Explications politiques - Société - Discussions
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:13:41
Envoie-moi ton mail en MP j'ai une fiche qui te permettra de comprendre
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:14:46
Il y a toujours eu des factions, des divisions mais les partis politiques sont inhérents à une certaine forme de démocratie apparue à la fin du XIX° siècle. Les partis sont nés après la création de la République ; le premier parti, le parti radical est crée en 1895.
La conception gauche/droite est née de la Révolution.
La III° République voit lapparition de tendances : monarchistes, républicains, socialistes de la Commune
qui ne sont pas organisés au niveau national. A partir de 1875 chaque député est élu suivant les arrondissements et les députés surgissent de la base. Ceux de la droite sont les châtelains locaux et ceux de la gauche sont des notables libéraux ou des ouvriers (extrême gauche).
Ils siègent tous à Paris et chacun vote selon leur conscience. Peu à peu ils se constituent en groupes parlementaires et mettent en commun (se fédèrent) leurs comités de soutien. En 1895 né le parti radical et en 1905 la SFIO. La droite se fédère plus tardivement, au début des Ligues puis de véritables partis dans les années 20 (partis fascistes). Après la Seconde Guerre mondiale le RPF rassemble les gaullistes.
Il y a une dichotomie entre la base et le sommet : les députés sont des émanations de la base mais celle-ci devient de plus en plus quun comité de soutien.
*René Rémond La droite en France : il examine létat de la droite en France. Il y a au moins 3 droites conséquences de lHistoire. Le courant légitimiste visait à rétablir lAncien Régime. Lorsque la monarchie a été rétablie ce fut une monarchie constituante (orléanistes). Entre ces deux courants le courant bonapartiste ne crée pas daristocratie mais une noblesse de mérite ; la meilleure application fut le règne de Napoléon III (caste de hauts fonctionnaires).
Ces familles structurent encore aujourdhui les divisions dans les partis de droite :
légitimistes > extrême-droite
orléanistes > giscardisme, Madelin
bonapartisme > gaullisme
Il ny a pas de courant démocrate-chrétien, agrarien, fasciste.
De même il y a 3 familles à gauche. Les radicaux représentent la classe moyenne, leur libéralisme économique les rapprocherait de la droite et leur libéralisme culturel de la gauche.
A la Libération le parti est privé de ses cadres (qui avaient voté les pleins pouvoir à Pétain) et a explosé dans les années 70 : une moitié, le PRG sest allié au PS, une autre moitié à lUDF car il ny avait pas de place pour eux dans un système bipolaire. Pour Rémond ils restent une grande famille de la gauche mais qui ne se manifeste pas dans les faits.
Le socialisme avec la création de la SFIO en 1905. Au congrès de Tours une majorité font scission en créant la SFIC (futur PC). La SFIO deviendra PS lors du congrès dEpinay de 1971.
Enfin le communisme qui a suivi les positions de lURSS. A la Libération il était le plus gros parti de la gauche puis a progressivement décliné. A partir des années 60 il se rapproche du PS.
La situation de la gauche est beaucoup moins claire que celle de la droite. A lintérieur du PS il y a des divisions (Mitterrand/Rocard aujourdhui Hollande) entre les libéraux culturels et économiques et les non libéraux.
De plus il y a eu lapparition du courant écologiste dans les années 70. La stratégie dAntoine Waechter ni droite ni gauche na pas fonctionné et les Verts se sont associés à la gauche.
*les partis de masse / de cadres Maurice Duverger. Les partis sont structurés en fonction de leurs ambitions. Les premiers partis sont fondés par les élus qui recherchent le plus possibles délu > partis de cadres. A linverse les partis de masse comme le PC ne se proposait pas jusquaux années 70 de prendre le pouvoir par la voie démocratique et le « grand soir » nécessitait beaucoup de monde et peu délus. Jusquaux débuts des années 90 le PC avait autant de membres que tous les autres partis réunis et le PC italien comptait près de 2 millions dadhérents.
A droite le RPF a suivi ce modèle.
Aujourdhui les partis de masse se sont effondrés et les partis dépassent difficilement les 100.000 adhérents.
*le statut juridique des partis.
