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Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:43:55    

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"
 Camus le mythe de sisyphe
 
Et dans quels domaines on peut y voir des implications?

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Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:43:55   

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Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:47:25    

Atman a écrit :

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"
 Camus le mythe de sisyphe
 
Et dans quels domaines on peut y voir des implications?


les domaines ? tous les domaines. Personellement, je le comprends comme une réussite personel. Quand ont atteint un but que l'ont s'est fixé, ont n'est d'autant plus heureux et le moral s'en ressent tout de suite derrière...c'est peut être moi qui comprend mal la phrase !

Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:50:42    

cvb a écrit :


les domaines ? tous les domaines. Personellement, je le comprends comme une réussite personel. Quand ont atteint un but que l'ont s'est fixé, ont n'est d'autant plus heureux et le moral s'en ressent tout de suite derrière...c'est peut être moi qui comprend mal la phrase !


 
oui sauf que sysiphe devait recommencer à chaque fois, quand il atteint le sommet il repart d'en bas, donc bon :/


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Long-range goals keep you from being frustrated by short-term failures. RIP VC
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Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:51:29    

cvb a écrit :


les domaines ? tous les domaines. Personellement, je le comprends comme une réussite personel. Quand ont atteint un but que l'ont s'est fixé, ont n'est d'autant plus heureux et le moral s'en ressent tout de suite derrière...c'est peut être moi qui comprend mal la phrase !


Moi je le comprend pas comme ça,plutot:
Ce n'est pas dans le but atteint qu'est le bonheur(ou le sens) mais dans la lutte pour l'acquérir.
Cela me fait penser a la citation de Pierre de Coubertin:
"l'essentiel est de participer".

Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:51:54    

ObsydianKenobi a écrit :


 
oui sauf que sysiphe devait recommencer à chaque fois, quand il atteint le sommet il repart d'en bas, donc bon :/

Trés juste!

Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:53:31    

Atman a écrit :


Moi je le comprend pas comme ça,plutot:
Ce n'est pas dans le but atteint qu'est le bonheur(ou le sens) mais dans la lutte pour l'acquérir.
Cela me fait penser a la citation de Pierre de Coubertin:
"l'essentiel est de participer".


 
 :jap: Je l'interprète également dans ce sens.


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Donne invitations pour gmail - Je n'aime pas les cons et je n'ai pas envie de leur parler.
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Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:55:51    

Tilys a écrit :


 
 :jap: Je l'interprète également dans ce sens.


et qu'elles en seraient les domaines d'implications (ou applications)?

Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 11:57:55    

ObsydianKenobi a écrit :


 
oui sauf que sysiphe devait recommencer à chaque fois, quand il atteint le sommet il repart d'en bas, donc bon :/


je suis d'accord. Juste une question. Si "repartir d'en bas", n'était pas un autre but qu'il s'est fixé ? J'espère pour vous que vous avez plusieurs but, dont certains s'enchêne, les uns aux autres...

Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 12:02:18    

Atman a écrit :


et qu'elles en seraient les domaines d'implications (ou applications)?


 
C'est très vaste.
Dès que tu lutte ou fait des effort pour obtenir quelque chose je dirais.
 
D'un autre point de vue. Il est possible d'y voir l'ensemble des personnes se lançant dans une quète de l'impossible ou la quète en elle même est plus intéressante que l'objectif recherché.
Dans ce cas un esprit cartésien n'y verrait que du masochisme.


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Marsh Posté le 11-09-2003 à 12:07:40    

cvb a écrit :


je suis d'accord. Juste une question. Si "repartir d'en bas", n'était pas un autre but qu'il s'est fixé ? J'espère pour vous que vous avez plusieurs but, dont certains s'enchêne, les uns aux autres...
 


Dans le cas de sisyphe, c'etait une malédiction.
Il devait poussser une grosse pierre en haut d'une pente et  une fois arrivé en haut (but presque atteint) la pierre le repoussait en bas et il devait recommencer.
Ce mythe évoque l'absurdité de la vie (pour les pessimistes), l'eternel recommencement (sans progrés).
Camus croit donner ,malgré tout ça, un sens a la vie par la lutte,l'effort consenti  ou la rebellion (tant que l'on ne renonce pas a lutter on ne s'abandonne pas a l'absurde).  
Pour lui, l'essentiel n'est pas de réussir mais de continuer a vouloir réussir.
C'est un peu comme a la bourse ou meme si les actions s'effondrent, tant qu'on a pas vendu on a pas perdu.

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Marsh Posté le 11-09-2003 à 12:07:40   

Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 12:07:45    

cvb a écrit :


je suis d'accord. Juste une question. Si "repartir d'en bas", n'était pas un autre but qu'il s'est fixé ? J'espère pour vous que vous avez plusieurs but, dont certains s'enchêne, les uns aux autres...
 


 
C'est pas un choix de sa part, c'est une punition dans le cas précis


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Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 12:10:07    

Tilys a écrit :


 
C'est très vaste.
Dès que tu lutte ou fait des effort pour obtenir quelque chose je dirais.
 
D'un autre point de vue. Il est possible d'y voir l'ensemble des personnes se lançant dans une quète de l'impossible ou la quète en elle même est plus intéressante que l'objectif recherché.
Dans ce cas un esprit cartésien n'y verrait que du masochisme.

