Littérature en ligne: qu'est ce qui l'empêche de percer ?

Littérature en ligne: qu'est ce qui l'empêche de percer ? - Arts & Lecture - Discussions

Marsh Posté le 14-05-2009 à 14:16:22    

Bonjour à tous.
 
Je me suis toujours posé une question : pourquoi est ce que la littérature en ligne n’arrive pas à percer ?
 
L’explication la plus couramment avancée est : « c’est pénible de devoir lire sur un écran ».
 
Oui mais… les internautes sont prêts à lire des brouettes entières de blogs, des articles à n’en plus finir, des topics interminables sur des forums… Mais ils seraient prodigieusement incapables de lire des récits en ligne ???
 
Alors franchement, je vous le demande : qu’est ce qui empêche la littérature en ligne de percer ?  
 
Cordialement,
 
Critias.


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Marsh Posté le 14-05-2009 à 14:16:22   

Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 14:21:30    

Parce que c'est pénible de lire un livre sur un écran.
 
Autant lire trois betises sur un forum quand on s ennuie au boulot ça passe.. autant lire un livre je préfére etre tranquille au coin d une cheminée ou dans un endroit approprié.

Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 14:21:42    

Critias a écrit :

Bonjour à tous.
 
Je me suis toujours posé une question : pourquoi est ce que la littérature en ligne n’arrive pas à percer ?
 
L’explication la plus couramment avancée est : « c’est pénible de devoir lire sur un écran ».
 
Oui mais… les internautes sont prêts à lire des brouettes entières de blogs, des articles à n’en plus finir, des topics interminables sur des forums… Mais ils seraient prodigieusement incapables de lire des récits en ligne ???
 
Alors franchement, je vous le demande : qu’est ce qui empêche la littérature en ligne de percer ?  
 
Cordialement,
 
Critias.


 
Bof, quand c'est fragmenté comme sur un forum ou sous forme de billets pas trop longs sur un blog, ça va encore, mais les textes trop longs j'ai du mal, et je pense que c'est le cas de beaucoup.


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The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 14:44:55    

Citation :

Autant lire trois betises sur un forum quand on s ennuie au boulot ça passe.. autant lire un livre je préfére etre tranquille au coin d une cheminée ou dans un endroit approprié.


 
Je suis pareil ! Mais à côté de ça je suis capable, et je le fais tous les jours, de m'envoyer les unes de Libé, du Fig' et du Monde... (genre 4 à 5 artciles par sites, plus les commentaires de certains...)
 
 

Citation :

Bof, quand c'est fragmenté comme sur un forum ou sous forme de billets pas trop longs sur un blog, ça va encore, mais les textes trop longs j'ai du mal, et je pense que c'est le cas de beaucoup.


 
Il semblerait donc que ce soit une question de format. Bien bien bien. Donc tu préfères lires 20 textes d'une page plutôt que 1 texte de 20 pages ? Et le plus souvent 20 petites merdes plutôt que un texte chiadé ?
Je suis pareil. Mais je trouve ça incohérent et je n'arrive pas à m'expliquer mon propre comportement à cet égard.
 
 


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Marsh Posté le 14-05-2009 à 14:55:43    

Critias a écrit :

 
Il semblerait donc que ce soit une question de format. Bien bien bien. Donc tu préfères lires 20 textes d'une page plutôt que 1 texte de 20 pages ? Et le plus souvent 20 petites merdes plutôt que un texte chiadé ?


 
 
Si c'est pour lire sur écran, ouais.
 
 
Quant à expliquer pourquoi ... Je crois que pour moi ce sont deux activités totalement différentes. Sur un écran en général, j'absorbe de l'info. Ce n'est pas du tout la même démarche que d'ouvrir un livre pour profiter d'un texte.

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Marsh Posté le 14-05-2009 à 15:04:05    

Citation :

Sur un écran en général, j'absorbe de l'info. Ce n'est pas du tout la même démarche que d'ouvrir un livre pour profiter d'un texte.


 
Soit. Mais là, tu es en train de faire quoi sur ce topic ? Tu absorbes de l'info (l'opinion des intervenants) ? Ou tu profites d'un texte ? (toujours la prose des intervenants)


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Marsh Posté le 14-05-2009 à 15:36:44    

Je pense que le livre en ligne s'applique plus aux livres techniques qu'aux romans.Ce que font certains éditeurs,c'est une édition en ligne offerte pour l'édition papier achetée.Je n'ai pas encore fait le test.Mais je pense que je vais m'y mettre, non pas que je veux lire en ligne mais si j'ai besoin de faire une recherche précise, plutôt que de compter sur un index pas toujours pratique et de toute façon incomplet, je fais un Ctrl+F et hop le tour est joué.De plus sous réserve de contraintes et autres verrous, je pourrais y accéder de n'importe quel PC dans le cas où j'en aurais besoin.
Maintenant pour ce qui est des romans,il m'arrive de lire des extraits mais je pense que je vais avoir mal à la tête dans l'hypothèse où l'intégralité d'un livre serait mis en ligne.

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Marsh Posté le 14-05-2009 à 16:01:48    

C'est tout de même dommage que le web, le réseau "hyper text" soit aussi peu pratique pour promouvoir l'oeuvre textuelle par excellence... le roman.


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Marsh Posté le 14-05-2009 à 16:04:04    

Ca nique les yeux.

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Marsh Posté le 14-05-2009 à 16:10:16    

Je lis souvent des livres entiers sur mon portable… suffit d'utiliser des programmes adaptés (genre Stanza) et de baisser la luminosité

Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 16:10:16   

Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 16:18:06    

Citation :

Je lis souvent des livres entiers sur mon portable… suffit d'utiliser des programmes adaptés (genre Stanza) et de baisser la luminosité


 
Quel genre de livres ? Des ouvrages d'auteurs connus ou des ouvrages amateurs ?


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Marsh Posté le 14-05-2009 à 16:26:36    

Critias a écrit :

Citation :

Sur un écran en général, j'absorbe de l'info. Ce n'est pas du tout la même démarche que d'ouvrir un livre pour profiter d'un texte.


 
Soit. Mais là, tu es en train de faire quoi sur ce topic ? Tu absorbes de l'info (l'opinion des intervenants) ? Ou tu profites d'un texte ? (toujours la prose des intervenants)


 
 
Ah ici je suis clairement dans l'optique absorption d'info. J'ai pas les nerfs assez solides pour envisager de profiter de la prose des intervenants sur ce genre de forum  :whistle:  
Blague à part, pour moi lire un forum ça n'a aucun point commun avec le fait de lire un livre.

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Marsh Posté le 14-05-2009 à 17:27:48    

Perso ça m'intéresserait peut être si je disposais d'un E-book et que l'offre en ligne était vraiment conséquente (aucune idée de si c'est le cas à l'heure actuelle).
 
Mais honnêtement, ça ne remplacera pas le plaisir de flaner dans une librairie, de se caler dans son canap' avec un vrai bouquin en papier et tout.
 
