Dolls [FIlm de Kitano] - Cinéma - Discussions
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:01:59
pas de cinéphile...
remarquez si on en crois les critique sur Allo CIné :
Citation : |
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:04:35
ben-tx a écrit :
|
Et le critique a fini par éjaculer, ou pas ?
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:05:36
scoulou a écrit : |
allez, il est tard maintenant, va réviser ton brevet gamin
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:06:43
ben-tx a écrit : allez, il est tard maintenant, va réviser ton brevet gamin |
Me faire traiter de gaming par un pisseux de 19 ans, elle est bien bonne !
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:06:52
Il y a quelques mois j'ai entendu un mec sur Canal + qualifier ce film de chiant et mou.
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:08:12
Nuk strike a écrit : Il y a quelques mois j'ai entendu un mec sur Canal + qualifier ce film de chiant et mou. |
Ce post à bien été considéré comme nul
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:09:07
Ma critique, postée sur un autre forum :
[posté le 23/04]
Dolls
de Takeshi Kitano
Alors hier soir comme prévu, j'ai vu Dolls en VOST dans le cadre du Festival des Films du Sud.
Après quelques discours chiant et un type qui nous fait une présentation du Bunraku (bien intéressant) mais aussi un prémâchage de la morale du film (chose que j'apprécie pas trop), place au film.
Bon tout d'abord, faut rappeller que c'est un hommage au Bunraku, le théatre de marionnette. Le film commence par un spectacle de Bunraku et finalement tout le film présente des situations suivant les principes du Bunraku.
Ce film est monstrueusement symbolique, limite contemplatif. La manière de filmer est extrémement "japonaise", entendez par là qu'il y a beaucoup de plans fixes très longs et qu'il faut avoir l'esprit ouvert.
Le film est rempli de longueurs. D'habitude je les supporte bien, ca apporte parfois quelquechose. Mais ici les longueurs sont une vraie épreuve. Le premier couple qu'on suit va marcher tout au long du film. Ben vers la fin il y a environ 15 minutes de marche consécutive, sans parole, sans musique. Alors faut supporter. Beaucoup de monde dans la salle ne l'a pas fait. De même pour un des types qui était avec nous.
C'est clairement un film absolument pas adapté au cinéma. Il requiert un silence total dans la salle, et c'est pas possible au cinéma.
La musique et les dialogues sont extrêmement rares, on assite presque à un film muet. Les acteurs sont fantastiques d'ailleurs, arriver à faire passer autant d'émotions sans paroles, c'est un très bon point.
Passé ces quelques reproches, il reste quand même un magnifique film sur l'amour.
Les symboles sont hyper présents. J'ai jamais vu une façon de montrer la mort si belle. Les histoires d'amours sont fabuleuses de tragédie, les sentiments sont bien présents.
Et les décors ! Rah mon dieu... Le film commence en avril, en plein Ohanami, avec les cerisiers en fleurs, passe par l'été puis l'automne (raaah ces arbres mon dieu) et finalement l'hiver. Les paysages montrés sont fabuleux. Certaines scènes sont vraiment très belles.
Mention très bien pour les costumes aussi. Créés par Yamamoto (d'après le présentateur du film), ils accompagnent les changements de saison.
Au final :
Un film extrêmement lent, quasiment muet, mais avec une force symbolique incroyable. L'attente provoquée par les longueurs force une réflexion intérieure, c'est presque un moment d'introspection ce film (en tout cas je l'ai ressenti comme ça). A voir, uniquement si vous êtes très ouvert sur la culture japonaise et patient.
[Bande annonce chez Allocine
Site officiel
Critique chez Cinemasie
Présentation chezCineasie
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:12:08
Azhag a écrit : Ma critique, postée sur un autre forum : |
Merci pour ce post utile et construit
J'irais le voir demain, j'espére que je serais dans un jour à voir ce genre de film...
Marsh Posté le 29-04-2003 à 23:13:42
ben-tx a écrit : |
En meme temps, j'ai entendu le meme type reprocher a Windtalkers de John Woo de comporter trop d'explosions
Marsh Posté le 30-04-2003 à 00:10:56
Putains de connards de l'UGC Lille qui n'ont pas jugé utile de mettre ce film dans leur programmation...
Et moi qui pensait que Kitano avait atteint un certain statut en France...
