Les dérives de l'antiracisme

Les dérives de l'antiracisme - Société - Discussions

Marsh Posté le 21-03-2013 à 21:09:38    

Il y a déjà plusieurs sujets avec un thème proche de celui-ci, mais la plupart sont verrouillés. Je suis tombé sur ce long dossier paru dans le Courrier de l'Atlas sur les dérives identitaires et racistes de l'antiracisme et de beaucoup d'associations qui s'en réclament. C'est un constat auquel j'adhère. Churchill disait que les nouveaux fascistes se présenteront comme des antifascistes, j'ai l'impression qu'on peut en dire de même de l'antiracisme actuel.
 
 
Le dossier en question, extraits :
 

Citation :

RADICALISATION Depuis près de vingt ans, l’antiracisme sombre dans le différentialisme et dans un virulent réquisitoire contre l’universalisme. Une erreur qui lui fait adopter les travers du racisme qu’il combat.
 
Prenant la défense des particularismes, enfermant les individus dans leurs identités d’origine, glissant de la revendication de l’égalité du droit au droit à la différence, stigmatisant des groupes dits “dominants”... l’antiracisme s’est dévoyé. Serait-il devenu un nouvel essentialisme ?
 
L’universalisme, considéré comme “abstrait”, ne serait plus qu’un destructeur rouleau compresseur des individualités, une déclaration de guerre contre la société multiculturelle. Pis, les droits de l’homme n’auraient pas d’autre but que d’assurer la domination de l’homme blanc catholique. Et qu’importe si c’est au nom de ces mêmes droits de l’homme que les peuples colonisés se sont libérés.
 
On crache sur un universalisme qui se ressource dans la laïcité, elle-même dénoncée comme “intégriste”, “dogmatique”, voire “raciste”. De Mouloud Aounit à Esther Benbassa, de Houria Bouteljda à Rokhaya Diallo… tous, oublieux de l’histoire de la philosophie du droit naturel, tirent à boulets rouges sur les valeurs universelles, décrites comme une abstraction, une hypocrisie.
 
Dès lors, le milieu antiraciste se fracture. Quelques associations, comme SOS Racisme ou la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), refusent de renoncer à leurs principes fondateurs et se voient attaquées de toutes parts. A l’intérieur même des mouvements, des divisions éclatent au grand jour. Des comités du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) entrent ainsi en guerre ouverte avec leur direction nationale, dénonçant l’abandon de l’universalisme, l’enfermement des Arabes dans l’identité musulmane et un malaise autour de la question de l’antisémitisme.
 
Le mythe du continuum colonial
 
[...]
Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) qui prône un différentialisme législatif via la discrimination positive. Les Indigènes de la République qui, au nom du continuum colonial, assimilent le Blanc, le “souchien”, à un colon génétique, tandis que le Maghrébin reste chromosomiquement indigène à vie et éternelle victime.
[...]
 
Toujours plus identitaires
 
[...]
Des militants antiracistes tirent alors la sonnette d’alarme : Dominique Sopo dans SOS Antiracisme, Maurice Winnykamen dans Grandeur et misère de l’antiracisme. Car l’antiracisme n’est désormais plus la seule cible de l’extrême droite : il est devenu celle des laïques qui constatent ahuris depuis quelques années le dévoiement d’associations antiracistes historiques et la multiplication de nouveaux groupes identitaires faisant ami-ami avec des intégrismes religieux. C’est un fait : une part inquiétante du mouvement antiraciste est devenue aujourd’hui une machine de guerre contre l’universalisme.
[...]
 
Ces intellectuels qui déraillent
 
RELAIS Comme le mouvement associatif, chercheurs et médias peuvent se faire, au nom même de l’antiracisme, les vecteurs d’un discours qui divise et qui stigmatise. La posture victimaire qu’ils adoptent est totalement contre-productive.
 
Développement de la martyrologie, enfermement des personnes dans des identités recréées, mise en concurrence des mémoires, ethnicisation des questions sociales… Le monde universitaire n’est pas exempt d’un militantisme victimaire qui, à l’analyse, s’avère tout à fait contre-performant.
 
Nombre de travaux sur l’immigration, l’islam, la colonisation, le racisme… se détournent aujourd’hui de l’idéal républicain égalitaire et universaliste pour travestir la sociologie des minorités, redessiner l’Histoire… De nouvelles thèses apparaissent, comme celle du continuum colonial présenté dans l’appel du Mouvement des indigènes de la République (MIR) que nombre d’universitaires avaient alors signé en 2005, beaucoup s’étant retirés depuis. Ce texte caricatural affirmait que les Français issus de l’immigration vivaient une situation semblable à celle des indigènes des colonies. Une insulte à la vérité historique autant qu’aux victimes du colonialisme et une guerre lancée contre la laïcité et le féminisme qui y étaient décrits comme une “gangrène”. La tentation est grande, lorsque l’on veut dénoncer des discriminations, de caricaturer les identités. On a même vu des non-signataires de l’appel soutenir le MIR jusque dans ces excès racistes.
 
[...]
 
Mouvements dits antiracistes
 
-Cran
(Conseil représentatif des associations noires)
Création : 2005 Président : Patrick Lozès
Positionnement : communautariste bien que s’en défendant, fervent défenseur des statistiques ethniques et de la discrimination positive. Caution scientifique : le sociologue Michel Wieviorka.
 
-Les indivisibles
Création : 2007 Président : Gilles Sokoudjou
Positionnement : assez flou, mais toujours plus centré sur la dénonciation exclusive de l’“islamophobie”. Déconstruction des préjugés ethno-raciaux. Défense des femmes en burqa (soutien au groupe Neutralité) (Voir p. XX).
 
-Mrap
(Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)
Création : 1949 Présidence : un collège de quatre personnes
Positionnement : détournement de la question antiraciste au profit de l’anti-“islamophobie” depuis la présidence de Mouloud Aounit (2004-2008). Direction nationale très proche des Indigènes de la République. Démocratie interne déficiente : de nombreux comités sont en dissidence avec la direction du mouvement.
 
-MIB
(Mouvement de l’immigration et des banlieues)
Création : 1995
Positionnement : dénonciation du “racisme institutionnel” dont seraient victimes les enfants d’immigrés. Comparaison entre la “situation coloniale” du Proche-Orient et celle des banlieues. Références religieuses fréquentes.
 