Pendant extrêmement longtemps il nont pas eu dexistence légale. Selon la Constitution les partis se formaient librement et navaient pas à se faire déclarer. Dès lors les partis fondaient des associations factices pour pouvoir gérer leur patrimoine et leur budget.
Ils étaient financés par les cotisations des adhérents fixées par le parti (faible ou en fonction du salaire). Mais les campagnes ont coûté de plus en plus chères et il a fallu trouver dautres sources :
-droite : appel au patronat (par crainte de nationalisations de la gauche)
-gauche : adhérents + participation de lURSS pour le PC et les entreprises au niveau local.
Ce système a aboutit aux affaires dabus de biens sociaux (imprescriptibles) : une entreprise de BTP qui finance un parti.
Arrêt du Conseil dEtat : si une entreprise finance un parti pour son intérêt cela nest pas illégal.
Depuis peu les partis sont financés par lEtat et il y a des quotas de dépenses pour les campagnes.
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:19:26
Oui merci continuez donc !
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:24:00
on m'avait dit que plus on allait vers la gauche plus c'était POUR le peuple
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:24:56
ludo2612 a écrit : on m'avait dit que plus on allait vers la gauche plus c'était POUR le peuple |
C'est caricatural. DOnc faux.
Sinon je ne verrais pas l'interet des gens de voter a droite hein
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:27:43
Caleb2000 a écrit : C'est caricatural. DOnc faux. |
Toute la beauté de la manuvre est là : te faire voter contre tes propres intérêts
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:28:51
ouais c'est clair mais moi je ne suis pas facilement influençable car ça je m'étais dit : c'est pas possible que ce soit ça !
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:30:38
La droite c'est des méchants et la gauche c'est des gentils, c'est Bigard qui l'a dit
A part ça, si tu veux les différences entre "droite" et "gauche", on n'est pas sorti... parce que même au sein de la gauche tu as des différences : verts, socialistes, PC, etc... Idem au sein de la droite... Donc si quelqu'un arrive a répondre à ta question en moins d'une page, je lui tire mon chapeau
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:32:28
En voilà un joli topic
D'abord j'aimerais te dire que ton sujet va surement très vite partir dans des directions diverses car la plupart des militants préfèreront expliquer en quoi la position de leurs adversaires est mauvaises plutôt que d'expliqer en quoi la leur est la bonne.
Bref, je vais essayer de t'expliquer ça simplement, le plus objectivement possible.
Donc : je tente une approche !
La gauche est à la base un ensemble de partis dit "social". Ils pensent que le développement économique et sociale doit être fait en partageant les richesses relativement équitablement (système de prélevement puis de redistribution), en protegeant les travailleurs contre un trop grand pouvoir des entreprises et ce en conférant à l'Etat un pouvoir relativement important pour permettre d'assurer l'équiter. Cette équité est censée être en plus efficace et permettre un développement économique.
La droite est basée quant à elle sur le "libéralisme". Ainsi elle considere que l'Etat doit ne pas être puissant au point d'entraver les lois de la concurrence (hormis l'extrême droite, qui prône un Etat fort). Cela doit permettre à l'initiative personnelle (notamment par l'intermédiaire des entreprises) de créer le maximum de richesses possible et ainsi tirer l'économie vers le haut. Seulement dans ce cas, l'équité n'est pas recherchée, elle est pré-supposée acquise par définition.
Pour schématiser, si on considère l'économie comme un train, la gauche veut que tout les wagons aillent à une vitesse égale au possible et ainsi avancer en harmonie, même au prix d'une vitesse atteinte au total moins élevée. Alors que la droite considère que si les wagons de tête peuvent aller plus vite que les autres par un allègement des contraintes (financière notamment), et bien ils tireront tous les wagons qui se trouve derrière et cela permettra donc à tout le train d'avancer plus vite.
Evidement cette vision est très schématique et ne sert qu'a aider comprendre les volontés/orientations des différents partis. Ca doit être complété par des concepts bien plus précis si tu veux en savoir plus
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:35:32
merci encore je commence à bien comprendre sérieusement
Marsh Posté le 07-02-2005 à 18:00:55
radioactif a écrit : Envoie-moi ton mail en MP j'ai une fiche qui te permettra de comprendre |
stune image ?