:jap:  
L'application la plus evidente c'est le sport il me semble.
D'une manière générale, c'est ne pas vouloir se laisser aller.

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Marsh Posté le 11-09-2003 à 19:43:24    

Citation :

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"  
Camus le mythe de sisyphe


 
Le sommet on s'en tamponne les amigdales.
Ce qu'il veut dire à mon sens, c'est que sisyphe se ferait chier s'il n'avait pas son rocher à pousser.
Et que le simple fait d'avoir une activité qui occupe son esprit (et ses mains) suffit à le rendre heureux.
S'il n'avait rien à faire le pauvre Sisyphe, là il serait vraiment malheureux.
 
Comme qui dirait:

Citation :

"La vie éternelle...et si un jour je me fais chier? qu'est-ce que je fais?"


 
Je sais pas ce que vous en pensé...


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La différence entre la sensualité et la perversion: La sensualité c'est avec la plume, la perversion avec le poulet entier.
Reply

Marsh Posté le 11-09-2003 à 21:41:09    

NHam a écrit :

Citation :

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"  
Camus le mythe de sisyphe


 
Le sommet on s'en tamponne les amigdales.
Ce qu'il veut dire à mon sens, c'est que sisyphe se ferait chier s'il n'avait pas son rocher à pousser.
Et que le simple fait d'avoir une activité qui occupe son esprit (et ses mains) suffit à le rendre heureux.
S'il n'avait rien à faire le pauvre Sisyphe, là il serait vraiment malheureux.
 
Comme qui dirait:

Citation :

"La vie éternelle...et si un jour je me fais chier? qu'est-ce que je fais?"


 
Je sais pas ce que vous en pensé...
 

je crois pas que la personne humaine, ne soit faîte pour rester seule et sans activité...il faut simplement trouver, un juste milieu entre PAS d'activité et TROP d'activité. Le second cas étant peut-être l'arbre qui cache la forêt...fuire la réalité, en ayant des ocucpation X ou Y plutôt que de l'affronter...Ce n'est qu'un avis !

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 10:37:31    

NHam a écrit :

Citation :

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"  
Camus le mythe de sisyphe


 
Le sommet on s'en tamponne les amigdales.
Ce qu'il veut dire à mon sens, c'est que sisyphe se ferait chier s'il n'avait pas son rocher à pousser.
Et que le simple fait d'avoir une activité qui occupe son esprit (et ses mains) suffit à le rendre heureux.
S'il n'avait rien à faire le pauvre Sisyphe, là il serait vraiment malheureux.
 
Comme qui dirait:

Citation :

"La vie éternelle...et si un jour je me fais chier? qu'est-ce que je fais?"


 
Je sais pas ce que vous en pensé...
 


Je ne partage pas cette opinion.
Pour moi, ce n'est pas parce qu'il se fait chier que sisyphe pousse son rocher et en est heureux, il est condamné a pousser son rocher éternellement (quelle malédiction!)de quoi rendre fou n'importe qui!
C'est l'absurdité de la vie (supposée)qui est évoqué ici.
Or sisyphe parvient (malgré cette malédiction de l'absurde) a donner un sens a sa vie: c'est dans l'effort et la lutte que se trouve le sens (dans le présent donc :Carpe diem), tant qu'on lutte ,l'absurde n'est pas.
Ou encore ,tant qu'on marche on nie l'absurde, il n'a pas de prise sur nous.


Message édité par Atman le 12-09-2003 à 10:38:28
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Marsh Posté le 12-09-2003 à 10:47:20    

Atman a écrit :

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"
 Camus le mythe de sisyphe
 
Et dans quels domaines on peut y voir des implications?


 
Ben c'est un espoir, cette phrase...
 
Ramené à Camus, on peut dire que ca correspond à se dire "meme si la vie est absurde, on peut y trouver son bonheur..."
 
Car vivre, meme dans l'absurde, reste une grande aventure... Et meme si souvent la vie est répétitive (de nos jours, on dit "métro, boulot, dodo"... On peut y trouver une certaine joie, en sachant aller au-delà... qqch comme ca kwa...


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You can fool some people sometimes, But you can't fool all the people all the time...
Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 10:54:29    

Atman a écrit :


Je ne partage pas cette opinion.
Pour moi, ce n'est pas parce qu'il se fait chier que sisyphe pousse son rocher et en est heureux, il est condamné a pousser son rocher éternellement (quelle malédiction!)de quoi rendre fou n'importe qui!
C'est l'absurdité de la vie (supposée)qui est évoqué ici.
Or sisyphe parvient (malgré cette malédiction de l'absurde) a donner un sens a sa vie: c'est dans l'effort et la lutte que se trouve le sens (dans le présent donc :Carpe diem), tant qu'on lutte ,l'absurde n'est pas.
Ou encore ,tant qu'on marche on nie l'absurde, il n'a pas de prise sur nous.