Par contre pour le coté écolo -> [:cerveau charlest]


---------------
Ravèt pa janmen ni rézon douvan poul
Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 17:37:02    

tilolebo a écrit :

Perso ça m'intéresserait peut être si je disposais d'un E-book et que l'offre en ligne était vraiment conséquente (aucune idée de si c'est le cas à l'heure actuelle).

 

il faut un format de fichier spécial?
on peut pas y mettre des pdf multipages?

Message cité 1 fois
Message édité par Moonzoid le 14-05-2009 à 19:32:19

---------------
♣ Toujours plus de gens qui arrivent en Mordor. Un jour tous seront dedans. ♣
Reply

Marsh Posté le 14-05-2009 à 18:46:08    

Critias a écrit :

Je me suis toujours posé une question : pourquoi est ce que la littérature en ligne n’arrive pas à percer ?


Outre les raisons déjà évoquées plus haut, il y a aussi le fait que la littérature en ligne n'essaie pas vraiment de percer.
 
Mais si tu parles de tous les écrits contemporains en libre lecture, à 99% de la fantasy, la réponse est simple : ils vont de nuls à médiocres.


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 08:58:41    

Citation :

Perso ça m'intéresserait peut être si je disposais d'un E-book et que l'offre en ligne était vraiment conséquente (aucune idée de si c'est le cas à l'heure actuelle).


 
En ce qui concerne l'offre, voilà ce qu'un internaute m'a répondu sur un autre forum:
 
"Chez moi elle (la littérature en ligne) a percé:  
Project Gutenberg et Europeana+ Netbook.
C'est super de se lire un petit Proust sur son Samsung NC10 avant de se coucher.
Sinon pourquoi ça n'est pas généralisé?
Bonne question...
Je n'ai pas de réponse."

 
 

Citation :

Mais si tu parles de tous les écrits contemporains en libre lecture, à 99% de la fantasy, la réponse est simple : ils vont de nuls à médiocres.


 
On est d'accord la dessus, d'autant plus que l'offre en librairie sur ce thème est prolifique et que lire reste le loisir le moins onéreux qui soit (même si personnellement le prix des livres de poche commence à me faire bondir: t'as plus rien en dessous de 8 euros... Et oui, je trouve ça cher surtout sachant que c'est le prix minimal. Bref...).
 
Maintenant juste une petite pique en passant: les écrits d'héroic fantasy vont de nuls à médiocres, certes. Mais à qui la faute ? Aux apprentis écrivains qui aimeraient bien pouvoir faire comme Tolkien et ne nuisent à personne ? Après tout, il faut bien essayer et on ne peut leur en vouloir de ne pas accoucher d'un chef d'oeuvre.
Ou aux scribouillards comme Christopher Paolini qui sont édités par papa et qui eux, clairement, nivèlent la littérature par le bas?
 
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eragon
"Eragorn a été publié car le père de Christopher Paolini est éditeur, et que sa sortie a été entourée d'une campagne publicitaire impressionnante : tournée vers les États-Unis, support de Carl Hiaasen. Le résultat : meilleure vente pendant 24 semaines et un grand nombre de fans. Vendu à 2,5 millions d'exemplaires en Amérique du Nord.


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Marsh Posté le 15-05-2009 à 10:35:27    


 
 
Maintenant juste une petite pique en passant: les écrits d'héroic fantasy vont de nuls à médiocres, certes. Mais à qui la faute ? Aux apprentis écrivains qui aimeraient bien pouvoir faire comme Tolkien et ne nuisent à personne ? Après tout, il faut bien essayer et on ne peut leur en vouloir de ne pas accoucher d'un chef d'oeuvre.
Ou aux scribouillards comme Christopher Paolini qui sont édités par papa et qui eux, clairement, nivèlent la littérature par le bas?
 
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eragon
"Eragorn a été publié car le père de Christopher Paolini est éditeur, et que sa sortie a été entourée d'une campagne publicitaire impressionnante : tournée vers les États-Unis, support de Carl Hiaasen. Le résultat : meilleure vente pendant 24 semaines et un grand nombre de fans. Vendu à 2,5 millions d'exemplaires en Amérique du Nord.
[/quotemsg]
 
Le rêve, toujours le problème du rêve : le "phénomène" Paolini à bien son importance dans le fait que tout le monde (d'un certain âge) veuille écrire de la fantasy. La preuve, il est cité comme faire valoir, très souvent, par des ados qui en écrivent et qui rêvent de publication.  Mais je sais pas si c'est un "problème", je trouve ça plutôt normal (le fait de vouloir écrire) et si Paolini ne s'était pas lancé, on aurait eu droit à autre chose pour dilater les pupilles des djeuns.
 
Après pour la qualité des blogs qui vont de "nuls à médiocres" je dirais plusieurs choses :
 
-  :)  je ne tiens pas de blog
 
-  un blog ne se trouve pas nécessairement confronté à la juste réalité des choses. Il ne suscite que peu de réactions, ou bien des réactions d'hystérie, avec félicitations à la clé, "trop fort", "trop ci, trop ça. Bon j'exagère un peu, mais dans l'idée c'est ça. Et voilà qui n'aide pas à progresser ; je dirais même que ça aide à niveler vers le bas, tant que l'on a pas la volonté de travailler sur que l'on écrit. C'est une sorte de cocon, bien souvent. J'entends par là que ces fameux 99%, volontairement ou pas, ne jouent pas vraiment le jeu. Est-ce que l'on peut les considérer comme de véritables "auteurs" ? Bah oui, c'est comme ça. Comme pour les conducteurs et détenteurs de permis B, il y a les chauffards, les distraits, les prudents...
 
-  certains blogs se démarquent, pour terminer, de cette masse uniforme. Je sais par exemple que je ne rangerai pas Critias dans la catégorie des "branleurs", par exemple. (Quelle chance ...! ;))
Voilà, on trouve de tout, et c'est juste mon postulat de départ, parce que je ne fréquente en principe aucun blog, bon comme mauvais. Et quand je veux lire, que je cherche de la lecture, je me rends dans une librairie pour acheter des bouquins qui ont été édités ( et ce dans 99% des cas).

Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 10:42:54    

malkus a écrit :


 
 
Maintenant juste une petite pique en passant: les écrits d'héroic fantasy vont de nuls à médiocres, certes. Mais à qui la faute ? Aux apprentis écrivains qui aimeraient bien pouvoir faire comme Tolkien et ne nuisent à personne ? Après tout, il faut bien essayer et on ne peut leur en vouloir de ne pas accoucher d'un chef d'oeuvre.
Ou aux scribouillards comme Christopher Paolini qui sont édités par papa et qui eux, clairement, nivèlent la littérature par le bas?
 
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eragon
"Eragorn a été publié car le père de Christopher Paolini est éditeur, et que sa sortie a été entourée d'une campagne publicitaire impressionnante : tournée vers les États-Unis, support de Carl Hiaasen. Le résultat : meilleure vente pendant 24 semaines et un grand nombre de fans. Vendu à 2,5 millions d'exemplaires en Amérique du Nord.