-Brigade anti-négrophobie
(ANC)
Création : 2005 Président : Franco
Positionnement : lutter contre la “négrophobie” et la pensée colonialiste qui rongent les médias et le système éducatif
(Voir p. XX).
 
-Les indigènes de la République
Création : 2005 Porte parole : Houria Bouteldja
Positionnement : mouvement politique de protestation antiraciste, aujourd’hui parti (PIR). Opposé à la loi sur les signes religieux ostensibles à l’école, dénonce le féminisme et la laïcité comme formes de racisme, défend la thèse du continuum colonial, prône le racisme anti-Blanc, soutient le Hamas, le Hezbollah et des régimes islamistes au nom de l’anticolonialisme.
 
[...]


 
 
Qu'en pensez-vous ?

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Marsh Posté le 21-03-2013 à 21:09:38   

Reply

Marsh Posté le 21-03-2013 à 21:39:49    

CdE a écrit :


 
Best intro ever pour donner de l'avenir à un topic.


 
 :??:

Reply

Marsh Posté le 21-03-2013 à 21:47:30    

Une manie journalistique qui m'énerve et qui a encore pollué mon Google actu aujourd'hui:
 
Les actes racistes et antisémites [...]

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Marsh Posté le 21-03-2013 à 22:36:22    

C'est drôle je voulais justement faire un topic sur le racisme ^^  
 
Pour le dossier que tu as posté, y'a à boire et à manger, il dénonce vaguement sans analyser . Pourtant ce qu'il faut comprendre c'est que les mouvements qui ont un positionnement communautariste (genre les Indigènes de la République) l'ont à cause d'un contexte précis, déjà, et ça n'invalide pas forcément le reste de leur combat, il ne faut pas les réduire au nom de leur parti.  
Les Indivisibles n'ont rien de communautariste, leur posture est multiculturaliste.
Il faut faire preuve d'une mauvaise foi flagrante pour ne pas comprendre qu'islamophobie est utilisée au sens de "musulmanophobie" et qu'il ne s'agit pas d'assimiler les musulmans à une race ni même forcément une ethnie mais juste un groupe de personnes.  
Le passage sur le raciste institutionnel "dont seraient victimes les enfants d'immigrés" relève d'un négationnisme inquiétant.
 
Bref ce dossier est un pamphlet dont on conclut que les seuls mouvements antiracistes légitimes sont le MRAP  et SOS Racisme ...
 
Je précise que je parle seulement du dossier, et j'espère que ce topic qui a tout pour m'intéresser ne condamnera pas avec aussi peu de finesse et d'objectivité la plupart des mouvements antiracistes.
 
 
Sinon, il se trouve que pour le moment, les "nouveaux" fascistes suivent pourtant les schémas du fascisme traiditionnel : antijuifs, antimusulmans, antiétrangers, antimétissage, antihomos.Et ce sont les Identitaires (en gros ilse se dénomment comme ça)  ceux qui entendent préserver la "race" blanche .

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Message édité par Profil supprimé le 21-03-2013 à 22:52:41
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Marsh Posté le 21-03-2013 à 22:57:04    

Après l'avoir crée et entretenu la gôche découvre les méfaits du communautarisme. Marrant :D

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Message édité par boblion le 21-03-2013 à 22:57:52
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Marsh Posté le 21-03-2013 à 23:29:49    


 
Les Indigènes de la République et Houria Bouteldja à la limite c'est la caricature absolue, il n'y a même pas besoin de faire une analyse fouillée : discours haineux, agressif, francophobe, homophobe, obsession du conflit israélo-palestinien.
 
 
 
Le multiculturalisme implique de toute manière une vision essentialiste et communautaire. Et ce qui est dit sur cette association et Rockaya Diallo dans le dossier me semble tout à fait exact, et ce passage leur va comme un gant :
 

Citation :

Prenant la défense des particularismes, enfermant les individus dans leurs identités d’origine, glissant de la revendication de l’égalité du droit au droit à la différence, stigmatisant des groupes dits “dominants”... l’antiracisme s’est dévoyé. Serait-il devenu un nouvel essentialisme ?


 
 
 
C'est la seule chose où je suis plutôt d'accord avec toi, SOS Racisme et le MRAP ne sont pas d'irréprochables et intègres associations antiracistes.
 
 
 
L'identitaire est partout, il y a ceux qui veulent préserver une vision figée d'un pays, ceux qui veulent préserver une race, ceux qui veulent préserver des origines (plus ou moins fantasmées), ceux qui veulent préserver une culture, une religion etc... C'est justement ça un des points de ce dossier, pour ces pseudo-antiraciste, l'identitaire c'est uniquement le français de souche blanc, les autres identitaires non seulement sont niés mais défendus dans leur identitarisme, légitime et positif.

Reply

Marsh Posté le 21-03-2013 à 23:34:32    

boblion a écrit :

Après l'avoir crée et entretenu la gôche découvre les méfaits du communautarisme. Marrant :D


 
Je suis pas certain que ce soit la gauche qui l'aie créé.

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 01:13:41    

incubusss a écrit :


 
Les Indigènes de la République et Houria Bouteldja à la limite c'est la caricature absolue, il n'y a même pas besoin de faire une analyse fouillée : discours haineux, agressif, francophobe, homophobe, obsession du conflit israélo-palestinien.
 


 
+1  
 
Une dissidente de pacotille qui se facilite la tache en accusant le sionisme (fort pratique),sans oublier le reste,un bouchon dans son porte-voix ne pourra qu’améliorer les choses ^^


---------------
“ je n’ai jamais joué, j’ai vécu ”  ~ Alain Delon
Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 12:48:03    

Cizia a écrit :


 
+1  
 
Une dissidente de pacotille qui se facilite la tache en accusant le sionisme (fort pratique),sans oublier le reste,un bouchon dans son porte-voix ne pourra qu’améliorer les choses ^^


 
Chez elle c'est une haine tous azimuths, je l'avais vu chez Taddei parler d'impérialisme gay pour justifier son opposition au mariage homosexuel, j'avais failli m'étouffer. Elle est grotesque.

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 15:53:05    

Un livre sur le sujet : Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, de Paul-François Paoli
 
http://www.trop-libre.fr/wp-content/uploads/2012/06/L-ideologie-antiraciste-150x150.jpg
 
et un article sur le-dit livre : http://www.trop-libre.fr/le-marche [...] -de-combat
 

Citation :

[...]
 