 
Il y a certainement aussi un rapport à l'humanité en générale... Cette pierre qui monte et qui durant cette montée, "vit", en quelques sortes, meurt au sommet pour renaitre ensuite et remonter... c'est pour moi une représentation de la vie humaine et de son absurdité, avec en toile de fond la vie et la mort...
 
maintenant, pourquoi doit-on imaginer Sisyphe heureux, peut-être parce qu'il a conscience autant de la beauté d'une vie que de son absurdité, et il se sent honoré de porter/accompagner cette "vie" au sommet de la montagne...  
 
Humm... Analyse personnelle, hein, c'est juste une possibilité... ;)
 
En ce sens, la punition de Sisyphe serait donc de vivre l'absurdité à répétition et sa force, c'est de ne pas être malheureux pour autant...


Message édité par Toshy le 12-09-2003 à 10:56:50

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You can fool some people sometimes, But you can't fool all the people all the time...
Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 11:01:33    

Atman a écrit :

"La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux"
 Camus le mythe de sisyphe
 
Et dans quels domaines on peut y voir des implications?


 
C'est un aphorisme dont seule la première partie est une pensée, la référence à Sisyphe étant un simple effet de style paradoxal destiné à la renforcer.

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 12:15:35    

Atman a écrit :


Je ne partage pas cette opinion.
Pour moi, ce n'est pas parce qu'il se fait chier que sisyphe pousse son rocher et en est heureux,
Ce n'est pas du tout ce que j'ai dit!?!
il est condamné a pousser son rocher éternellement (quelle malédiction!)de quoi rendre fou n'importe qui!
C'est l'absurdité de la vie (supposée)qui est évoqué ici.
Or sisyphe parvient (malgré cette malédiction de l'absurde) a donner un sens a sa vie: c'est dans l'effort et la lutte que se trouve le sens (dans le présent donc :Carpe diem), tant qu'on lutte ,l'absurde n'est pas.
C'est surtout qu'on a pas le temps d'y penser...
Ou encore ,tant qu'on marche on nie l'absurde, il n'a pas de prise sur nous.


 
   Grosso Modo tu viens de dire que t'es pas d'accord avec moi, et tu prouves le contraire...;)

Citation :

Ce qu'il veut dire à mon sens, c'est que sisyphe se ferait chier s'il n'avait pas son rocher à pousser.


   ça veut pas dire qu'il pousse son rocher parce qu'il s'emmerde. ça veut dire que s'il n'avait pas cette "malédiction" pour le contraindre à faire quelque chose, il s'ennuirait à mourir. Il a de la chance dans son malheur...en quelque sorte.
   Après tout personne l'oblige à pousser son rocher.
Il peut très bien ne rien faire... là tu me rejoins sur l'interprètation: tant qu'on lutte ,l'absurde n'est pas.
Bienvenue au club. Je viens de dire la même chose dans un langage moins soutenu:S'il n'avait rien à faire le pauvre Sisyphe, là il serait vraiment malheureux.
Bref je suis relativement d'accord avec toi...
et avec HOtSHOT, t'as pas honte de faire faire tes devoirs par les autres?:)


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La différence entre la sensualité et la perversion: La sensualité c'est avec la plume, la perversion avec le poulet entier.
Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 17:34:48    

Toshy a écrit :


 
Il y a certainement aussi un rapport à l'humanité en générale... Cette pierre qui monte et qui durant cette montée, "vit", en quelques sortes, meurt au sommet pour renaitre ensuite et remonter... c'est pour moi une représentation de la vie humaine et de son absurdité, avec en toile de fond la vie et la mort...
 
maintenant, pourquoi doit-on imaginer Sisyphe heureux, peut-être parce qu'il a conscience autant de la beauté d'une vie que de son absurdité, et il se sent honoré de porter/accompagner cette "vie" au sommet de la montagne...  
 
Humm... Analyse personnelle, hein, c'est juste une possibilité... ;)
 
En ce sens, la punition de Sisyphe serait donc de vivre l'absurdité à répétition et sa force, c'est de ne pas être malheureux pour autant...


 :jap:  c'est a peu prés mon opinion a ceci prés que:
la pierre ne vit pas, c'est plutot les efforts qu'il fait pour la hisser tout en haut qui ne sont pas,a priori, récompenser ->absurdité. puisqu'il doit a chaque fois recommencer. C'est donc en principe sans issues.
Mais il parvient a dépasser cette absurdité en prenant conscience que ce n'est pas le fruit de l'acte qui compte mais plutot l'effort consenti pour l'obtenir --> la lutte contre l'absurdité permet de donner un sens a la vie.
 
Il pourrait dire : "meme si la vie est absurde, lui ne l'est pas car il se bat"
 

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 17:39:10    

Alberich a écrit :


 
C'est un aphorisme dont seule la première partie est une pensée, la référence à Sisyphe étant un simple effet de style paradoxal destiné à la renforcer.  

"il faut imaginer sisyphe heureux" est une pensée aussi, ce qui précede n'est qu'une explication supplémentaire mais pas indispensable.

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 17:41:14    

Atman a écrit :

"il faut imaginer sisyphe heureux" est une pensée aussi, ce qui précede n'est qu'une explication supplémentaire mais pas indispensable.


 
dans le contexte du livre certainement, mais sorti du contexte je maintiens mon interprétation.  :o

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 17:46:50    

NHam a écrit :


 
   Grosso Modo tu viens de dire que t'es pas d'accord avec moi, et tu prouves le contraire...;)

Citation :

Ce qu'il veut dire à mon sens, c'est que sisyphe se ferait chier s'il n'avait pas son rocher à pousser.


