Cette thèse étant plus particulièrement incitée par les midnight movies, je préfére pourtant élargir à un genre moins restreint.
 
La discution est partie de Red Dragon (le film de Brett Ratner): est-ce que ce film (voire le roman) aurait existé si certaines personnes, Hershell Gordon Lewis pour nommer le précurseur officiel, n'avaient pas réalisés des films d'horreur?
 
En élargissant le panel de films, il est évident pour moi que l'horreur est un des deux genres (cf addendum) qui a décoincé le cinéma moderne... Si HGL n'avait pas réalisé Blood Feast, aurait-il pu, d'un, continuer à faire ses films, et de deux, influencer des figures du cinéma? Prenons un exemple: George Lucas et ses Star Wars. il est évident que le monsieur est cinéphile, mais par quel genre est-il venu à s'intéresser à des films plus pointus? Les midnight movies diffusés dans les drive-in.
 
Prenons la censure graphique. Dans la majorité des épisodes d'ER, y'a du sang et de la tripe. On y fait presque plus attention... Ce qui est pourtant une représentation de la vie hospitalière n'aurait jamais pû être possible si la même chose n'avait pas été montrée au cinéma. Au-delà des fictions, les films d'hopitaux et de guerre (Platoon) n'auraient jamais pû être ce qu'il sont sans sans une représentation réaliste de ce que ça implique; représentation (parfois glorifiée) provenant tout droit des films d'horreur.
 
D'autre part, tout genre confondu, beaucoup de réalisateurs sont arrivés là où ils sont suite à un déclic provoqué par un film d'horreur. Je ne sais plus qui avait dit "on aime le cinéma grâce aux Disney, on fait du cinéma grâce aux films d'horreur". Au delà de leur contenu, ils sont de formidables moyens d'expérimentation, que ce soit pour les réalisateurs, pour les directeurs photo ou pour les scénaristes.
 
Et c'est là que se pose la question: "Les films d'horreurs ont-ils décoincé le cinéma en général?"... est-ce un genre qui a définitivement changé la façon de voir les choses, ou est-ce que c'était une évolution logique, parvenue prématurément?
 
Addendum: les films d'horreurs ont partiellement décoincé le cinéma, l'autre déclencheur étant la pornographie. Mais vu la charte, je me retiens d'aborder le sujet.
 
 
 
 
 
PS: il n'est nullement question de savoir si le cinéma influence la violence urbaine, si l'on aime les films d'horreur, ou si Freddy Krueger arriverait à foutre la patée à Vincent Price.

ce qui est clair c'est que le cinéma d'auteur n'a pas aidé l'industrie cinématographique, pas plus que Godard d'ailleurs. Par contre c'est vrai que le jour ou j'ai vu bad taste par exemple et tous ces petits films de série Z qui font sourire dans les fins de soirée, bah j'étais content parce qu'au moins ça changeait des stéréotypes français, américains ou plus simplement de la vague de film très moraux et très chastes de l'après-guerre. Mais bon les films d'horreur n'ont été que le détonateur, et c'est vrai aussi pour les films pornographiques. mais le vrai catalyseur n'est certainement pas ça.

je comprends rien a la logik ton topik    
pour répondre a ta question
 
Sujet : Les films d'horreur ont-ils été les sauveurs du cinéma?
 
les films XXX aussi
 
EX:  EMMANUELLE a été tout bénéf pour le cinéma français

 
t'aurais du faire un effort de lecture, ça t'aurais évité une simple répétition.

En fait, j'ai pas abordé le coté "revenus financiers" de la chose... Mais, tu parles d'Emmanuelle: au niveau de l'érotisme/pornographie, tu es d'accord que si le genre n'avait pas existé, on aurait jamais vu Basic Instinct?

Le cinéma d'auteur et le cinéma d'horreur, c'est pas incompatible (cf Carpenter, Cronenberg, voire Lynch, qui représente une certaine forme d'horreur psychologique)... Mais la liberté induite par le genre horreur est contraire aux auteurs, qui cherchent plutôt des formes, quitte à les modifier.

 
y'a une différence quand même entre ce que j'appelle le cinéma d'auteur et du Lynch ou du Cronenberg par ex

faut pas oublier "La nuit des morts vivants"
 
 

Gordon Shumway ------ > c'est séduisant , mais çà ne prouve rien pour moi
 
et si c'était l inverse ?  
 
Irréversible a montré (brillament) jusqu'ou on pouvait aller
 
le film gore va pouvoir en rajouter un max
 
et inversement
 
je pense que la violence est une donnée marchande, il y a un débouché, du marketing  à faire
 
les gens en consomment comme des drogués
 
de temps en temps, il faut en rajouter dans la seringue...    

Tu parles du viol? Les films d'horreurs ont déjà abordé l'abus sexuel, d'une façon ou d'une autre. Alors, est-ce que Noé aurait ôsé construire son film de cette façon s'il avait dû "créer" ce schéma? Il a renforcé le côté malsain, oui... Mais c'est une voie que l'horreur n'empruntera que peu (voire pas), parce que ça n'amuserait pas le spectateur, je pense.
 
 

 
non pas du viol , mais de celle de la "mise à mort"

J'ai pas vu le flim en entier. Juste quelques scènes... Alors j'en sais pas plus.

bof