Votre avis... - Arts & Lecture - Discussions
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:38:17
1h36, mon bon...1h36.
Je vais faire un petit litre de café que je degusterai avec 3 ou 4 cachets d'ecstazy, et on en reparle apres.
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:40:34
C'est pas que j'ai d'autre chose plus interessantes à faire, mais c'est long...
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:41:06
667 a écrit : 1h36, mon bon...1h36. |
C'est zuL qui va être content
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:42:25
Tolorfen a écrit : C'est zuL qui va être content |
1/20 parce que je sais qui est Zul
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:44:55
Pk 1/20? Et c'Est normal que c'est longt, c'est sensé être une sorte de roman!-En fait, c'est un exercise de style mais bon!- Lol!
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:49:57
667 a écrit : 1/20 parce que je sais qui est Zul |
Le topic inso est pourri en ce moment, faut bien que je me lache ailleurs
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:51:36
BrunodeC a écrit : Pk 1/20? Et c'Est normal que c'est longt, c'est sensé être une sorte de roman!-En fait, c'est un exercise de style mais bon!- Lol! |
Non non, pas 1/20 pour ton oeuvre Je m'adressais a Tolorfen
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:55:17
ou "votre avis sur le sinopsis de Zelda que j'ai quasiment copier/coller"
Marsh Posté le 09-08-2004 à 02:03:21
l'ambiance est sympa, genre conte pour enfant. Rien ne me choque particulièrement dans le style(j'ai lu que le début), donc on peut se porter sur l'histoire, le minimum requis pour une bonne lecture est donc là. c bien.
EDIT : j'ai pris un extrait au hasard ensuite, les descriptions des sentiments de Link sont pas glop par contre, non maitrisées, on emploie plein de grands mots pour dire tout ce qu'il ressent, moi j'adhère pas, surtout que le lecteur lui ne le ressent pas... il vaut mieux traiter les causes des sentiments plutôt que les sentiments eux-mêmes, l'idéal étant de faire les 2...
Marsh Posté le 09-08-2004 à 02:10:14
J'ai lu à peu près la moitié, ca se lit avec plaisir, le rythme est entrainant, bref, c'est bien fait !
Mais par contre, étant un fan de Zelda, j'ai du mal à voir qd même " l'exercice de style", cela me semble très proche de la trame du jeu original (sur la partie que j'ai lue en tout cas, il est 2h du mat' qd même )
Marsh Posté le 09-08-2004 à 02:21:45
d'ou l'exercice de style... transposer un jeu en roman.
Marsh Posté le 09-08-2004 à 02:25:37
Davidartiste a écrit : d'ou l'exercice de style... transposer un jeu en roman. |
Oui, pourquoi pas, j'avais pas vu les choses sous cet angle
Marsh Posté le 09-08-2004 à 04:52:21
L'exercise de style ici présant n'est pas pour travailler l'histoire mais la façon de la raconter! C'est pour ça que je n,ai pas créé une histoire et que j'en ai pris une que j'adore! ;-)
Marsh Posté le 09-08-2004 à 04:55:27
Davidartiste a écrit : l'ambiance est sympa, genre conte pour enfant. Rien ne me choque particulièrement dans le style(j'ai lu que le début), donc on peut se porter sur l'histoire, le minimum requis pour une bonne lecture est donc là. c bien. |
Qyel extrait as-tu lu?
Marsh Posté le 09-08-2004 à 04:58:41
Pierrot le rouge a écrit : ou "votre avis sur le sinopsis de Zelda que j'ai quasiment copier/coller" |
Copier coller? Tu devrais relir le synopsis du jeu! Lol!
Marsh Posté le 09-08-2004 à 10:50:20
BrunodeC a écrit : Qyel extrait as-tu lu? |
pour le bon commentaire, je me suis basé sur ton début de texte jusqu'aux coutumes kokiris, pour le mauvais, sur la mort de l'arbre mojo.
Marsh Posté le 09-08-2004 à 19:23:18
Ah, d'accord, Merci!
Marsh Posté le 09-08-2004 à 01:32:03
Salut, je voudrais vous demander votre avis su un exercise de style que je fais à partir d'une histoire que j'aime bien. Ne faites pas attention aux fautes, je sais que je suis relativement nul en orthographe! Alors, qu'en pensez-vous?
La légende de Zelda : L'ocarina du temps
Chapitre 1
Les Kokiris
Il y a très longtemps, avant lexistence du monde tel que nous le connaissons, était un puissant royaume calme et paisible, Hyrule. Au sein de ce domaine vivait plusieurs peuples ; tout dabord, les Hyliens, ceux-ci étaient ni plus ni moins que des elfes ; en suite, à lest du domaine, vivaient les Zoras, peuple à mi-chemin entre les hommes et les poissons ; de lautre côté, à lOuest, un groupe de femmes vivaient de ce que le crime pouvait leur apporter, les Gérudos et, au sud-est, dans lombre dune grande forêt, vivaient les Kokiris.
Parmi ce peuple, un jeune homme, Link était Ah, désolé! Où avais-je la tête, qui, de nos jours se rappelle encore des Kokiris? En effet, cétait un peuple déjà méconnus à lépoque, alors imaginez de nos jours!
Donc, les Kokiris étaient un peuple paisible qui ne quittait jamais la forêt. Il était inscrit dans leurs croyances quils ne pouvaient pas survivre hors de la protection que leur apportait leur puissant protecteur : le Grand Arbre Mojo. Ce dernier donnait une fée à chaques Kokiris dès leur naissance annoncée.
Ce qui différenciait ce peuple de toutes les autres populations dHyrule, cétait leur incroyable longévité et leur apparence éternellement jeune. Il faut préciser que le plus vieux dentre eux, Mido, chef « incontestablement incontestable des Kokiris» selon ses propres dires, avait plusieurs centaines dannées dâge et, pourtant, il avait toujours laire dun enfant de neuf ans, dix tout au plus. Il était, selon tous les autres enfants de la forêt (Autre appellation des Kokiris), insolent, prétentieux et tout plutôt quun chef juste. Il avait, choisis comme souffre-douleur, un jeune Kokiri qui navait pas encore cent ans, Link. Ce dernier, pour une raison qui restait obscure, navait pas encore reçu de fée de la part du Grand Arbre Mojo. Quoi quil en soit, nous reviendrons à ce jeune homme plus tard.
Mido samusait à mener la vie dure à Link et à tous ceux quil naimait, pas, cest à dire tous les Kokiris dont le nom était Link. Pour sassurer que ce dernier ne puisse pas obtenir de fée, « lincontestable chef » samusait à lui interdire toute rencontre avec le Grand Arbre Mojo, cétait là un de ses passe-temps favoris. Un jour, il avait fait « voter » par lui-même une règle qui interdisait à tous les Kokiris de moins de cent ans (Seulement Link) dapprocher leur protecteur. Évidemment, le Grand Arbre Mojo na pas apprécié et a tout de suite annulé cette règle. Cela na pas arrêté Mido qui décida dempêcher par lui-même Link de passer. Après tout nétait-il pas le chef, il était le plus grand, le plus fort et navait pas de compte à rendre à qui que ce soit. Et le pire, cest quil croyait tout ces mensonges quil se racontait. En effet, Mido était dune maigreur excessive, dune grandeur ridicule et ses cheveux frisés dun roux éclatant attiraient certes les regards mais cela nétait pas dans le sens positif de lexpression. Cest dailleurs pour ça que tout les autres lappelaient, dans son dos « Le Rouquin ».
