encore de la lecture...un espoir de roman de SF

encore de la lecture...un espoir de roman de SF - Arts & Lecture - Discussions

Marsh Posté le 23-11-2004 à 22:06:31    

donc finalement, après avoir demandé leur avis à ceux qui voulaient le donner, le prologue a été posté en partie...
 
Partie 1 --> http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] 6#t4273902
 
Partie 2 --> http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t4293385
 
Partie 3 --> http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t4309167
 
Partie 4 --> http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] 0#t4438454
 
Bonne lecture, vos avis m'intéressent !  :hello:


Message édité par Tokki le 19-12-2004 à 19:27:09
Reply

Marsh Posté le 23-11-2004 à 22:06:31   

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 05:26:45    

Je voudrais savoir de quel type est ce roman (policier, eau de rose, aventure). Mais sinon, pourquoi pas?

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 09:53:54    

Sheratan a écrit :

Je voudrais savoir de quel type est ce roman (policier, eau de rose, aventure). Mais sinon, pourquoi pas?


 
+1

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 09:59:16    

tokki a écrit :

des choses


J'ai rien contre non plus.
Sinon, pourquoi ne pas le mettre en lien dans le profil et juste faire un résumé sur un topic?


---------------
Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 11:03:52    

Citation :

Je voudrais savoir de quel type est ce roman (policier, eau de rose, aventure). Mais sinon, pourquoi pas?


 
l'ambition du "roman" est d'être défini comme un écrit de science fiction mais le prologue est plutôt une enquête à suspense (enfin j'espère qu'il y en a :) )
 

Citation :

Sinon, pourquoi ne pas le mettre en lien dans le profil et juste faire un résumé sur un topic?


 
pour deux raisons :
la première est liée au contenu du prologue en lui même et à son caractère inachevé. Je ne peux pas faire de résumé du roman sans spoiler.
l'autre raison est que j'aimerais avoir un avis sur le rythme de la narration, le prologue étant comme je l'ai dit, "à suspense".
 
Mais pour vous donner une idée : un météore menaçait d'entrer en collision avec la terre depuis quelques mois. Le prologue débute par l'annonce que cette catastrophe n'aura pas lieu. Karl Zimer, journaliste réputé, faire route vers l'observatoire qui a annoncé la nouvelle pour enquêter sur ces annonces contradictoires.
 
Un pitch qui en soit n'est pas très ragoutant :(

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 12:58:44    

Alors, il faut nous mettre le début pour qu'on se fasse un petite idée et qu'on puisse dire ce qu'on en pense!

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 14:39:49    

Il s'agit de la première partie du prologue.
 
Version remise à jour : http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t4273902


Message édité par Tokki le 25-11-2004 à 23:06:07
Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 14:41:09    

Euh si tu pouvais enlever le code html d'abord :whistle:
 
 
G rien dit c mozilla qu'a beugé  [:skyx@v]


Message édité par french_Kiss le 24-11-2004 à 14:41:34
Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 14:44:54    

trop tard, je l'ai enlevé ^^

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 17:36:09    

Salut Tokki,
 
Voilà, j'ai lu ta première partie et je la trouve vraiment très bien. Déjà, l'orthographe et la grammaire sont impeccables et je t'en félicite. Je me permet quelques remarques constructives :
 

Citation :

Son esprit s’échappait, comme pour anéantir l’angoisse qu’il avait ressentie ces derniers jours. Tandis qu'une voix lointaine semble vouloir le ramener à la réalité.


 
_L'imparfait employé ici casse le rythme écrit jusque là au présent. Ensuite, je trouve le point avant le "tandis" mal à propos car cela casse le rythme de la narration. En tant que lecteur, je préfèrerai "Son esprit est lointain, comme pour anéantir l’angoisse qu’il avait ressentie ces derniers jours, tandis qu'une voix lointaine semble vouloir le ramener à la réalité."
 
 

Citation :

Lui qui avait tant voulu échapper, comme 6 milliards de ses congénères, à un destin funeste. Il avait peur de la mort.


 
_La ponctuation de cette phrase donne un rythme bizarre au texte. J'avoue que la phrase [Lui qui... funeste] ne me plaît pas trop car elle ne trouve pas vraiment sa place ici.
 
_"A-t-on peur d’être effacés de l’esprit êtres aimés ?" : ici, pas de "s" à "effacé" car "on" est par défaut au singulier.  
 
 

Citation :

Mais, c’est le cœur léger qu’il se dirige vers le bureau d’où provenaient les hurlements. Sur la porte entrouverte, une plaque indiquait : « Bruno Marcovich,  rédacteur en chef ». En entrant, il remarque chez son supérieur un léger rictus de soulagement.


 
_Je n'aime pas le jonglage imparfait/présent. Ton texte, très rythmé, mérite d'être rédigé au présent.
 
_"pose son coude sur son bureau, envahi par la paperasse" : la virgule casse inutilement le rythme de lecture.  
 
_"qui laissait une place privilégiée à un cendrier bourré de tabac à pipe." : cette fin de phrase est, à mon avis, assez malhabile et n'apporte rien au lecteur, si ce n'est qu'elle laourdit inutilement l'ensemble.  
 
_"ces soit disants scientifiques" : il y a une faute l'adjectif "soi-disant" est invariable.  
 

Citation :

Sur ces mots, Karl hésitait à répondre. S’agissait-il d’une nouvelle démonstration de la circonspection d’un homme blasé par trop d’années de métier ? Ou alors voulait-il être rassuré ? Comme s’il était dépassé par l’ampleur de l’événement.
 
 :kaola:  
 
_J'aime pas! Uniformise le temps de narration.
 
[quote] Karl croise la dernière personne au monde qu’il aurait aimé croiser.


 
_Je trouve la répétition lourde.
 

Citation :

Jamais une beauté pareille n’avait autant heurté la sensibilité hormonale du journaliste. Jamais non plus il n’aurait cru qu’une fille pareille s’intéresserat à lui.


 
_"s'intéresserait"
 

Citation :

Mais, un tel bonheur ne dure jamais. Leur relation dura deux ans et se termina sèchement.


 
_Répétition lourde : préfère "persister" ou "se prolonger"
 
 

Citation :

Insouciante, la demoiselle sourit, comme si elle avait deviné le choc émotionnel qui venait de frapper le jeune homme de 25 ans.


 
_Rupture dans la narration à cause du jonglage imparfait/présent. Reste au présent. L'effet sera intéressant.
 
_"Ni la prime dérisoire qu’il avait reçu pour son travail. Ni même la jalousie qu’il éprouvait à l’encontre de quelques vautours qui tournaient autour de Cécilia." : a mon avis retire les points avant les "ni" et remplace les par des virgules, cela sonnera mieux.
 
_"Il eut une pensée pour ses parents, tour à tour décédés, avant même qu’il eût vingt ans." : supprime les virgules de "tour à tour".
 
_"Tout sourire." : en français écrit, tu ne peux pas avoir de phrase sans verbe, même pour une figure de style. Il faut que tu intègres cette remarque dans la phrase précédente ou la phrase suivante.
 
 
_"Il marchait, puis courrait ne voyant pas sa chère et tendre." :  "courait" sinon c'est du conditionnel présent avec deux "r", ce qui ne correspond pas à la narration.  
"Sa chère et tendre" est une expression parlée relativement hideuse à l'écrit. Je n'aime pas son emploi.
 
 
Il finit par la rejoindre tandis qu’elle appelait un taxi. Il la retint du bras.
 
_"Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi…" : je préfèrerais : "Pourquoi? pourquoi? pourquoi? pourquoi? pourquoi…?" Cette ramarque est valable aussi deux lignes plus bas.
 
 

Citation :

un joli chèque de sept mille cinq cents dollars bien callé dans une enveloppe magnifiquement cachetée à la cire rouge. [quote]
 
_L'orthographe exacte est "calé".
 
[quote] Son regard monte jusqu’à son visage et il reconnaît sans un haut de cœur, la belle Cécilia.


 
_ça se rapproche de "haut-le-coeur" et plutôt que de m'évoquer un emportement (ou une réminiscence ) amoureux, cela m'évoque plutôt une franche envie de vomir. Essaie de trouver quelque chose d'autre.
 

Citation :

Il se rappelle être arrivé à l’hôtel le soir fatidique pour découvrir une chambre vide des affaires de sa dulcinée.


 
_Comme il regagne sa chambre et pour garder le dynamisme du texte, je pense que : "pour découvrir la chambre vidée des affaires de
 sa dulcinée".
 
 
_"Karl se rappelait de ce poème que sa mère lui appris alors qu’il n’était qu’un jeune adolescent." : "apprit" et non "appris". Le verbe est conjugué et non au participe passé.
 
_"Un banal leitmotiv." : je réitère : pas de phrase sans verbe.  
 
Perdu dans ses pensées, il n’a pas vu Cécilia le quitter. Il sort de l’immeuble de la rédaction devant lequel attend un taxi en partance pour la gare. Elle s’est volatilisée. Mais, il est tard, il doit se dépêcher de prendre le dernier train en partance pour Tarbes. « J’ai du pain sur la planche » pense-t-il.
 

Citation :

Trente six fois le diamètre de la Terre. Même en sortant la grosse artillerie, et en tenant compte de l’effritement de la météorite due à sa propre combustion, les calculs prédisaient que la planète aurait grillé avant même l’arrivée des missiles sur leur cible. Les comiques se sont d'ailleurs inspirés de la nouvelle. L’un d’entre eux avait même dit « on n’a qu’à envoyer les pompiers ». Ce fut le dernier spectacle du dit comique.


 
_D'abord, "dudit" est attaché dans ce contexte.
 
Pour ce qui est de la pertinence scientifique, un tel objet n'a aucune chance d'atteindre la Terre. Les forces d'attraction qui entrent en jeu font que ce genre d'objet sera attiré vers une planète jovienne avant d'arriver dans la partie la plus interne du système solaire. Les dimensions que tu indiques sont les dimensions d'une planète et pour avoir une telle masse, elle ne peut physiquement être une planète dérivante. A l'approche du soleil, elle ne se consumera pas du tout (aucune chance encore pour des raisons physiques). Pour ce qui est de la Terre, il n'y aura pas de collision : lorsque des rapports de taille et donc de masse, parce que ton objet est forcément de type tellurique (noyau liquide et croute terrestre) et non jovien (noyau glaciaire et atmosphère gazeuse colossale, le plus petit des deux objets se désagrège par effondrement gravitationnel (le plus gros broie le plus petit : attention! uniquement avec des rapports de taille pareils!). Il faut absolument que tu corriges cette inexactitude scientifique (sauf s'il y a une raison particulière qui échappe au lecteur) sinon, tu cours le risque que ton lectorat laisse tomber. Pour information, un objet qui fait dans les 10 kms de diamètre est amplement suffisant pour ravager la terre  (avec un taux de survie d'environ 2% de la population grand maximum) et si on arrive à l'ordre d'un diamètre de 20 kms de diamètre, il n'y a plus rien qui survivra (ni végétaux, ni animaux). de tels objets passent la "protection gravitationnelle" fournie par les planètes joviennes aux planètes intérieures du système solaire. Voilà pour la parenthèse scientifique.
 
_"La guerre de la communication n’avait jamais été aussi virulente." : petite faute d'étourderie "avaient" car les sujets sont "guerre" et "communication".
 
 
_« IL nous punit pour ne pas avoir respecté son œuvre » : petite faute encore : "punis".  
 
-"Les répercussions économiques n’allaient pas traîner." : tournure relativement hideuse à lire.
 
 
_"la fonte des glaces et un déluge que l’on espérait rester dans l’imagination des cinéastes." : là encore, les scientifiques revoient leur copie : en fait, prends un verre et mets un glaçon dedans : le niveau de l'eau s'élève. Laisse fondre le glaçon et reviens plus tard : lorsqu'il a fondu, le niveau est sensiblement identique. A l'heure actuelle, on n'est plus du tout sûr que la fonte des pôles entraînerait un "waterworld".
 