Marsh Posté le 07-02-2005 à 23:52:49
J'aime bien l'explication de NicOo78. Elle démonte assez correctement la vision "la gauche c'est les gentils et la droite c'est les méchants".
Ce sont deux visions très différentes mais dont le but reste globalement de faire évoluer la société dans un "bon" sens. L'ambition au niveau de la société reste comparable mais le rôle donné aux individus change.
Tout en mentionnant effectivement les distortions visibles aux extrémités. L'extrême droite comme l'extrême gauche sortent à mon avis des opinions que l'on peut expliquer, elles tombent de plus en plus dans les fantasmes et, allons y sincèrement, dans la connerie ou la naïveté.
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:01:00
LA Droite,
dans la tradition politique française, terme désignant le courant issu de la contre-révolution et originairement hostile à lacquis révolutionnaire, et désignant par la suite lensemble des partis qui font du thème de lordre le pivot de leur politique, et de celui de la fidélité au passé le principe de leur action.
SES + + +++ +++
La famille de droite apparaît caractérisée par une série dattitudes : respect de lordre établi, culte de lautorité et de la hiérarchie, croyance en la nature, faveur pour les valeurs liées à la terre et à lenracinement. Ces attitudes fondent certains comportements, comme, par exemple, le soutien apporté au capitalisme ou la primauté accordée à lordre sur la justice.
La droite soppose à la gauche dans une conception de la vie politique française divisée en deux familles antagonistes et irréductibles, et toute tentative de définition concise et intemporelle de la droite achoppe sur deux difficultés. Tout dabord, il nest aucun problème régionalisme, défense nationale, politique étrangère, entre autres sur lequel, au cours de lhistoire, droite et gauche naient pas un jour ou lautre inversé leurs positions. Ensuite, la pluralité des traditions à lintérieur de la droite fait que les diverses droites nont, à un moment donné de lhistoire, que peu de positions communes sur un problème posé.
Dune manière générale, une sorte dembarras propre aux Français a longtemps fait hésiter les hommes, partis et groupements politiques, à se qualifier de droite, mais cette attitude tend peu à peu à disparaître depuis 1981, avec laccession au pouvoir du parti socialiste.
SES GENs(TILS)
René Rémond, dans son ouvrage les Droites en France, propose une typologie devenue classique des droites en France :
La droite légitimiste emprunte aux ultras de la Restauration leur doctrine : la contre-révolution. Elle fait du respect des traditions et de la fidélité au passé la règle de son identité. Au début du XXe siècle, elle a trouvé une nouvelle personnification dans lAction française de Charles Maurras. Elle sincarne aujourdhui dans lintégrisme religieux des héritiers de Mgr Lefèbvre, et politiquement dans les mouvements de la nouvelle droite (Alain de Benoist) et de lextrême droite (Front national).
La droite orléaniste unit libéralisme et conservation. Elle a été au pouvoir sous des formes variées, sous la monarchie de Juillet, lors de la IIe République, dans les dernières années du second Empire, pendant la majeure partie de la IIIe République, durant la IVe République, avec les gouvernements dAntoine Pinay (mars-décembre 1952) et de Joseph Laniel (juin 1953-juin 1954) notamment. Incarnée sous la IVe République par les Indépendants, elle paraît aujourdhui se retrouver dans le mouvement fondé par Valéry Giscard dEstaing : lUnion pour la démocratie française (UDF), qui intègre la démocratie chrétienne et le radicalisme de droite. Elle a inspiré le septennat de Valéry Giscard dEstaing de 1974 à 1981.
La droite bonapartiste unit lautorité et le nationalisme. René Rémond la voit sincarner dans le boulangisme, le nationalisme du temps de lantidreyfusisme, les ligues des années trente, le poujadisme, voire le gaullisme.
Sur le plan parlementaire, la droite, un moment absorbée par le phénomène gaulliste, resurgit aujourdhui en tant que telle à travers le Rassemblement pour la République (RPR), dobédience gaulliste, et lUnion pour la démocratie française (UDF), et de façon extrême dans les thèses du Front national.
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:06:32
LA Gauche,
terme qui désignait dans lAssemblée nationale constituante de 1789 les députés regroupés par affinités politiques siégeant à la gauche du président de lAssemblée, et qui a fini par désigner lune des deux grandes tendances de la vie politique. Le clivage gauche-droite sest généralisé en France et à létranger, mais il a fortement évolué au cours de lhistoire.