 
Au manque d imagination et à l uniformisation de la société.
Au lieu de chercher son style, de créer, d inventer on a le droit à des clones de Bilbo le hobbit, de Star wars, Matrix ou autre Harry potter.
Le génie d un Tolkien c'est notamment d avoir inventé le monde de la fantasy. Il faudrait encourager les gens à créer leur univers plutot que de plagier.
C'est l'époque qui veut ça, on retrouve ce phénoméne aussi actuellement dans le milieu musical.

Message cité 1 fois
Message édité par Taliesim le 15-05-2009 à 10:47:37
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Marsh Posté le 15-05-2009 à 11:35:14    

[quotemsg=18489203,18,48750]
 
Au manque d imagination et à l uniformisation de la société.
Au lieu de chercher son style, de créer, d inventer on a le droit à des clones de Bilbo le hobbit, de Star wars, Matrix ou autre Harry potter.
quotemsg]
 
Oui, c'est sûr. On cite souvent Damasio (en fantasy, en France), pour donner un exemple clair de celui qui "innove". Apparemment, ça a plu...
Mais je pense que la véritable innovation est rarissime. Elle n'est possible que pour une poignée d'élus ; souvent des gens qui, à mon sens, sont bien sûr dotés d'une étincelle de génie suffisamment brillante, mais qui sont aussi des travailleurs acharnés, exigeants, dévoués à leur passion, boulot, art, appelons ça comme on le voudra.

Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 11:44:55    

Critias a écrit :

On est d'accord la dessus, d'autant plus que l'offre en librairie sur ce thème est prolifique et que lire reste le loisir le moins onéreux qui soit (même si personnellement le prix des livres de poche commence à me faire bondir: t'as plus rien en dessous de 8 euros... Et oui, je trouve ça cher surtout sachant que c'est le prix minimal. Bref...).


Mais le fait que l'offre payante soit pléthorique n'est pas son seul atout. Un livre gratuit, donc qui n'a pas été sélectionné par un éditeur, a une mauvaise image. On voit le même phénomène en musique, où un disque payant sera toujours plus téléchargé illégalement qu'un autre "libre" disponible légalement pour tout le monde.

 

Et puis il y a la question du choix. La 1ère question qu'un lecteur se pose, c'est "que lire ?". C'est déjà devenu un exploit de s'y retrouver dans la production du commerce, malgré les nombreux prescripteurs (presse, radio, télé, libraires, pub, bouche à oreille etc.). Mais s'y retrouver au milieu de tout ce qui se publie sur le net... Là encore, le phénomène est le même en musique. Comment les 100 000 amateurs qui offrent leur musique sur un site ou un autre, peuvent toucher quelqu'un ? Ils n'ont que le spam sur les forums ("viendez écouter mes derniers morceaux !" ).

 

Et une dernière chose : en littérature, contrairement aux essais, qui pour la plupart ont une durée de vie assez courte, tu es en concurrence avec tout ouvrage qui est "resté". Avec Dumas, Gary, Zweig, Yourcenar, Vance, Lovecraft ou Vian. Le public lecteur est le moins touché par l'argument "ça vient de sortir".

Citation :

Maintenant juste une petite pique en passant: les écrits d'héroic fantasy vont de nuls à médiocres, certes. Mais à qui la faute ? Aux apprentis écrivains qui aimeraient bien pouvoir faire comme Tolkien et ne nuisent à personne ? Après tout, il faut bien essayer et on ne peut leur en vouloir de ne pas accoucher d'un chef d'oeuvre.
Ou aux scribouillards comme Christopher Paolini qui sont édités par papa et qui eux, clairement, nivèlent la littérature par le bas?


Le problème d'auteurs comme Paolini n'est pas qu'ils se contentent de clichés, mais qu'ils sont lus aussi par un public dont l'âge prête à rire. Eragon, c'est très bien pour des 11-14 ans, et c'est pour eux que cela a été écrit.

Citation :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Eragon
"Eragorn a été publié car le père de Christopher Paolini est éditeur, et que sa sortie a été entourée d'une campagne publicitaire impressionnante : tournée vers les États-Unis, support de Carl Hiaasen. Le résultat : meilleure vente pendant 24 semaines et un grand nombre de fans. Vendu à 2,5 millions d'exemplaires en Amérique du Nord.


C'est du grand naouak, comme souvent le wikipedia francophone. Le père de Paolini n'est même pas éditeur. Le paragraphe est un agrégat de trucs piochés à droite à gauche et mal compris/traduits.

 
Taliesim a écrit :

 

Au manque d imagination et à l uniformisation de la société.
Au lieu de chercher son style, de créer, d inventer on a le droit à des clones de Bilbo le hobbit, de Star wars, Matrix ou autre Harry potter.
Le génie d un Tolkien c'est notamment d avoir inventé le monde de la fantasy. Il faudrait encourager les gens à créer leur univers plutot que de plagier.
C'est l'époque qui veut ça, on retrouve ce phénoméne aussi actuellement dans le milieu musical.


Justement, tout le monde est "encouragé" à créer, puisqu'il n'a jamais été aussi facile de le faire et d'être édité. Il sort en moyenne 1 200 titres par semaine, tous types de livres confondus. Ceux qui pensent que la production littéraire comme musicale est devenue "uniforme" sont les mêmes qui ne s'intéressent qu'aux best-sellers ou aux produits "cultes". Je n'ai jamais entendu un client de librairie se plaindre que la production était trop formatée ou uniforme. S'il se plaint, c'est au contraire qu'il sorte tant de bons livres qu'on ne sait lesquels choisir.

Message cité 1 fois
Message édité par BoraBora le 15-05-2009 à 11:46:25

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Qui peut le moins peut le moins.
Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 12:22:15    

Moonzoid a écrit :


 
il faut un format de fichier spécial?  
on peut pas y mettre des pdf multipages?


Ben je pense que le PDF est un format standard, maintenant faut quand même les numériser, les bouquins.


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Ravèt pa janmen ni rézon douvan poul
Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 12:36:24    

Critias a écrit :

Citation :

Je lis souvent des livres entiers sur mon portable… suffit d'utiliser des programmes adaptés (genre Stanza) et de baisser la luminosité


 
Quel genre de livres ? Des ouvrages d'auteurs connus ou des ouvrages amateurs ?


Des auteurs connus, principalement de la SF et en anglais. Je n'aime pas acheter des livres papiers pour plusieurs raisons (prix, encombrement, écologie…).
 
Par contre j'avoue que je n'ai jamais vraiment cherché de système de distribution légal…

Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 12:37:28    

tilolebo a écrit :


Ben je pense que le PDF est un format standard, maintenant faut quand même les numériser, les bouquins.


Un bête txt fonctionne très bien aussi pour la plupart des livres. L'avantage c'est la taille, et aussi la possibilité de modifier la mise en page comme on veut

Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 12:51:32    

vorsarius a écrit :


Des auteurs connus, principalement de la SF et en anglais. Je n'aime pas acheter des livres papiers pour plusieurs raisons (prix, encombrement, écologie…).
 