   ça veut pas dire qu'il pousse son rocher parce qu'il s'emmerde. ça veut dire que s'il n'avait pas cette "malédiction" pour le contraindre à faire quelque chose, il s'ennuirait à mourir. Il a de la chance dans son malheur...en quelque sorte.
   Après tout personne l'oblige à pousser son rocher.
Il peut très bien ne rien faire... là tu me rejoins sur l'interprètation: tant qu'on lutte ,l'absurde n'est pas.
Bienvenue au club. Je viens de dire la même chose dans un langage moins soutenu:S'il n'avait rien à faire le pauvre Sisyphe, là il serait vraiment malheureux.
Bref je suis relativement d'accord avec toi...
et avec HOtSHOT, t'as pas honte de faire faire tes devoirs par les autres?:)


Je ne pense pas que l'ennui a quelque chose a voir ici .
Pour combattre l'ennui ,la plupart des gens se divertissent en tuant le temps, ils s'occupent comme on dit.
Je pense  que si sisyphe avait le choix ,il trouverait surement autre chose a faire pour se divertir :whistle:  
 
En bref il n'est pas heureux parce qu'il a vaincu son ennui, mais parce qu'il a vaincu l'absurde (beaucoup plus difficile!)
 
ps: "pour mes devoirs"  quel manque d'esprit d'analyse de votre part!

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 17:47:59    

Alberich a écrit :


 
dans le contexte du livre certainement, mais sorti du contexte je maintiens mon interprétation.  :o  

Dans n'importe quel contexte.
Il suffit de savoir qui est sisyphe.

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 17:49:55    

Atman a écrit :

Dans n'importe quel contexte.
Il suffit de savoir qui est sisyphe.


On ne tombera pas d'accord, foin de polémique  ;)

Reply

Marsh Posté le 12-09-2003 à 18:40:26    

Il est important de prêter attention au "Il faut", qui porte tout le sens de cette déclaration.
 
L'obligation faite d'imaginer Sisyphe heureux est une oligation éthique. Si l'on imagine pas ce bonheur possible, pour celui dont la tâche est la plus ingrate et la plus absurde, alors la condition humaine est malheureuse en son fond.  
Si au contraire on imagine Sisyphe heureux, alors chacun peut l'être.
 
Il est important de noter que c'est une question d'affirmation, de volonté et d'exigeance ("il faut" ) et pas de vérité préétablie.
Peut-être que Sisyphe n'est pas heureux. Il faut tout de même imaginer qu'il l'est, sans quoi l'homme n'a pas les moyens d'affronter son desespoir de vivre.  
 
Voilà, le prof met combien ?  :whistle:

Reply

Marsh Posté le 13-09-2003 à 20:52:57    

Rahsaan a écrit :

Il est important de prêter attention au "Il faut", qui porte tout le sens de cette déclaration.
 
L'obligation faite d'imaginer Sisyphe heureux est une oligation éthique. Si l'on imagine pas ce bonheur possible, pour celui dont la tâche est la plus ingrate et la plus absurde, alors la condition humaine est malheureuse en son fond.  
Si au contraire on imagine Sisyphe heureux, alors chacun peut l'être.
 
Il est important de noter que c'est une question d'affirmation, de volonté et d'exigeance ("il faut" ) et pas de vérité préétablie.
Peut-être que Sisyphe n'est pas heureux. Il faut tout de même imaginer qu'il l'est, sans quoi l'homme n'a pas les moyens d'affronter son desespoir de vivre.  
 
Voilà, le prof met combien ?  :whistle:  


Point de vue interessant.
C'est donc la méthode coué qui est a l'oeuvre ici pour toi?
 
Perso,je ne comprend pas le "il faut" comme un impératif ou un devoir mais plutot comme une affirmation,un moyen d'exprimer la réalité (pour l'auteur sisyphe est vraiment heureux).

Reply

Marsh Posté le 13-09-2003 à 23:57:17    

Atman a écrit :


Point de vue interessant.
C'est donc la méthode coué qui est a l'oeuvre ici pour toi?
 
Perso,je ne comprend pas le "il faut" comme un impératif ou un devoir mais plutot comme une affirmation,un moyen d'exprimer la réalité (pour l'auteur sisyphe est vraiment heureux).


 
La méthode Coué, c'est un peu réducteur (un simple psychologisme), car il s'agit surtout d'affirmation de la condition humaine -ce qui dépasse la motivation personnelle.  
Maintenant, dire que Sisyphe est vraiment heureux, c'est un pas que je ne franchirai. "Il faut l'imaginer tel". Le "il faut" est une barrière au fait de dire "il est heureux".  
Ça a plus un caractère d'injonction, d'encouragement, d'acceptation et d'affirmation, plutôt que de vérité.