C'est pas mal du tout! Je trouve la lecture fluide et agréable si ce n'est pour deux points :
 
_Des difficultés de gestion de la ponctuation
_Le jonglage imparfait/présent dans la narration qui accroche à certains endroits.
 
J'aime bien le thème mais je pense qu'il est indispensable que tu corriges les inexactitudes scientifiques : je n'ai pas très bien compris le coup des 15 années-lumière  et j'ai besoin que tu m'expliques cela pour vérifier la véracité de ce que tu sous-entends (en fait, est-ce que "l'objet" passera à 15 années-lumière ou file-t-il vers la Terre?)
 
Sinon, vraiment, je suis convaincu que tu as des prédispositions nettes à l'écriture et j'apprécie de ne pas avoir les yeux qui chavirent toutes les deux secondes à cause des fautes. (S'il y en a dans ce long post, il ne faut pas m'en vouloir : ce sont essentiellement des fautes de frappe!).
 
J'espère la suite!


Message édité par sheratan le 24-11-2004 à 17:37:46
Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 17:36:09   

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 19:23:23    

Merci Sheratan, ta réponse est très encourageante !  :jap:  
 
Je précise quelques éléments.
 
La première concerne les conditions dans lesquelles j'écris : au jour le jour, juste après les commentaires de mes quelques lecteurs. J'essaie au mieux de limiter les fautes d'orthographe mais c'est un exercice difficile sans plusieurs relectures. Or je me suis attaché à respecter une mise à jour de mon blog tous les soirs à 19h...Enfin bref, c'était la séquence "je m'apitoie un peu sur mon triste sort".  :cry:  
Les problèmes de rythme que tu évoques m’apparaissent très clairement maintenant, et pour cela aussi je te remercie ! Effectivement la ponctuation est un art difficile (notamment cette satanée virgule) que je ne maîtrise pas vraiment. Mais j’y travaille !
J’essaierai de poster ici des écrits plus soigneusement relus.
 
La seconde concerne l’intrigue en elle-même et l’incohérence scientifique que tu as relevée. J’en suis quelque part heureux puisque tu comprendras mieux les enjeux de la suite du prologue. Je ne souhaite pas spoiler pour le moment. Aussi, j’espère ajouter suffisamment d’éléments narratifs pour expliquer cette incohérence « volontaire ».
 
L’histoire des quinze années lumières est là pour jeter un flou sur les chances de collision avec la Terre. J’essaie tant bien que mal de préserver l’intérêt du lecteur en soulignant que des annonces de ce type ont pu existé et qu’elles peuvent être contradictoires avec d’autres (par l’intermédiaire de Bruno notamment).
 
D’ailleurs, j’ai obtenu des réactions différentes à ce sujet. Certains me disent que le météore va entrer en collision avec la terre. D’autres se sont arrêtés à « la nouvelle » donc sont persuadés du contraire. Tu es le premier à m’avoir communiqué cette incohérence.
 
Mais, du coup, je m’interroge. Ces divergences dans la compréhension du lecteur signifient-t-elles que j’ai atteint mon but (jeter un flou sur la collision) ou simplement un manque de clarté ?
 
Par contre, je vais de ce pas tenter de trouver une parade au déluge que j’annonce maladroitement.
 
En tout cas tes compliments me vont droit au cœur, d’autant que je vis depuis 15 jours dans l’incertitude.
 
J’ai apporté les corrections que tu m’as indiquées (je ne les poste pas, ne souhaitant pas abuser de ton temps).
 
Et encore merci, c’était très instructif !
 
Je relie la suite et je poste  :D


Message édité par Tokki le 24-11-2004 à 19:26:53
Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 20:14:33    

Comme promis, la suite, plus longue...
C'est la deuxième partie du prologue. Elle s'intitule : le Vampire de Munich.
 
Qu'on en me saute pas tout de suite dessus, je fais référence à un personnage du manga Monster. Mais, le Vampire de Munich que j'ai utilisé est quelque peu différent de celui que vous connaissez peut-être.
 
Version remaniée --> http://forum.hardware.fr/hardwaref [...] m#t4273902


Message édité par Tokki le 29-11-2004 à 02:12:24
Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 20:40:30    

Bon, je commente comme j'ai fait pour la première partie?

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 21:00:17    

si tu en as le courage je t'en remercie d'avance

Reply

Marsh Posté le 24-11-2004 à 21:50:18    

pas de problème mais peut-être cette nuit seulement! Compte sur moi!

Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 09:34:51    

Argh, je viens de planter mon post de réponse (1h00 à la poubelle!)

Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 10:44:30    

Désolé, ce post va être un peu plus télégraphique car j'ai planté au beau milieu de ma précédente version!
 
Remarque préliminaire : uniformise les temps le jonglage imparfait/présent est désagréable pour le lecteur.
 
Attaquons la suite, mes commentaires sur le contenu sont en fin de post.
 
_"Un cloché surplombait la villa abritant le laboratoire." : "clocher"
 
_"échantillonnait des substances chimiques fumeuses" : "fumeuse" est un adjectif se rapportant généralemement à des écrits ou des paroles. Son emploi est inadapté ici.
 
_"Elle a beau essayé de déglutir" : "essayer"
 
"emprunte d’une voix légèrement éraillée." : "emprunte" est un peu emphatique ici. Préfère plutôt "avec".
 
_"sert la demoiselle" :  c'est du langage parlé. Je préférerai "sert la jeune femme".
 
_"en lui assénant son plus large sourire" : même si c'est pour une tournure de style, je trouve qu'"asséner" est mal à propos et moche à lire dans ce contexte.
 

Citation :

« Mesdames et messieurs, nous allons entamer notre descente sur la ville de Munich. Nous allons traverser une légère zone de turbulence aussi vous demanderai-je de bien vouloir regagner vos sièges et attacher vos ceintures.»
 
Cécilia n’écoute plus l’annonce faite par le commandant de bord. Son nez est plongé dans son sac à la recherche du miroir magique. C’est lui qui va l’aider à redonner à son visage une apparence humaine. Elle se regarde. Sous ses yeux d’un vert vitreux, de légères cernes témoignent de son manque de sommeil.


 
 :heink:  
 
Elle va se maquiller alors qu'on vient d'annoncer des turbulences? Elle veut ressembler à Bozo le clown?  :lol:  
Plus sérieusement, la jeune femme consciencieuse et intelligente qu'est Cécilia attendra certainement d'avoir traversé les turbulences avant de se maquiller.
 

Citation :

costume trois pièces, cheveux très longs, bruns aux yeux d’ébène, un rien souriant.


 
Petit problème d'accord : ses cheveux sont bruns mais pas "bruns aux yeux d'ébène". Donc, "bruns aux yeux d'ébène" se rapporte à l'homme et non à ses cheveux. Dans ce cas, "brun" est au singulier. "Un rien souriant" c'est limite du langage parlé et je trouve que ça ne correspond pas à grand chose, voire que c'est lourd et moche à lire. Préfère plutôt "avec un sourire timide"  
 

Citation :

Il est accoudé et porte au poignet un bracelet dont l’éclat profite des rayons de soleil matinaux traversant le hublot. Il était le digne représentant de ce que l’on désigne communément par la figure de mode.

 
 
_Imparfait/présent particulièrement agressif ici.
 
_"Au mur sont tapis quelques croûtes d’un « peintre »" : non! "Tapir" désigne quelqu'un qui se ramasse pour être plus discret. Les tableaux sont "accrochés", "pendus" ou "suspendus" mais pas "tapis".
 
_"Non loin de lui, un couple de lesbiennes semble s’échanger mots doux et gestes de tendresse." : Elle sont courageuses ces deux-là, pour se faire des câlins dans un endroit pareil!  :lol:  
 
_"se dit Karl implacablement cartésien." : je ne sais pas si l'effet est voulu, mais si tu dis que Karl est "implacabement cartésien", cela suggère au lecteur que la disparition de l'homme n'a rien de naturel. Je ne sais pas quoi en penser.
 

Citation :

« Flash : explosion d’origine inconnue à l’observatoire du pic du midi dans les pyrénéens."


 
"Offrez-les frappés!"  :lol:  
Je pense que tu évoquais les Pyrénnées.
 
"L'odeur certes parfumée de la vieille dame" : Euh, ça ne va pas du tout. D'abord, c'est un pléonasme!(une odeur, c'est forcément parfumé). Ensuite, cela alourdit inutilement la phrase. Pourquoi ne pas dire plus simplement : "le parfum"?
 
_"Elle avait aimablement déclinée l’invitation " : "décliné" (accord avoir/C.O.D.)
 

Citation :

Karl arrive enfin sur le lieu de l’explosion. Sa route de la gare à l’observatoire, interminable, a été interrompue une demi-douzaine de fois par des barrages policiers. Il en déduit que les enquêteurs poursuivent la piste de l’incident criminel. Des dizaines de reporters locaux sont déjà sur place. Hélicoptères et fourgons de la gendarmerie, pompiers et autres ambulances, toute la cavalerie est là. Evidemment, on ne détruit pas l’un des plus gros observatoires d’Europe en toute impunité.


 
 
 :??:  :kaola:  
 
Je m'insurge! L'observatoire du Pic du Midi n'est accessible que par téléphérique(il est sur un pic à 2876 m d'altitude) donc,c'est incohérent! Donc pas de voitures mais des hélicoptères et peu de chance qu'à ce stade de l'enquête, les policiers ne profitent pas de sa situation particulière pour empêcher les journalistes d'y accéder.
 
 
_"une écharpe autour du coup et des gains en laine" : , a pris la parole depuis quelques secondes :  
 
Un petit coup de fatigue? "autour du cou" et des "gants en laine"
 

Citation :

Karl n’a qu’une question en tête : « Pourquoi n’ai-je pas des vêtements plus chauds ? »


 
 :lol:  
Parce qu'il faut te renseigner sur ta destination avant de t'y rendre!
 
 
_"et se détend aussitôt qu'elle entraperçoit l'insigne par le judas." : "lorsqu'elle"
 
 
_"L'homme qui se tient face à Cécilia est âgé, une cinquantaine d'années." : ça ne va pas! il vaut mieux "est âgé d'une cinquantaine d'années".
 
_"Une barbe poivrée" : non! "poivre et sel" à la rigueur.
 

Citation :

«  Je suis à la recherche de cet homme. »
 
Il sort une photo qui ne laisse pas Cécilia indifférente.
 
- Oui, je le reconnais. Nous avons voyagé dans le même avion. Cet homme m'a même adressé un message peu avant l'atterrissage.
- Que vous a-t-il dit ?
 
L'âpreté ressentie dans la voix du policier met Cécilia quelque peu mal à l'aise.  
 
- Rien de particuliers, il voulait me faire visiter Munich.
- Avez-vous accepté ?
- Non.
- Vous a-t-il laissé un moyen d'entrer en contact avec lui ?
- Non, il a simplement signé de son prénom, Alfred.
 
Cécilia est devenue froide, consternée par l'absence de courtoisie de son interlocuteur.
 
- Bien, j'ai d'autres voyageurs à interroger. Je vous laisse ma carte. Si, par miracle, il entre de nouveau en contact avec vous, appelez-moi à ce numéro.
- Certes, au revoir monsieur.


 
 :pt1cable:  
 
La encore, une incohérence! Cécilia est journaliste. Un type qui se prétend inspecteur lui pose des questions sur un homme qu'elle a vu dans un avion et elle ne demande même pas pourquoi?. Désolé! Mais c'est une journaliste à deux balles! Elle devrait mitrailler l'inspecteur de questions :
 
"_comment avez vous su que j'étais là?"
"_Vous menez une enquête sur cet homme?
_Qui est cet homme?"
 
quitte à ce qu'il refuse fermement de lui répondre (et encore, ce ne seait pas logique) ou qu'il lui réponde de manière évasive et/ou laconique.
 