Par contre j'avoue que je n'ai jamais vraiment cherché de système de distribution légal…


Ca n'a donc rien à voir avec la "littérature en ligne". Ce sont simplement des livres traditionnels, vendus dans le commerce, qui sont piratés.
 
Au passage, 50 livres sont bien plus "écologiques" qu'un portable. Ou surtout un lecteur d'eBooks, qui ne sert qu'à ça. Il n'y a pas plus recyclable qu'un livre alors qu'on ne sait plus quoi foutre des millions d'écrans LCD fabriqués et obsolètes.


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Qui peut le moins peut le moins.
Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 13:30:21    

BoraBora a écrit :


Justement, tout le monde est "encouragé" à créer, puisqu'il n'a jamais été aussi facile de le faire et d'être édité. Il sort en moyenne 1 200 titres par semaine, tous types de livres confondus. Ceux qui pensent que la production littéraire comme musicale est devenue "uniforme" sont les mêmes qui ne s'intéressent qu'aux best-sellers ou aux produits "cultes". Je n'ai jamais entendu un client de librairie se plaindre que la production était trop formatée ou uniforme. S'il se plaint, c'est au contraire qu'il sorte tant de bons livres qu'on ne sait lesquels choisir.


Attention je suis resté dans le cadre du topic.
99% des romans/nouvelles de "jeunes ecrivains" que je parcours sur la toile aborde le théme fantasy/science fiction.
La production sur internet est assez limitée à ce niveau la, chose assez étonnante comme tu l as remarqué vu qu il est trés aisé de poster sur un blog.

Message cité 1 fois
Message édité par Taliesim le 15-05-2009 à 13:32:25
Reply

Marsh Posté le 15-05-2009 à 13:50:38    

Taliesim a écrit :


Attention je suis resté dans le cadre du topic.


C'était en réponse au phénomène Eragon, et tu prenais l'exemple de Tolkien en "créateur". Donc ton post donnait quand même furieusement l'impression que tu parlais de littérature en général. ;)  

Citation :

99% des romans/nouvelles de "jeunes ecrivains" que je parcours sur la toile aborde le théme fantasy/science fiction.
La production sur internet est assez limitée à ce niveau la, chose assez étonnante comme tu l as remarqué vu qu il est trés aisé de poster sur un blog.


Certes, mais ça n'a là encore rien à voir avec une "uniformisation" de la société ou je ne sais quel grand problème contemporain. Ce que le web permet, c'est à chaque amateur de tenter (en vain dans 99,99% des cas) de partager ses "créations". Vu l'âge moyen des artistes en herbe, il est logique que ce soit le genre pour ados le plus populaire qui soit le plus pratiqué. Et que ce ne soit que des resucées des 5 ou 6 best-sellers de ces 20 dernières années. Pas de quoi s'indigner, ce sont juste des gosses qui s'amusent. Tout le monde s'en fout, à part leur mère qui est admirative et quelques congénères du même âge qui affectent de s'enthousiasmer pour pouvoir placer le lien de leur propre topic/blog et être lus à leur tour.
 
La plupart cesseront de toute façon d'écrire passé 20 ans. C'est juste un hobby. Et pour un ado, écrire (même des platitudes) est un hobby qui vaut bien le Lego ou les JDR.  [:spamafoote]


---------------
Qui peut le moins peut le moins.
Reply

Marsh Posté le 16-05-2009 à 12:18:38    

Personnellement je n'aime pas lire sur mon PC, tout simplement parce que j'aime le contact avec les livres. J'aime le bruit des pages, l'odeur du livre neuf.
Je trouve que tenir un livre entre ses doigts et lire un fichier PDF ce n'est pas du tout comparable. Un PDF ca donne tout de meme moins envie.  :o

Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 13:16:02    

Spoiler :


A
LA PORTE DES MAUDITS
LE BIEN-COMMUN SE HEURTERA SANS DOUTE
L’INITIÉ L’ELIRA PEUT-ÊTRE
L’OCCULTE LA TIRERA SÛREMENT[/i]

 


PREMIÈRE PARTIE

 

LE SABRE DE L’AIGLE

Traduction de l’ancien dialecte par un scribe anonyme de l’Ile d’Aoz.
 Premier rajout au livre d’Armoud.
Chroniques païennes du livre d’Armoud.

 


CHAPITRE 1
Le seigneur d’Ukbar

 


Oberayan
Ho ! grise fille d’Anyg
Socle d’airain de nos parents
Surgissant comme une langue osée
Hors de la gueule des eaux interdites
Refuge sacré des pères de nos mères
Tu trouves dans l’océan sans fin
Un écrin bleu enfin à ta taille
Les princes d’Ukbar se lèvent à ta gloire
Et le soleil verse sur toi ses cils d’or
De ton donjon puissant
Six cents guerriers unis
N’en feraient pas le tour
L’aigle chéri réfugié sur ta pierre solide
Pose sur ta crypte ses ailes engourdies
Les eaux profondes et vertes
Qui dorment sous tes pieds
Se tordent en serpents blancs
Sur tes plages adorées si douces
Elles te cachent à nos vues
Et triomphent des temps
Livre de Moud-chant III d’Oberayan

 


 En ces heures lointaines, un improbable et téméraire marin naviguant dans les eaux interdites de la vaste mer d’Anyg eût été enthousiasmé en apercevant devant sa proue la majesté du site d’Oberayan. La citadelle, noyée de brumes, se dressait sur le sommet d’une île ceinturée de vastes plages granulées de sable blanc et fin. Assaillie par des centaines de mouettes argentées qui trouvaient asile dans ses rochers fouettés par l'écume, la cité d'Oberayan flottait sur la mer grise comme un gigantesque navire. Le haut donjon du château d’Umesh Nader, s’élançant très haut dans le ciel opaque, identique au mât d’un vaisseau de légende, renforçait encore cette illusion. Derrière l’île, dans le vaste lointain, un mince ruban sale à peine visible indiquait au regard la présence d’un gigantesque continent boisé qu’on appelait la forêt d’Obyn : notre hypothétique étranger eut dit que le ciel et la mer se rejoignaient à cet endroit précis pour marquer leur frontière respective de la silhouette déchiquetée des grands cèdres. En abordant l’île-citadelle d’Oberayan, ce navigateur égaré aurait pu s'imaginer accoster un rêve...
 Le chevalier Pheder Ursinis ferma la lourde porte en chêne sculpté de la chambre unique qu‘il louait au pied des remparts. Il plaça soigneusement la clé dans sa cache habituelle, entre deux poutres, puis descendit ensuite sans hâte les degrés de pierres usées qui menaient dans la rue. Les yeux immensément bleus, ses longs cheveux blonds nattés pour l’heure en un gros chignon à la mode de l’île, Pheder remonta le col de sa cape sur son beau visage régulier. De taille moyenne, musclé par un patient travail, il possédait la prestance que donne souvent malgré soi l’assurance de sa notabilité. Une pâle lueur éclairait la première heure du jour et la plupart des échoppes étaient encore fermées, pourtant Pheder croisa quand même quelques rares personnes somnolentes, auxquelles il rendit leur hommage d’un bonjour machinal et courtois de sa voix douce et amicale. La convocation du maître d’armes Ushidi qu’il venait de recevoir la veille le troublait. Mal à l’aise, il leva la tête pour observer le massif donjon du château surplombant la ruelle qui libérait avec peine ses créneaux de la vaste écharpe vaporeuse du brouillard matinal. Une nuée indisciplinée de pigeons prismatiques bataillait le long des hautes murailles. Ramenant contre lui les larges pans de son épaisse cape de laine orange,  Pheder sentit l’air frais du petit matin le mordre sous sa tunique de soie rose. Il frissonna, mais ce n’était pas seulement de froid...
 Le Livre de Moud fixait le nombre d’habitants d’Oberayan à soixante-dix mille personnes. Ces dernières appliquaient à la lettre chaque prescription du Livre Sacré, conservé religieusement dans la crypte des Saints Ancêtres. Car toutes choses résultent de la loi, immuable et éternelle. Le Livre de Moud constituait la loi et la loi disait ceci :