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
Reply

Marsh Posté le 14-09-2003 à 01:15:35    

Rahsaan a écrit :


 
La méthode Coué, c'est un peu réducteur (un simple psychologisme), car il s'agit surtout d'affirmation de la condition humaine -ce qui dépasse la motivation personnelle.  
Maintenant, dire que Sisyphe est vraiment heureux, c'est un pas que je ne franchirai. "Il faut l'imaginer tel". Le "il faut" est une barrière au fait de dire "il est heureux".  
Ça a plus un caractère d'injonction, d'encouragement, d'acceptation et d'affirmation, plutôt que de vérité.  

moi je le comprend comme ceci:
 
"Comment faut-il imaginer sisyphe?,  
heureux ou malheureux(accablé par la malédiction) ?"
Réponse:  "il faut l'imaginer heureux"
Pas d'injonction donc.
Il est heureux parce qu'il a vaincu l'absurde ou dit autrement, meme si la vie est absurde, sisyphe,lui, ne l'est pas(plus) .

Reply

Marsh Posté le 14-09-2003 à 08:53:16    

Citation :


 
Rahsaan à écrit :
 
Il est important de prêter attention au "Il faut", qui porte tout le sens de cette déclaration.
 
L'obligation faite d'imaginer Sisyphe heureux est une oligation éthique. Si l'on imagine pas ce bonheur possible, pour celui dont la tâche est la plus ingrate et la plus absurde, alors la condition humaine est malheureuse en son fond.  
Si au contraire on imagine Sisyphe heureux, alors chacun peut l'être.
 
Il est important de noter que c'est une question d'affirmation, de volonté et d'exigeance ("il faut" ) et pas de vérité préétablie.
Peut-être que Sisyphe n'est pas heureux. Il faut tout de même imaginer qu'il l'est, sans quoi l'homme n'a pas les moyens d'affronter son desespoir de vivre.


 

Citation :


 
Atman à écrit :
 
la pierre ne vit pas, c'est plutot les efforts qu'il fait pour la hisser tout en haut qui ne sont pas,a priori, récompenser ->absurdité. puisqu'il doit a chaque fois recommencer. C'est donc en principe sans issues.
Mais il parvient a dépasser cette absurdité en prenant conscience que ce n'est pas le fruit de l'acte qui compte mais plutot l'effort consenti pour l'obtenir --> la lutte contre l'absurdité permet de donner un sens a la vie.
 
Il pourrait dire : "meme si la vie est absurde, lui ne l'est pas car il se bat"


 
Pour donner à votre propos une dimension vraiment philosophique, il faut interpréter la citation de Camus à la manière d'un deleuze : ce qui est en jeu ici concerne certes la condition humaine dans sa dimension métaphysique mais surtout anti-dogmatique : contre une pensée de l'identité (Platon), il faut affirmer la différence (qui n'a pas de modèle) et la répétition (non du même ou de l'identique, toujours déjà là, mais création !). Je fais l'impasse sur la justification de ce qui précède pour aller droit à l'essentiel : le travail de Sisyphe n'a rien à voir avec la puissance du négatif d'un Hegel. La seule dialectique est celle qui se meut par la seule affirmation productive. Camus défends une philosophie de la pure positivité, de la liberté et de l'affirmation, mettant sans cesse en péril l'appareil de la représentation, identité dont nous sommes pourtant faits. Le travail de Sisyphe est un tavail philosophique ! Comment être fou sans sombrer dans la folie ? Toute pensée vraie est par nature révolutionnaire, subversive et donc agressive. Toute pensée vraie est pour cette raison dangereuse. C'est quelque chose qui échappe à la distinction classique temps/nécessité. L'avenir n'est pas de l'ordre des idées que l'on peut en avoir ; le temps à-venir n'est pas de l'ordre du temps, il est intempestif. Cet avenir est démoniaque, il éclate toute pensée claire et distincte. Le travail de la pensée a toujours un fond obscure et délirant et qui est sa propre puissance d'affirmation (répétition).
 
Pour le dire encore autrement, la répétition n'est pas la généralité. La généralité, c'est avoir des idées, c'est subsumer le réel sous des notions (cf. Kant). La plupart confondent capacité de penser (Sisyphe) et capacité de subsumer (d'avoir des idées). La généralité implique un ordre qualitatif des ressemblances et un ordre quantitatif des équivalences. La répétition chez Sisyphe ne fonctionne pas dans ces deux ordres de la généralité, de la ressemblance et de la négation de l'affirmation de la puissance. Entrer dans le réel par la répétition interdit de le penser dans ces ordres. L'univers de la répétition est celui de la singularité, d'une dynamique de communication de nos singularités, et non celui de la non-communication des identités. Seules les singularités sont communicables et donc communes. Plus on durcit l'identité et plus on est seul (Sisyphe n'est pas seul, on se reconnaît spontanément en lui, il est, comme tout personnage tragique, un ami...). La multiplicité des singularités multiplie les manières d'affecter et d'être affecté, et démultiplie la puissance et les voies de communication. Il y a une universalité du singulier. La puissance est toujours à mettre en vibration avec le coeur et la fête (Sisyphe n'est pas heureux, il n'est pas, il désire en acte) ; toute pensée dangereuse est une fête, un désir qui ne recherche aucune jouissance, c'est un désir sans manque. La fête est la communication des singularités, l'effondrement des carapaces-identités, c'est une machine dionysiaque, désirante et qui jouit de son seul exercice, c'est un " jouir avec " qui s'étend à l'univers tout entier. Le réel est artiste (un travail d'artiste sans cesse répété) !
 