Enfin je ne sais pas, mais je trouve ce passage ubuesque, incohérent et totalement à revoir. Et elle est à Munich pour enquêter? Elle n'a aucune chance aux vues de ses techniques et réflexes d'investigation!
 

Citation :

 « Quel manque de savoir-vivre » grogne-t-elle.


 
 :heink:  C'est son seul commentaire? Pas terrible!
 

Citation :

Cette visite a le mérite de dissiper la paranoïa qui l'avait envahi quelques minutes auparavant en la remplaçant par une colère, semble-t-il, légitime.


 
remplace ",semble-t-il," par "qu'elle estime".
 :heink: A sa place, ma paranoïa serait encore plus forte! D'où sait-il qu'elle est là? Pourquoi est-il aussi froid?
 
Je trouve que ce passage détruit totalement la crédibilité du personnage Cécilia en la réléguant de journaliste fine, racée à celui de pét.sse incompétente. C'est avis n'engage que moi!
 
Il faut absolument que tu retravaille ce paragraphe  
 
 
 _"ce petit comptoir de police est envahi par les brigades anti-terroristes." :  :??: On dirait le rade du coin! Parle d'un "poste" de police! En plus, il y a plus de chances que ce soit les brigades de déminage que l'anti-terrorisme.
 
_"l'étendu du dispositif mis en place par les forces de l'ordre." : "étendue"
 
_"promis quelques primes rondelettes" : non! il propose des "dessous de table", des "pots-de-vin" ou des "bakchichs".
 
_"- En quoi ses radiations sont-elles particulières ?" : "ces"
 
_"avant que les retombées atmosphériques ne débutent ?" : il ne s'agit pas de "retombées", mais "d'entrées"
 
_"un homme, à la calvitie naissante" : supprime la virgule.
 
_"La pièce est légèrement tamisée." : non! c'est la lumière qui est tamisée, pas la pièce.
 
_"un rocking-chair somptueux en cuir marron." : traditionnellement, ils sont en osier.
 

Citation :

 La présence dans les coins de la pièce de petites statues angéliques, dont les ombres se sont égarées sur les murs, dilue dans l'atmosphère une légère poudrée, paradoxalement, satanique.


 
Je n'ai rien compris à la fin de cette phrase (à partir de "dilue" )
 
_"- Je vous saurai gré de m'épargnez les détails." : "épargner"
 
_"Le major d'homme apparaît de nul part" :  "Majordome" et "nulle part"
 
_"Ces cheveux blonds, ces longues jambes satinées, ce petit tailleur de couleur bleue." : pas de phrase sans verbe.
 
_"Attitude imperméable, aussi mystérieuse que le nécessite son statut d'homme au parcours extraordinaire." : voir ci-dessus
 
_"Cécilia n'ignore pas ces rumeurs macabres" : je préfère "connaît".
 
_"J'ai pris connaissance des événements comme tout un chacun." : l'expression exacte est "comme tout à chacun" et elle est inappropriée ici. Il vaudrait mieux "comme n'importe qui."
 
_"- N'avez-vous pas été approché par des laboratoires, allemands notamment, qui voyaient en vous l'opportunité de s'allier à une considérable manne d'argent ?" : la phrase est maladroite. Un journaliste pose ses questions à la forme positive et non négative. On ne "s'allie" pas à une manne, on en "bénéficie" ou on la "reçoit"
 

Citation :

L'interview se poursuit sans que Cécilia ne parvienne à piéger Schuwald qui répond calmement à toutes les questions comme s'il avait deviné le manège de son invité.


 
1- Shuwald est plus intelligent que moi, car je n'ai pas deviné le manège en question.
2- Où est le piège? L'alliance à des laboratoires n'a rien de répréhensible. Au mieux, cela confirme que des scientifiques s'allient pour trouver une solution.
 

Citation :

« Je n'arriverai à rien aujourd'hui »


 
 :lol: ça, c'est sûr!
 

Citation :

- Léger imprévu. Cécilia Dupretz ne doit pas quitter Munich vivante.


 
Pourquoi? Ce n'est rigoureusement pas justifié! Elle ne sait rien! Il n'a rien dit! Il n'y a aucune raison qu'il courre le risque de se compromettre dans un assassinat que rien n'explique! Alors là, ce n'est plus incohérent, mais l'intrigue devient mauvaise!
 
Il faudrait qu'elle ait balancé des preuves d'un "complot" pour qu'elle soit candidate à l'élimination. S'il bute tous les journalistes, il est mal barré le gars! Honnêtement, ça ne va pas du tout!
 
 

Citation :

Un coup de feu retentit. Karl n'a le temps de faire aucun geste que l'homme est déjà à terre. La moitié de sa cervelle s'amoncelle sur le mur. L'estomac de Karl se noue. Il ne peut contenir cette envie soudaine de vomir en voyant ce corps inanimé par terre et les morceaux de chair éparpillés autour de lui.


 
L'ordre des action n'est pas bon. Le coup de feu doit retentir après que Karl ait essayé d'aller vers lui. Pareil! C'est incohérent! Le mec n'a aucune raison de se suicider! Du moins, s'il le fait, ce n'est pas pour balancer la moitié de l'histoire au visage d'un inconnu qu'il fuit justement pour ne pas répondre à ses questions. Tu vois où je veux en venir? La réactiion n'est pas logique. Soit il se bute pour ne rien dire, soit il ne se bute pas et dans ce cas il balance des informations parcellaires(qu'il se fasse buter est d'ailleurs bien plus probable et plus utile plutôt que d'aller buter Cécilia, la journaliste incompétente mais sexy!).
 
 
Commentaire global :
 
1) Je répète : problèmes de concordance de temps.
 
2) Il y a un net relâchement sur l'orthographe.
 
3) Le scénario bascule dans les accumulations d'incohérences qui rendent l'ensemble assez inintéressant et surtout peu crédible.
 
4) Il faudrait que tu te documentes sur les lieux que les héros traversent parce que les lecteurs sont tâtillons et j'avoue qu'une route vers l'observatoire du Pic du Midi, ça me chiffonne!
 
A mon avis, cette partie est totalement à revoir quant aux évènements qui s'y déroulent. Cela ne supprime pas la trame générale du scénario mais il faut que tu retravailles pour rendre cette partie crédible, cohérente et logique dans les faits, dans les dialogues et dans les réactions des personnages.
 
Accroche-toi, mais pour celui-ci, j'aimerai relire ce que tu réécriras!
 
Les débats sont ouverts et je suis prêt à discuter de ce que j'ai critiqué!
 
J'attends la réécriture+la suite!


Message édité par sheratan le 25-11-2004 à 10:52:44
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 11:24:01    

Quelques erreurs qui empêchent la crédibilité à mon gout:

tokki a écrit :

« Urgent. Pic du midi. 00h22. Le météore C25B358 passera à quinze années lumière de la Terre »


  • Donc il ne se passera strictement rien, quoi, c'est même pas dans le système solaire (trois fois plus éloigné que Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche du Soleil).

Tu devrais peut-être revoir ça à la baisse ;)

  • Si j'ai bien lu, le héros a eu le prix Pulitzer à 25 ans. J'ai pas les chiffres officiels mais ça ne me semble pas crédible...
Citation :

un joli chèque de sept mille cinq cents dollars


Citation :

Le quartier de la gare Montparnasse


  • Il est Français? Le Pulitzer récompense les journalistes américains uniquement (cf. FAQ)
Citation :

Trente six fois le diamètre de la Terre


  • C'est peut-être un peu beaucoup, là, tu trouves pas? Déjà, l'astéroïde supposé avoir tué les dinosaures ne faisait que de l'ordre de quelques kilomètres... Je ne trouve pas ça crédible.

C'est même pas ce qui est sur Terre qui est amené à disparaitre mais la Terre elle-même!

Citation :

Les mouvements politiques alternatifs s’emparaient de la recherche pour dénoncer l’incompétence des personnes dirigeantes.


Et pas en Uruguay (je passe la NASA, je suppose que les USA restent en place)? C'est pourtant pas très stable comme pays.
 
Je n'ai pas répertorié les fautes de grammaire et d'orthographe, il y en a quelques-unes mais Sheratan semble s'en être bien chargé.
Sinon, concernant le mécanisme d'anarchisation, il est intéressant mais pas crédible, je trouve. Rentre peut-être plus dans les détails (je sais que c'est un prologue mais ça ne me donne pas envie d'aller plus loin)
 
 
 
EDIT: J'avais tort, Sheratan a tout bien fait! :jap:


Message édité par mariocompiegne le 25-11-2004 à 12:03:10

---------------
Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 13:50:40    

bon bah :sweat:  
 
Je repart avec l'impression que mon texte sent la précipitation. Donc je vais reprendre depuis le début, plus calmement.
 
quelques réactions à chaud avant de me remettre au boulot.
 

Citation :

Je trouve que ce passage détruit totalement la crédibilité du personnage Cécilia en la réléguant de journaliste fine, racée à celui de pét.sse incompétente. C'est avis n'engage que moi!  


 
une journaliste fine et racée...c'est l'image que tu en as. Quant à savoir si c'est une pétasse incompétente. Hmm, je suis sur un passage où elle se lamente sur ses échecs...Pét.sse donc peut-être un peu sans sa manière de s'habiller et dans son rapport avec les hommes, incompétente, pourquoi pas, ce n'est pas moi que ça dérange.
 
Qui a dit que je décrivais des héros prêts à sauver le monde ?
Cécilia est jeune, a des réactions imparfaites, et ne se pose pas toutes les bonnes questions au bon moment.
 
Si on la sent complètement débile alors effectivement il y a un gros souci  :(
 
Concernant les remarques sur l'interview, tu as raison. Les questions doivent être  plus pertinentes pour justifier la réaction de Schuwald. Peut-être finira-t-il par hausser le ton à la suite de questions plus génantes...
 

Citation :

Le mec n'a aucune raison de se suicider! Du moins, s'il le fait, ce n'est pas pour balancer la moitié de l'histoire au visage d'un inconnu qu'il fuit justement pour ne pas répondre à ses questions. Tu vois où je veux en venir? La réactiion n'est pas logique.


 
tu es un fin lecteur. La troisième partie lève le voile sur ce suicide étrange.  
Mais tu n'as pas réagit à un autre fait : un scientifique (je ne sais pas quelle image tu en as) fait exploser l'observatoire du pic du midi...hmmm..."moi aussi j'veux jouer monsieur, j'peux, j'peux ?"  :D  ?
 
Karl n'est pas idiot (contraitement à Cécilia ? :ange: ) et va prendre le temps de faire le point un peu plus tard dans le prologue.
 
Concernant la scène où se rencontrent les journalistes, je vais l'enlver en la remplaçant par la rencontre avec Antoine, à Tarbes. C'est lui qui délivrera les informations à Karl.
 
 
 
Les remarques de Mario :
 
Au sujet du prix Pulitzer, je suis tombé des nues...j'avais effectué une recherche (rapide, certes) où le prix était de 7500$...aie.
Ensuite, j'ai zappé le côté "US Citizen" de la récompense...aie aie aie..je me fouette ! :pfff:  
 

Citation :

Donc il ne se passera strictement rien, quoi, c'est même pas dans le système solaire (trois fois plus éloigné que Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche du Soleil).


 
Tout le monde s'inquiète de la collision... En fait, ce sont les radiations qui émanent de ce caillou qui m'intéressent et pas la disparition de la terre du fait de cette collision (qui n'aura sans doute pas lieu si on en croit le début du prologue). Les interactions entre le rayonnement cosmique et la matière est un domaine de recherche scientifique des plus intéressants et notamment la sous-discipline de la génétique qui étudie les effets du rayonnement sur les composants et les processus de la transmission biologique.
 