« Tout commence en mystique et tout finit en politique », écrivait Charles Péguy. A lire Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, de Paul-François Paoli, la lutte contre le racisme a suivi un tel chemin. L’auteur y explique comment un sentiment éminemment noble et respectable – la lutte contre toutes les formes de racismes – a fait l’objet d’une habile récupération par divers associations et mouvements politiques, qui utilisent l’accusation de racisme pour disqualifier toute parole adverse.
 
Du bon (et du mauvais) usage de l’antiracisme
 
En préambule, Paul-François Paoli prend le soin de définir le racisme et de condamner toute doctrine s’y rapportant de près ou de loin. Aux yeux de l’auteur, toute personne, association, mouvement ou institution dénonçant ce type d’idées doit être encouragé.  Il note par ailleurs une certaine  permanence des idées racistes dans le débat public, tout en relativisant la place qu’elles y tiennent : « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de racistes, bien évidemment, mais ils ont perdu droit de cité et ne se proclament plus comme tels… », écrit-il (p. 8).
 
Dérive du sens
 
Une fois posée ces nécessaires évidences, l’auteur s’interroge sur le sens actuel du vocable « racisme » qui lui paraît avoir subi  un glissement de sens. Le mot recouvre selon lui une grande variété d’acceptions devenant synonyme de sexisme, de machisme, d’homophobie, d’islamophobie.
 
Une dangereuse arme rhétorique
 
Surtout, le racisme serait devenu une redoutable arme rhétorique. Paul-François Paoli pointe ainsi le manichéisme d’une vision en « noir et blanc », utilisée pour bâillonner le contradicteur importun qui,  d’adversaire, devient ennemi public. Du fait même de la nature de sa pensée – prétendue raciste – il est mis au ban de la cité. Interdit de parole, il  lui est impossible de répondre aux accusations qui sont avancées à son encontre.
 
[...]
 
Les fondements intenables de l’antiracisme
 
Au-delà des amalgames disqualifiant les contradicteurs, au-delà des atteintes au débat public et à la liberté d’expression dont est porteur l’antiracisme actuel, l’auteur y voit une vision du monde erronée voire fautive. Il s’évertue ainsi à montrer que l’idéologie antiraciste, dans sa dérive contemporaine, est dépourvue de tout fondement, faute de tenir compte du substrat « sensible » propre à toute culture. Paul-François Paoli défend en effet l’idée que l’homme, avant que d’être un sujet rationnel qui peut se choisir, se définit dans sa sensibilité, par sa culture particulière, laquelle lui impose une marque, non pas indélébile mais profonde, qui contribue à le façonner.
 
[...]


Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 15:53:05   

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 18:21:58    

incubusss a écrit :


 
Les Indigènes de la République et Houria Bouteldja à la limite c'est la caricature absolue, il n'y a même pas besoin de faire une analyse fouillée : discours haineux, agressif, francophobe, homophobe, obsession du conflit israélo-palestinien.
 


 
Les sujets qu'ils sélectionnent et dont ils parlent beaucoup relèvent effectivement d'une approche communautariste du monde.
Ca ne les empêche pas de dire des choses pertinentes parfois, malgré la forme aggressive.  
 

incubusss a écrit :


 
Le multiculturalisme implique de toute manière une vision essentialiste et communautaire. Et ce qui est dit sur cette association et Rockaya Diallo dans le dossier me semble tout à fait exact, et ce passage leur va comme un gant :
 

Citation :

Prenant la défense des particularismes, enfermant les individus dans leurs identités d’origine, glissant de la revendication de l’égalité du droit au droit à la différence, stigmatisant des groupes dits “dominants”... l’antiracisme s’est dévoyé. Serait-il devenu un nouvel essentialisme ?


 


 
Le multiculturalisme à la base ce n'est pas du communautarisme, c'est tout simplement assumer la diversité au lieu de vouloir l'évacuer. Par exmeple ce n'est pas parce qu'on prend la défense des particularisme qu'on les enferme dans leur identité d'origine ou qu'on stigmatise les groupes dominants ...
 

incubusss a écrit :


 
L'identitaire est partout, il y a ceux qui veulent préserver une vision figée d'un pays, ceux qui veulent préserver une race, ceux qui veulent préserver des origines (plus ou moins fantasmées), ceux qui veulent préserver une culture, une religion etc... C'est justement ça un des points de ce dossier, pour ces pseudo-antiraciste, l'identitaire c'est uniquement le français de souche blanc, les autres identitaires non seulement sont niés mais défendus dans leur identitarisme, légitime et positif.


 
 
Hélas hélas, pour le moment ce sont les Identitaires "de la race blanche" qui sont actifs et qui défendent ouvertement des positions fascistes . Lesm ouvements antiracistes ne sont pas du tout dans cette optique et ils sont plus utiles quen jamais si l'on en croit les derniers rapports sur le racisme en France ou en Europe.

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 18:24:20    

incubusss a écrit :

Un livre sur le sujet : Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, de Paul-François Paoli
 
http://www.trop-libre.fr/wp-conten [...] 50x150.jpg
 
et un article sur le-dit livre : http://www.trop-libre.fr/le-marche [...] -de-combat
 

Citation :

[...]
 
« Tout commence en mystique et tout finit en politique », écrivait Charles Péguy. A lire Pour en finir avec l’idéologie antiraciste, de Paul-François Paoli, la lutte contre le racisme a suivi un tel chemin. L’auteur y explique comment un sentiment éminemment noble et respectable – la lutte contre toutes les formes de racismes – a fait l’objet d’une habile récupération par divers associations et mouvements politiques, qui utilisent l’accusation de racisme pour disqualifier toute parole adverse.
 
Du bon (et du mauvais) usage de l’antiracisme
 
En préambule, Paul-François Paoli prend le soin de définir le racisme et de condamner toute doctrine s’y rapportant de près ou de loin. Aux yeux de l’auteur, toute personne, association, mouvement ou institution dénonçant ce type d’idées doit être encouragé.  Il note par ailleurs une certaine  permanence des idées racistes dans le débat public, tout en relativisant la place qu’elles y tiennent : « Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus de racistes, bien évidemment, mais ils ont perdu droit de cité et ne se proclament plus comme tels… », écrit-il (p. 8).
 