Les Kokiris, pour revenir au sujet principal de ces quelques lignes, étaient tous vêtus de vert de la tête aux pieds. Peut-être était-ce pour mieux se cacher lorsque des étrangers sapprochait mais comme presque jamais personne napprochait la forêt, cette ruse serait probablement superflus. En bref, même les enfants de la forêt ignoraient la signification de cette couleur, si elle en avait une. Malgré tout personne ne sen plaignait, la preuve, certains utilisaient une mixture à base de feuille pour donner une couleur verdâtre à leurs cheveux, cétait le cas de Saria, une bonne amie de Link.
Si lapparence physique des Kokiris nétait pas sans rappeler une bande denfant, leur vie ressemblait aussi à celle quauraient des enfants dans de mêmes circonstance. Leur existence était constituée essentiellement de jeux, de balades dans la forêt, de longues journées à se prélasser au soleil et, quand certains sendormaient avant de rentrer chez eux, de longues nuits à dormir à la belle étoile. En résumé, les Kokiris étaient déternels enfants et ils vivaient comme tel.
Leurs coutumes étaient tout ce quil y avait de plus simple et se résumaient en une seule phrase : Ne pas sortir du village. Comme je lai dit plus haut, ils croyaient que la mort guettait tout ceux qui séloignaient de la forêt et, pour ceux qui se perdaient dans les bois, leur sort nétait guerre plus intéressant. À en croire les Kokiris, sils ségaraient dans une partie de la forêt astucieusement nommée « Les Bois Perdus » ils étaient condamnés à devenir des créatures de la nuit, cest à dire des spectres, des monstres et ce genre de choses.
La plupart des enfants de la forêt avaient utilisé, pour bâtir leur habitations, des arbres creux ou de vieux tronc quils avaient creusé eux-mêmes à la hache. Bien que cela puisse paraître rudimentaire, cela faisait laffaire.
Donc, ceci dit, revenons à lhistoire qui a motivé ces explications.
Link était le dernier-né des Kokiris. Si lon se fiait à son apparence physique, il semblait avoir tout au plus sept ans. Il était vêtu de vert, avait des cheveux blonds, comme la plupart de ses compagnons dailleurs. (Excluant Mido, évidemment.) Il aimait particulièrement se promener, samuser et regarder le ciel bleu lors des journées ensoleillées, comme tous les Kokiris. Bref, il était un simple enfant de la forêt à une exception prêt : il navait pas de fée. Comme je lai dit plus haut, cela lui avait valu une mauvaise relation avec Mido dit « Lincontestable ».
Saria, sa meilleure amie, le réconfortait en lui disant que la fée ne faisait pas le Kokiris et que lon ne devait pas juger les autres à la couleur de leur fée mais, selon Link, tout cela nétait que balivernes. Il voulait une fée protectrice un point cest tout. Il se doutait cependant que cela nempêcherait pas Mido de tourner en ridicule le moindre de ses gestes mais au moins, il perdrait son surnom de « Lenfant sans fée » et cétait là lessentiel.
Tout cela résume la routine imperturbable qui régnait à lépoque dans la forêt. Il faut préciser un point qui métait totalement sortit de la tête, les Kokiris étaient très attachés au calme et à leur routine.
Quauraient-ils donc pu penser si, avant le début de cette histoire, on leur avait dit ce qui, dans lombre du monde extérieur, se préparait?
Le premier signe que cette routine qui semblait inébranlable ne létait pas autant quil ne laurait pensé, arriva sous la forme dun homme venu de lextérieur de la forêt, un étranger comme les appelaient les Kokiris.
Cet homme était dune grandeur surprenante. Les enfants avaient déjà vu des Hyliens au par avant mais personne navait vu quelquun daussi grand. Ses cheveux roux rappelaient à certains égards la couleur flamboyante de la coiffure de Mido mais ce qui différenciait encore plus cet étranger, cétait ses oreilles. Contrairement aux Kokiris, aux Hyliens et tout autres peuples terrestres dHyrule, il navait pas les oreilles pointues. Elles étaient plutôt rondes et légèrement décollées de son crâne. Les Kokiris, cachés un peu partout pour observer lhomme étaient, pour la plupart, surpris et se disaient dans un murmure qui se confondait avec le vent « Quel idée davoir de telles oreilles! ». Certains en riaient, comme Mido, mais la plupart croyait que cela était un mauvais présage.
Lhomme saventurait maintenant dans la crevasse qui menait au Grand Arbre Mojo. Link, probablement le plus courageux des enfants de la forêt sapprocha de lendroit où lhomme était passé mais Mido larrêta aussitôt.
Tu ne crois quand même pas passer! demanda-t-il offusqué.
Non, dit Link Mal à laise.
Alors que fais-tu ici?
Je voulais seulement voir!
Et pourquoi je devrais te laisser voir, « Enfant sans fée »?
J Je Je nen sais rien. Avoua Link en baissant la tête.
Link tourna les tallons déçu, alors que Mido, fière de la réaction quil avait suscitée chez le jeune Kokiri, souriait de toutes ses dents
Cest à ce moment que lhomme ressortit. Il affichait un large sourire et « Lincontestable » qui navait pas eu le temps de retrouver une cachette convenable ne trouva rien de mieux à faire que sélancer sous leau froide et boueuse de létant qui se trouvait tout près. Voir létranger daussi prêt devait le terrifier plus quil ne le laissait croire.
Après ces drôles dévénements, la vie aurait facilement pu reprendre son cours normal dans la forêt mais, tout le monde ignoraient ce que le visiteur avait bien pu dire au Grand Arbre Mojo. Celui-ci avait en effet interdit que lon ne sapproche de lui sauf à sa demande. Mido avait bien tenté de venir lembêter avec ses quelques problèmes de la plus haute importance (Il voulait savoir quel vêtement saccordait le mieux avec son teint) mais le Protecteur le repoussa dun simple grognement.
