justement, je ne l'appelais pas de la révolte... quelqu'un en phase avec le système n'a pas à se révolter, puisqu'il est heureux avec, et se "réalise" de cette façon.
 

[troll politique]C'est sûr que ce serait plus facile.[/troll politique]