 
Sinon, je ne comprends pas ta dernière remarque aussi sujet de l'Uruguay. Tu pourrais préciser stp ?
 

Citation :

Sinon, concernant le mécanisme d'anarchisation, il est intéressant mais pas crédible, je trouve


 
pourquoi ? :??: L'anarchie n'est pas un mécanisme sinon on pourrait la contrôler. Ce n'est pas un peu contraire à sa définition même ?
Mais tu as sans doute raison, ce passage pourrait être plus détaillé.
 
En tt cas merci à tous les deux pour vos remarques, ça m'est d'un grand secours !  :jap:  
 
Voilà, comme on dit, y a plus qu'a... :bounce:


Message édité par Tokki le 25-11-2004 à 13:58:13
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 14:02:21    

Je n'ai pas réagi en ce qui concerne le scientifique qui fait exploser l'observatoire parce que cela fait partie intégrante de ton intrigue. Je n'y vois donc pas d'inconvénient.
 
 
Par contre, Cécilia ne se comporte pas comme une journaliste contrairement à Karl. Dommage, c'est un personnage très intéressant et elle mériterait un meilleur traitement de ta part car elle semble aussi importante que Karkl.
 
Tu n'as pas réagi en ce qui concerne l'entretien de Cécilia avec le flic : ne trouves-tu pas qu'elle devrait poser des questions?
 
Pour réagir a la question du rayonnement cosmique : a la distance que tu invoques, il y a une telle dispersion que la Terre n'a en soit rien à craindre. Sans rentrer dans un cours de radioactivité (j'en ai suffisamment fait) disons pour résumer que la plupart des rayonnements sont réellement dangereux à de faibles distances. Le champ magnétique de la Terre (ceinture de Van Halen) nous en préserve.
Soit dit en passant, je trouve toujours que c'est très intéressant et j'attends la squite, mais j'aimerai aussi voir ce que tu auras corrigé dnas cette partie! (et n'oublie pas d'enlever la route qui va au Pic du Midi, S'te plaît M'sieur!)
 
Bref, je suis motivé pour une longue séance de corrections et remarques (tu sais, chaque post me prend 1h15 en moyenne). Donc, je retrousse mes manches dans l'attente de te lire!

Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 14:16:30    

tokki a écrit :


Les remarques de Mario :
 
Au sujet du prix Pulitzer, je suis tombé des nues...j'avais effectué une recherche (rapide, certes) où le prix était de 7500$...aie.
Ensuite, j'ai zappé le côté "US Citizen" de la récompense...aie aie aie..je me fouette ! :pfff:


Pour le prix, je peux m'être trompé mais l'aspect US citizen est certain. Quoi qu'il en soit avec le site du prix, tu devrais pouvoir trouver toutes les infos possibles.

Citation :

Tout le monde s'inquiète de la collision... En fait, ce sont les radiations qui émanent de ce caillou qui m'intéressent et pas la disparition de la terre du fait de cette collision (qui n'aura sans doute pas lieu si on en croit le début du prologue). Les interactions entre le rayonnement cosmique et la matière est un domaine de recherche scientifique des plus intéressants et notamment la sous-discipline de la génétique qui étudie les effets du rayonnement sur les composants et les processus de la transmission biologique.


Un objet de cette taille, j'imagine que sa trajectoire ne devrait pas poser autant de problème qu'un plus petit (attiré par beaucoup d'autres choses). Donc, j'estime que si on dit que ça va passer à 15 AL, c'est gigantesque (l'objet terrestre le plus lointain, à savoir la sonde Voyager (j'ai un doute), vient juste de sortir du système solaire).
15 AL à l'échelle galactique c'est rien. A l'échelle planétaire, c'est gigantesque. Je doute que les radiations puissent atteindre la Terre. Enfin, voilà, je me dis que tu devrais revoir ls dimensions de l'objet et la distance largement à la baisse pour rendre l'idée crédible.

Citation :

Sinon, je ne comprends pas ta dernière remarque aussi sujet de l'Uruguay. Tu pourrais préciser stp ?


C'est normal, j'ai tiré par les cheveux, j'admets.
Au début tu dis que l'observatoire uruguayen prévoit un chox avec la Terre. Ensuite, tu dis que des groupes politiques prennent plus ou moins le pouvoir pour discréditer les scientifiques.
Pour moi, l'Uruguay serait parmi les pays à tomber aux mains de ce nouveau pouvoir (moins stable qu'une bonne vieille démocratie européenne, je dirais). Donc si un article alarmant doit provenir de quelque part, je n'aurais pas dit l'Uruguay. Voilà, ça ne me semble pas logique, si tu veux. Mais la remarque n'était pas très claire et je me rends compte que je ne l'ai pas explicitée beaucoup mieux :D  

Citation :

pourquoi ? :??: L'anarchie n'est pas un mécanisme sinon on pourrait la contrôler. Ce n'est pas un peu contraire à sa définition même ?
Mais tu as sans doute raison, ce passage pourrait être plus détaillé.


Je ne sais pas si tu as lu Le Fléau de S. King. Dans ce livre, un virus mortel dissémine presque toute la population, c'est l'anarchie et un bordel monstrueux pour se réorganiser.
J'avais beaucoup aimé ce livre parce que c'était bien décrit (il doit bien y avoir 150 pages sur l'aspect "fin du monde", voire quasiment tout le livre sauf la fin, un peu plus n'importe quoi) et crédible (toujours sauf la fin). Je trouve que tu n'entres pas assez dans les détails, ce que j'aurais bien aimé lire. Ce n'est certes pas ton but et je ne te demande pas de faire une analyse à la Tom Clancy mais plus de détails et d'imagination dans ce domaine m'auraient plu.

Citation :

En tt cas merci à tous les deux pour vos remarques, ça m'est d'un grand secours !  :jap:


Pas de problème: quand j'aurai un peu de temps, je passerai à ton deuxième extrait.


---------------
Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 14:30:19    

un post avec un policier ca va me changer de la fantasy thx.

Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 14:53:31    

En réponse à Mario : je vois mieux ce que tu veux dire, je vais trouver quelque chose. Non je n'ai pas lu le fléau.
 
En réponse à Sheratan : je suis déjà dessus ! Mais je vais revoir les profils psychologiques pour auguiser les réactions.
 
A ce sujet, ma démarche n'a pas été des plus orthodoxes et je le regrette aujourd'hui. Je ne suis pas parti des individualités, mais d'un couple dont j'ai défini les caractéristiques. Parlant de là, j'ai essayé de créer deux personnages collant à ces caractéristiques. Ce qui donne des profils incomplets. Je m'en rends compte aujourd'hui.
 
Concernant le passage avec le flic, c une omission. J'ai lu ta remarque, l'ai trouvé pertinente, et ne suis pas revenu dessus.
 
Effectivement, je tiens au personnage de Cécilia, donc je vais tenter de donner à sa personnalité un peu de plus de corps. La rendre extrêmement fière devant un homme par exemple. Et curieuse ! Du fait de sa profession comme tu le soulignes ! Ce qui collera de toute façon mieux avec la suite.
 
Mais d'une manière générale, si vous lisez un jour la fin du prologue (qui n'est pas rédigée mais simplement scénarisée), je sens déjà que je vais me faire taper sur les doigts...j'y balance à la poubelle quelques règles établies de la narration...
aie aie aie j'ai déjà mal  :(
 

Citation :

un post avec un policier ca va me changer de la fantasy thx.


je n'ai pas la rigueur et la crédibilité d'un roman policier malheureusement...mais bon, je vais y travailler.
 
Edit : je revois l'intégralité de ce que j'ai posté jusqu'à maintenant. Je pense que je vais réécrire certains passage et modifier l'ordre des événements. Ca va me prendre un peu de temps...J'espère pouvoir reposter la première partie dans la nuit.


Message édité par Tokki le 25-11-2004 à 15:39:38
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 15:06:07    

juste une tite remarque en passant (rien de comparable à Shertan ou Mario ;) )

tokki a écrit :

Aux abords du bâtiment entouré par les montagnes, une voiture noire est parquée sur le bord de la route blanchie.


l'emploi de "parquer" me gene, j'ai pas l'habitude de l'entendre pour une voiture mais plus pour des animaux ou des gens :spamafote:
 
ouala, faites pas attention à ce que je dis :p
et bonne continuation tokki :jap:


---------------
Quizz'n'Blind pour tester vos connaissances
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 17:03:19    

Je n'avais pas signalé le "parquer" mais je l'avais fait dans le premier post qui a planté. Effectivement "parquer" s'emploi plus pour les bestiaux. Merci de ce rappel Yulara  
 
Mais j'attends ta nouvelle mouture avec fébrilité!

Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 17:09:09    

tokki a écrit :

En réponse à Mario : je vois mieux ce que tu veux dire, je vais trouver quelque chose. Non je n'ai pas lu le fléau.


Si tu veux pas te prendre la tête à le lire, je m'attends sinon à quelquechose comme le début du film Le Jour d'Après, qui décrit bien une situation comme celle dont je parle, je trouve.


---------------
Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 18:39:36    

je pense avoir trouvé une solution pour le début, et pour me donner une plus grande liberté d'action vis à vis de la rigueur scientifique qui au niveau des règles de déplacement dans l'espace est trop rigide à mon goût...
donc je me suis attaqué au coeur du pb...Einstein... :pt1cable:
 
Edit 1 :

Citation :

l'emploi de "parquer" me gene, j'ai pas l'habitude de l'entendre pour une voiture mais plus pour des animaux ou des gens :spamafote:


 
Je vais corriger ça, merci  :jap:  
 
Edit 2 : au sujet du prix Pulitzer...il me semblait bien qd mm...

Citation :


For the Journalism competition, entrants may be of any nationality but work must have appeared in a U.S. newspaper published at least once a week.


 
Dans la précipitation, je n'ai pas indiqué que Karl a travaillé aux pour un journal américain quelques années. D'ou les clanstedines sud américaines...enfin bref, c'est un gros bordel, je vais clarifier.
 
Au sujet de la somme d'argent : il y a 21 catégories dont 20 qui sont aujourd'hui récompensée par  10000 $.
 
En 2003 voilà ce qui était dit sur le site (le faq a été mis à jour depuis le mois d'avril 2004 car c'est à ce moment là que j'avais commencé mes quelques recherches pour mon intrigue...ou sinon je suis juste fou  :pt1cable: )
 

Citation :


For a distinguished example of investigative reporting by an individual or team, presented as a single article or series, Seven thousand five hundred dollars ($7,500).  
 
Awarded to Clifford J. Levy of The New York Times for his vivid, brilliantly written series "Broken Homes" that exposed the abuse of mentally ill adults in state-regulated homes.  