Pour Link, la venue de cet homme suscita une réaction tout aussi étrange que celle queu le Grand Arbre Mojo. Le jeune Kokiri ne dormait pratiquement plus et, quand il lui arrivait parfois de fermer lil, des cauchemars venaient troubler son sommeil. Il faut se rappeler que les Kokiris aimaient bien paresser et faire la sieste mais, cependant, Link ne voulait même plus à sasseoir de peur de sassoupir et de retrouver ce même cauchemar qui hantait ses rêves depuis bientôt une semaine : alors quun orage approchait, il se trouvait debout devant un pont-levis. Déjà, ce songe ne sannonçait très effrayant car il ne se déroulait pas dans la forêt. (Vous savez ce qui, selon les Kokiris, arrive à ceux qui ont le malheur de saventurer hors de la forêt?) Lendroit était sombre et deux flambeaux éclairent la façade du château. En haut du pont relevé, était gravé sur la pierre blanche un symbole représentant trois triangles et un oiseau. Soudains, alors quil regardait encore ce dessin, le pont descends et laisse passer un cheval blanc chevauché par une vieille dame et une jeune fille. Elles étaient suivies par le même homme qui était venu, il y a quelque temps dans la forêt. Bien que Link nait pas observer létranger lors de sa visite dans la forêt, il était sur que cétait lui. Il sétonnait dailleurs quil ait pu se souvenir dautant de détails pour le reproduire aussi fidèlement en rêve. Il était déjà grand mais sur son cheval noir aux yeux rouges il semblait encore plus imposant. Ses habits étaient tous noirs, à lexception de sa cape qui était dun blanc sale avec des motifs bleus et rouges qui reproduisaient son contour. Ses habits semblaient en partit fait de métal, ou nétait-ce que la carrure imposante de cet homme qui donnait cette impression. Le seul mot qui pouvait venir à lesprit de Link pour décrire cette vision quil avait en rêve était « Effrayant ». Cétait toujours à ce moment quil se réveillait.
Comme il ne voulait plus sassoupir, le jeune Kokiri faisait tout pour se tenir occupé ; il façonnait un bouclier à même lécorce qui recouvrait encore partiellement le tronc où il habitait, il se baladait dans la forêt et se demandait parfois ce quil pouvait bien y avoir au-delà de la limite de la forêt, là où son monde sarrêtait.
Un soir, alors quil venait de terminer son troisième bouclier et quil y avait dessiné le symbole Kokiri, à savoir une forme circulaire en partie ouverte avec, en bas à gauche, un trait légèrement courbé, il sallongea pour rêvasser quelques instants mais, après un moment dinattention, tomba dans un profond sommeil. Les deux derniers jours passés sans quil ne puisse fermer lil lavaient épuisé.
Encore une fois, il refit le même cauchemar, le même palais, le même cheval blanc et le même étranger vêtu de noir.
Cest pourtant dans lombre de cette nuit, sans quil ne le sache pour autant que sa vie allait être bouleversée à tout jamais et ce de façon plus importante que ce pauvre Kokiri quil était naurait pu limaginer.
Chapitre 2
Le Grand Arbre Mojo
Les fées que les Kokiris recevaient à leur naissance navaient quune mission : les protéger. Si un enfant de la forêt sétait blessé, on pouvait compter sur sa fée pour aller chercher de laide, sil manquait de nourriture, on pouvait compter sur elle pour lui en fournir, bref, elles étaient en plus de protectrices des amies cher à tous les Kokiris à une exception prêt. Ces créatures dégageaient une lueur qui trahissait leurs émotions : des couleurs vives étaient témoins des sentiments positifs, le rouge pour lamour par exemple et de couleurs froides étaient réservées pour les sentiments plus négatifs. Le bleu pour la tristesse par exemple. Ce nétait pas du tout les même fées que lon trouve dans les bois, un peu partout dans les forêts. Celles-ci avaient quelques pouvoirs tels que ressusciter les morts ou guérir toutes les maladies. Souvent les Kokiris samusaient à chasser ce genre de fées pour passer le temps. Cétait là, dailleurs un passe temps que Link adorait car cela lui donnait presque limpression quil avait une fée protectrice.
Un autre point positif davoir une fée protectrice, cétait que dans le brouillard toujours présent de la forêt, leur lueur permettait de se faire voir de plus loin. Ne pas en avoir serait, pour certains, un peu comme sils étaient devenus invisibles. Cétait peut-être là que résidait toute limportance que les enfants de la forêt attachaient à la présence de leur fée.
Chaques fée avait son caractère, habituellement, elles étaient à limage de leur protégé. Il y avait, hormis Link qui nen avait pas, une exception à cette règle : Mido. En effet, on le retrouvait souvent à se disputer avec sa fée. En fait, en y réfléchissant bien, cela ne prouvait peut être pas que leur personnalité était différente, mais peut-être bien quelles étaient exactement la même. Cela devrait vouloir dire que Mido était finalement insupportable même pour lui.
Quoi quil en soit, pour revenir à ce qui nous intéresse, Link sétait assoupis et ce malgré lui. Encore une fois, ses rêves étaient hantés de cauchemars comme cétait le cas depuis plusieurs jours. Cétait pourtant là une époque quil allait très bientôt regretter
Ce jour là semblait être pareil à tout les autres, la vie avait repris son cours normal et plus personne, exception faite de Link, ne pensait plus à létranger qui était venu il y a quelques jours. Les Kokiris vaquaient à leurs occupations : Link dormait encore, exténué par les derniers jours quil avait passé sans fermer lil ; certains autres tentaient de déplacer des cailloux (Cétait là ce quils appelaient « Aménagement paysager ») ; Mido, de son côté, gardait inlassablement le chemin qui menait près du Grand Arbre Mojo pour sassurer que Link nessaie pas dy passer.
Loin de tout ce traintrain quotidien, de lautre côté de la forêt, où le puissant Protecteur des Kokiris se trouvait, une voix rauque et puissante retentit, celle du Grand Arbre Mojo
« Navie, dit-il, Navie, viens à moi, petite fée scintillante, entends mes paroles et approches-toi de moi que je te fasse ouïr ma volonté »
Sur ces mots, une fée comme celle quavait chaques Kokiri sapprocha, sortant de lombre de la forêt. Il faut préciser que le Protecteur se trouvait au milieu dune grande clairière.
Que puis-je pour vous? oh puissant protecteur, demanda la fée.
Oh, Navie, je vis mes dernières heures Une monstrueuse créature est en moi et me ronge de lintérieur Cest lhomme du désert qui ma lancé cette Malédiction Lhomme du désert
LArbre Mojo sarrêta un instant et reprit
Je Je nen ai plus pour longtemps. Vas me chercher le Kokiri qui na pas de Fée Vas chercher Link, il est temps pour lui de savoir Vas, voles Navie, voles et reviens vite Jespère te voir revenir de mon vivant
Navie senvola à la demande du Grand Arbre Mojo vers la forêt où devait lattendre, à en croire le Protecteur, un jeune Kokiri sans fée. El nétait pas sure de comprendre ce quil avait à voir avec tout ce qui se passait dans la forêt depuis quelque temps mais elle obéit sans perdre de temps.
Elle arrivait maintenant près de la forêt. Une fée peut voler très rapidement vous savez mais, celle-ci semblait être encore plus rapide. Elle passa entre les jambes de Mido qui, encore une fois, visita létant qui lavait accueillit à roseaux ouverts lors de la visite de lhomme. Navie se retourna et regarda Mido. Ce nétait pas lui, une fée riait de son plongeon. Elle regarda devant elle, une jeune fille était assise sur un tronc darbre. Ce nétait pas elle, lArbre Mojo lui avait parlé dun garçon.