 

Du sang passé jaillira le sang futur.

 

La conséquence pratique de cette maxime était le parrainage sacré d’un ancien pour chaque enfant à naître. A la naissance de celui-ci, un vieillard se donnait la mort de façon rituelle, pour que l’esprit de l’ancêtre transmette sa protection au nouveau-né. Avec la seule exception du roi lui-même, le maître d’armes Ushidi échappait à la règle. Il devait son grand âge à cette autre maxime de Moud :
 La paix naît de l’expérience et l’expérience naît de la guerre de Moud.

 

De loin l’homme le plus vieux de l’île, Ushidi résumait à lui seul les antiques traditions guerrières d’Oberayan. Isolée du reste du monde, l’île-citadelle vivait en paix depuis dix siècles, époque oubliée où elle triompha du siège que lui fit subir la légendaire armée d’Anamaying. On pouvait lire le récit de cette victoire dans la partie historique du livre de Moud, mais plus personne aujourd’hui ne croyait encore à l’existence d’Anamaying, et il ne s’agissait tout au plus pour les gens que d’un lieu mythique à la gloire imaginaire. Quarante chevaliers désignés par le maître des armes entretenaient pourtant encore le savoir désormais inutile des coutumes guerrières venues des ancêtres, et la nomination des chevaliers comme l’enseignement donné par Ushidi ne souffraient aucune contradiction. En vérité nul n’y songeait une fois élu, car le destin de chevalier sacralisait pour les gens de ce royaume une position hautement honorifique et très convoitée. Pheder, qui dirigeait ses pas à la rencontre du vieux maître se rappelait lui-même ce jour de son enfance où il avait été lui-même élu... :
 La constitution physique de l’enfant Pheder ne semblait pas lui promettre un tel honneur. Dans ce monde, privé de toute guerre, la jeunesse mâle du pays développait paradoxalement dans ses jeux une indéniable agressivité. Fragile, Pheder perdait toujours lorsqu’il luttait avec ses camarades, beaucoup plus robustes et vindicatifs que lui. A cette époque, il maudissait souvent son esprit tutélaire, qu’il rendait responsable de la fragilité de son corps, ployé de honte sous les sarcasmes et les quolibets de ses jeunes assaillants. Mais il n’avait jamais refusé le moindre défi. Cette attitude peu commune lui avait valu l’intérêt du Maître d’armes Ushidi.
 Tout en marchant, Pheder revoyait avec une précision aiguë ce jour où le maître déjà blanchi par les ans s’était approché du groupe de gosses braillards et belliqueux qui se défiaient constamment dans la cour extérieure du château. Un des jeunes pages nommé Erkall Led, qui travaillait aux écuries, avait entrepris de rosser Pheder avec plus de fougue que n’en avait jamais mis aucun de ses adversaires... Les deux chenapans s’étaient affrontés sur un tas de paille fraîche entassée contre le mur d’une grande bâtisse. Pheder, maintenu au sol par cet Erkall Led, résistait de son mieux à une terrible pression exercée sur ses épaules et ses genoux. Saignant du nez, haletant et suffoquant sous la pression brutale exercée sur sa poitrine, Pheder vit son vainqueur entreprendre de parfaire son triomphe... Un filet de salive s’échappait des lèvres du garçon roux en direction du visage de Pheder. Fort heureusement ce geste humiliant fut contraint, car la poigne de fer d’Ushidi avait saisi l’autre par le col, épargnant à Pheder une terrible souillure. Considérant l’homme qui le privait de sa victoire facile, Erkall Led avait pris ses jambes à son cou, suivi des autres garçons éberlués de cette intervention anachronique ; car les adultes ne se mêlaient jamais des querelles de leurs fils. Le propre père de Pheder n’eut pas songé une seconde à secourir celui-ci. On laissait d’ailleurs tout faire aux enfants d’Oberayan, sauf désobéir à la loi des ancêtres, la Parole de Moud. A la suite de cet incident, Ushidi fit beaucoup plus pour l’enfant, car contre toute logique il adouba chevaliers Pheder ainsi qu’Erkall le jour même. L’obéissance aux coutumes, un fait sacré sur Oberayan, impliquait d’obéir au maître des combats. Le trahir eut été une conduite impardonnable sévèrement sanctionnée. Par conséquent, Pheder dût se soumettre et considérer l’apprentissage de la guerre comme l’essence de sa future éducation, et dès lors, intronisé par le roi lui-même à la «guilde des quarante», il dut se rendre quotidiennement à la salle d’armes du château. Sous les hautes voûtes de celle-ci il se familiarisa avec l’épée, symbole de son rang, mais aussi avec la lance, l’arc et la redoutable hache de jet.
 Loin d’être fier de son sort, comme l’aurait été n’importe qui, Pheder avait le cœur déchiré et détestait cette science, d’ailleurs teintée de beaucoup d’ésotérisme, car comme par le passé il continuait de rouler dans la poussière à chaque corps à corps. Le maître Ushidi ne lui tenait pas rigueur de ses défaites perpétuelles, parce que Pheder appréhendait son enseignement avec tout le sérieux possible et se montrait aux exercices de tir un brillant élève. Sa flèche atteignait toujours sa cible, le javelot traversait toujours le mannequin de paille, la hache brisait une écuelle à cent pas ; mais en présence d’un adversaire réel Pheder perdait toute velléité de vaincre et l’issue des tournois lui était toujours défavorable... Erkall Led, quant à lui, passait son temps à vaincre.
 Les années s’écoulèrent ainsi, dans la monotonie des jours d’entraînement, sans qu’il eut remporté une seule joute. Il portait l’épée, la cape orange des chevaliers, mais n’en tirait aucune gloire et restait un garçon taciturne. Il se plongeait des nuits entières dans la lecture du Livre de Moud, de mémoire d’homme le seul livre jamais écrit et lu dans l’île-citadelle. Pheder se promenait aussi pendant de longues heures, solitaire, sur les remparts du château pour scruter la mer immense qui semblait l’appeler par son nom. Les crises cycliques d’amertume profonde qu’il ressentait dans ces funestes instants n’avaient rien de commun avec le sentiment de sa faiblesse aux jeux guerriers. Il devenait alors le jouet d’un mal profond, indéfinissable, qui ne tenait en rien à son orgueil blessé. Souvent, assis seul sur la plage, il essayait de comprendre, d’endiguer par la raison ce féroce sentiment de frustration qui le tenaillait épisodiquement. Dans ces instants maudits, une mélancolie têtue s’emparait de son être et il n’aurait pu expliquer cette lourdeur étrange qui envahissait sa poitrine, comme si l’Oberayan, la merveilleuse terre des ancêtres, tentait sournoisement de l‘étouffer.