 
Voili voulou, je suis rassuré  :bounce:


Message édité par Tokki le 23-12-2004 à 01:09:12
Reply

Marsh Posté le 25-11-2004 à 22:33:16    

Tin din...Voici donc la première partie du prologue, revue, et j'espère, bien corrigée  :sweat:  
 
En avant ! Bonne lecture ! Je pars prier, à toute  :ange:  
 
Edit : je vois déjà des boulettes au secours !! :(  
 
Prologue
 
1. La nouvelle
 
 
A quelques dizaines de kilomètres de Genève, deux hommes habillés en blouse blanche sortent d’un observatoire astronomique perché quelque part dans les Alpes suisses. La nuit vient de tomber. Aux abords du bâtiment entouré par les montagnes, une voiture noire est garée sur le bord de la route blanchie par la neige. Son chauffeur est habillé d’un gros manteau de fourrure et d’une casquette noire. Il est accoudé sur l’avant de la voiture. En voyant les deux scientifiques sortir de l’observatoire il jette la cigarette qu’il tient entre des doigts bleuis par le froid. Les scientifiques lui font signe de la main. Le chauffeur l’interprète comme un ordre de départ. L’un des savants brise le silence.
« Tout se passe comme prévu » dit-il dans un dialecte incompréhensible du suisse moyen.
-  C’est pour quand ? Répond son acolyte dans la même langue.
-  Si nos calculs sont corrects, treize jours. »

 
 
Depuis quelques mois, tous les habitants de la Terre ont les yeux rivés sur le ciel. Et pour cause, tous les astrophysiciens débattent avec les cosmologues du monde entier sur la présence, dans le paysage stellaire, d’un objet qualifié de « menaçant ». Pourtant, sa taille n’est pas une source d’inquiétude avec un rayon observé de six mille cinq cent kilomètres soit grossièrement la moitié de celui de la Terre. Il existe dans l’espace des milliards de milliards de masses en mouvement bien plus imposantes. C’est plutôt son comportement qui inquiète la communauté scientifique internationale et qui, par l'intermédiaire des médias, transmet  ce sentiment d’insécurité (si une telle notion existe à l’échelle interstellaire) à la population mondiale. Le mouvement de cet objet, que les relevés enregistrés par les plus gros observatoires décrivent comme une planète en dérive, n’obéit pas, et ce pour la première fois depuis la vérification de la théorie d’Einstein, aux lois de la relativité générale. En langage humain, cela signifie que son déplacement dans l’espace échappe pour une raison encore inconnue à l’attraction des masses qui l’entourent. D’ailleurs, les premiers rapports rédigés par les chercheurs rapportent qu’il est aujourd’hui difficile de prévoir sa trajectoire. D’aucuns aurait tendance à croire que le missile aura une trajectoire rectiligne. Mais les scientifiques ne s’avancent pas sur ce point, jugeant qu’il est encore trop tôt pour en être certain. Un consensus est tout de même obtenu autour d’une information. « Tout porte à croire que cette masse inconnue se dirige vers le système solaire, mais reste à une distance encore trop importante pour engendrer une inquiétude démesurée ».
Malgré ce message apaisant provenant des détenteurs du savoir, des interrogations sont nées. Cet objet parviendra-t-il à entrer dans le système solaire ? A quelle vitesse se déplace-t-il ? Et si le déplacement de cet objet n’obéit pas aux lois de la relativité, quels sont les éléments tangibles qui permettent d’affirmer que la vitesse de cette masse inconnue n’est pas supérieure à celle de la lumière ? Et dans ce cas, n’y a-t-il pas une infime chance pour que ce résidu spatial n’arrive dans un voisinage proche de la Terre plus vite que prévu ?  
Car plus spécifiquement, la question qui préoccupe toute l’humanité aujourd’hui est de savoir si cet objet a une chance d’entrer en collision avec la Terre. A ce sujet, les scientifiques se sont voulus rassurants. « La probabilité est infime, étant donné la distance qui nous sépare de cette planète en dérive, qu’aucune interaction ne puisse modifier sa trajectoire ». Les propos sont rassurants mais évasifs, voire contradictoires. Et puis, une probabilité infime n’est pas synonyme d’impossible dans le cœur des gens. Il y a une probabilité infime de gagner au loto, pourtant la Française des Jeux, pour ne citer qu’elle, remplit grassement ses caisses. Et d’ailleurs, comment un objet qui échappe aux champs gravitationnels peut-il subitement être contraint à changer de trajectoire ? « La probabilité est infime » tels sont les propos énoncés par « un éminent cosmologue » (il est annoncé ainsi) lors de la diffusion d’une de ces innombrables émissions consacrées au phénomène.  
Encore aujourd’hui, ces paroles demeurent encrées dans l’esprit de chacun, et plus particulièrement dans celui d’un homme. Karl Zimer, tel est son nom, est assis au beau milieu de la rédaction du mensuel pour lequel il travaille en qualité de reporter. Il tapote du doigt le bois contreplaqué de sa table de travail. « Les médias télévisés ont trouvé mieux que la télé-réalité pour abreuver leurs téléspectateurs, la réalité elle-même. Elle est bien plus racoleuse en ce moment » pense ce journaliste dégoûté par ses confrères de l’audiovisuel, même s’il reconnaît la pertinence de certaines de leurs interrogations. La rédaction est quasi-déserte à cette heure tardive. Seuls restent deux pigistes usant le clavier de leur ordinateur pour rendre leur texte à temps. Son rédacteur en chef doit être dans les parages. Du moins, c’est ce qu’il déduit en voyant la lumière de son bureau vide.  
La banalité de cette scène ne contraste en rien avec la tenue vestimentaire de Karl. Il porte un pull beige et un jean noir. Ses cheveux châtains sont ternes, sans doute parce qu’il ne les a pas lavés ces derniers jours, occupé qu’il est par son enquête sur ce que lui-même a baptisé « le météore ». Il repense à cette émission ridicule et son esprit s’échappe. Lui revient en tête la bêtise des propos d’un politicien américain. « Nous avons les armes pour détruire cette menace venue de l’espace ». On aurait pu croire à un mauvais film catastrophe. La majorité des dirigeants internationaux fédérés autour de cette solution ont été calmés par la communauté scientifique. En effet, la question de la chaleur dégagée par l’objet est rapidement devenu un nouveau sujet de préoccupation. En supposant que cet objet se dirige bien vers la Terre, ce qui pour l’heure n’a pas encore été déterminé, il a été démontré que les missiles les plus dévastateurs auraient grillé avant même d’avoir atteint leur cible. Les calculs tiennent compte, bien entendu, de l’effritement de l’objet dû à sa propre combustion. Les comiques n’ont pas attendu pour souligner la naïveté de ce discours politique. L’un d’entre eux a même dit : « pourquoi ne pas lui envoyer les pompiers tant qu’on y est ». Ce fut le dernier spectacle dudit comique. Car on ne rie pas de la fin du monde lorsque celle si menace de pointer le bout de son nez. Ou peut-être a-t-il simplement été censuré par des instances soi-disant bienveillantes.  
Une chose est pourtant claire. En cette période de doute sur le sort de la planète, les gens ont besoin d’espoir et non de dérision.
Karl repense à une de ces lectures de science-fiction signée par le maître du genre, Isaac Asimov. Et plus précisément, il se remémore cette théorie, « la psychohistoire », qui s’inspire de celle du chaos. Si on annonce publiquement aux gens qu’un événement risque de se produire, il y a de fortes chances pour que leur comportement individuel soit modifié en fonction de cet événement. Karl n’est pas un scientifique mais partant de cette idée, il s’explique plus facilement la situation de certains pays où l’anarchie s’est instauré et où des guerres civiles ont éclaté. Karl s’interroge. « Les phénomènes de masse ne naissent-ils pas des choix convergents d’une somme d’individus qui, dans le cas précis de l’anarchie, tend à ignorer une forme de pouvoir leur paraissant incapable de les guider ? ». A ceux là d’ailleurs les démocraties les plus puissantes ont répondu par l’envoi de troupes armées pour rétablir l’ordre. Tout cela est normal dans un monde de fous. Mais, un problème subsiste. Comment rassurer un peuple quand il est condamné ou, situation encore plus délicate, quand il croit l’être ? Que vaut le pouvoir lorsque tout ce qui existe sur Terre et la Terre elle-même, sont amenés à disparaître ou même menacés de l’être, et ce, dans un avenir proche ? Les conflits militaires ont vite été transformés en une guerre de communication. Les détenteurs du pouvoir tentent, jusqu’à aujourd’hui, de jeter le discrédit sur les annonces pessimistes faîtes par la communauté scientifique dans l’espoir de rassurer la population. Et par opposition, les mouvements politiques alternatifs s’emparent de ces mêmes annonces pour dénoncer l’incompétence des personnes dirigeantes à résoudre le problème du « météore ».  
Du haut de ses vingt cinq années d’existence, Karl s’est, lui, mis dans la tête qu’il ne s’agit là que d’une sombre manigance, mais la plus vaste, la plus sournoise, que l’humanité ait jamais connue. Là encore, « la probabilité est infime » mais dans son esprit, l’affaire est bien plus complexe qu’elle n’y parait. Il n’a pas encore mis la main sur les preuves qui lui manque ni sur les raisons d’un tel machiavélisme. Néanmoins, son flair ne l’a que très rarement induit en erreur. Il a déjà connu la consécration, et obtenu la reconnaissance de ses pairs, aussi jeune et inexpérimenté soit-il, aussi incroyable que cela puisse paraître. Nonobstant, Karl sait qu’il est bien trop tôt pour conclure quoi que ce soit sur cette affaire. D’autant qu’en qualité d’être humain, il n’a pas manqué de réagir d’une manière tout à fait banale au départ : il a eu peur. Comme six milliards de ses congénères, il s’est posé mille questions à l’annonce de la menace. Noyé dans le trouble (que l’on imagine sans mal : mille questions multipliées par six milliards d’individus, cela engendre un « léger » capharnaüm), il s’est même surpris à prier. Lui qui est implacablement cartésien et surtout viscéralement athée. Il se souvient d’ailleurs de tous ces courants néo-religieux psalmodiant un même discours apocalyptique. « IL nous punis pour ne pas avoir respecté son œuvre ». Cette phrase raisonne encore en lui. Ce type de lavage de cerveau devrait être puni par la loi. Mais comment peut-on lutter contre ces angoisses, surtout lorsqu’il est question de la fin du monde.
 
Quoi qu’il en soit, il est tard et Karl se dit qu’il est temps pour lui de rentrer pour profiter de quelques heures d’un sommeil réparateur. A ce moment précis, un fax se met en branle et crache un bout de papier. Il lit le document à voix basse : « Urgent. Pic du midi. 00h22. L’objet stellaire C25B358 n’entrera pas en collision avec la Terre ». Au même instant, il entend une voix : « Karl, dans mon bureau ! ». Le jeune reporter s’exécute. Sur la porte entrouverte, une plaque indique : « Bruno Marcovich,  rédacteur en chef ». En entrant, il remarque chez son supérieur un léger rictus de soulagement.
-  T’as vu ça ? demande Karl, détournant son regard fixé depuis quelques secondes sur les dents rongées par la pipe de son interlocuteur.
L’homme aux cheveux grisonnants pivote sur sa chaise de ministre, pose son coude sur son bureau envahi par la paperasse qui laisse une place privilégiée à un cendrier bourré de tabac à pipe. Devant lui, la feuille sur laquelle est imprimée la nouvelle. La main parcourant sa barbe rousse soigneusement taillée, il inspire profondément et prend un ton grave. Comme si sa première réaction, trop optimiste, laisse place à un cruel pragmatisme.
- Ouais...Mais bon, ça fait trois mois que ces soi-disant scientifiques nous annoncent le jour et la nuit sur ce fichu caillou, répond sèchement Bruno rattrapé par la désillusion. Un jour la Nasa nous certifie que ce bidule va passer près du soleil, le lendemain on nous annonce la fin du monde.
Sur ces mots, Karl hésite à répondre. S’agit-il d’une nouvelle démonstration de la circonspection d’un homme blasé par trop d’années de métier ? Ou alors veut-il être rassuré ? Comme s’il est dépassé par l’ampleur de cet événement : l’annonce que l’humanité est, enfin, hors de danger.
- Ce n’est pas faux. Néanmoins, c’est la première fois que la nouvelle est aussi précise, dit Karl ayant opté pour un discours réconfortant mais prudent.
- Certes, bon. Qu’est ce que tu fais encore là ? Tu n’as pas un train à prendre ? » dit Bruno intimant l'ordre d'aller enquêter sur place.
 
En sortant du bureau, Karl se heurte à la dernière personne au monde qu’il aurait voulu croiser, Cécilia, la belle Cécilia.
 