Dérive du sens
 
Une fois posée ces nécessaires évidences, l’auteur s’interroge sur le sens actuel du vocable « racisme » qui lui paraît avoir subi  un glissement de sens. Le mot recouvre selon lui une grande variété d’acceptions devenant synonyme de sexisme, de machisme, d’homophobie, d’islamophobie.
 
Une dangereuse arme rhétorique
 
Surtout, le racisme serait devenu une redoutable arme rhétorique. Paul-François Paoli pointe ainsi le manichéisme d’une vision en « noir et blanc », utilisée pour bâillonner le contradicteur importun qui,  d’adversaire, devient ennemi public. Du fait même de la nature de sa pensée – prétendue raciste – il est mis au ban de la cité. Interdit de parole, il  lui est impossible de répondre aux accusations qui sont avancées à son encontre.
 
[...]
 
Les fondements intenables de l’antiracisme
 
Au-delà des amalgames disqualifiant les contradicteurs, au-delà des atteintes au débat public et à la liberté d’expression dont est porteur l’antiracisme actuel, l’auteur y voit une vision du monde erronée voire fautive. Il s’évertue ainsi à montrer que l’idéologie antiraciste, dans sa dérive contemporaine, est dépourvue de tout fondement, faute de tenir compte du substrat « sensible » propre à toute culture. Paul-François Paoli défend en effet l’idée que l’homme, avant que d’être un sujet rationnel qui peut se choisir, se définit dans sa sensibilité, par sa culture particulière, laquelle lui impose une marque, non pas indélébile mais profonde, qui contribue à le façonner.
 
[...]




 
 
Ca m'a l'air intéressant, je le mets dans ma liste.  :jap:  
Par contre je n'ai pas compris le dernier paragraphe, à ton avis il veut dire quoi ?

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 21:43:41    


 
Si tu le dis, au vu de leur positionnement identitaire haineux je ne leur accorde pas trop d'importance.
 
 
 
Le multiculturalisme n'est pas naturel, c'est une construction identitaire liée à une vision du monde qui est à l'opposé de celle prônée par la France. Un enfant ne va pas de lui même se poser des questions existentielles et se chercher des origines étrangères, c'est un réflexe (de repli) identitaire qui fait qu'on va le lui faire faire.
C'est pareil pour les concepts (bidons) de diversité, de Français de souche etc... que beaucoup rejettent et qui confinent à une vision régressive et identitaire de la société.
Bref le multiculturalisme va forcément de paire avec le communautarisme, ils relèvent de la même philosophie.
 
 
 
Tous les mouvements pseudo-antiracistes cités (MIR, CRAN, Indivisibles, MIB etc...) sont des mouvements purement identitaires, partiellement racistes et qui défendent des positions également fascistes. Ils sont à mettre sur le même plan que des mouvements type bloc identitaire. Mais c'est marrant ta réflexion correspond exactement à la thèse du dossier du courrier de l'Atlas, à savoir que pour ces antiracistes qui n'en sont pas, le fautif, le coupable, l'identitaire c'est forcément le blanc. Certains commencent d'ailleurs à évoluer, comme la LICRA et son président Alain Jakubowicz.

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 21:53:23    

L'opositiona l'oposition c'est la dictature.

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 22:22:20    

incubusss a écrit :


 
Si tu le dis, au vu de leur positionnement identitaire haineux je ne leur accorde pas trop d'importance.
 


 

incubusss a écrit :


 
Le multiculturalisme n'est pas naturel, c'est une construction identitaire liée à une vision du monde qui est à l'opposé de celle prônée par la France. Un enfant ne va pas de lui même se poser des questions existentielles et se chercher des origines étrangères, c'est un réflexe (de repli) identitaire qui fait qu'on va le lui faire faire.
C'est pareil pour les concepts (bidons) de diversité, de Français de souche etc... que beaucoup rejettent et qui confinent à une vision régressive et identitaire de la société.
Bref le multiculturalisme va forcément de paire avec le communautarisme, ils relèvent de la même philosophie.
 


 
Evidemment que tu mettras le multiculturalisme au même niveau que le communautarisme si tu considères qu'avoir conscience de ses origines est un réflexe de repli identitaire ! Mais le multiculturalisme, c'est simplement assumer le fait que  les citoyens d'un pays n'ont pas tous le même actif culturel. D'ailleurs le paradoxe est que seul un processus d'intégration respectueux de cet actif peut conduire à l'assimilation !
 

incubusss a écrit :


 
Tous les mouvements pseudo-antiracistes cités (MIR, CRAN, Indivisibles, MIB etc...) sont des mouvements purement identitaires, partiellement racistes et qui défendent des positions également fascistes. Ils sont à mettre sur le même plan que des mouvements type bloc identitaire. Mais c'est marrant ta réflexion correspond exactement à la thèse du dossier du courrier de l'Atlas, à savoir que pour ces antiracistes qui n'en sont pas, le fautif, le coupable, l'identitaire c'est forcément le blanc. Certains commencent d'ailleurs à évoluer, comme la LICRA et son président Alain Jakubowicz.


 
C'est la thèse du dossier de l'Atlas qui confond tout, les Indivisibles n'est absolument pas un mouvement raciste par exemple, ni fasciste. C'est un mouvement multicultraliste. Le MIR n'est pas raciste, ni fasciste, c'est un mouvement communautariste oui, mais on ne peut absolument pas leur prêter les desseins fascistes qui, pour l'heure, sont assumés par des groupes qui se réclament de l'identité blanche. Il ne s'agit pas là de dire que seuls les Blancs sont fascistes: seulement, actuellement, et encore une fois, les nouveaux fascistes se réclament de l'identité blanche. C'est un fait et  les mouvements antiracistes comme les plus connus de de ceux cités dans l'article n'ont rien à voir avec ça : ils ne prétendent pas imposer une identité exclusive, ils ne sont pas  dans l'attaque mais dans la défense.  Même la LDJ ne peut pas être comparé aux mouvements comme le Bloc Identitaire ...  
 
 

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 22:34:08    

Sinon il y'a un truc que j'ai bien compris et qui à mon avis motive la thèse du dossier, c'est que oui les mouvements comme le MIR ou les Indivisibles combattent contre quelque chose  de précis: pour l'instant leur ennemi est la figure du Blanc colonialiste et raciste.  
Ils refusent de parler de racisme anti-Blanc car c'est un phénomène minoritaire et qui est la résultante d'un autre racisme, majoritaire celui-c, et qui n'a été la résultate de rien du tout.  
 