Partout où elle regardait, elle ne voyait aucuns Kokiris sans fée. Oh, elle avait bien pensé lavoir trouvé en voyant un tenter darracher une pierre mais elle vit une fée le remettre sur ses pieds après quil ait lâché prise.
Navie était sur le point de laisser tomber et de savouer vaincu mais elle entendit, venant dun tronc tout près, un gémissement. Nayant rien dautre à faire pour contenter le Protecteur, elle y entra.
Cétait lui, aucune fée nétait près de lui et, comme il ne semblait pas malade, une fée protectrice naurait eu aucune raison de sabsenter.
« Réveilles-toi! dit Navie. »
Cette tentative neut pas leffet escompté. Link se retourna simplement en gémissant.
« RÉVEILLES-TOI! reprit la fée sautant maintenant à pieds joints sur le pauvre Kokiri. Est-ce que la destinée du Grand Arbre Mojo repose sur les épaules dun garçon fainéant? Quai-je dit? De lArbre Mojo? Je voulais dire de la forêt toute entière, LÈVES-TOI!
La fée tirait maintenant lenfant fatigué par le collet. À ce moment, Link ouvrit les yeux et sursauta en voyant la fée voler devant lui.
« Serait ce possible? se demandait-il. Serait ce possible que le Vénérable Arbre Mojo mait finalement envoyé une fée protectrice? »
Il se leva dun bon, il ne savait pas quoi faire pour accueillir cette créature, quest-ce que les autres Kokiris faisaient?
« Ton nom est bien Link? interrogea Navie. »
En guise de réponse, Link hocha simplement la tête toujours bouche bée devant la fée.
« Je suis Navie! dit elle. Le Grand Arbre Mojo désire te voir.
Tu nes pas ma fée protectrice? interroges le jeune homme déçu.
Je nen sais rien, tout ce que je sais, cest que le Protecteur désire te voir. »
Même si Navie nétait pas la fée protectrice quil avait attendue depuis si longtemps, cétait tout de même un grand jour pour Link. En effet, si Mido voyait le jeune Kokiri avec une fée, il était certain que ce trouble fête le laisse passer.
En toute hâte, Link chaussa ses bottes, mit son chapeau, attrapa un des boucliers quil avait fabriqués et sortit de son tronc. Il noublia pas de fermer le rideau qui cachait lentrée de son tronc en sortant. Il faut préciser que la forêt, comme tout endroit humide, est infestée dinsectes tous plus affreux les uns que les autres. Il y avait entre autre les Skullwatulas, des araignées monstrueuses qui sont capable de manger un arbre entier si elles réussissent à percer lécorce et à se frayer un chemin à travers le bois de larbre. Imaginez seulement ce quune seule de ces bestioles ferait dun tronc creux comme celui quhabitait Link? Les seuls qui avaient réussi à éviter ce genre de problème, cétait les frères dit « Je Sais Tout ». Il sagissait des trois frères de Mido. Ils étaient tous les trois aussi vantard que ce dernier et cest dailleurs ce qui leur valut le surnom de « Je Sais Tout ». Ces trois idiots avaient enduis leur tronc de résine malodorante recueillis à même un arbre presque mort. Évidemment, ce stratagème avait éloigné les Skullwatulas mais aussi les trois frères « Je Sais Tout » (Quatre incluant Mido) qui durent se construire un autre « Palais Incontestable » si on peut lappeler ainsi. Ils avaient décidé dassemblé trois tronc pour faire des pièces plus grandes mais, les soirs dorage, ils regrettent leurs choix car leau sinfiltre entre les trois troncs et rend leurs lits aussi humide que lherbe à lextérieur. Vous trouvez, sans doutes, ces « Je Sais Tout » complètement stupides mais encore là, je ne vous ai pas raconté ce quil sétait passé dans leur tronc précédant. Ils avaient tout bonnement décidé dadopter une Skullwatulas comme animal de compagnie. Je vous laisse imaginer la suite.
Pour en revenir à une histoire oh! combien plus intéressante que les bêtises des « Je Sais Tous », Link se dirigeait vers le sentier qui menait près du Vénérable Protecteur de lorée de ces bois quand, sortit de nul part, apparut Mido.
« Que fais tu Sans Fée? Demanda-t-il.
Je vais voir lArbre Mojo à la demande de ce dernier, répondit fièrement Link tentant dindiquer Navie par des gestes de la tête. Cela ne fit pas remarquer à Mido la présence de la fée.
Tu crois que je vais te laisser passer comme ça? Tu as encore la tête dans les nuages, Sans fée! Je »
Mido sarrêta net. Il venait dapercevoir Navie. En fin, apercevoir est un bien grand mot, pour quil se rende compte de sa présence, la fée dut sapprocher jusquà pouvoir toucher le nez orné de taches de rousseur de Mido. Ce dernier Regarda sa propre fée protectrice pour être sur quil ne se trompait pas.
Lesprit de « Lincontestable » réfléchissait plus vite quil ne lavait jamais fait auparavant. Il lui fallait à tout prix empêcher Link de passer. Tout irait mieux sil pouvait disparaître à jamais mais Il ouvrit les yeux. Il venait de trouver une idée de génie.
« Écoutes Ex Sans Fée, dit-il en agrippant Link par les épaules, sil en tenait quà moi, tu aurais déjà pu passer mais, hélas, nous avons décidé hier que pour aller voir le Protecteur, tout Kokiri ayant eu sa fée il y a moins dun ans doit posséder une épée Cest administratif!
Mais où veux-tu que trouve cela? Demanda Link découragé et tentant de se déprendre de lemprise de Mido car il sentait encore les marais.
Il y a près de mon tronc, une petite grotte dans laquelle est cachée une épée, le trésor de la forêt! Tu me vois venir? »
Link fit demi-tour insulté mais décidé à récupérer cette arme. Cependant, ce quil ignorait, pour cause de son jeune âge, cest que cette grotte avait été visitée bien des fois mais personne nen étais revenu. Du moins, personne nen était revenu vivant. Mido, de son côté le savait parfaitement, tout comme il savait que Link ne pourrait résister à lenvie daller récupérer la lame Kokiri pour voir le Grand Arbre Mojo. Tout allait bien pour lui. Maintenant, il était débarrassé de celui quil considérait comme étant «laa honte de la forêt ». Vous vous apercevez maintenant à quel point Mido peut être mesquin? Et encore, vous ne le connaissez pas encore aussi bien que tous les Kokiri le connaissaient alors...
Link se trouvait devant la grotte. Cétait minuscule, il devait ramper sur le sol pour y entrer. Dès quil eut passer lentrée, il pouvait se relever, lendroit était plus grand. Un grondement sourd se faisait entendre. Navie saffolait.
« Link, reviens, nous trouverons un autre moyen, dit-elle affolée. »
Lenfant de la forêt attendit un peu. Le grondement devenait de plus en plus fort. Quelque chose allait se passer. Soudain, dans la brume qui remplissait lendroit, un rocher gigantesque roulant à toute allure sortit de nul part. Link eut à peine le temps de retourner doù il venait que le rocher passait devant lui.