Jamais une beauté pareille n’a autant heurté la sensibilité hormonale du journaliste. Jamais non plus il n’aurait cru qu’une fille pareille s’intéresserait à lui. Mais un tel bonheur ne subsiste jamais. Insouciante, la demoiselle sourit, comme si elle a deviné le choc émotionnel qui vient de frapper le jeune homme.
« Comment vas-tu Karl ? dit la belle blonde passant ses mains dans une chevelure perlée de pluie.
- J’irai mieux une fois sorti de l’immeuble je pense, réponds Karl légèrement rougissant.
- Oh, j’espère que tu ne dis pas ça pour moi.
Désespéré par tant de nonchalance, un seul mot parvient à sortir de la bouche de Karl avant de passer son chemin. « Devine ». Ce mot masque difficilement l’amertume d’une rupture particulièrement brutale. Un souvenir quasi macabre qui hante l’esprit de Karl telle une danse cynique de diablotins festoyant dans son crâne. Ils se moquent d’un être qui n’a pas su retenir sa bien aimée, la personne qui compte le plus pour lui.  
 
C’était donc il y a deux ans, lors de la remise du prix Pulitzer. Karl avait été nominé pour la meilleure investigation de l’année. Comme c’est l’usage, la cérémonie se tenait au campus de l’université de Columbia aux Etats-Unis. Des centaines de personnes avaient fait le voyage et toute la rédaction du Synops (le mensuel pour lequel travaille Karl aujourd’hui) s'était déplacée, consciente des chances du jeune reporter. Son enquête publiée dans un célèbre hebdomadaire new-yorkais avait permis à la police américaine de mettre un terme à la prolifération clandestine d’un réseau de prostitution constitué de jeunes femmes d’origine sud américaine. Karl était sur son trente et un. Les coupes de champagnes distribuées lors du cocktail précédant la cérémonie l’avaient rendu guilleret. Cécilia était à ses côtés. Il allait connaître la consécration. Le monde était merveilleux. Plus rien n’avait d’importance. Ni la prime dérisoire qu’il avait reçu pour son travail, ni même la jalousie qu’il éprouvait à l’encontre de quelques vautours qui tournaient autour de Cécilia. Il souriait, l’air béat. Il eut une pensée pour ses parents tour à tour décédés, avant même qu’il eût vingt ans. Ils ne l’auront jamais vu grandir, réussir. C’était la seule ombre au tableau mais il savait qu’ils auraient été fiers de lui.
La cérémonie débuta par les écrivains comme le voulait la coutume. Ils défilaient, chacun y allant de son petit discours de remerciements. L’amphithéâtre était comble. Toutes les personnes présentes étaient vêtues de leur plus belle tenue de soirée. La nuit allait être longue pour bon nombre d’entre eux. Les festivités ne faisaient que commencer. Karl était cependant loin d’imaginer la suite des événements. Les prix consacrant les travaux en presse écrite étaient maintenant décernés. Arriva le tour de Karl pour son enquête. Son cœur palpita légèrement. Il respira profondément et monta sur l’estrade donnant à l’assistance son expression la plus sereine possible. Il n’était pas question de fondre en larmes. Maintenant qu’il était heureux, il ne restait qu’à le montrer à la terre entière. Son discours fut d’ailleurs chaleureux sans être mielleux. Un ton juste pour échanger la fierté qu’il ressentait avec une assemblée très réceptive à la bonne humeur. Une petite touche d’humour n’aurait gêné personne mais Karl savait que ce n’était pas sa spécialité. Il laissait à d’autres le soin de préparer des blagues. Lui, préférait l’émotion. Il regarda alors tout ce beau monde en esquissant un sourire. Il finit inexorablement par croiser le regard de Cécilia. Elle avait la larme à l’œil. Une grande tristesse se dégageait de son visage d’ange. Karl ne comprenait pas. Pourquoi ne partageait-elle pas avec lui ce grand moment de bonheur ? Les choses se précipitèrent lorsqu’il vit la jeune femme se lever et quitter l’amphithéâtre.
 
Troublé, il termina son discours en catastrophe, laissant ses collègues dans l’incompréhension. Il marchait, puis courait ne voyant pas sa dulcinée. Il finit par la rejoindre tandis qu’elle appelait un taxi. Il la retint du bras.
 
« Que se passe-t-il ? demandait-t-il affolé.  
- C’est fini entre nous, répondit la demoiselle froidement.  
Ses larmes avaient séché. Nul doute qu’elle était très sérieuse.  
- Comment ça fini ?
- S’il te faut une raison, sache que j’ai rencontré quelqu’un. »
Elle récupéra son bras tant bien que mal et entra dans le taxi. La voiture s’éloigna.
 
Ce coup de massue laissait Karl sans voix, sans vie. Il était perdu au plus profond de son désespoir. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Il était groggy, l’air hagard. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Le temps s’était arrêté. Il avait la médaille du prix Pulitzer dans sa main, accompagnée d’un joli chèque de dix mille dollars bien calé dans une enveloppe magnifiquement cachetée à la cire rouge. Le monde était merveilleux. Il ne le fut plus. Par réflexe, il héla un taxi et pris la direction de l’hôtel. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
 
Karl est brusquement ramené à la réalité. Une voix lui demande s’il monte dans l’ascenseur. Pris de court, le jeune homme saute sans regarder la personne qui s’est adressée à lui. Il découvre alors la silhouette d’une femme. Son regard monte jusqu’à son visage et il reconnaît, titubant de surprise, la belle Cécilia.
 
« Ne fais pas cette tête, je ne vais pas te manger, murmure-t-elle avec le sourire.
Il ne peut s’empêcher de voir en elle la cause de son malheur et accessoirement de son célibat. Mais, se dit-il, il est temps de redevenir adulte.
 
- Pour cela, il faudrait que je sois à ton goût, dit-il, déjà heureux d’avoir pu prononcer quelques mots.
- Tu l’aurais été si tu avais pensé à quelqu’un d’autre qu’à toi-même
 
Karl va de surprises en surprises. Depuis la rupture, il n’a jamais eu l’occasion de parler à Cécilia des causes de leur séparation. Il se rappelle être arrivé à l’hôtel le soir fatidique pour découvrir une chambre vide des affaires de sa belle.
 
- A l’époque il n’y avait qu’une seule chose réellement importante pour moi. Et c’était toi.
- Tu ne le réalises que trop tard. »
 
L’ascenseur arrive au rez-de-chaussée. Cette conversation inattendue lui inspire une pensée. « Chacun sa vie, chacun ses rêves, celui qui survit, jamais n’aura de trêve ». Karl se rappelle de ce poème que sa mère lui a appris alors qu’il n’était qu’un jeune adolescent. Il l’a toujours en tête et se le récite de temps à autre :  
 
« A chacun sa vie, à chacun ses rêves,
Celui qui survit, n’aura jamais de trêve.
 
A tous les plaisirs il aura succombé,
Que la solitude l’aura déjà rattrapé.
 
Si dans la torpeur il passe toutes ses nuits,
Son seul espoir est d’échapper à l’ennui.
 
Guidé par le doute comme motivation,
Il chassera la vertu et l’absolution.
 
Il demandera pardon  
Et pleurera à l’unisson
 
Pour avoir oublié d’être heureux,
Il deviendra gueux  
 
La Misère a ceci de commun avec l’Amour,
Qu’elle transforme la réalité et ses contours.
 
A chacun sa vie, à chacun ses rêves,
Celui qui survit, Jamais n’aura de trêve ».
 
Pourtant mélancolique, il considère ce poème comme une ode au renouveau. Ces quelques mots symbolisent la reconstruction de son être. Il faut souffrir pour être heureux se dit-il sans cesse. Un banal leitmotiv qui résonnera à jamais dans son crâne.
 
Perdu dans ses pensées, il n’a pas vu Cécilia le quitter. Il sort de l’immeuble de la rédaction devant lequel attend un taxi en partance pour la gare. Parcourant l'horizon du regard, Karl ne voit plus Cécilia. Elle s’est volatilisée. Mais, il est tard, il doit se dépêcher de prendre le dernier train en partance pour Tarbes. « J’ai du pain sur la planche » pense-t-il.
Le quartier de la gare Montparnasse est particulièrement désert à cette heure tardive. Les personnes déambulant sur la grande place au pied de la tour sont à la recherche d’un moyen de locomotion pour rentrer chez eux.
« Ca fera 36 euros ». Karl paie le chauffeur de taxi et sort du véhicule. Dehors, l’air est frais. Il pleuviote. Le reporter est en face de la gare. Son train couchettes part dans trente minutes. Il voit un bar ouvert non loin. Une petite bière ne lui fera sans doute pas de mal.


Message édité par Tokki le 26-11-2004 à 02:31:01
Reply

Marsh Posté le 26-11-2004 à 08:31:41    

Bien, j'ai décidé de relire cette première partie, mais mon petit doigt me dit que cela va être du grand art!
 
_"quels sont les éléments tangibles qui permettent d’affirmer que la vitesse de cette masse inconnue n’est pas supérieure à celle de la lumière ?" : pour l'instant, la vitesse de la lumière est une asymptote de vitesse. Hormis la lumière elle-même, on n'a trouvé que des corpuscules qui tendent vers cette vitesse. Un objet d'une telle taille pourrait se disloquer mais l'incertitude scientifique permet de passer outre : cette remarques est juste pour information.
 
Par contre, le problème vient du repérage. Les appareillages ne permettent pas, à une telle distance, de percevoir un objet en mouvement  une telle vitesse et je ne suis même pas sûr qu'ils pourraient le faire si l'objet était très proche de la TErre. Voilà pour une simple remarque.
 
 
_"Etant donné..." : il me semble qu'"Etant donné" s'accorde avec le nom qui le suit. (dans ce cas, il faudrait écrire "Etant donnée" )
 
_"Les médias télévisés ont trouvé mieux que la télé-réalité pour abreuver leurs téléspectateurs, la réalité elle-même." : je préfèrerai ":" plutôt qu'une virgule entre "téléspectateurs" et "la réalité"
 
"Car on ne rie pas de la fin du monde" : "rit"
 
_"certains pays où l’anarchie s’est instauré" : "instaurée"  
 
A ceux là d’ailleurs..." : "ceux-là"
 
_"tout ce qui existe sur Terre et la Terre elle-même, sont amenés à disparaître ou même menacés de l’être, et ce, dans un avenir proche ?" : supprime la virgule
 
_"bien plus complexe qu’elle n’y parait." : "qu'il n'y paraît"  
 
_"En sortant du bureau, Karl se heurte à la dernière personne au monde qu’il aurait voulu croiser, Cécilia, la belle Cécilia." : je mettrai plutôt ":" à la place de cette virgule.
 
_"constitué de jeunes femmes d’origine sud américaine." : "sud-américaine"
 
"Il se rappelle être arrivé à l’hôtel le soir fatidique pour découvrir une chambre vide des affaires de sa belle."  : encadre de virgules la partie "le soir fatidique" afin de rythmer la phrase.
 
Mon commentaire : C'est EXCELLENT!  
 
 :bounce:  :bounce:  :bounce:  :bounce:  :bounce:  
 
Tu as splendidement éludé les questions scientifiques, mais de manière plausible. Félicitations!
(et au moins, mon post ne fait pas 200 lignes  :lol: )


Message édité par sheratan le 26-11-2004 à 08:35:00
Reply

Marsh Posté le 26-11-2004 à 08:33:35    

Vraiment très bien!


Message édité par sheratan le 26-11-2004 à 08:34:09
Reply

Marsh Posté le 26-11-2004 à 11:25:15    

ouf ^^ Merci Sheratan...
 