 Aujourd’hui, des années plus tard, Pheder marchait vers son rendez-vous avec le vieux maître en se rappelant, rempli de nostalgie, les heures enfuies de sa jeunesse. Il avait encore le temps de se restaurer et  ralentit l’allure en passant devant une taverne. Les murs de cette dernière étaient récemment peints de fresques aux couleurs vives dont le thème principal représentait une scène de pêche mouvementée. De la porte largement ouverte s’échappait une appétissante odeur de sardines grillées. Il entra pour s’asseoir près de l’âtre où deux énormes bûches de chêne achevaient de se consumer. Une servante s’approcha en lui rendant son salut, essuyant ses mains mouillées d’un geste rapide sur son tablier. Le chevalier lui commanda deux poissons et un pichet de ce vin excellent que produisaient les vignobles d‘Ukbar. Par l’ouverture d’une seconde pièce enfumée il distinguait la servante retournée cuire des galettes de seigle sur une grande plaque de bronze posée à même les braises. Quand Pheder eut terminé son repas, une bonne chaleur affluait dans ses membres, chassant l’impression de froid ressentie tout à l’heure. Alors que ses lèvres se posait sur le bord du pichet, les images du passé s’imposèrent une nouvelle fois à lui :
 Il entrait dans sa dix septième année et le maître d’armes l’avait fait mander, exactement comme aujourd’hui... Il l’avait alors trouvé assis en tailleur sur le parquet ciré de la chambre austère qu’il occupait près de la salle d’armes. La porte ogivale se trouvait grande ouverte, ce qui lui évita de frapper. Le visage acéré d’Ushidi portait déjà les marques de l’âge, lesquelles soulignaient chacune de ses expressions d’un masque sévère. En tournant la tête vers Pheder il s’était mis à parler de sa voix encore puissante, habituée à commander :
- « Voici quelques temps, j’ai changé ta destinée. Sans mon aide tu serais potier, car tu es fils de potier !Mais tu portes le titre honorable de chevalier, Pheder Ursinis !... »
 Le maître avait volontairement appuyé la voix sur le nom du jeune homme. Ce dernier ignorait alors ce qu’allait signifier pour lui l’entretien et se contentait de scruter avec une insistance déplacée les doigts noueux d’Ushidi, lequel lui lançait en parlant son regard de faucon.
-  « On peut dire de toi que tu es l’éternel perdant, Pheder, et je ne te connais pas d’amis... »
 Accompagnant les paroles du maître, la cloche de la crypte des Saints Ancêtres s’était mise à sonner. A cet instant, Ushidi s’était levé en époussetant la longue robe jaune qu’il portait habituellement, comme l‘insigne le plus évident de son rang :
- « Tout est doué de vie, jeune chevalier ! Les chevaux, les djinns, les démons, les arbres, les hommes, évidemment, mais aussi la mer, la forêt d’Obyn, et même les montagnes, les pierres... Toi, aimes-tu la vie, Pheder Ursinis ? »
 La question n’appelait pas de réponse. Ce n’était qu’une simple mise en condition de l’ancêtre vivant. Pourtant l’incongruité d’une telle phrase dans la bouche du chef de guerre heurtait la sensibilité de Pheder. Impressionné, ses genoux s’étaient involontairement mis à trembler. Ushidi avait aussitôt enchaîné :
-  « J’ai bu aux sources vives de nos ancêtres et j’ai peut-être trouvé le moyen de me mettre en paix avec ce monde. L’Oeil de Moud t’as désigné à moi, chevalier, pour accomplir sa volonté. Tu seras le prochain seigneur du domaine d’Ukbar...»
 Il avait laissé un temps d’arrêt pour bien faire pénétrer le sens de ses paroles dans l’esprit de Pheder, avant de reprendre :
- « Ou tu mourras ! »
 Lorsque le chevalier comprit toutes les implications des paroles qu’il venait d’entendre, il ressentit un profond malaise. Il n’existait qu’un seul domaine d’Ukbar, unique possession du grand roi Umesh Nader en dehors de l’île-citadelle. Située à quatre heures de marche du rivage, empiétant sur la forêt d’Obyn, la forteresse et ses terres traçaient les limites du monde connu d’Oberayan. Le Livre de Moud expliquait qu’Ukbar avait repoussé avec succès les dernières attaques d’Anamaying, dans les temps les plus reculés. La charge royale d’Oberayan était héréditaire mais la possession du fief d’Ukbar s’obtenait selon un rituel immuable et simple, aussi ancien que le Livre Sacré lui-même. Il impliquait un combat mortel entre un champion d’Ukbar et l’un des quarante chevaliers de l’île-citadelle. Le maître d’armes choisissait seul les deux adversaires. Au-delà des murs d’Ukbar, s’étendait à perte de vue la véritable forêt d’Obyn, dont nul n’était jamais revenu vivant à ce jour. Aussi, le fait qu’Ushidi ait choisi Pheder pour tenir le rôle du champion d’Oberayan avait-il rempli le pauvre garçon de terreur...
 Toujours assis sur le banc de bois de la taverne, le chevalier finissait le contenu de son pichet, quand il appela la servante pour qu’elle le remplisse à nouveau. Après s’être acquittée de cette tâche, la jolie jeune fille s’éloigna ensuite pour remettre une nouvelle bûche dans l’immense cheminée, où de hautes flammes s’en emparèrent; crépitant et projetant sur la pierre noircie de l’âtre une pluie d’étoiles éphémères. Un adolescent aux cheveux blonds pénétra dans la pièce, portant devant lui un panier de légumes. Il rejoignit la serveuse dans l’autre pièce, échangeant avec elle quelques plaisanteries qui échappèrent à Phéder. Ce dernier, de nouveau seul, laissa ses pensées reprendre leur cours. L’alcool agissait dans son cerveau et les paroles d’Ushidi résonnaient dans sa tête avec la même force qu’autrefois :
-  « Seul un des deux champions désignés par moi gagnera la clé du château d’Ukbar ! avait dit Ushidi. Le valeureux Arbam Nok qui la tenait jusqu’à présent vient de sacrifier à Moud son vieux corps, et je connais déjà celui contre qui tu devras te battre, par la hache et l’épée... »
  Entendant ces mots, le corps adolescent de Pheder avait été secoué de spasmes invisibles qu’il s’était efforcé de contenir. Le maître qui semblait n’avoir rien vu avait repris :
- « Ce jour même j’envoie une délégation pour informer Ukbar de mon choix. En vérité, tu vaincras, cette fois, Pheder Ursinis, ou tu perdras ta vie ! »
 Tout avait été dit. Alors un homme, que Pheder dans son trouble n’avait pas vu venir, s’était approché sur un signe du maître :
- « Tu as trois jours pour connaître la peur, chevalier. Cet homme les passera avec toi . »
 Pheder occupa le reste de cette funeste journée d’autrefois avec ses compagnons, dont aucun ne commenta le choix du maître. Mais tous pensaient que Moud accablait Pheder d’un sort cruel, unanimement convaincus de sa mort prochaine. Même l’enjeu du duel, le trône d’Ukbar, ne rendait pas jaloux les plus ambitieux. Toutefois, pour une étrange raison, Pheder ne ressentait aucune peur, et l’entraînement qu’il effectua pendant ces trois jours fut un des plus radieux qu’il eut jamais connus. C’est à peine inquiet qu’il se rendit au matin du troisième jour chez Ioginos, le forgeron, pour y faire affûter son épée. Il était animé d’un étrange sentiment de libération. N’avait-il pas plusieurs fois appelé la mort sur sa tête au cours de ses funestes crises ?