Voilà, j'espère vous avoir un peu plus éclairé !


Message édité par l'Antichrist le 14-09-2003 à 17:42:21
Reply

Marsh Posté le 14-09-2003 à 11:57:17    

> L'Antichrist : tiens, tiens, un autre fan de Deleuze !...  :hello:  
Tu ne serais pas un multi de Pascal75 ? [:meganne]  ;)  
Non, ton style ne lui ressemble pas.
Eh bien, c'est éclairant effectivement. Notamment sur la communication des singularités autour du thème du tragique.
 

Atman a écrit :

moi je le comprend comme ceci:
 
"Comment faut-il imaginer sisyphe?,  
heureux ou malheureux(accablé par la malédiction) ?"
Réponse:  "il faut l'imaginer heureux"
Pas d'injonction donc.
Il est heureux parce qu'il a vaincu l'absurde ou dit autrement, meme si la vie est absurde, sisyphe,lui, ne l'est pas(plus) .


 
Oui, ça se tient c'est vrai. Mais je préfère dire ceci : "Sisyphe parvient à être heureux, donc il comprend que l'absurde est l'horizon indépassable de sa condition. Heureux bien que maudit -à la limite heureux et maudit.
 
Je pense, contrairement à toi, que Camus dit : il est nécessaire d'imaginer d'abord Sisyphe heureux, puis de tenir le raisonnement qui en découle logiquement.  
Du reste, on peut dire, je suis d'accord, que Sisyphe cesse d'être absurde en comprenant (et acceptant sa condition). Il trouve un sens au sein de l'absurde.  
 
Il est vrai que comprendre deux phrases aussi lapidaires et définitives ("La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux." ) est très difficile.  :ouch:


Message édité par rahsaan le 14-09-2003 à 12:08:49

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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
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Marsh Posté le 15-09-2003 à 18:40:41    

L'Antichrist a écrit :

Citation :


 
Rahsaan à écrit :
 
Il est important de prêter attention au "Il faut", qui porte tout le sens de cette déclaration.
 
L'obligation faite d'imaginer Sisyphe heureux est une oligation éthique. Si l'on imagine pas ce bonheur possible, pour celui dont la tâche est la plus ingrate et la plus absurde, alors la condition humaine est malheureuse en son fond.  
Si au contraire on imagine Sisyphe heureux, alors chacun peut l'être.
 
Il est important de noter que c'est une question d'affirmation, de volonté et d'exigeance ("il faut" ) et pas de vérité préétablie.
Peut-être que Sisyphe n'est pas heureux. Il faut tout de même imaginer qu'il l'est, sans quoi l'homme n'a pas les moyens d'affronter son desespoir de vivre.


 

Citation :


 
Atman à écrit :
 
la pierre ne vit pas, c'est plutot les efforts qu'il fait pour la hisser tout en haut qui ne sont pas,a priori, récompenser ->absurdité. puisqu'il doit a chaque fois recommencer. C'est donc en principe sans issues.
Mais il parvient a dépasser cette absurdité en prenant conscience que ce n'est pas le fruit de l'acte qui compte mais plutot l'effort consenti pour l'obtenir --> la lutte contre l'absurdité permet de donner un sens a la vie.
 
Il pourrait dire : "meme si la vie est absurde, lui ne l'est pas car il se bat"


 
Pour donner à votre propos une dimension vraiment philosophique, il faut interpréter la citation de Camus à la manière d'un deleuze : ce qui est en jeu ici concerne certes la condition humaine dans sa dimension métaphysique mais surtout anti-dogmatique : contre une pensée de l'identité (Platon), il faut affirmer la différence (qui n'a pas de modèle) et la répétition (non du même ou de l'identique, toujours déjà là, mais création !). Je fais l'impasse sur la justification de ce qui précède pour aller droit à l'essentiel : le travail de Sisyphe n'a rien à voir avec la puissance du négatif d'un Hegel. La seule dialectique est celle qui se meut par la seule affirmation productive. Camus défends une philosophie de la pure positivité, de la liberté et de l'affirmation, mettant sans cesse en péril l'appareil de la représentation, identité dont nous sommes pourtant faits. Le travail de Sisyphe est un tavail philosophique ! Comment être fou sans sombrer dans la folie ? Toute pensée vraie est par nature révolutionnaire, subversive et donc agressive. Toute pensée vraie est pour cette raison dangereuse. C'est quelque chose qui échappe à la distinction classique temps/nécessité. L'avenir n'est pas de l'ordre des idées que l'on peut en avoir ; le temps à-venir n'est pas de l'ordre du temps, il est intempestif. Cet avenir est démoniaque, il éclate toute pensée claire et distincte. Le travail de la pensée a toujours un fond obscure et délirant et qui est sa propre puissance d'affirmation (répétition).
 