« Nous ne pourrons jamais passer, dit Navie. Viens, nous trouverons bien un autre moyen!
Non, dit Link concentré. Dès que le rocher passera, je sortirai et je le suivrai. Il doit probablement tourner en rond dans ce tunnel. »
Navie ne dit rien mais, ayant vu quelques squelettes en miettes traîner par terre, elle sinquiétait autant pour le jeune Kokiri que pour elle-même. Le grondement sourd devenait plus fort. Link se tenait prêt et, dès quil vu passer le rocher, il fonça et Navie le suivait de près.
Il arriva rapidement près dun autre tunnel, plus étroit celui-là, où la pierre ne pouvait pas passer. Au fond de cette galerie, Link pouvait discerner, sur un tronc darbre, un immense coffre, plus grand que tous ceux quil avait vu. Link savançait tranquillement restant prudent car il sattendait à voir un autre piège mais rien ne se produisit. Il ouvrit le coffre et lépée était là, comme Mido lavait dit. Maintenant, il ne lui restait quà revenir sur ses pas, comme il avait fait pour arriver jusque là.
Mido, de son côté était assis près de létant, se demandant quelle était la façon la moins suspecte dannoncer la mort de Link : devait-il attendre que quelquun, probablement Saria, se rende compte de sa disparition ou devait-il plutôt dire quil lavait vu entrer dans la grotte? Alors quil réfléchissait à ces questions quil jugeait comme étant de la plus haute importance, il entendit Link lui annoncer quil avait lépée. Comment auriez-vous réagis si vous entendiez la voix dune personne que vous croyez morte? Eh! bien, Mido réagit dune façon avec laquelle il commençait à être à laise : il sursauta et tomba dans létang. Il sortit la tête et se retourna vers Link avec une grenouille sur la tête.
« Je peux passer maintenant? demanda Link qui portait maintenant épée et bouclier. »
Mido hocha la tête faisant tomber le carpeaux dans sa cuirasse verte. Il resta là sans bouger, bouche bée alors quil regardait Link séloigner sur le sentier qui menait à la clairière dans laquelle se trouvait le fameux protecteur.
« Grand Arbre Mojo! Cria la fée qui précédait maintenant le jeune Kokiri. Je suis de retour »
Link arriva finalement, essoufflé. Lambiances était lourde, quelque chose de grave se passait, Link le savait.
« Te voilà, Link, dit le Grand Arbre Mojo. Je tattendais. Je redoutais ce jour depuis longtemps mais maintenant quil est arrivé, je le crains plus que je le croyais! Je suis victime dune terrible malédiction que ma lancé lhomme du désert! Cet étranger cherchait mon plus précieux trésor. Jai refusé de lui donner et maintenant, un mal me ronge de lintérieur. »
LArbre Mojo sarrêta quelques secondes, comme à bout se forces et reprit.
« Voudrais-tu, reprit-il Voudrais-tu men Men libérer? Navie taidera dans ta quête. »
En guise de réponse, Link Hocha la tête.
« Tu es courageux mon enfant, entres en moi et Et libère Et libères-moi De De cette Malédiction! »
Le protecteur ouvrit péniblement la bouche dans un bruit qui ressemblait à une porte grinçant lors de jours humides. Le jeune Kokiri qui entrait maintenant dans le Protecteur ne voyait pas à trois mètres. Cétait sombre et les parois de ce qui servait de murs semblaient avoir été rongées par une skullwatulas. Link naurait jamais cru quune de ces bestioles ne puisse même songer à utiliser le Grand Arbre Mojo en guise de casse-croûte. Il arriva rapidement dans une grande sale mal éclairée. En fin, sil était possible dappeler cette cavité une sale. La galerie était immense, le jeune Kokiri croyait même quelle sélevait jusquaux plus hautes branches du Protecteur. Bien quil ne voyait pas très loin, Link déduisait que cet endroit était très vaste. Lécho que faisait ses pas sur le bois en témoignait. Soudain, en regardant attentivement en laire, Link aperçut un point lumineux. Au début, il crut quil sagissait de la lumière du jour mais, quand il vit cette lueur sapprocher, il comprit que cela nétait pas le cas.
Navie senvola vers ce point lumineux et devient verte de peur. (La couleur verte pour une fée trahissait une grande peur ou de lagitation.)
« Cest hésita-t-elle. Cest une skullwatulas géante! »
Link se mit aussitôt sur ses gardes, prêt à combattre alors quune voix à mi-chemin entre le murmure et le grognement linterpella.
« Qui es-tu pour venir me déranger dans mon antre, moi, la reine Gohma? »
Link ne répondit pas tout de suite, il réfléchit dabord à sa réponse.
« Vous tuez notre protecteur, le Grand et Vénérable Arbre Mojo, dit-il courageusement.
XSSSSSSSSSS! Moi? dit la reine amusée, Bien évidemment! Saches petit que cest ma seule raison de vivre!
Je ne vous laisserai pas faire! défia lenfant de la forêt.
Link! interpella Navie qui était revenue aux côtés du Kokiri. Je crois que nous ne devrions pas la contredire, je »
Navie neut même pas le temps de finir sa phrase que, tombée du ciel, (Ou du plafond pour être plus précis.) surgit la reine Gohma.
Link avait vu bien des skullwatulas dans sa vie mais jamais comme celle-là. Elle était énorme et possédait deux pattes beaucoup plus grandes que les autres. Cétait de ces membres dont elle se servait pour se déplacer. Habituellement, ce genre de vermine rampaient sur leurs huit pattes mais celle-ci semblait échapper à cette règle. Une autre différence majeure était lil de la créature. Contrairement aux autre skullwatulas qui ont deux yeux, celle-ci nen avait quun qui brillait au centre de sa tête.
Tout à coup, Gohma se redressa et se laissa tomber de tout son poids. Le sol trembla et Link, ébranlé par la secousse perdit léquilibre. La reine sapprocha alors et recommença mais, cette fois, dans le but décraser son visiteur. Le jeune Kokiri roula sur le côté juste à temps pour éviter cette attaque.
« AVEUGLES-LÀ! cria Navie de plus en plus verte.
Je veux bien, répondit Link, mais avec quoi?
Mais je ne sais pas moi! Il doit bien y avoir quelque chose! »
Lenfant de la forêt regarda autours de lui, lendroit était désert. Tout ce que Link voyait, cétait quelques colonnes que Gohma avait laissées intactes un peu partout pour soutenir lintérieur de lArbre Mojo pour que celui-ci ne sécroule pas sur elle.
Encore une fois, la reine tenta une attaque que Link esquiva sans problème. Lenfant se retrouva, malgré tout, couché à plat ventre sur le sol. À ce moment, il remarqua un détail qui lui avait échappé plus tôt. Le sol était recouvert de poussière, de copeaux de bois et autre débris. Alors que Gohma savançait rapidement vers lui, Link ramassa une bonne poignée de sable quil jeta à la figure de la reine quand celle-ci sétait suffisamment approchée.