 Au moment où ses camarades émus lui sanglèrent sur le corps son armure, une sorte de solide corset de cuir clouté, il remercia Moud d’avoir fait fuir toute crainte en lui. Le roi Umesh Nader était venu la veille l’assister dans ses prières. Il avait remis lui-même ses cadeaux : le grand bouclier de bronze et le casque à ailettes que ceignaient les champions. L’écu un peu trop lourd pour le bras de Pheder, s’ornait de l’aigle rouge, symbole immémorial d’Oberayan. Le combat devait se dérouler sur la plus grande plage de l’île où l’on avait tracé sur le sable un large cercle à l’intérieur duquel les armes allaient parler. Il était interdit aux concurrents de franchir ce périmètre. Au pied du mur d’enceinte de la cité, des gradins avaient été dressés.
 Disséminées sur ces bancs une foule houleuse s’agitait, hypnotisée par la perspective d’assister à une lutte qui exigeait la mort du vaincu. Le roi Umesh Nader, la reine Kalash et ses dames de compagnie trônaient ensemble sous un dais d’honneur cramoisi situé en face du cercle rituel. Celui-ci se dessinait clairement sur une portion de plage découverte par la marée mais, située en deçà de la zone d’estran, elle finirait par être inondée. Le combat devait s’achever impérativement avant que le cercle ne soit effacé par les eaux. Ainsi décidait Moud. Sur cette grève en habit de fête, apparurent enfin les juges diseurs, les porte-bannières des deux camps, le maréchal, les connétables et les guildes. Le chevalier Pheder s’était avancé au milieu du rond, la hache à la main. C’est au moment précis où son adversaire vint à sa rencontre que Pheder connu un sentiment de panique : une femme s’avançait vers lui, la hache brandie. Elle faisait partie de la terrible garde d’amazones du domaine d’Ukbar. Son allure effrayante annonçait la lutte et une farouche détermination se devinait dans son regard, celle de prendre au plus vite la vie de Pheder. Son armement, le même que celui du jeune chevalier, avait pour seule différence d’être orné sur l’écu d’une feuille de trèfle, ralliement du fief d’Ukbar. La femme, surentraînée et prête à tuer, possédait une musculature qui dépassait presque celle de Pheder. Il prévoyait qu’elle serait redoutable.
 L’introspection s’arrêta là car la hache de l’amazone arrivait en sifflant vers son visage. D’instinct, Pheder releva son bouclier qui résonna violemment et se plia sous le tranchant de la lame. Sous le coup, le bord de l’écu avait heurté violemment son front, en le faisant saigner abondamment, malgré la protection du heaume. Sonné, aveuglé par son propre sang, Pheder se releva sans contre-attaquer pour reculer vers le bord du cercle, décontenancé par une attaque aussi soudaine. Sans le quitter un seul instant des yeux, l’amazone alla reprendre sa hache, ébréchée par le choc. Un instant muettes, les crécelles déçues d’Oberayan répondirent au vacarme triomphal des partisans d’Ukbar. « Il n’est pas plus facile d’endiguer le flot de ses pensées que d’endiguer les battements de son cœur », disait Ushidi. L’amazone se rua en avant, l’œil fixe. Elle bataillait ferme, moulinant sans faiblir sa hache entamée avec science et justesse, car chaque coup portait. Le bouclier de Pheder résonnait de cette hargne, produisant de sinistres bruits d’enclume. Comme à chacun de ses combats, il douta de sa victoire.
 Dans un pas de danse fatal, la guerrière enragée se rua vers Pheder, qui ne faisait que parer les assauts, provoquant l‘excitation du peuple d‘Ukbar. Les actions brèves succédaient follement aux longues parades obligées et lasses du chevalier, car ce duel équivoque fatiguait les deux  adversaires, mais l’amazone semblait bien prendre enfin l’avantage. « Sois libre comme le vent qui ignore Moud, qui éteint le feu aux torches des autels et fait s'écrouler les plus lourdes statues »… Ushidi parlait toujours à l’esprit violenté de Pheder qui suait sous le poids de son heaume. Toute notion du temps se perdait dans ce combat épuisant. L’amazone allait de l’avant, craquant son cuir et portant vilainement des percussions terribles, cherchant la faille et le massacre, reculant rarement. En force, de toute sa puissance encore possible malgré sa fatigue, Pheder répondait malgré tout, voyant ce combat se terminer tragiquement pour lui, avec un prix mortel. La joie survoltée des spectateurs résonnait sur la plage durement labourée, grisant l’amazone qui se voyait déjà facilement vaincre.
  Pheder saisit sa faible chance en bondissant désespérément sur la femme, dont la souplesse s’avérait incroyable malgré le poids du fer qu’elle portait. Il tendit sa lourde hache, les poings serrés sur le manche de buis, dans une concentration totale de son corps et de son âme. Riant presque, la guerrière esquiva en parant le coup facilement, et sa propre hache rencontra celle de Pheder en lui faisant dangereusement lâcher prise. Désemparé par cette maîtrise de l’amazone qui le dominait si aisément, le jeune homme recula rapidement, échappant à la mort, puis il tira vivement son épée du fourreau. Le contact de la longue lame le rassura un instant, pendant qu’un étrange phénomène prenait naissance dans son esprit. Il voulait vivre. Quelqu’un, très loin, semblait le vouloir. Moud était la force et Moud était en lui. L’énergie multipliée par cette transcendance, il s’élança sur la championne d’Ukbar l’épée en avant. Le fer enfin décidé du chevalier glissa plusieurs fois sur l’armure de l’autre sans l’entamer, surprenant pourtant la guerrière étonnée de ses chocs redoutables. Alors le triomphe vint enfin à lui, au milieu de ces coups violents qui se neutralisaient réciproquement. Le cri qui s’échappa de la gorge du chevalier n’avait rien d’humain, cela semblait la voix même de Moud, quand il avait dans les temps révolus de l’histoire du monde, vaincu sa puissante rivale, Ar d’Anamaying. La vigueur inimaginable de ce cri pourtant bref eut sur l’amazone l’effet d’un fouet. Paralysée par la vibration surnaturelle elle ne put réagir et la lame de Pheder pénétra sa gorge en la traversant de part en part. Elle mourut avant de toucher le sol.
  « Le silence qui suivit put s’entendre ». Ainsi déclara Ushidi à Phéder le lendemain de sa victoire qui privait le domaine d’Ukbar d’une amazone sur son trône. Mais Pheder n’eut pas le souvenir des heures qui suivirent. Il avait perdu trop de sang de sa blessure et s’était écroulé, épuisé, sur sa victime presque aussi mort qu’elle.