Pour le dire encore autrement, la répétition n'est pas la généralité. La généralité, c'est avoir des idées, c'est subsumer le réel sous des notions (cf. Kant). La plupart confondent capacité de penser (Sisyphe) et capacité de subsumer (d'avoir des idées). La généralité implique un ordre qualitatif des ressemblances et un ordre quantitatif des équivalences. La répétition chez Sisyphe ne fonctionne pas dans ces deux ordres de la généralité, de la ressemblance et de la négation de l'affirmation de la puissance. Entrer dans le réel par la répétition interdit de le penser dans ces ordres. L'univers de la répétition est celui de la singularité, d'une dynamique de communication de nos singularités, et non celui de la non-communication des identités. Seules les singularités sont communicables et donc communes. Plus on durcit l'identité et plus on est seul (Sisyphe n'est pas seul, on se reconnaît spontanément en lui, il est, comme tout personnage tragique, un ami...). La multiplicité des singularités multiplie les manières d'affecter et d'être affecté, et démultiplie la puissance et les voies de communication. Il y a une universalité du singulier. La puissance est toujours à mettre en vibration avec le coeur et la fête (Sisyphe n'est pas heureux, il n'est pas, il désire en acte) ; toute pensée dangereuse est une fête, un désir qui ne recherche aucune jouissance, c'est un désir sans manque. La fête est la communication des singularités, l'effondrement des carapaces-identités, c'est une machine dionysiaque, désirante et qui jouit de son seul exercice, c'est un " jouir avec " qui s'étend à l'univers tout entier. Le réel est artiste (un travail d'artiste sans cesse répété) !
 

Voilà, j'espère vous avoir un peu plus éclairé !



 
Hum hum (grattement de tete)...   non pas vraiment.
 
J'ai rarement vu texte plus hermétique.
Un commentaire de texte plus obscure que le texte de Camus lui-meme (qui se lit trés bien).
Je ne doute pas de vos compétences en philosophie (je vouvoie puisqu'on me vouvoie), mais (pardonnez moi, n'y voyez nulle offence) je doute de vos capacités a faire aimer la philosophie.
 

Reply

Marsh Posté le 15-09-2003 à 18:58:18    

[citation=1167605,1][nom]Rahsaan a écrit[/nom
 
 
1/Oui, ça se tient c'est vrai. Mais je préfère dire ceci : "Sisyphe parvient à être heureux, donc il comprend que l'absurde est l'horizon indépassable de sa condition.
 
2/ Heureux bien que maudit -à la limite heureux et maudit.
 
 
3/Je pense, contrairement à toi, que Camus dit : il est nécessaire d'imaginer d'abord Sisyphe heureux, puis de tenir le raisonnement qui en découle logiquement.  
 
4/Du reste, on peut dire, je suis d'accord, que Sisyphe cesse d'être absurde en comprenant (et acceptant sa condition)
 
5/ Il trouve un sens au sein de l'absurde.  
 
[/citation]
 
1/ et /4  Bien au contraire (il me semble),L'absurdité de sa condition, certes il l'a comprend(recommencer éternellement la meme pénible et stupide tache!)Mais justement il parvient a vaincre l'absurde (de la répétition) non pas en l'acceptant mais en se rebéllant (par la lutte)contre sa condition (la sienne et par extention la condition humaine).
C'est donc dans la lutte/rebellion qu'est le sens,c'est a dire en vivant dans le présent sans se préoccuper de l'avenir (on lutte toujours au présent).Cela rejoint le precepte hindouiste "agir(au présent)tout en renonçant aux fruits des actes(avenir)".Ou encore celui de Pierre de Coubertin "l'essentiel est de participer" et meme celui des stoiciens: " ne pas s'affliger des choses qui ne dépendent pas de nous (et pour celles qui en dépendent ,ne pas ménager ses efforts)".
Sysiphe est heureux car il lutte au présent sans se resigner,il nargue l'absurde.
En bref, c'est l'effort consenti qui compte et non pas le resultat de l'effort (succés ou echec)
 
2/ bien sur!
 
3/je ne dit pas le contraire
 
5/ oui

Reply

Marsh Posté le 15-09-2003 à 22:47:00    

Atman a écrit :


 
1/ et /4  Bien au contraire (il me semble),L'absurdité de sa condition, certes il l'a comprend(recommencer éternellement la meme pénible et stupide tache!)Mais justement il parvient a vaincre l'absurde (de la répétition) non pas en l'acceptant mais en se rebéllant (par la lutte)contre sa condition (la sienne et par extention la condition humaine).
C'est donc dans la lutte/rebellion qu'est le sens,c'est a dire en vivant dans le présent sans se préoccuper de l'avenir (on lutte toujours au présent).Cela rejoint le precepte hindouiste "agir(au présent)tout en renonçant aux fruits des actes(avenir)".Ou encore celui de Pierre de Coubertin "l'essentiel est de participer" et meme celui des stoiciens: " ne pas s'affliger des choses qui ne dépendent pas de nous (et pour celles qui en dépendent ,ne pas ménager ses efforts)".
Sysiphe est heureux car il lutte au présent sans se resigner,il nargue l'absurde.
En bref, c'est l'effort consenti qui compte et non pas le resultat de l'effort (succés ou echec)


 
Oui, je suis d'accord avec ce que tu dis, surtout l'idée de narguer l'absurde.  :)  
Maintenant, (question secondaire mais tout de même...) je ne mettrais pas Pierre de Coubertin au même niveau qu'un penseur hindou.  
Autre ojection, plus importante : on travaille toujours pour l'avenir, même si évidemment, on travaille dans le présent. Mais c'est en vue de construire l'avenir, seul horizon de sens pour l'homme.  ;)  
Aussi, d'un point de vue individuel (celui du stoïcisme), seul compte l'effort fait sur ce qui dépend de nous. Tu as raison sur ce point.
 