Les frontières de la gauche ne sont jamais demeurées bien étanches. La mouvance des combats a rejeté progressivement, au centre ou à droite, certaines familles politiques pourtant à gauche à lorigine. Cest par exemple le cas des petites formations que sont la gauche démocratique ou les républicains de gauche au début du xxe siècle, qui par leur terminologie renvoient au combat pour la République survenu vingt ans plus tôt, mais qui par leur programme social conservateur se situent cependant à droite de léchiquier politique.
Une même fluctuation se retrouve au niveau des thèmes défendus : le nationalisme, par exemple, valeur de gauche dans la première moitié du xixe siècle, est devenu par la suite un élément essentiel du discours de droite. Aussi est-il très difficile de définir avec précision ce qui constitue la gauche, alors même quelle reste aujourdhui encore un élément indispensable du champ politique.
En fait, au-delà des partis qui la composent, de ses nombreuses divisions et de ses formes daction, la gauche possède quelques principes clairs didentité. Sa naissance sous la Révolution française lui fournit ainsi un certain nombre de points dancrage comme la défense des droits de lhomme et plus encore le culte du progrès. Se pensant comme le camp du progrès par rapport à une droite perçue comme réactionnaire et conservatrice, la gauche peut se définir aujourdhui comme un ensemble de formations qui tend à combiner laspect social et politique dans le cadre dune approche volontariste de la société.
1 PETIT REGNE
Lhistoire de la gauche, depuis la Révolution française, se caractérise par une suite de combats qui, au-delà des références symboliques léguées à la génération suivante, ont contribué à faire évoluer une notion politique toujours en mouvement.
Le premier de ces combats a été mené sous la Restauration. Défenseurs des acquis matériels de la Révolution et partisans dun pouvoir sappuyant sur des bases plus représentatives et plus larges, les libéraux sopposent aux ultras et entendent faire participer la bourgeoisie dans son ensemble à la vie politique. La révolution de 1830 marque le triomphe de leurs aspirations mais, dès lors, les libéraux cessent dappartenir à la gauche pour glisser vers la droite et voient leur rôle politique décliner au profit dautres mouvements porteurs de valeurs nouvelles et sengageant dans un nouveau combat, celui de la République.
Né sous la monarchie de Juillet, le parti républicain revendique principalement linstauration du suffrage universel et connaît avec la Révolution de 1848 et linstauration de la iie République une importante victoire. Mais laspect romantique et humaniste de ses revendications ainsi que la faiblesse de son programme social lui aliène le soutien populaire, et les « démoc-soc » sont battus lors des élections de mai 1849.
Cependant, la mise en place dun nouveau régime, le second Empire, redonne un sens au combat républicain et favorise lémergence dune nouvelle famille à gauche, dominée par des personnalités tels Léon Gambetta ou Jules Ferry. Labdication de Napoléon III et lécrasement de la Commune, qui fait disparaître le courant socialiste et révolutionnaire, permet à cette gauche républicaine, positiviste, patriote et anticléricale, daccéder au pouvoir et dentreprendre quelques grandes réformes libérales, tel lenseignement laïque, gratuit et obligatoire. Mais elle nentend pas intervenir dans le domaine social, hormis par la loi Waldeck-Rousseau en 1884 qui libéralise le droit de constituer des syndicats. En fait, ces républicains opportunistes, rejetés progressivement vers la droite, disparaissent lors de laffaire Dreyfus au profit de la gauche radicale.
LA GAUCHE FRANÇAISE AU XXE SIÈCLE
Si les partis se réclamant des libéraux de la Restauration et ceux composant les Républicains opportunistes nont pas survécu aux combats dont ils étaient issus, en revanche les radicaux, apparus dans la deuxième moitié du xxe siècle, continuent de représenter aujourdhui encore lun des trois grands courants, avec les socialistes et les communistes, qui structurent lensemble de la gauche française.