A l'opposé, le MRAP a souhaité parler aussi du racisme anti-Blanc, ce qui leur a été reproché à cause du contexte politique dans lequel ce phénomène a été brandi. Mais la volonté était bien de montrer que leur combat contre le racisme ne visait pas de figures particulières et se voulait universel.  
 
La différence entre les deux approches est purement contextuelle pour moi. Dans un autre registre, c'est un peu comme le PS qui était à la base un parti "ouvrier" , mais ça ne veut pas dire que le but était un rejet éternel de la classe patronal par la classe ouvrière ... C'était contextuel.  
 
 
 

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 22:40:02    


 
Je le comprend comme une critique de fait que l'antiracisme contemporain a une approche essentialiste, caricaturale et manichéenne des choses, si bien qu'il en arrive à nier les sensibilités individuelles.

Reply

Marsh Posté le 22-03-2013 à 22:40:40    


 
J'ai rien compris  :sweat:

Reply

Marsh Posté le 23-03-2013 à 15:55:47    


 
Exactement, ils ne sont pas antiracistes. Ils ont une cible désignée et essentialisée, le racisme n'était qu'une arme rhétorique pour toucher cette cible.
 
 
 
Ils refusent d'en parler par ce que ça ne correspond pas à leurs objectifs et que ça démolit leurs argumentaire. Il y a d'ailleurs d'autres racismes dont ils refusent d'admettre l'existence pour les mêmes raisons, ce sont les racismes inter-minorités et inter-religieux.  
 
A l'opposé, le MRAP a souhaité parler aussi du racisme anti-Blanc, ce qui leur a été reproché à cause du contexte politique dans lequel ce phénomène a été brandi. Mais la volonté était bien de montrer que leur combat contre le racisme ne visait pas de figures particulières et se voulait universel.  
[/quotemsg]
 
A ce propos, il y a cet article du monde sur le sujet : http://www.lemonde.fr/societe/arti [...] _3224.html .
 
 
 
Ton exemple caractérise justement bien le mode de pensée délétère de ces associations, l'idée qu'il y a aurait des classes, certaines étant racistes et d'autres victimes.

Reply

Marsh Posté le 24-03-2013 à 16:32:41    

incubusss a écrit :


 
Exactement, ils ne sont pas antiracistes. Ils ont une cible désignée et essentialisée, le racisme n'était qu'une arme rhétorique pour toucher cette cible.
 


 
Absolument pas, je ne comprends pas pourquoi tu refuses de faire des nuances.  
Il se trouve que le racisme majoritaire et entretenu par nos politiciens aujhourd'hui, c'est celui symbolisé par la figure de Blanc colonisateur. Voici pourquoi ils se concentrent la dessus.  
 

incubusss a écrit :


 
Ils refusent d'en parler par ce que ça ne correspond pas à leurs objectifs et que ça démolit leurs argumentaire. Il y a d'ailleurs d'autres racismes dont ils refusent d'admettre l'existence pour les mêmes raisons, ce sont les racismes inter-minorités et inter-religieux.  
 
A l'opposé, le MRAP a souhaité parler aussi du racisme anti-Blanc, ce qui leur a été reproché à cause du contexte politique dans lequel ce phénomène a été brandi. Mais la volonté était bien de montrer que leur combat contre le racisme ne visait pas de figures particulières et se voulait universel.  
 
 
A ce propos, il y a cet article du monde sur le sujet : http://www.lemonde.fr/societe/arti [...] _3224.html .
 


 
Pourquoi confonds-tu "refus d'en parler" avec "refus d'en admettre l'existence" ?  Le débat sur la dénonciation du racisme anti-Blanc est exactement le même que celui sur la dénonciation du phénomène des hommes battus.  
 

incubusss a écrit :


 
Ton exemple caractérise justement bien le mode de pensée délétère de ces associations, l'idée qu'il y a aurait des classes, certaines étant racistes et d'autres victimes.


 
"C'est contextuel".

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Message édité par Profil supprimé le 24-03-2013 à 16:35:19
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Marsh Posté le 24-03-2013 à 16:37:35    


Qu'en pense Paco Rabanne ? [:dawa]


---------------
Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
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Marsh Posté le 24-03-2013 à 17:17:39    

drapal, topic de qualitay
 
 
 
+1

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Marsh Posté le 24-03-2013 à 17:38:03    

LooSHA a écrit :


Qu'en pense Paco Rabanne ? [:dawa]


 
Il en pense que le PIR est avenir !  
 
http://www.indigenes-republique.fr/pir  :D


Message édité par Profil supprimé le 24-03-2013 à 17:38:19
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Marsh Posté le 24-03-2013 à 18:13:24    


 
Ces mouvements n'ont aucune nuance justement. S'ils se contentaient de se présenter comme antiracistes concentrés sur un racisme particulier, je trouverais ça communautariste, mais passons. Mais ces associations, comme les Indivisibles, se présentent comme des antiracistes universels et généraux, tout en ne traitant que d'un racisme et en niant tout autre forme.
 
 
 
Parce que ce n'est même pas un refus d'en parler, c'est un refus d'en admettre l'existence et un combat contre ceux ceux qui prétendent l'inverse. Un bel exemple c'est Houria Bouteldja qui a officiellement déclaré que le racisme ne pouvait être que le fait des blancs.
 
Le parallèle avec les violences conjugales me paraît assez osé.
 
 
 
C'était peut être contextuel il y a quelques décennies, ce n'est plus le cas depuis bien longtemps. C'est ce que dit en substance le président de la Licra quand il affirme que les mouvements antiracistes historiques n'ont pas évolué avec la société.

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Marsh Posté le 25-03-2013 à 08:41:29    

[:michrone]


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"Tu crois qu'on va oublier ?"
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Marsh Posté le 25-03-2013 à 10:43:12    

incubusss a écrit :

Ces mouvements n'ont aucune nuance justement. S'ils se contentaient de se présenter comme antiracistes concentrés sur un racisme particulier, je trouverais ça communautariste, mais passons. Mais ces associations, comme les Indivisibles, se présentent comme des antiracistes universels et généraux, tout en ne traitant que d'un racisme et en niant tout autre forme.