En fait en relisant j'ai relevé quelques petites choses que je vais corriger...
d'une part au sujet de la théorie de la psychohistoire de Seldon dans Fondation, le rapprochement que je fais tient plus de la mécanique quantique que de la théorie du chaos...
 
ensuite
 

Citation :

Par contre, le problème vient du repérage. Les appareillages ne permettent pas, à une telle distance, de percevoir un objet en mouvement  une telle vitesse et je ne suis même pas sûr qu'ils pourraient le faire si l'objet était très proche de la TErre. Voilà pour une simple remarque.


 
le pb que j'ai aujourd'hui d'un point de vue psychologique, c'est d'imaginer l'observation d'un objet qui va plus vite que la lumière...son image nous arrive plus vite que la lumière qu'il émet en dégageant de la chaleur...bref j'y réfléchis...
 
 
En tout cas mille merci pour tes encouragements, je vais insérer les corrections que tu indiques, finir de corriger la suite et poster.
 
 :bounce:

Reply

Marsh Posté le 26-11-2004 à 11:38:52    

J'attends avec impatience!

Reply

Marsh Posté le 28-11-2004 à 23:17:28    

Voici la deuxième partie remaniée du prologue. Je pense avoir donné un peu plus de consistance à certains passages. Notamment, comme l'a suggéré Sheratan, j'ai précisé les informations des deux dialogues majeurs de cette partie : la rencontre entre l'inspecteur balack et Cécilia (qui j'espère n'est plus une pét.sse incompétente  ;)) et l'interview de Schuwald (d'ailleurs j'ai maintenant l'impression de donner trop d'infos, mais c'est peut-être aussi parce que je sais ce qu'il va se passer ensuite  :sarcastic:).
 
Donc voilà, comme toujours : en avant et bonne lecture !  :hello:  
 
PS : j'ai eu quelques soucis de fichiers et ai perdu pas mal de corrections. J'ai dû repartir à zéro. J'espère ne rien avoir oublié.
 
Edit : quelques corrections...
 
2. Le vampire de Munich
 
Il est aux alentours de 23 heures dans un laboratoire situé à Bubenec, l’un des riches quartiers de Prague. Les rues sont très calmes à cette heure. Un clocher surplombe la villa abritant le laboratoire. Sans cette lumière rougeâtre émanant des réverbères avoisinant la maisonnée, personne ne décèlerait dans cette carte postale aux accents slaves le moindre sentiment d’inquiétude. Pourtant,  dans ce laboratoire, une personne curieusement habillée en smoking échantillonne des substances chimiques dont la consistance, difficile à cerner, aurait renversé l’estomac d’un non érudit. « Je vais arriver au gala avec une excellente nouvelle à annoncer à la comtesse. Oui, elle sera très heureuse » se dit-il. Sans une certaine satisfaction, il saisis sa cape noire et sort. Devant la villa, un carrosse l’attend. Quatre chevaux blancs hennissent simultanément comme pour annoncer le départ. Le cocher donne deux coups de fouets violents auxquels succède le bruit des sabots, lourd et perçant. « Huit jours » pense le scientifique. « Huit ».
 
 
Cécilia a les oreilles bouchées. Elle a beau essayer de déglutir, rien n’y fait. Elle ferme les yeux et tente d’occulter la réalité quelques minutes. Les images fusent dans sa tête : l’attitude curieuse de sa concierge ce matin, qui n’a jamais été aussi mielleuse, les bribes de conversation avec Karl, son chef de service qui lui signale son manque de productivité, le coup de téléphone de sa mère, la veille, pour lui annoncer que son père est tombé malade. Tous ces soucis s’évanouissent quelques secondes tandis qu’une hôtesse vêtue de rouge lui demande si elle souhaite des cache-yeux. « Non merci » répond Cécilia avec la voix légèrement éraillée.  
- Pourriez-vous me servir une boisson fraîche ?
- Que désirez-vous ?
- Un jus de tomates serait parfait.
L’hôtesse sort de son caddie une petite bouteille, sert la jeune femme en lui assénant son plus large sourire et poursuit sa longue route vers la queue de l’avion.
 
A cette heure de la matinée, le hublot situé à droite de Cécilia laisse transparaître un paysage enflammé. Les premiers rayons de soleil glissent sur un tapis nuageux qui semblent recouvrir toute l’Europe. A l’horizon, les couleurs explosent, les formes s’entrelacent. « Une œuvre d’art peinte des mains de Dieu » dit-elle à voix basse.
 
« Mesdames et messieurs, nous allons entamer notre descente sur la ville de Munich. Nous allons traverser une légère zone de turbulence aussi vous demanderai-je de bien vouloir regagner vos sièges et attacher vos ceintures.»
 
Cécilia n’écoute plus l’annonce faite par le commandant de bord. Son nez est plongé dans son sac à la recherche du miroir magique. C’est lui qui va l’aider à redonner à son visage une apparence humaine. Elle se regarde. Sous ses yeux d’un vert vitreux, de légères cernes témoignent de son manque de sommeil. Les turbulences se font sentir. Une sensation euphorique noue l’estomac de la jeune femme lorsque l’avion traverse un trou d’air. Elle ne ressent aucune peur, elle qui adore les sensations fortes. Le vol se calme à l’approche de la surface terrestre. Cécilia reprend tranquillement son opération et dessine soigneusement sur son visage. Quelques coups de pinceau plus tard, elle fait un petit sourire à son miroir comme pour se donner du courage : « une œuvre d’art peinte des mains d’une déesse ». Elle manque de pouffer de rire alors qu’un doigt lui tapote subitement l’épaule. Derrière elle, un petit garçon roux, vêtu d’une salopette, lui tend un bout de papier. Elle le saisit et commence à lire : « Accepteriez-vous de visiter Munich en ma compagnie ce soir ? Alfred ». Elle s’adresse au petit garçon.
 - Qui t’a donné ce petit mot mon coeur ?
 - C’est le monsieur là bas.  
Il pointe du doigt un homme à l’élégance rare. Un bel italien comme on en voit dans les défilés de mode : un costume trois pièces, des cheveux bruns très longs, deux yeux d’ébène, un sourire charmeur. Il est accoudé et porte au poignet un bracelet dont l’éclat profite des rayons de soleil matinaux émanant du hublot. Il est le digne représentant de ce que l’on désigne par la figure de mode.
 - C’est ton papa ?
 - Non, c’est pas mon papa, répond le messager qui prend un air indigné.
Une hôtesse approche et convie le jeune garçon à regagner sa place. L’atterrissage ne tarde pas.
 
 
Il ne reste guère qu’une dizaine de personnes dans le bar. Karl s’accoude au comptoir et demande une bière au barman. Celui-ci le regarde à peine, occupé à grappiller les quelques euros laissés en pourboire par une bande d’amis quittant l’office. Karl se retourne et observe la salle. Au mur sont suspendues quelques croûtes d’un « peintre » qui aurait mieux fait d’épargner au monde son indélicatesse artistique. On y trouve également quelques miroirs, des banquettes au velours usé, des tables en bois ciré. « Mais quelle horreur ce bar ! » se dit Karl désemparé par la guigne dont il a été victime en choisissant, au hasard, son lieu de beuverie. A ses côtés, trois autres clients soutiennent le comptoir. L'un d'entre eux tient difficilement debout. Assis dans la salle, un vieil homme sirote un whisky sec en lisant le journal. Non loin de lui, un couple de lesbiennes semble s’échanger mots doux et gestes de tendresse. Il les scrute quelques secondes, étonné. Après tout, l’endroit ne donne guère envie de flirter. Un autre homme est présent dans la salle. Lui observe le comptoir et plus particulièrement Karl. Du moins, c’est l’impression qu’a le journaliste en soutenant le regard de l’individu dont le déguisement aurait mérité la palme du mafieux le plus sinistre. A la surprise succède le malaise tandis que le regard du type se fait insistant. Karl détourne les yeux et se retourne vers sa bière. Il boit quelques gorgées et revient à son observation. L’homme a disparu. Le journaliste parcourt le bar du regard mais ne parvient pas à localiser l’individu. Toujours aussi cartésien, Karl se dit qu’il doit être aux toilettes. Sa bière terminée, il regarde sa montre et juge qu’il est temps de se diriger vers la gare pour prendre son train.  
Quelques minutes plus tard, il est assis à sa place dans un wagon aux côtés d'une vieille dame lisant un exemplaire de Voici. Armé de son pc portable dernier cri, il compte préparer ses interviews et se tenir informé de l’évolution de la nouvelle qui l’envoie à Tarbes. Neuf heures de train le séparent de la ville pyrénéenne. Le train démarre. Un départ dont se délecte religieusement le journaliste qui laisse petit à petit ses paupières se refermer.
 
A son réveil, il regarde sa montre. Encore cinq heures. Karl écume une à une toutes ses sources d’occupation, au terme desquelles il se résigne à visiter une dernière fois le site de l’AFP, pour y glaner une éventuelle information nouvelle. Il découvre une brève au contenu inattendu.  
« Flash : explosion d’origine inconnue à l’observatoire du pic du midi dans les pyrénées. Aucune victime, dégâts matériels importants. Les enquêteurs arrivés sur place semblent orienter leurs investigations vers […] »
C’est impensable ! Karl ne tient plus en place. Le parfum de la vieille dame commence à lui taper sur le cerveau. « L’abus de ce genre de substances peut nuire à la santé de votre entourage » pense-t-il. Sa montre indique qu’il lui reste encore deux heures de trajet. Il lui faut davantage d’informations.
 
La route depuis l’aéroport s’est avérée fort agréable. Et ce malgré une odeur atypique –  comparable à celles de chaussettes usées par l’effort - qui se dégage de Munich. La présence de champs de colza tout autour de la ville y est pour quelque chose. Ce désagrément est pardonné par la splendeur de l’agglomération. Munich respire la poésie, une cité qui transforme la brique en mélodie. Les maîtres en architecture gothique y ont précédé les artistes baroques. Les églises et les maisons habillées et coiffées des plus belles sculptures donnent à la ville bavaroise une personnalité insondable.
La chambre dans laquelle séjourne Cécilia est emprunte de cette même saveur : des meubles anciens en bois massif, des tapisseries colorées recouvrant les murs. Comme si le kitch avait enfin rencontré l’élégance. Elle enfile son peignoir, pose une serviette sur ses cheveux humides et se jette sur un lit deux places particulièrement confortable. Détendue, les jambes dénudées encore ruisselantes, elle s’empare d’un communiqué. Une phrase a attiré son attention à Paris, la raison même de sa venue à Munich. « L’institut Schwarzschild a découvert la composition chimique de l’objet stellaire C25B358 et s’apprête à la rendre publique. » Plus bas. « A propos de l’institut Schwarzschild : laboratoire dédié à l’étude des phénomènes cosmologiques. Il a pris le nom du scientifique allemand Karl Schwarzschild (1873-1916) pour ses travaux ayant contribué à alimenter l’étude des trous noirs au milieu des années soixante. […] L’institut n’existerait pas sans l’aimable contribution de M. Albert Schuwald […]. »
Après une petite enquête menée à Paris, Cécilia a découvert que M. Schuwald a été approché par de nombreux organismes scientifiques pour financer leurs études sur le « météore ». Demain, elle appellera ses chers confrères du journal munichois Süddeutsche Zeitung lesquels lui fourniront de plus amples informations sur ce Schuwald.  
Le téléphone sonne.
 
- Mademoiselle Dupretz, ici la réception de l’hôtel. Monsieur Balack vous signale son arrivée. Dois-je le faire monter ?
Cécilia est surprise, elle n’attend personne.
 
- Hmm…Je ne connais pas ce Monsieur dit-elle méfiante.
- Très bien Mademoiselle.
 
Il est bientôt 9h du matin. Cécilia n’a de cesse de penser à ce coup de téléphone et à cette personne qui demande à le voir. Serait-ce une erreur ? Une légère inquiétude envahit son esprit fatigué. D’abord ce message d’un inconnu dans l’avion. Elle avait aimablement décliné l’invitation non sans un léger regret ressenti aux portes de l’hôtel. Maintenant un coup de téléphone étrange. « Quelqu’un aurait-il eu écho de mon enquête ? » pense-t-elle subitement. « Quelqu’un qui ne voudrait pas que j’approche de Schuwald pour préserver des informations sur le météore ? ». La fatigue la rend paranoïaque. Cécilia tremblote. Sa réflexion est subitement interrompue. On frappe à la porte.
 