La gauche radicale
Lessor du Parti radical et radical-socialiste, le premier parti à se constituer en France en 1901, marque à la fois lapogée dun combat mené tout au long du xixe siècle et lémergence dune nouvelle doctrine sociale qui mêle égalitarisme et individualisme. Saffirmant au cours de laffaire Dreyfus, constituant avec les républicains opportunistes et les partis socialistes un Bloc des gauches (1899), première réunion des familles de gauche, les radicaux accèdent au pouvoir au début du xxe siècle et assurent définitivement le succès du combat républicain. Surtout, ils mènent la lutte anticléricale qui sest affirmée au fur et à mesure du xixe siècle comme lune des grandes revendications de la gauche et font adopter la loi de séparation de lÉglise et de lÉtat. Mais leur vision de la société demeure marquée par un attachement à la petite propriété, hostile aux puissances dargent comme aux socialistes, dans la recherche dune troisième voie, théorisée par Léon Bourgeois.
Lambiguïté de cette position leur vaut de sallier alternativement avec les partis centristes ou de droite, et les partis de gauche, notamment lors de lexpérience du Cartel des gauches (1924-1926) et du Front populaire (1936-1938). Principale formation politique jusquen 1940, les radicaux connaissent un lent déclin au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que de nombreuses divisions jusquen 1971, date à laquelle une partie rejoint la droite puis fonde lUnion pour la démocratie française (UDF) en 1978 et une autre partie, le Mouvement des radicaux de gauche (MRG), sallie avec les socialistes et les communistes, signe le Programme commun de gouvernement en 1972 et demeure aujourdhui très proche du Parti socialiste (PS).
De fait, durant toute la première moitié du xxe siècle, la gauche se réunit dans sa volonté démanciper les puissances publiques et les consciences du contrôle de lÉglise, et entend rompre avec un passé où elle assimile absolutisme monarchique, féodalité, cléricalisme et intolérance.
Mais à mesure que la laïcisation dénoue le clivage religieux, la gauche se recompose sur de nouveaux clivages.
Refusant de placer la question sociale au centre de leur programme, les radicaux se trouvent confrontés à lessor de nouvelles formations sur leur gauche, à savoir les socialistes et les révolutionnaires.
La gauche socialiste
Jean Jaurès (1859-1914)
Léon Blum ... Extrait d'un discours prononcé par Léon Blum en 1929 au cours duquel il exprime la conviction, qui a toujours été la sienne, que le socialisme est né d'une exigence profonde de la conscience en faveur de la solidarité entre les hommes.
Si, comme les révolutionnaires, les socialistes envisagent la politique au travers du prisme social, ils divergent cependant sur les méthodes et laction à mener.
Cérémonie au mur des Fédérés... En mai 1936, pour la commémoration de la Semaine sanglante qui marqua l'écrasement de la Commune de Paris, Maurice Thorez et Léon Blum sont côte à côte (au deuxième rang à gauche) devant le mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise. Cette célébration commune, par les socialistes et les communistes, de l'un des épisodes les plus dramatiques de l'histoire du mouvement ouvrier français est un des actes symboliques qui caractérisent le Front populaire.Roger-Viollet
François Mitterrand ... Portrait officiel du président de la République ...
Héritier dun mouvement qui voit le jour au lendemain de 1830, la gauche socialiste, frappée par la répression lors des émeutes de juin 1848 puis lors de la Commune, commence véritablement à sorganiser en France à la fin du xixe siècle. En adoptant la théorie marxiste, elle entend faire de la conquête du pouvoir par le prolétariat et de linstauration dun système où la propriété collective des moyens de production serait la base de lorganisation sociale, le but ultime de son action. Sa progressive unification sous limpulsion de Jean Jaurès, qui aboutit à la constitution en 1905 de la Section française de lInternationale ouvrière (SFIO), saccompagne cependant dune évolution vers le réformisme social et dune intégration dans le jeu politique parlementaire. Soutenant le Bloc des gauches, puis les radicaux au sein du Cartel des gauches, la SFIO accède au gouvernement en 1936 avec Léon Blum, à la tête du Front populaire. La politique menée alors consiste en une série de lois sociales importantes qui visent non pas à transformer la société, mais à la réformer. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la SFIO continue certes à jouer un rôle politique certain sous la IVe République mais ne parvient pas à prendre en compte les changements intervenus en France et dans le monde.