Pour ma part il y a le racisme, et basta.
 

incubusss a écrit :

Parce que ce n'est même pas un refus d'en parler, c'est un refus d'en admettre l'existence et un combat contre ceux ceux qui prétendent l'inverse. Un bel exemple c'est Houria Bouteldja qui a officiellement déclaré que le racisme ne pouvait être que le fait des blancs.


C'est quoi l'intérêt de donner à cette personne un éclairage et une importance qu'elle ne mérite pas ?


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Mangeons de la viande (et nos amis pour la vie) ! Prenons l'avion ! Partons en vacances très loin ! Achetons des trucs venus du bout du monde ! Chauffons-nous à fond ! Utilisons plein d'électricité ! Changeons de malinphone le plus souvent possible !
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Marsh Posté le 25-03-2013 à 12:31:58    

paulau1 a écrit :

Associations de lutte contre le racisme
 
 
Des organisations animées par un anti racisme vigilant mènent depuis trente ans de nombreuses actions, diffusent leurs idées, saisissent les tribunaux.  
Chaque année, à la mi-mars, elles participent à la semaine d’éducation contre le racisme organisée en particulier dans les établissements scolaires.  
Cependant les idées et les actions de beaucoup de ces organisations apparaissent souvent stériles car elles oublient que pour intégrer, il faut disposer d’un cadre stable et respecté. Les étrangers doivent être valorisés. Au contraire l’on constate que des anti-racistes mettent en avant les étrangers dont le comportement est le plus contestable  
 
Les sans-papiers.  
 
Certains qualifient des étrangers de sans-papiers. Cette qualification peut être considérée comme fallacieuse. En effet les étrangers en question avaient des papiers, qu’il s’agisse de visas, de titres de séjour ou de récépissé de demande d’asile. Ils connaissaient de ce fait la date de la fin de l’autorisation du séjour dont ont leur refuse la reconduction. Cette autorisation non renouvelée, ils prennent sciemment le risque d’être dans l’illégalité. L’expression « étrangers illégaux » traduit mieux la réalité de la situation. L’expression sans-papiers transforme, elle, une transgression de la loi en privation d’un droit.  
 
Cette façon de présenter la situation d’étrangers illégaux a l’inconvénient de mettre en avant des étrangers qui veulent imposer leur présence sans l’autorisation des gouvernants représentatifs du peuple.  
 
De plus les Français d’origine étrangère ainsi que les étrangers en situation régulière sont victimes d’un effet pervers produit par la non expulsion des étrangers illégaux. Il leur devient quasiment impossible d’obtenir des visas pour faire venir en France leur famille pour de simples visites. En effet l’on pense qu’une fois en France ces personnes peuvent être tentées de devenir des illégaux qui essayeront de se faire qualifier de sans-papiers afin d’obtenir des cartes de résident. De ce fait c’est aux résidents français de se rendre à l’étranger s’ils veulent voir leur famille, le territoire national, leur territoire s’ils sont Français, étant interdit à leurs proches.  
 
Régulariser les sans-papiers reviendrait à accepter que quiconque s’établissant illégalement en France dispose d’un droit d’installation définitif. Aucune politique d’intégration n’est concevable dans ces conditions. Ce sont les étrangers en situation régulière ou les Français d’origine étrangère qui feraient les frais de l’application de ces théories  
 
Le délit de solidarité  
 
De plus sont parfois présentées comme instituant un délit de solidarité les dispositions du code pénal créant le délit d’aide au séjour irrégulier. Le législateur qui prend ces mesures dans le but de rendre efficace sa politique d’immigration est de ce fait montré comme sanctionnant la solidarité ; on le présente comme étant inaccessible au sentiment humain le plus élémentaire. La preuve de cette inaccessibilité est complétée par les parallèles explicites ou implicites qui naissent lors d’expulsion d’étrangers illégaux. Ces expulsions sont en effet parfois comparées aux opérations de déportation organisées durant la deuxième guerre mondiale. L’on parle ainsi de rafles d’enfants. En effet certains veulent utiliser le principe de la scolarisation de tous les enfants, y compris de ceux qui ne sont que temporairement en France, pour ensuite revendiquer, du fait de cette scolarisation, un droit au séjour permanent. Si l’État fait respecter la loi et décide des expulsions il est accusé de fomenter ces rafles d’enfants. Un principe généreux, la scolarisation de tous, est détourné de son objet. De plus là aussi certain font, en utilisant le terme « rafle », un rapprochement entre les expulsions d’illégaux et les opérations menées par les autorités d’occupation lors de la deuxième guerre mondiale.  
 
 
La suite :  
http://www.agoravox.fr/actualites/ [...] e-le-51857


 
Très intéressant, même si un peu fouillis et confus :jap:

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Marsh Posté le 25-03-2013 à 12:33:12    

LooSHA a écrit :


Pour ma part il y a le racisme, et basta.
 


 
Pour moi aussi.
 

LooSHA a écrit :


C'est quoi l'intérêt de donner à cette personne un éclairage et une importance qu'elle ne mérite pas ?


 
Elle est très représentative du sujet, c'est difficile d'en faire abstraction.

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Marsh Posté le 25-03-2013 à 20:09:08    

incubusss a écrit :


 
Ces mouvements n'ont aucune nuance justement. S'ils se contentaient de se présenter comme antiracistes concentrés sur un racisme particulier, je trouverais ça communautariste, mais passons. Mais ces associations, comme les Indivisibles, se présentent comme des antiracistes universels et généraux, tout en ne traitant que d'un racisme et en niant tout autre forme.
 


 
 
 

incubusss a écrit :


 
Parce que ce n'est même pas un refus d'en parler, c'est un refus d'en admettre l'existence et un combat contre ceux ceux qui prétendent l'inverse. Un bel exemple c'est Houria Bouteldja qui a officiellement déclaré que le racisme ne pouvait être que le fait des blancs.
 
Le parallèle avec les violences conjugales me paraît assez osé.
 


 
 
Bah tu vois ton exemple avec Houria Bouteldja est justement représentatif de ce que je veux expliquer : elle n'a pas dit que seuls les Blancs pouvaient être racoistes, elle a dit que dans la société française, ça ne pouvait être qu'eux car ce sont eux qui ont une position dominante. Pour elle c'est ceux qui ont le pouvoir qui sont racistes.
Et ça c'est parce qu'elle comprend le racisme comme une stratégie délibérée et gratuite, elle distingue ce racisme du sentiment raciste qui naît chez les personnes elles-même victimes de racisme .  
 