Elle ferma ses paupières avant même que le moindre grain de sable nait pu atteindre son il.
« Navie, dit Link à la fée qui était tout près, crois tu que tu pourrais réussir à léblouir , ne serait ce que quelques secondes? »
La fée neut pas le temps de répondre que Gohma sabattait à nouveau sur le pauvre Kokiri sans défenses. Navie sapprocha alors de Link qui tentait tout ce qui était en son pouvoir pour rester hors de la protée de la reine.
« Je crois que oui! dit-elle. Mais je ne vois pas à quoi cela nous avancera Je ne pourrait pas la tenir ainsi plus quune ou deux secondes!
Essaies quand même, jai une idée! avoua Link. »
Link sarrêta et fit volte face. Il voyait maintenant Gohma foncer droit vers lui à une vitesse folle. Une fois près du jeune Kokiri, elle se redressa et cétait là le moment que Link attendait.
« MAINTENANT! Cria-t-il. »
Navie surgit devant la reine et se mit à briller comme jamais elle ne lavait fait au par avant. Jamais lon a vu de mémoire dhomme une fée aussi lumineuse.
Link Profita de la stupeur de la reine pour lui lancer une poignée de poussière à la figure. Cette fois, cétait bon. Elle neut pas le temps de fermer ses paupières quelle se retrouva clouée au sol soit par la douleur ou par le fait quelle ny voyait rien.
Le Kokiri sapprocha et lui donna un grand coup dépée en plein cur. Lenfant de la forêt sattendait à voir le sang de la créature couler sur le sol mais rien de ce quil attendait ne se passa. Gohma se mit à crier et une lumière étincelante sortit de sa blessure. La reine tomba, elle était morte.
« Grand Arbre Mojo! Grand Arbre Mojo! criait une voix dans la clairière où se trouvait le protecteur. Nous avons réussi! »
Link sortit enthousiasmé de la bouche de lArbre.
« Nous avons réussi oh Protecteur! redit le Kokiri une fois sortit. »
Le Vénérable ne répondit pas tout de suite.
« Arbre Mojo? interrogea Link inquiet.
Il me reste très peu de temps, dit finalement le Protecteur, alors, écoutes bien mes paroles! Il y a quelques jours est venu un homme aux cheveux couleur de sang. Il ma demandé de lui remettre la pierre de la forêt, mon unique trésor Devant la noirceur de son âme, jai refusé et, pour me punir de cet affront, il me jeta cette malédiction. Maintenant, Link, écoutes moi bien, écoutes chaques paroles que je vais maintenant te dire. Tu nes pas un Kokiri. Tu es un Hylien. Il y a de longues années, je tai recueillis après la mort de tes parents, jusquau jour daujourdhui. En ce jour, mon enfant, tu quitteras la forêt et je te demande de porter lémeraude Kokiri jusquà la Princesse De La Destinée. »
Larbre Mojo secoua ses branches dans un ultime effort et fit tomber devant Link, une pierre verte entourée dun anneau dor qui se brisait dans le bas pour en laisser sortir une branche dargent.
« Maintenant, Link, vas et saches que pour le Grand Arbre Mojo, tu resteras à jamais un enfant de la forêt, peu importe tout ce que lon pourra te dire. Vas, ne te retournes pas et laisses-moi à mon triste sort »
Alors que le Vénérable Arbre Mojo se mourait, Link resta debout devant la pierre que son Protecteur avait laissé tombé. Ces mots résonnaient dans son esprit comme autant de coups de poignard que lon puisse recevoir sans en mourir. « Tu nes pas un Kokiri » « Tu nes pas un Kokiri » « Tu nes pas un Kokiri ». Qui était-il, il ny a que quelques heures, sa plus grande peine était de ne pas avoir de fée et maintenant, cétait de nêtre plus rien. De nêtre quun étranger. Comment Mido allait-il réagir face à cette nouvelle? Et surtout quallait-il faire une fois quil aura appris la mort du Protecteur? Link nétait plus le « Sans Fée » mais bien « Létranger », lassassin de lArbre Mojo. Il voulait pleurer mais ny arrivait pas. Il était blessé dans son âme et cette blessure était condamnée à rester ouverte jusquà la fin de ses jours.
Il repensait tout à coup à la joie quil avait éprouvé lorsquil voulait annoncer au Protecteur quil avait tué la monstrueuse créature qui le hantait. En fait, il était heureux de venir annoncer la mort du Vénérable.
« Tu viens? interrogea Navie
Je lai tué! dit Link dun aire abattu.
Ce nest pas toi repris la fée, cest lhomme du désert, létranger, tu le sais aussi bien que moi!
Non! Cétait une malédiction! Il naurait pas du mourir tant que ce sort était en place! Jai lui ai enlevé la seule chose qui le tenait en vie
Il ne voulait plus vivre ainsi! Il serait mort au bout de quelques jours de toute façon, il le savait, je le sais et tu le sais.
JE NE VEUX RIEN ENTENDRE! »
Link prit la pierre et courut le plus vite possible vers le village. Il ne savait pas pourquoi il courait ainsi. Peut-être était-ce parce que cela apaisait sa peine mais les larmes qui coulaient sur ses joues déjà humides de sueurs faisaient mentir cette possibilité. Jadis, son plus grand rêve était davoir une fée protectrice mais maintenant, la seule chose à la quelle il pensait était de quitter le village avant quon ne puisse le voir ainsi.
Arrivé à lentrée du village, Mido attendait déjà le jeune Hylien sans famille et sans patries.
« Maintenant, tu veux sortir « Ex Sans Fées »? demanda « L'incontestable ».
L Laisses-moi passer! dit Link entre deux sanglots.
Et pourquoi, tu as fais une bêtise?
Le Grand et Vénérable Arbre Mojo est Mort!
Tu las tué?
Laisses-moi passer Mido!
Cest toi qui las tué avoues! dit Mido dans un élan de colère. Je sais, cest toi qui las tué ou je ne suis pas un Kokiri! WOUAH! »
Link avait poussé Mido dans létant et sétait remis à courir. « L'incontestable », sortant de son étant jugea nécessaire de se remettre sur pieds et de lancer un dernier adieu à Link. En fait, le rouquin ne savait pas sil devait se réjouir du départ de Link ou pleurer la mort du Protecteur.
« PARS! cria-t-il. PARS DE LA FORÊT! ET NE REVIENS PLUS JAMAIS! TU NES PLUS UN KOKIRI! »
À ce moment, Navie, poursuivant le jeune homme qui fuyait ce village, frôla Mido lui faisant perdre pied et, par la même occasion, visiter à nouveau le marais.
Link poursuivit sa course jusquà la limite de la forêt, lendroit que tous les Enfants De La Forêt craignaient. Jamais il ne sétait aventuré plus loin que ce point. Jamais il navait franchit ce pont suspendu qui reliait la forêt au reste dHyrule. Jamais un Kokiri na osé franchir cette seule limite Pourtant, dans lombre de la limite des Bois Perdus, quelquun sy cachait.