Élection présidentielle de 1981 Le 10 mai 1981, François Mitterrand est élu avec 51,76 p. 100 des suffrages exprimés. Il bat le président de la République sortant, Valéry Giscard d'Estaing, qui recueille 48,24 p. 100 des suffrages exprimés. La carte ci-contre présente la répartition des suffrages en faveur de François Mitterrand, qui l'emporte dans 65 départements, contre 31 pour son adversaire
La SFIO disparaît en 1969 tandis que se constitue le Parti socialiste (PS) sous la direction de François Mitterrand. Rassemblant en son sein divers courants, depuis laile gauche du Centre détudes, de recherches et déducation socialistes (CERES) de Jean-Pierre Chevènement jusquaux modérés proches du centre, en passant par les tenants dune nouvelle gauche favorable à une approche antiautoritaire et décentralisée, le PS favorise lunion de la gauche en 1972 avec les communistes et le MRG. Porté au pouvoir au lendemain de lélection de François Mitterrand en 1981, le PS synthétise un message de défense des intérêts des catégories sociales défavorisées et un message libéral sur les problèmes de société, et prône lintervention de lÉtat dans le domaine économique, notamment par la planification et les nationalisations. Mais lexpérience du pouvoir et la mondialisation favorisent une évolution du PS qui, revenu au pouvoir en 1988, pratique une gestion plus libérale de léconomie, au grand dam de ses anciens alliés communistes.
La gauche révolutionnaire
Si les radicaux, durant la première moitié du xxe siècle, et les socialistes, surtout après la Première Guerre mondiale, dominent lhistoire de la gauche, il nen reste pas moins que le courant révolutionnaire pèse dun poids certain sur lévolution de ce mouvement.
Se reconnaissant pour ancêtres les sans-culottes de lan II, la dictature de Robespierre et la conspiration des Égaux dirigée par Babeuf, puis les ouvriers de juin 1848 et ceux de la Commune de 1871, cette gauche partage avec les radicaux lanticléricalisme et, plus encore avec les socialistes, la primauté accordée au social. Mais elle refuse le système parlementaire et la démocratie bourgeoise, lui préférant la transformation violente de la société, et ce quelles que soient les différentes tendances qui animent cette gauche, que lon envisage laction dune minorité (les blanquistes), par les attentats (les anarchistes), par les syndicats (syndicalistes révolutionnaires de la Confédération générale du travail (CGT)) ou enfin par un parti davant-garde qui organise la lutte des ouvriers (guesdistes).
La révolution bolchevique de 1917 donne un nouvel élan à ce courant et favorise la scission lors du congrès de Tours, en 1920, entre les socialistes et les révolutionnaires, qui fondent alors le Parti communiste français (PCF). Refusant le clivage gauche-droite, les communistes lui opposent celui de classe contre classe et considèrent les socialistes comme des alliés des partis réactionnaires, avant de prôner une alliance générale des forces antifascistes dans les années 1930, telle quelle se réalise lors du Front populaire (voir antifascisme). Progressivement, le PCF, principal représentant du courant révolutionnaire, tend à sintégrer au jeu parlementaire et à rechercher lalliance avec les socialistes. Ce recentrage favorise lessor de mouvements gauchistes, issus des différentes tendances de la révolution russe de 1917, comme les trotskistes, ou chinoise, comme les maoïstes, ou de la tradition révolutionnaire française, comme les anarchistes. Lextrême-gauche connaît son heure de gloire en Mai 68, où son influence au sein de la société est importante au niveau de ses valeurs, mais elle ne pèse pas dun poids politique réel.
LA GAUCHE DE TODAY
'ou Lionel Jospin'
La gauche des années 1990 ne ressemble plus guère à celle dil y a un siècle, voire dil y a cinquante ans seulement.
Aujourdhui la gauche se nourrit principalement de deux grandes aspirations : lune de nature éthique et culturelle, qui soppose aux valeurs autoritaires et défend le pluralisme ethnique comme la libération des murs ; lautre, qui se veut fondée sur une réflexion socio-économique et entend sopposer au libéralisme et lutter pour la défense des acquis sociaux. Entre ces deux aspirations, il existe une pluralité de combinaisons qui offre un spectre large de motivations dont lensemble composite et divers se retrouve sous létiquette de gauche, comme en témoigne la victoire de la coalition dite de la « gauche plurielle » lors des élections anticipées de juin 1997.