Marsh Posté le 30-04-2003 à 21:57:07
apparement télérama a deux avis sur ce film (vu sur www.telerama.fr ) mais au final ils ont mis un petit
Dolls
Trois contes sur l'amour, de Takeshi Kitano, tragiques et (un peu trop ?) esthétiques.
Pour : Noire beauté
Après avoir promis le mariage à une autre, le jeune homme s'apprête à épouser la fille du patron. « Un vrai Cendrillon moderne », ironisent ses amis, mi-admiratifs, mi-jaloux. Mais juste avant la cérémonie, Matsumoto apprend que Sawako, la rejetée, a tenté de se suicider.
Le jeune homme se précipite à son chevet, implore son pardon. Trop tard : il a fait un choix qui ne souffre ni remords ni regrets. Il couve, désormais, cette jeune femme, plus morte que vivante, sans souvenirs, d'une tendresse inutile. Il ne la quitte plus. Ils se clochardisent ensemble. Puis ils échappent définitivement à la logique, à la raison, à la vie. A jamais liés par une corde rouge qui empêche la femme de s'éloigner, ils errent dans des lieux où ils se perdent.
Au début de Dolls, on assiste à une représentation du théâtre bunraku. Rituel immuable : un narrateur joue tous les rôles, trois artistes, dont deux masqués, animent des figurines de bois qui « miment » l'histoire. A la fin de la séquence, Kitano montre ces marionnettes un homme et une femme comme libérées de leurs maîtres, presque vivantes.
A la fin de Dolls, il filme Sawako et Matsumoto, ces amants maudits, ces « mendiants errants », comme s'ils étaient des personnages d'une pièce de bunraku. Ils en ont revêtu les costumes somptueux et, au bout de leur quête irréelle, ils se trouvent, brusquement, face à ceux qu'ils étaient, quelque temps auparavant. En ce temps-là, Sawako souriait. Matsumoto la regardait. Les amis fêtaient leurs fiançailles. Lui n'avait pas encore trahi, elle n'avait pas fui dans la folie : le bonheur était encore là, possible, palpable...
Sawako et Matsumoto ne sont pas les seules énigmes vivantes de ce film d'une étrange beauté. Un vieux yakuza malade se souvient, brusquement, d'une jeune femme qu'il avait abandonnée, il y a longtemps, très longtemps, pour faire fortune. Lorsqu'il l'avait quittée, elle lui avait fait une promesse. L'aurait-elle respectée, toutes ces années ? Une jeune chanteuse pop, victime d'un accident qui l'a à moitié défigurée, décide de ne plus voir personne. Son fan le plus fidèle va user d'un terrible stratagème pour l'approcher...
Mais, semble nous dire le réalisateur, aucune ruse ne saurait éviter à l'homme de se fracasser contre ses rêves. Même si l'espoir naît, entre deux êtres, il ne saurait qu'être à leur image : éphémère et mortel. Dans Dolls, contrairement à la plupart des films de Kitano, la violence ne s'extériorise jamais. Pas de corps criblés de balles qui tressautent comme dans un ballet. Quand il y a un règlement de comptes, la caméra arrive après la bataille. Elle cadre une porte d'ascenseur qu'un cadavre empêche obstinément de se fermer. Il y a bien un meurtre, aussi, mais Kitano ne montre que l'oeil étonné de celui qui va mourir.
La brutalité est là, pourtant, et partout. Dans l'intrigue de la pièce de théâtre de marionnettes. Chez les personnages, dont les actes, même les plus insignifiants, font naître, en eux et chez les autres, des abîmes de douleur et de chagrin. Et la nature qui pourrait les délivrer les enferme, avec ces champs de roses rouges (une seule est blanche, comme un défi), ces arbres dont les feuilles semblent en sang, ces forêts automnales splendides... Loin d'être gratuite, la beauté, omniprésente, devient monstrueuse. Une prison dont on ne s'échappe pas.