« Link? dit une faible voix. »
Le jeune Hylien se retourna, cétait Saria. Il baissa le regard pour ne pas croiser le sien. Il voulait se convaincre que cétait pour la honte quil ressentait mais, en fait, il ne voulait pas quelle le voit pleurer.
« Cest don vrai! dit-elle, Tu pars de la forêt? »
Link Hocha péniblement la tête tout en sanglotant en silence. Il narrivait pas à se ressaisir. Cétait la première fois quil quittait ce village, il ne savait pas ce qui lattendait et, selon toutes vraisemblances, rien ne serait plus jamais comme avant.
« Jaimerais que tu prennes ceci avec toi! dit Saria qui tendait une sorte de flûte à Link. Cest un ocarina. Celui-ci est mon préféré. »
Elle prit la main du jeune homme et la lui referma sur linstrument de couleur terre.
« Jaimerais que tu penses à moi quand tu en joueras!
Je penserais toujours à toi Saria, dit Link en relevant la tête.
Link, tu pleurs? »
Le jeune Hylien détourna son regard peiné pour ne pas souffrir davantage.
« Jattendrai ton retour! dit-elle. Je ne sais pas comment, mais je sais que tu reviendras. Tu es le meilleur Kokiri que lon puisse connaître. »
En entendant ces mots, Link recula dun pas et, en se retournant vers un nouveau monde qui lui semblait gris et sans vie, cria quelques mots qui restèrent à jamais gravés dans le cur de Saria
« JE PENSERAI À TOI SARIA! »
Chapitre 3
La Princesse de la destinée
Le monde était grand, infiniment plus grand que le jeune homme aurait pu limaginer. Pour lui, le plus grand étendu quil avait vu jusque là était le village Kokiri. Maintenant, il se trouvait là, assis sur les ruine dun mur de pierre perdu au milieu dune plaine si grande quelle aurait pu contenir au moins cent fois le village que Link habitait.
Il se sentait seul. Au loin, il voyait le soleil descendre dans le ciel transformant son éclat habituel en un magnifique mélange de rose, dorange et de bleu rosé. Malgré la beauté du spectacle qui soffrait à ses yeux, Link souffrait en lui même. Il était encore en vie. Cela prouvait finalement ce que le Grand Arbre Mojo avait dit : il nétait pas un Kokiri. Sil en avait été un, il serait mort depuis longtemps. Quadviendrait-il de lui maintenant? Il nétait plus rien, seulement lombre de ce quil était hier encore.
« Tu es là! dit une petite voix soulagée derrière lui, cétait Navie.
Je suis toujours là, en vie! Dit-il péniblement.
Évidemment! Tu as une grande destinée devant toi!
Je ne suis rien! »
Navie perdit patience et sapprocha de la figure du jeune homme.
« Écoutes-moi bien! Pourquoi crois-tu que le Vénérable Arbre Mojo ta donné cette pierre?
Je nen sais rien!
Parce quil avait confiance en toi!
Mais Mido
Mido? Ce garnement, la dernière fois que je lai vu, il barbotait encore dans létang! Ça commence à être une habitude pour lui! Oublies-le! Cest à toi que le Protecteur a confié ce trésor!
Cest facile à dire, je suis la dernière personne quil ait vu! Il navait pas vraiment le choix!
Cesses dêtre si défaitiste! Tu auras déçus lArbre Mojo si tu ne remet pas cette pierre à la Princesse de la Destinée. »
La pierre! Link lavait complètement oublié! Il fouilla dans sa tunique et la ressortie. Comment une si petite chose pouvait-elle être si importante pour un si grand arbre? Il était difficile à comprendre celui-là, se disait Link pour lui même.
« Alors maintenant, dit Navie en forcent Link à se lever, tu vas aller au château et réaliser la dernière volonté du Protecteur!
Mais
Pas de mais! Je ne te laisserai pas tranquille tant que tu ne laura pas fait! »
Link hésita quelques instant. Il regarda dabord le ciel rosé qui indiquait que la journée se terminait et puis le château qui se trouvait un peu plus loin sur un sentier de terre battue qui passait près des ruines où le jeune homme se trouvait. Avec un peu de chances, il réussirait à franchir le pont avant que les dernières lumières du jours ne disparaissent derrière les montagnes.
Le jeune homme, malgré la peine qui laffligeait faisait route vers le château quil apercevait non loin de là.
Plus il sapprochait du palais, plus une impression étrange gagnait Link, une impression de déjà vu. Il avait déjà vu ce château quelque part. Une fois arrivé au pied du pont-levis, il leva les yeux et remarqua un symbole qui lui semblait également familier. Un oiseau, trois triangles. Il avait déjà vu ça quelque part. Alors quil restait debout face à la façade de pierre blanche, un garde sortit et vient accrocher deux flambeaux un de chaques côtés de louverture qui servait de porte. Dès quil fut entrer, un bruit de chaînes retentit dans la nuit naissante et le pont se dressa sous les yeux de Link. Il se rappelait maintenant où il avait vu cet endroit. Cétait dans son rêve, lendroit où, dans son rêve, il revoyait encore et encore létranger qui était venu dans la forêt. Comment était-ce possible? Il navait jamais vu cet endroit au par avant. Et pourtant, il reconnaissait bien le symbole, le pont et les flambeaux accrochés à la façade blanchâtre. Sous le pont, il pouvait voir une petite rivière qui passait près de la forêt. Elle passait même dans la forêt. Pour Link, cétait comme sil avait toujours connu cet endroit, comme un souvenir lointain qui lui revenait en rêve de temps en temps. Vous êtes-vous déjà réveillé en pleine nuit sans vous rappeler de lendroit où vous vous trouvez? Ce genre de nuit où les ténèbres qui vous enveloppent ont pris le dessus sur vos souvenirs vous faisant perdre toute orientation et vous laissant totalement perdu dans un endroit qui ne vous semble que vaguement familier. Plus votre raison reviens du fond de vos rêves, plus vous vous rappelez de lendroit où vous vous trouvez et langoisse qui vous avait gagné vous laisse libre. Cétait exactement le sentiment que Link ressentait. Il était cependant prisonnier de ce moment comme si sa conscience était restée prisonnière de ses rêves et quil narrivait pas à se rappeler de lendroit où il se trouve. Pourtant, il savait où il était. Il savait comment il pourrait rentrer à lendroit à lendroit quil considérait il y a à peine quelques heures comme chez lui. Ce sentiment, cétait de la peur, comme tout les Kokiris, (Car Link sétait longtemps considéré comme un Kokiri) il avait déjà ressentit ce genre dinconfort mais jamais de façon aussi présente. Cétait comme si la peur, cet ennemis invisible, sétait glissé en lui le laissant désorienté, inquiet et paralysé.
Je ne saurais dire combien de temps il était resté là, sans bouger mais, pour Link, toute la nuit aurait pu passer sans même quil ne sen aperçoive.
La lune était déjà haute dans le ciel quand il sortit de ses pensées. Quelque chose se passait. Dans lombre de la plaine, quelque part, quelque chose se déplaçait dans un bruissement qui se rapprochait étrangement de claquements. Link prit lépée quil avait gardé avec lui et se prépara à combattre.