Je trouve la comparaison avec les homes battus pertinentes car ça représente ce que tu reproches à Bouteldja, ou ce que les masculinistes reprochent aux féministes.  
 
 

incubusss a écrit :


 
C'était peut être contextuel il y a quelques décennies, ce n'est plus le cas depuis bien longtemps. C'est ce que dit en substance le président de la Licra quand il affirme que les mouvements antiracistes historiques n'ont pas évolué avec la société.


 
Bah oui mais le problème c'est que le contexte dont je parle en ce qui concerne l'antiracisme est toujours présent aujourd'hui.
 
 
Enfin je pense qu'on sera jamais d'accord, personellement je n'ai pas grand-chose à reprocher aux Indigènes de la République ou aux Indivislbes, bien au contraire,  donc  :D    

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Message édité par Profil supprimé le 25-03-2013 à 20:19:58
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Marsh Posté le 25-03-2013 à 22:57:42    


 
C'est bien ce que je dis, c'est une approche et une idéologie déviantes totalement essentialistes et racistes. C'est pile poil dans le thème du sujet, la dérive de l'antiracisme, quand ceux qui se présentent comme antiracistes sont en fait les nouveaux racistes.
La racisme n'est pas un comportement restreint à un type de personnes ou une configuration sociale particulière. Houria Bouteldja, à des fins de manipulations, simplifie tout ça et rattache le racisme uniquement à ce qu'elle vomit, c'est à dire aux blanc et à la France.
 
 
 
Si tu veux, je le trouve décalée perso.
 
 
 
Mais ces mouvements ne traitent que d'une forme de racismes et nient tout autre configuration.
 
Les Indigènes de la République et les Indivisibles devraient être traités pour ce qu'ils sont, des mouvements d'extrême droite, haineux, francophobes et racistes.

Reply

Marsh Posté le 25-03-2013 à 23:59:24    


incubusss a écrit :


 
Mais ces mouvements ne traitent que d'une forme de racismes et nient tout autre configuration.
 
Les Indigènes de la République et les Indivisibles devraient être traités pour ce qu'ils sont, des mouvements d'extrême droite, haineux, francophobes et racistes.


L’amalgame me parait pour le moins abusif.  :o  Je ne souscrit pas forcément à tout ce que peut raconter Diallo, mais au moins elle est capable, contrairement à l'autre folle, de parler à des gens qui ne sont pas issus de sa communauté sans les insulter. Elle est bien plus progressiste et ne peut guère passer pour un espèce de sous-marin des frères musulmans.
Rien que dans les appellations on voit que ce n'est pas tout à fait le même combat. D'un coté "les Indigènes" (sous-entendu on exclut les autres), de l'autres les "Indivisibles" (référence à l'article 1 de la constitution, et se veut donc plus englobant).

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Marsh Posté le 26-03-2013 à 01:21:45    

maurice chevallier a écrit :


L’amalgame me parait pour le moins abusif.  :o  Je ne souscrit pas forcément à tout ce que peut raconter Diallo, mais au moins elle est capable, contrairement à l'autre folle, de parler à des gens qui ne sont pas issus de sa communauté sans les insulter. Elle est bien plus progressiste et ne peut guère passer pour un espèce de sous-marin des frères musulmans.
Rien que dans les appellations on voit que ce n'est pas tout à fait le même combat. D'un coté "les Indigènes" (sous-entendu on exclut les autres), de l'autres les "Indivisibles" (référence à l'article 1 de la constitution, et se veut donc plus englobant).


 
Effectivement, je reconnais que les Indivisibles sont moins extrêmes et manient mieux la communication pour se donner une image plus lisse et plus soft.

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Marsh Posté le 26-03-2013 à 17:15:34    

une excellente interview-droit de réponse de l'auteur du dossier sur afrik.com :
 

Citation :

[...]
 
Afrik.com : Dans le dossier paru dans le numéro d’octobre du Courrier de l’Atlas, pour lequel vous avez écrit la plupart des articles, vous établissez un bilan plus que négatif du mouvement antiraciste français. Sur quoi vous êtes-vous basé pour établir ce constat ? Des études universitaires, analyses sociologiques, enquêtes de terrain ?
Yann Barte : [...] C’est à l’ensemble des associations de s’interroger sur l’efficacité même de leur combat antiraciste et la forme qu’il doit prendre. Aujourd’hui, ce combat tend à se retourner contre son objectif initial. Non parce qu’il adopte de plus en plus une forme plus virulente qui ne peut pas toujours se justifier par l’exaspération et la permanence des discriminations, mais parce qu’il devient « essentialiste », excluant, et que fidèle à ce phénomène de miroir que décrivait Pierre-André Taguieff, il a fini par répéter les travers mêmes du racisme.
 
[...]
 
Afrik.com : Discuter de l’évolution du mouvement antiraciste et de son efficacité, c’est un fait, l’accuser de dérives extrémistes, de favoriser le repli communautaire, pis de mettre en péril le modèle universaliste français, alors que c’est la base sur laquelle toutes ces associations militent, ne pensez-vous avoir été caricatural, trop loin, pour provoquer, créer un buzz ?
Yann Barte : Je vous remercie de faire les questions et les réponses... Mais permettez-moi de douter de la base universaliste – comme vous dites - de mouvements tels que les Indigènes de la république qui font sans vergogne la promotion du Hezbollah et mettent sur le même plan Guy Moquet et Hassan Nasrallah. De quel côté est la caricature ? Et si vous pensez sérieusement qu’il s’agit d’un buzz, je ne vous remercie pas d’y avoir participé...
 
[...]
 