Toutefois, il n'est pas possible de construire la société humaine -l'homme par conséquent- en gardant ce point de vue individuel. Le travail est une construction collective, en vue d'un résultat collectif -le monde dans lequel l'homme produit ses conditions d'existence.  
Mais je t'accorde que là, on dépasse le cadre strict du texte de Camus.  ;)


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Mon roman d'anticipation, L'I.A. qui m'aimait : https://tinyurl.com/mtz2p872 | Blog ciné/JV : http://cinecourt.over-blog.com
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Marsh Posté le 15-09-2003 à 22:48:11    

HotShot a écrit :


 
 [:ministry] well done.


 
Tu entres dans un tomik-philo ?... [:meganne]  
Tu joues au pikas-siète ?  :D


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Marsh Posté le 15-09-2003 à 23:02:18    

Camus, c'est bien !  :)  
Au contraire, reste si tu veux en parler !  [:wolf019]


Message édité par rahsaan le 15-09-2003 à 23:02:40

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Marsh Posté le 15-09-2003 à 23:09:41    

la, moi j'ai rien compris :D


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Perdu ? Vous êtes ici : --> *
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Marsh Posté le 16-09-2003 à 04:02:27    

Rahsaan a écrit :


 
Oui, je suis d'accord avec ce que tu dis, surtout l'idée de narguer l'absurde.  :)  
Maintenant, (question secondaire mais tout de même...) je ne mettrais pas Pierre de Coubertin au même niveau qu'un penseur hindou.  
Autre ojection, plus importante : on travaille toujours pour l'avenir, même si évidemment, on travaille dans le présent. Mais c'est en vue de construire l'avenir, seul horizon de sens pour l'homme.  ;)  
Aussi, d'un point de vue individuel (celui du stoïcisme), seul compte l'effort fait sur ce qui dépend de nous. Tu as raison sur ce point.
 
Toutefois, il n'est pas possible de construire la société humaine -l'homme par conséquent- en gardant ce point de vue individuel. Le travail est une construction collective, en vue d'un résultat collectif -le monde dans lequel l'homme produit ses conditions d'existence. Mais je t'accorde que là, on dépasse le cadre strict du texte de Camus.  ;)  


Pierre de Coubertin n'est pas précisément ce qu'on appelle un penseur mais point n'est besoin  pour produire une pensée.
Aprés tout, on dit bien que les petits ruisseaux font les grandes rivières (je le cite car il caractérise bien l'esprit du sport)
 
On travaille tjs pour l'avenir ?
Pas sur. Dans le cas de sysiphe ,par exemple, il s'agit d'oublier l'avenir (je me demande si ce n'est pas egalement le cas pour la maxime stoicienne et celle hindouiste), l'avenir c'est s'attacher aux fruits des actes (reference a un autre topic récent sur le bouddhiste).
Pour etre heureux ne faut-il pas etre en harmonie (ou en avoir le sentiment) avec le monde qui nous entoure ? et si c'est le cas, cela ne peut etre qu'au présent.
Ce que semble suggérer la citation de Camus(a travers le mythe de Sysiphe), c'est que la vie est absurde (point de sens),donc l'avenir Bof... , mais que meme dans l'absurde , un sens peut émerger, un sens individuel.
 
Pour la partie en gras, je ne suis vraiment pas sur que le but de Sysiphe est de construire quoi que ce soit, bien au contraire!
Mais meme si on sort du sujet, je ne suis pas persuadé non plus,
que "le travail soit(toujours) une construction collective en vue d'un résultat collectif" ; A moins de considérer peut etre que travailler sur soi c'est aussi travailler sur les autres quelque part (pas de moi, rien que le soi).
Si on suit cette piste, on ne chercherait plus, en effet, a construire la société mais elle se construirait toute seule a partir des individualités collectives (association que j'ai trouvé pour exprimer l'idée du soi).
En bref, pour Sysiphe, on ne batit pas sur de l'absurde, le sens peut seulement émerger "en tuant" l'avenir.

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Marsh Posté le 16-09-2003 à 04:09:25    

HotShot a écrit :


 
1/ J'y connais plus au suicide qu'à Camus :D
2/ J'aime pas les gens qui sont prêts à pondre trois pages de baratin sur une simple phrase quitte à en pourrir sa simplicité première :o

Sysiphe heureux!? cela mérite bien quelques tentatives d'interprétations (aprés tout il s'agit du sens de l'existence et ,a ce sujet, on pourrait ecrire un livre entier sans pouvoir epuiser le sujet)

Reply

Marsh Posté le 16-09-2003 à 04:33:28    

HotShot a écrit :


 
En l'occurrence, le livre a déjà été écrit. A vrai dire, il précède même entièrement cette fameuse citation. :D

Certes, mais ce qui m'interessait c'était les interprétations personnelles. D'ailleurs meme si un livre a eté ecrit, on peut le commenter , critiquer.

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Marsh Posté le    

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