 

Moud ne vous donne pas sa force sans prendre la vôtre

 

N’était-ce pas écrit dans le livre ?

 

Vous avez parfaitement raison, quand aux 99% de Fantazy écrite par ces joyeux ados pré-pubers, voir jeunes adultes. Il est clair que ce genre se rapproche du conte de fée et que par conséquent on y retrouve suffisamment d'ingrédients et de distanciation pour leur donner envie d'écrire, ce qui est précieux, à mon avis. J'ai pour ma part une certaine affection pour ces gamins courageux et regrette le sport habituel qui consiste trop souvent à leur casser l'enthousiasme à coup de batte de base-ball. Bien sûr, il faut leur faire intégrer l'idée de leur propre immaturité, y compris littéraire, surtout littéraire, et leur démontrer que Jackson ne va pas se jeter sur leur trilogie pour en faire quatre films l'année prochaine.

 

Mais je voudrais juste souligner la particularité intrinsèque au web, qui est de communiquer, et donc l'énorme chance que cela représente pour une personne qui aurait volonté d'être lue. Donner le point de vue de celui qui écrit. Je suis quasi le doyen de cette section ci-présente, et loin d'un ado boutonneux. Pourtant, j'ai posté ici de la fantazy, et à ma grande surprise, rencontré des gens formidables et parfois très compétents, comme Sheratan, Yulara, Ganesha, ect...
Ces gens se sont investis et m'ont lu, corrigés, en pleine interaction, et d'autres continuent de le faire sur d'autres sites, ce fut une grande joie pour moi, de pouvoir recevoir des aides si précieuses et si pertinentes. Et qui m'ont donné le courage de continuer à écrire autrement qu'en solitaire, ce qui n'est qu'une forme de masturbation. Il est certain qu'un roman sur le web est rebutant à lire, (voir spoiler, c'est édifiant), mais il est toujours possible d'imprimer sur papier.
Voilà juste pour dire que internet c'est aussi partager.
Et tout ce qui se publie en librairie n'est pas d'or, loin s'en faut, parfois.

 

Merde, tiens j'ai fait long !

Message cité 2 fois
Message édité par talbazar le 17-05-2009 à 14:47:51
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Marsh Posté le 17-05-2009 à 13:19:31    

Fait gaffe, un chapitre de fantasy de merde s'est glissé dans ton post! Putain de saloperies sournoises, on en trouve vraiment partout! Ils nous auront à l'usure!
 
Edit: Ah! Maintenant que je l'ai vu il se cache derrière un spoiler! Ils ont de redoutables capacités d'adaptation en plus, pire que des cafards  [:alph-one]


Message édité par Deouss le 17-05-2009 à 13:21:36

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The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 13:21:52    

il peut toujours le virer.

Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 13:57:47    

Pour revenir sur le sujet, et laisser là où il est l'intrépide et téméraire marin (je me suis arrêté à cette première phrase), je dirais juste que ça me fait chier que le Kindle d'Amazon ne soit dispo (et fonctionnel) qu'aux US.
 
Si ça marchait en Europe, je l'achèterais sans hésiter.


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blacklist
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Marsh Posté le 17-05-2009 à 14:13:07    

improbable, pas intrépide.

Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 14:22:55    

Ah, un des traits qui caractérisent si bien le genre, l'utilisation par ses grands auteurs de termes qu'ils ne maitrisent absolument pas:
 
Fig 1: "un improbable et téméraire marin"
 
Fig 2: "Une nuée indisciplinée de pigeons prismatiques"
 
etc etc
 
 
Mais j'ai l'impression d'avoir déjà eu une discussion de ce type, y'avait pas un topic où l'on pouvait cracher sur la fantasy/SF à tout va?  [:delarue3]


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The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 14:43:44    

si, et on dérive, je n'aurais pas dû poster mon bazar, c'est hors sujet, juste pour montrer comme un texte peut rebuter, sur la forme, à l'écran.
Le sujet c'est pas moi.  
Maintenant, quand même, en quoi ces termes relèvent d'une utilisation incorrecte ?
Un des traits qui caractérisent si bien ce genre de remarques est absence d'argumentation tout court.
On ne vomit que ce que l'on ingurgite, pourquoi vouloir être à tout prix si virulent ?

Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 14:47:47    

Pourquoi le marin est-il improbable ? :??:


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blacklist
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Marsh Posté le 17-05-2009 à 14:56:27    

C'est un marin quantique, peut être qu'il navigue à la recherche des "heures lointaines" (j'avais pas tilté sur ça  [:afrojojo] ), ou peut-être qu'il est dans sa baignoire  [:cerveau bernadette]  
 
Sinon
Pigeon:                                                                                                              Prisme:
http://www.tourterelledesbois.be/ecommerce/images/pigeon.jpg            http://pagesperso-orange.fr/debart/geospace/cinquieme/prisme_h.gif
 
Know the difference toussa


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The relations of the soul to the divine spirit are so pure, that it is profane to seek to interpose helps.
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Marsh Posté le 17-05-2009 à 14:58:42    

vachement écologique...
 
 
 
je pense que l'avenir est prometteur pour le papier électronique, encre électronique, écran souple, faible consommation etc.
 
le kindle est un vrai succès, nous n'en sommes qu'au début !
 
Mais le livre restera le dernier des supports à résister à la numérisation, peut être parce qu'il est aussi le plus vieux.
 

Reply

Marsh Posté le 17-05-2009 à 15:01:07    

parce que la mer sur laquelle il est supposé naviguer est l'objet d'un tabou (ok, un tabou n'est peut être pas un lieu, ça ok), d'un interdit, ce qui sera développé ensuite. Je place ici un marin fictif pour traduire la vision qu'il aurait de cette île, en admettant que cela soit possible. Une sorte de panoramique poétique, si on veut.
C'est bien ce que je disais à propos de la richesse des échanges, pour peu que l'on ai envie d'échanger, bien entendu. Si je ne peux me faire comprendre sur un mot, et par plusieurs personnes, alors bien évidemment, le terme est mal choisi, sinon mal employé.

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Marsh Posté le    

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