Dominique Voynet Le 1er juin 1997, au soir de la victoire de la gauche plurielle (socialistes, communistes et verts) aux élections législatives, Dominique Voynet, porte-parole des Verts et candidate dans le Jura, se réjouit de l'entrée de députés verts à l'Assemblée nationale et du bon fonctionnement de l'alliance électorale à gauche. Ils seront finalement six députés verts à être élus, et Dominique Voynet sera ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire dans le gouvernement formé par Lionel Jospin.
En effet, la gauche au pouvoir sous la direction de Lionel Jospin recèle, par rapport à celle de 1981, plusieurs différences importantes. Le Parti socialiste (PS), qui tente de « solder » lhéritage du mitterrandisme, sefforce de renouer avec la morale et la politique, tout en remettant laspect social au centre de sa problématique. Le Parti communiste français (PCF), sous limpulsion de Robert Hue, sattache à se démarquer de son héritage stalinien en mêlant soutien sans faille au PS et révision doctrinale, tandis que le Parti radical de gauche (PRG) sapplique à défendre individualisme et solidarité. Dautres courants sont venus sajouter : le Mouvement des citoyens (MDC) fondé par Jean-Pierre Chevènement, qui défend la tradition républicaine et volontiers nationaliste de la gauche anti-européenne ; les Verts de Dominique Voynet, qui allient écologie et réformes sociales, mettant en avant une logique antiproductiviste.
Surtout, ce qui constitue la principale originalité de cette gauche, cest daccepter dêtre enfin plurielle et loin de vouloir combler ou lutter contre ses divisions, den faire sa principale dynamique. Jusquà présent en effet, la gauche sest par trop attachée à être dun seul bloc en excluant de ses rangs les différentes formations qui ne se reconnaissent quen partie dans sa philosophie.
Cependant, cette dimension plurielle nempêche pas que se développe un courant de contestation situé à « gauche de la gauche », qui regroupe des éléments divers allant de Lutte ouvrière (LO) dArlette Laguiller aux associations de chômeurs en passant par le mouvement des sans-papiers ou encore les nombreux collectifs anti-mondialisation. Portée vers une gestion libérale souvent perçue comme néfaste et dangereuse par les syndicats et les salariés soucieux de préserver des acquis sociaux obtenus parfois avec difficulté, la gauche plurielle est sanctionnée lors de lélection présidentielle en 2002 : le candidat et Premier ministre sortant Lionel Jospin termine à la troisième place au premier tour. Éliminé de la course à la présidence, ce dernier annonce immédiatement son retrait de la vie politique ; la gauche est désormais contrainte de se repositionner clairement sur léchiquier politique et de se reconstruire une identité prenant notamment en compte le vote massif qui sest porté vers lextrême gauche (plus de 10 p. 100 des voix), mais également léchec du Parti communiste (3,37 p. 100 des suffrages) et les dissensions nées au sein même du PS. Après avoir été contrainte de faire campagne en faveur dune nouvelle cohabitation dans la perspective des élections législatives au mois de juin, la gauche connaît à nouveau la défaite. Elle passe de 314 à 179 députés à lAssemblée nationale, le Parti socialiste étant la composante de lancienne gauche plurielle, rebaptisée gauche unie, qui résiste le mieux.
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:07:11
Citation : Sur le plan parlementaire, la droite, un moment absorbée par le phénomène gaulliste, resurgit aujourdhui en tant que telle à travers le Rassemblement pour la République (RPR), dobédience gaulliste, et lUnion pour la démocratie française (UDF), et de façon extrême dans les thèses du Front national. |
Heu Y'a pu de RPR et de n'UDF
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:10:42
le libéralisme n'est qu'un courant de la droite. Il ne represente pas la majorité de penser.