« Que se passe-t-il? demanda Navie.
Il y a quelque chose! répondit Link. Quelque chose de mauvais. Regardes!
Link pointa deux yeux rouges qui le fixaient au fond de lombre que projetait la nuit.
« Quest-ce que cest? interrogea Navie qui commençait à devenir verte.
J Je nen sais rien, dit Link. Mais je crois que nous nallons pas tardes à le savoir, cela sapproche!»
En effet, la créature à qui appartenait ce regard brillant semblait sapprocher, boitant lentement en direction de Link.
Le jeune homme regarda autours de lui et remarqua rapidement quil se trouvait simplement entouré de ces créatures inconnues. Partout où il regardait il voyait ces êtres à lallure squelettique sapprocher. En fait plus le piège de ces créatures se refermait sur Link plus il les voyait de façon détaillée. De petits êtres, sans chaires, sans peau dont on ne voyait que les os dont les yeux rouges le fixaient comme un vautour regarde son gibier. Navie saffola alors.
« NE RESTES PAS LÀ! cria-t-elle, FAIS QUELQUECHOSE!
Je veux bien mais quoi? répondit Link, affolé. »
Rapidement, ils étaient cernés, aucun échappatoire possible. Devant lui, une bonne quinzaine de ces êtres étranges et, derrière lui, les douves du château. Link regarda derrière lui, il ne pouvait pas fuir par là, quand même bien il sautait à leau, les créatures auraient tôt fait de le rattraper.
« ATTENTION! cria Navie. »
Un de ces monstres sabattait sur lui avec toute la fureur que son corps squelettique pouvait contenir. Link esquiva lattaque et lui trancha la tête. Le corps décapité de la créature se pencha alors et se mit à chercher son membre disparu.
« Il nest pas mort! sécria Link.
Sil lest, il ne semble pas le savoir! dit Navie dont la lueur verte constituait, avec les deux flambeaux accrochés à la façade du château, la seule lumière de la pleine. »
Link regarda derrière lui, son seule espoir était de plonger dans les douves. Il se retourna, un autre de ces monstres sattaqua à lui. Le jeune homme esquiva son attaque et la créature tomba dans les eaux boueuses de la rivière.
Dans un éclaire de lumière, le squelette se désintégra en poussant un dernier cris rauque.
Link ne prit pas le temps de réfléchir, il sauta à leau, suivis de Navie. Rapidement, il se trouva emporté par le courant. Il ny voyait rien et leau froide était comme des milliers daiguilles qui senfonçaient dans son jeune corps. Tout tournait si vite, il ne savait pas où était le haut ni le bas dailleurs. Il était secoué comme un grain de sable pris dans une tempête, au milieu de nul part. Désorienté, il ne savait plus où il était, où il allait. Une seule chose comptait pour lui à ce moment : sauver sa peau.
Il ne bougeait plus, le torrent sétait calmé. Link, détrempé grelottait alors que Navie, elle, tentait de le remettre sur pieds.
« Allez, disait-elle, debout, ne te laisses pas aller, tu es la dernière chance quil nous reste!
Où sommes-nous? dit finalement le jeune homme épuisé.
Dans les donjons! Dit finalement une voix enrouée. »
Link ouvrit les yeux. Il se trouvait dans un endroit sombre, éclairé faiblement par quelques flambeaux accrochés aux murs de pierre grises. Des grilles gardaient prisonniers quelques pauvres diables qui, pour certain navaient plus que la peau sur les os. Un deux regardait attentivement Link. Celui-ci avait, pour seul compagnon de cellule, un tas dossements qui, heureusement, navait plus rien de vivant celui-là. Link regarda derrière lui, il voyait leau des douves doù il venait et, un peu plus loin, la grille arachée qui lui avait permis de passer.
« Sois gentil! dit la voix que Link avait entendu plus tôt. Donnes moi les clefs! »
Le jeune homme se retourna, cétait lhomme emprisonné avec les ossements. Il était relativement vieux et totalement chauve.
« Donnes-moi les clef, reprit-il peiné, je suis ici par erreur! Je ne veux pas vivre le peu de temps quil me reste emprisonné ici! Sil te plaît!
Un autre prisonnier qui essayait de dormir linterrompe.
« VEUX-TU BIEN CESSER DE PARLER, DAMPÉ, cria ce dernier, JESSAIE DE DORMIR! »
Dampé regarda fixement Link, puis les clefs.
« Viens Link, insista Navie. Je ne tiens pas particulièrement à séjourner ici!
On ne peux quand même pas le laisser là! insista Link.
Cest un prisonnier, nous ne lui devons rien!
Pitié, chuchota lhomme au regard triste.
Mais regardes-le!
Dépêches-toi alors! »
Link ramassa les clefs qui traînaient par terre et les donna à Dampé qui sempressa douvrir la porte de sa cage. Une fois debout, il était au moins trois fois plus haut que le jeune homme à qui il semblait tout à coup très imposant.
« Merci! Dit-il. Ne restons pas là, un garde peut arriver à tout moment! »
Il traîna Link jusquà lextérieur, poussant laudace dont il avait fait preuve en sévadant jusquà passer devant un garde endormis.
« Je resterai ici cette nuit, dit lhomme, ces derniers temps, la nuit, la plaine est envahie de ces squelettes. Évidemment, quand jai mon gros marteau, je ne les crains pas, deux ou trois coups et ils courent après leur tête! Cest le cas de le dire, ces maboules perdent tous la boule après ça! »
Il sarrêta un instant, fier de son calembour et repris.
« Si tu passes au village Kokoriko, viens me voir, je suis facile à trouver, je suis le seul fossoyeur du village! Jai lhonneur davoir mis en terre deux générations de la famille royale. »
Dampé séloigna alors, laire léger en chantonnant un aire joyeux.
Link se disait, pour lui-même quil avait là un drôle de fossoyeur. Il simaginait que le fait denterrer les morts nétait pas une activité des plus joyeuse mais cet homme semblait trouver, dans lexercice de la profession, un bonheur bien caché.
« LINK! cria une petite voix derrière la porte doù il venait. VEUX-TU BIEN ME SORTIR DE LÀ! »
NAVIE! Il lavait complètement oublié. Il eut à peine le temps de tourner la poignée que la porte souvrit, poussée par la fée maintenant jaune de rage. ( Vous aurez deviné quune fée en colère est de couleur jaune vive.)
« TU AURAIS AU MOINS PU MOUVRIRE LA PORTE AVANT!
Fais moins de bruit, chuchota Link, tu vas réveiller le gardien qui dort!
Lui, jen ai fait mon affaire, je lai assommé avec un jarre! »
Link regarda Navie dun aire étonné.
« Où sommes-nous? demanda-t-il. »
Navie sapprocha de la façade de lendroit pour léclairer. Cétait le pont-levis quil avait vu avant dentrer. Il eut des frissons juste au fait de penser quil se trouvait, pour ainsi dire sur les lieux de son cauchemar.