Davantage encore que Sonatine et Hana-Bi, qui restent, jusqu'à présent, ses films les plus réussis, Dolls révèle un moraliste encore plus noir qu'on ne le croyait. Presque terrifiant. Assez proche du vieux petit juge qui, dans Le Cercle rouge de Jean-Pierre Melville, raccompagnait Bourvil à la porte de son bureau en lui révélant la philosophie de sa vie : « N'oubliez pas : les hommes sont toujours coupables. Tous. »
Pierre Murat
Contre : Surdose de style
Dans Sonatine, Kids Return ou Hana-Bi, la veine sentimentale de Kitano affleurait de loin en loin, à la surface d'un bain d'ignominie, incidemment, comme un secret encore bien gardé. Ce qui faisait sa beauté et son prix. Si l'on excepte la parenthèse américaine de Aniki, mon frère, cette veine sentimentale est devenue, avec L'Eté de Kikujiro, la nouvelle marque de fabrique du cinéaste, auparavant identifié à la violence yakusa. Dans Dolls, Kitano franchit un cap : le sentimentalisme s'affiche comme tel, envahit tout, et évoque un fonds de commerce, un capital géré par un réalisateur internationalement établi, mais n'ayant cette fois pas grand-chose à dire.
Trois petites histoires au lieu d'une qui lui tiendrait à coeur. Trois contes au tragique forcé et en vase clos, assemblés au nom d'un concept un film sur l'amour éternel. Peut-être en va-t-il des sentiments comme de la luxure : plus on s'en réclame ouvertement, plus on s'en éloigne. Alors tout un arsenal décoratif et culturel vient pallier cette carence de vie. Kitano se place sous un triple patronage ultra-chic, nipponissime, idéal pour l'export : Yamamoto aux costumes, Chikamatsu, le « Shakespeare japonais », pour l'inspiration littéraire, et, enfin, le théâtre de marionnettes bunraku comme alibi supérieur à l'apathie mécanique des personnages. Mais ce folklore raffiné et la surdose de style qui va avec renforcent l'impression d'avoir affaire à un cinéaste institutionnalisé, additionnant les « atouts » en vain, et finalement absent à son film
Louis Guichard
Marsh Posté le 30-04-2003 à 22:44:41
Azhag a écrit : Ma critique, postée sur un autre forum : |
Merci pour ce post utile et construit BIS
Marsh Posté le 30-04-2003 à 23:29:12
+1 Merci pour ta critique Azhag .
... Et voici une autre jolie critique sur ce film :
http://www.dvdrama.net/news.php?6528
... Ca donne vraiment envie de le voir.
Marsh Posté le 02-05-2003 à 00:46:27
Jl'ai vu hier soir ...
Trés bô film en définitif ou le silence est roi.
Les plans sont magistraux et les couleurs (surtout le rouge qui ressort bp) sont magnifiques
A must to see !
Marsh Posté le 06-06-2003 à 21:27:50
J'ai reussi a choper une seance hier soir a Odeon. Verdict: magique.
J'ai jubilé pendant tout le film. Du spectacle de marionnettes jusqu'au dernier plan sur ces meme marionnettes, j'ai ete transporté. Ouais, ok, on peut trouver ça long parfois, mais personnellement il n'en a rien ete. La musique est superbe, et surtout elle s'accorde magistralement avec les emotions, n'en faisant pas trop, soulignant ce qu'il faut souligner et sachant apporter son propre lot d'emotion. Et elle a la particularité de se fondre avec l'esthetique du film, ce qui est rare. Les costumes et decors sont bien entendus a souligner pour leur beauté, et les visages...les visages...J'ai un enorme faible pour les visages Japonais (plus masculins que feminins, d'habitude), mais la...wow...Mention TRES particuliere au regard et au sourire de la "mendiante enchainée". J'etais medusé, desireux, meme...etrange...
Le propos est touchant, et le rythme est approprié, mais sans jamais etre vraiment grave et lourd. On sourit, souvent.
J'suis sorti tout bizarre. J'avais pas envie de sortir, en fait...ce film est passé en coup de vent. Delicieux coup de vent.
Marsh Posté le 15-06-2003 à 21:42:30
667 a écrit : J'ai reussi a choper une seance hier soir a Odeon. Verdict: magique. |
Tout est dit je n'ai rien a rajouté ( d'ou l'inutilité de ma réponse d'ailleur) Mais c'etait pour exprimer le fait que j'etais en contemplation devant ce film. Mais j'ai eut de la chance de pouvoir trouer une cinema qui le passait....
Marsh Posté le 29-04-2003 à 21:31:54
Ce film sort demain et jpense aller le voir demain.
Des gens ont eu la chance de le voir en avant premiére, d'avoir des echoes ?