En gros la gauche va privilégier les aides sociales et la droite le travail
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:12:04
panchopa a écrit : T'as trouvé où (elle datent de quand) ces explications ? |
quoi ??? t'approuve pas l'Histoire revisité par Microsoft
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:12:28
chimere a écrit : le libéralisme n'est qu'un courant de la droite. Il ne represente pas la majorité de penser. |
ATTENTION ... tout change
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:19:00
prozac a écrit : J'aime bien l'explication de NicOo78. Elle démonte assez correctement la vision "la gauche c'est les gentils et la droite c'est les méchants". |
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:21:01
chimere a écrit : le libéralisme n'est qu'un courant de la droite. Il ne represente pas la majorité de penser. |
Voilà un exemple typique de vision sans recul qu'il faut prendre avec des pincettes ludo (Même si je suppose que, vu la taille, ceci est un troll).
Sinon pour le libéralisme, c'est la différence fondammentale entre droite et gauche, je m'en suis donc servi d'étalon. Bien sûr que les différences ne sont pas que là mais dire que ce n'est pas la majorité de pensées, il va falloir le prouver Car l'UMP est plus libérale que le PS, c'est un fait
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:22:42
Le côté historique est très important, mais il ne sert que peu à "définir" si un programme politique (économique/social) peut être qualifié plutôt de droite ou de gauche. Voilà pourquoi je ne m'y suis pas engagé
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:27:57
perso : apolitique, rationaliste athée(à 17h uniquement) qui plus est parafoudre et parapluie...
rien ne me concerne et tout m'amuse !!! (même vous ... )
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:31:05
Emile NTamack a écrit : gauche = staliniens |
Ou encore
gauche = gandhi
droite = bill gates
R'met m'en une roger !
Marsh Posté le 08-02-2005 à 00:34:41
pourquoi critiquer Bill... c'est 1 grand homme !!!
il nous fait être 'communicant' 24h/24h ... grace à ses softs ... alors soyons soft avec lui
rendons lui justice
Marsh Posté le 08-02-2005 à 08:32:55
Tu veux dire que dire qu'il est de droite c'est le critiquer ?
Marsh Posté le 08-02-2005 à 11:19:54
en france il y existe une limite au nombre de mandats présidentiels ?
Marsh Posté le 08-02-2005 à 11:20:48
panchopa a écrit : en france il y existe une limite au nombre de mandats présidentiels ? |
Non.
ludo2612 tu as reçu la fiche ?
Marsh Posté le 08-02-2005 à 11:49:38
panchopa a écrit :
|
Ah si y'a tjs l'UDF
Spas sympa pour Bayrou, ça
Marsh Posté le 08-02-2005 à 12:03:14
a voui, bayrou si tu nous regarde...
UMP = fusion du RPR, de DL et d'une partie de l'UDF.
Marsh Posté le 08-02-2005 à 12:41:33
La droite pense qu'un social fort passe par une économie forte (les entreprises sont bénéficiaires, donc les gens s'enrichissent, donc les biens de consommation baissent de prix, donc le pouvoir d'achat augmente, donc les gens ont confiance et gagnent bien leur vie).
La gauche pense qu'une économie forte passe par un social fort (les salariés ont confiance en l'emploi et gagnent bien leur vie, donc ils achètent, donc ils lancent la consommation, donc les entreprises sont bénéficiaires).
Marsh Posté le 08-02-2005 à 14:36:39
Grenouille Bleue a écrit : La droite pense qu'un social fort passe par une économie forte (les entreprises sont bénéficiaires, donc les gens s'enrichissent, donc les biens de consommation baissent de prix, donc le pouvoir d'achat augmente, donc les gens ont confiance et gagnent bien leur vie). |
Et personne, un jour, n'a pensé a faire UN PEU des deux, pour contenter tout le monde ?
[/mode naïf]
Marsh Posté le 08-02-2005 à 14:38:27
Garfield74 a écrit : Et personne, un jour, n'a pensé a faire UN PEU des deux, pour contenter tout le monde ? |
Le centre
Marsh Posté le 07-02-2005 à 17:10:30
Je ne savais pas trop où poster cette question mais j'ai donc décidé de la placer ici
Tout d'abord Bonjour ! Je vais peut être vous paraître être un peu un boulet mais je voudrais connaître les différences majeures entre la gauche et la droite ? (je parle politique bien sûr) !
Comment peut-on dire qu'un parti appartient à la droite ou à la gauche ?
Sur ce je vous remercie d'avance
Au Revoir
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Allez les Verts !!!