Afrik.com : Vous consacrez une double page à Rokhaya Diallo, vous n’êtes pas très tendre à son égard. Vous allez jusqu’à citer des extraits de son livre, mis bout à bout, en dehors de leur contexte, pour laisser entendre qu’au pire elle serait, antisémite, au mieux elle dédramatiserait l’horreur de la Shoah. Pourquoi ne pas l’avoir interviewé pour la mettre face à ses contradictions, puisque contradiction il y a selon vous ?
Yann Barte : Quelle est la question ? En vous faisant l’avocate de Madame Diallo, j’ai bien peur que vous n’aggraviez son cas. J’ignore ce que vous pensez réellement d’elle. Mais en ce qui me concerne, je pense qu’on ne peut l’accuser d’aucun racisme. Même si dans son livre, elle semble exprimer une approche différenciée face au racisme. Je vous laisse la responsabilité de dire qu’il est moins grave de dédramatiser la Shoah que de tenir des propos antisémites. De mon côté, j’ai tendance à lier les deux, plus qu’à hiérarchiser. _ Mais en aucun cas, je n’ai accusé Madame Diallo de l’une ou l’autre chose. Je vous renvoie au texte et vous invite même à le mettre en lien. J’ai expliqué plus haut ce choix. Madame Diallo s’exprime partout et sur tout. Elle a aussi consigné par écrit ses idées sur l’antiracisme dans son livre, j’estime que c’est suffisant pour me faire une idée. Après tout, on peut très bien décrypter le programme d’Europe Ecologie les verts ou du FN sans interroger nécessairement Eva Joly ou Marine Le Pen. Mais si je veux bien voir chez elle et son association quelques contradictions (à sa décharge, je dirais que l’association, jeune, se cherche encore), son positionnement différentialiste, lui, s’affirme dans le discours sans l’ombre d’une contradiction.
 
Afrik.com : Quand celle-ci, réagissant à votre article, indique ne jamais avoir été attaquée par un média, si ce n’est la presse d’extrême droite et qu’elle s’étonne que cela vienne d’un magazine communautaire, vous répondez quoi ?
Yann Barte : Je réponds trois choses. D’abord que c’est faux. Sinon Madame Diallo ne consacrerait pas sur son blog un article entier à Alain Léauthier, journaliste à Marianne. Et je ne parle pas non plus de ces sites de la gauche antiraciste qui épinglent le mouvement, et d’où j’ai repris l’expression « version bisounours des Indigènes de la République » à propos des Indivisibles.
 
[...]
 
Afrik.com : Comment les lecteurs du Courrier ont réagi à ce dossier ?
Yann Barte : Si vous parlez de nos lecteurs, leurs réactions ont été très positives. Beaucoup ont loué la justesse et le courage du dossier. Les réactions extérieures quant à elles, notamment sur les réseaux sociaux et dans la presse communautaire, ont été plus contrastées et souvent virulentes. Sans que jamais je n’y puisse lire le moindre contre-argument. A l’instar de vos questions qui n’ont pas concerné le fond de notre dossier. Et croyez-moi, je le déplore sincèrement.

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Marsh Posté le 27-03-2013 à 01:58:02    

incubusss a écrit :


 
C'est bien ce que je dis, c'est une approche et une idéologie déviantes totalement essentialistes et racistes. C'est pile poil dans le thème du sujet, la dérive de l'antiracisme, quand ceux qui se présentent comme antiracistes sont en fait les nouveaux racistes.
La racisme n'est pas un comportement restreint à un type de personnes ou une configuration sociale particulière. Houria Bouteldja, à des fins de manipulations, simplifie tout ça et rattache le racisme uniquement à ce qu'elle vomit, c'est à dire aux blanc et à la France.
 


 
C'est pas du tout ça, c'est le concept de "racisme édenté", les opprimés font preuve de racisme édenté, les oppresseurs font preuves de racisme car ce sont eux qui ont le pouvoir. C'est tout ce que dit Bouteldja, mais elle veut pas dire que les Blancs sont par essence racistes.  
 
 
 

incubusss a écrit :


 
Mais ces mouvements ne traitent que d'une forme de racismes et nient tout autre configuration.
 
Les Indigènes de la République et les Indivisibles devraient être traités pour ce qu'ils sont, des mouvements d'extrême droite, haineux, francophobes et racistes.


 
 
Ca sert à rien, je pense que le problème est que tu refuses de reconnaître que pour l'instant, ce ne sont pas les "Blancs" qui sont victimes d'un racisme majoritaire et institutionnalisé, ce sont les Autres, moins "blancs" que le reste de la population. Si tu refuses d'accepter ça, tu ne peux pas comprendre le discours des Indivislbes ou des Indigènes.  Faut peut-être dans un certain contexte pour comprendre, en tout cas la phrase que j'ai mise en gras est complétement fausse.

Reply

Marsh Posté le 27-03-2013 à 02:07:02    

un topic pour groupies de zemmour.


Message édité par Lugz le 27-03-2013 à 02:08:20
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Marsh Posté le 27-03-2013 à 03:03:26    


 
Concept réducteur et simpliste qui est une construction destinée à minimiser et à nier certaines formes de racismes pour ne garder que celui qu'elle souhaite voir.
A l'écouter le racisme ne peut être lié qu'aux rapports sociaux de pouvoirs, tous les autres racismes ne font que découler de celui-là et ne sont pas de vrais racismes. Cette hiérarchisation du racisme est une démarche habile permettant de n'accabler que ses cibles.
 
Cette création de concepts bidons destinés à habiller son véritable objectif est d'ailleurs assez courant chez Bouteldja. Récemment elle a inventé le concept d'"impérialisme gay" pour tenter de maquiller sa diatribe homophobe.
 
 
 
Ce que tu refuses de reconnaître c'est qu'il y a tout un tas de racismes qui ont tout un tas d'origines. La dérive c'est de les hiérarchiser ou pire de faire comme le MIR, de n'en accepter qu'une certaine forme et de nier le reste.

Reply

Marsh Posté le 27-03-2013 à 03:09:25    

Ce sont les "attributs" d'un même mal (anti racisme débile, antisémite forcené, laicard forcené, pro mariage gay intolérant). Mai 68 ce fléau pour la France. :/
Lors de la prochaine guerre, on assistera à un nettoyage salvateur.

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Message édité par mouzone le 27-03-2013 à 03:09:42
Reply

Marsh Posté le 27-03-2013 à 09:41:50    

Et on en profitera pour manger des bébés.


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Mon image publique est étonnamment négative, est-ce à cause de mon hobbie qui consiste à gifler des orphelines ? | Je dois aller faire quelque chose de masculin, tel conquérir une nation ou uriner debout.  
Reply

Marsh Posté le 27-03-2013 à 09:49:48    

fatah a écrit :

Et on en profitera pour manger des bébés.


 
Peut-être pas, mais  calmer les plus fanatiques serait une bonne chose.


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Il y aura de la casse partout.
Reply

Marsh Posté le 27-03-2013 à 10:01:40    

Oui, il faut tasser tout ce qui dépasse de la normalité pour obtenir une société bien à plat.

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Marsh Posté le    

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