 
Karl arrive enfin au pied du téléphérique menant à l’observatoire. Sa route depuis la gare, interminable, a été interrompue une demi-douzaine de fois par des barrages policiers. Il en déduit que les enquêteurs poursuivent la piste de l’incident criminel. Des dizaines de reporters locaux sont déjà sur place, tentant d’interroger les quelques policiers bloquant l’accès à l’observatoire. Le ciel est encore sombre, recouvert de la fumée épaisse dégagée par l’incendie qui a suivi l’explosion. A cette distance, Karl ne peut évaluer l’étendue des dégâts, ni même prendre une quelconque photo, les restes de observatoire étant au dessus du plafond nuageux.  Les forces de l’ordre ont eu du mal à accéder au site. Pour éteindre l’incendie, les pompiers ont fait appel à des hélicoptères dont certains ont été envoyés par les organismes de secours espagnols. Les pistes menant au sommet sont devenues fortement instables. Quelques journalistes sont néanmoins présents, rôdant autour des gendarmes pour recueillir des information concernant les origines de l’explosion. En approchant, Karl reconnaît l’un de ses confrères et néanmoins ami, Antoine, correspondant pour Libération. Les premiers rayons de soleil n’arrivent pas à percer la couche nuageuse. Karl a le corps rongé par le froid.
 
« Salut Antoine, alors y a du neuf ? demande Karl, pressé d’en savoir plus, pressant la main de son confrère, et oppressé par le froid.
- Karl, ça fait un bail. Comment vas-tu ? Et Cécilia ? rétorque le journaliste, un plus âgé, moins pressé, chaudement habillé.
- On s’est séparé il y a six mois de cela. Bref… Alors c’est un attentat ?
 
Karl jongle une fois de plus entre son intimité et sa profession. Voilà ce qu’il en coûte d’avoir entretenu une relation avec une femme issue de son corps de métier, qui plus est, travaillant au sein de la même rédaction. Il a brisé les fondamentaux, la règle des « 3J » : Jamais à côté de chez soi, Jamais sur son lieu de travail, Jamais celle d’un ami.
 
- Il semblerait oui. Regarde, ça s’agite du côté de la police. Allons voir.
 
Karl suit son homologue montagnard vers ce qui ressemble à un communiqué officiel de la gendarmerie. Un homme vêtu de bleu, une casquette sur le crâne, une écharpe autour du cou et des gants en laine a pris la parole depuis quelques secondes :  
 
« […] Ce matin, aux alentours de 10h, la douane espagnole nous a signalé l’interpellation d’un scientifique qui travaille pour l’observatoire. Cet homme est ramené en ce moment au commissariat de Tarbes pour y être interrogé. »
 
Les questions des journalistes fusent aussitôt que le gendarme range son communiqué pour retourner vers ses collègues. « L’attentat a-t-il été revendiqué ? Quel est le nom de ce scientifique ? Qu’en est-il des travaux de l’observatoire sur le météore ?... »
 
Karl, ennuyé par le vacarme de ses confrères n’a qu’une question en tête : « Pourquoi n’ai-je pas pris des vêtements plus chauds ? ». Il regrette amèrement d’avoir précipité son départ de Paris.  
 
- Bon, y a plus rien ici, je retourne à Tarbes. Salut Antoine ! s’exclame Karl pensant peut-être qu’il fallait crier pour se réchauffer.
- Laisse moi t’accompagner, je descends en ville. »
 
La voiture démarre et dévale doucement une petite route verglacée qui les conduira vers la civilisation - plus chaleureuse, espère Karl.
 
Cécilia regarde la porte. Elle tente par tous les moyens de se calmer. Qui peut savoir qu'elle est à Munich aujourd'hui ? « Toute personne ayant cherché à me joindre à la rédaction a pu obtenir les coordonnées de l'hôtel…Non, j’imagine que non ». L’inquiétude, inattendue, ne cesse de croître. Une poignée de secondes se sont écoulées. Une éternité pour le mystérieux visiteur qui signale son impatience en frappant de nouveau à la porte. Cécilia sursaute. Après quelques instants d'hésitation, elle prend son courage à deux mains.
- Qui est là ? demande-t-elle.
- Inspecteur Balack, j'ai quelques questions à vous poser.
 
La jeune femme marche doucement vers la porte et se détend aussitôt qu'elle entraperçoit l'insigne par le judas.
Elle ouvre la porte.
 
«  Que puis-je faire pour vous ? »
L'homme qui se tient face à Cécilia est âgé d’une cinquantaine d'années. Une barbe poivre et sel couvre une partie de son dur visage. Il a les traits rongés par la fatigue, ou par l’alcool et ne témoigne aucun signe d’amabilité. Il prend la parole d’un ton sec :
 
«  Je suis à la recherche de cet homme. »
 
Il sort une photo qui ne laisse pas Cécilia indifférente. La jeune femme est surprise et répond rapidement, animé par un de réflexe qui n’avait rien à voir avec la blondeur de ses cheveux.
 
- Oui, je le reconnais. Nous avons voyagé dans le même avion. Cet homme m'a même adressé un message peu avant l'atterrissage.
- Que vous a-t-il dit ?
 
L'âpreté ressentie dans la voix du policier met Cécilia quelque peu mal à l'aise.  
 
- Rien de particuliers, il voulait me faire visiter Munich.
- Avez-vous accepté ?
- Non.
- Vous a-t-il laissé un moyen d'entrer en contact avec lui ?
- Non, il a simplement signé de son prénom, Alfred.
- Alfred Sight, c’est exact.
 
Cécilia est devenue froide, consternée par l'absence de courtoisie de son interlocuteur.
 
- Bien, j'ai d'autres voyageurs à interroger. Je vous laisse ma carte. Si, par miracle, il entre de nouveau en contact avec vous, appelez-moi à ce numéro.
 
L’inspecteur Balack s’apprête à partir.
 
- Attendez une minute. Comment êtes-vous monté ? Et comment avez-vous su que je descendais dans cet hôtel ?  
- Pour répondre à votre première question, je dirai simplement que le maître d’hôtel a su se montrer docile en voyant mon insigne. Quant à savoir où vous étiez, pour qui me prenez-vous ? Je travaille dans la police depuis plus de vingt cinq ans. Vous avez semé plus d’indices sur votre passage que le petit poucet. Si, bien sûr, vous me permettez cette petite référence littéraire. Vous n’en ignorez l’auteur, vous qui êtes française ?
Le policier sourit, heureux d’avoir fait de l’esprit, laissant entrevoir une dentelure quasi-animale, jaunie par la cigarette.
Cécilia, qui ne peut réprimer un certain dégoût, commence à croire que son interlocuteur la prend pour une idiote doublée d’une inculte. Elle enrage. Sa voix reste ferme. Elle lance à cet énergumène son regard le plus froid
 
- Je vous aurai bien répondu si vous m’aviez épargné votre sourire ravageur. Mais dîtes-moi, la police munichoise est-elle toujours aussi aimable ? Ou dois-je déduire de votre attitude que vous avez loupé une marche en montant jusqu’ici ?
- Bien, si c’est là tout ce que vous avez à me dire, je vais retourner à mon enquête. Au revoir mademoiselle, réponds Balack, définitivement vaincu.
 
Cécilia, satisfaite d’avoir remis ce mufle à sa place, a encore fait passer son impulsivité devant ses prérogatives professionnelles. Telle est son attitude face à un homme qui lui manque de respect : elle remet en place et discute ensuite. Aussi n’ose-t-elle pas en savoir plus sur l’individu qu’elle a vu en photo et laisse partir l’inspecteur Balack. Elle se souviendra néanmoins de ce nom, Alfred Sight. Curieusement, son patronyme ne colle pas du tout avec l’image du bel italien dont elle garde le souvenir depuis sa descente de l’avion.  
Cécilia sourit en regardant la carte de visite du policier. Elle n’a pas tout gâché et ne manquera pas de rappeler Balack aussi vite que possible pour en savoir plus sur cet « Alfred ».
 
Quoi qu’il en soit, il est temps pour elle de s'habiller et d'appeler la rédaction du journal Süddeutsche Zeitung. Comme prévu, le rendez-vous avec Albert Schuwald, pour réaliser un portrait factice, est obtenu sans problème. L’enquête de Cécilia va pouvoir reprendre. Elle sort de l'hôtel et prend un taxi en direction de la résidence d'Albert Schuwald.
 
Karl arrive au commissariat en compagnie d'Antoine. Depuis l'incident, ce poste de police est envahi par les brigades de déminage.
 
Les deux journalistes observent l'activité policière depuis l'entrée.
- On va avoir du mal à approcher du scientifique, avoue Antoine constatant avec dépit l'étendu du dispositif mis en place par les forces de l'ordre.
- On pourrait obtenir un rapport de l'interrogatoire, tu as bien un contact dans la place ?  
Karl poursuit l'idée que les aveux du prisonnier peuvent lui suffire pour écrire son article.
- Je serais un piètre correspondant si ce n'était pas le cas, annonce Antoine non sans une relative fierté.
 
Une heure plus tard, après avoir passé quelques coups de fil et promis quelques pots de vin, il entre en possession d’une copie de l’enregistrement de l’interrogatoire contenant les aveux du scientifique. Karl note sur un carnet les informations importantes.
 
«  Rapport de police du 16 janvier – Interrogatoire mené par Monsieur C. inspecteur de la police scientifique »
 
- Vos nom, prénom, date de naissance, adresse et situation de famille ?
- Nom, Simon, prénom, André, date de naissance, 14 septembre 1962, adresse, 14 rue de la touffe à Tarbes, situation de famille, célibataire, pas d'enfant.
- Où étiez-vous entre 4h et 6h ce matin ?
- Je quittais l'observatoire du pic du midi pour me rendre à la frontière espagnole.
- Saviez-vous que l'observatoire allait exploser peu de temps après votre départ ?
- Oui
- Qui est le commanditaire de l'opération ?
- Une femme qui se fait appeler Katalina. Les instructions, les explosifs ainsi que ma récompense m'avaient été transférés via la consigne de la gare de Tarbes.
- Quelles informations avez-vous communiqué au commanditaire ?
- On m’a demandé de transmettre un rapport concernant des hypothèses quant au rayonnement émis par l’objet stellaire.
- Vous auriez accepté de détruire le plus grand observatoire d’Europe pour un simple rapport ?
- Tels étaient mes ordres. Je suppute que Katalina ne voulait laisser aucune trace quant à notre découverte conclue après nos observations sur le blueshift de l’objet.
- Comment l’observatoire du pic du midi peut-il effectuer de telles observations avec les moyens qui sont mis à sa disposition ? Nous savons que son télescope le plus grand a un diamètre avoisinant les deux mètres, ce qui semble insuffisant pour dégager les conclusions que vous avancez !  
- Nous recevons le soutien privé d’investisseurs étrangers, ce qui n’a pas été annoncé publiquement.
- Quels investisseurs ?
- Je l’ignore. Le secret autour de l’origine de ces fonds est, jusqu’à aujourd’hui, préservé. Je pense que le directeur de l’observatoire est mieux placé que moi pour répondre à ce type de questions.
- Vous évoquiez les observations sur le blushift de l’objet. Poursuivez
- Et bien, vous n’êtes pas sans savoir que les raies spectrales produites par des objets stellaires en mouvement se modifient avec le temps. Décalé vers le bleu, le spectre de ces raies nous indique que l’objet se rapproche. Autrement dit, le déplacement d’une source produit un changement de longueur d’ondes que nous pouvons observer. Or cet effet est directement proportionnel à la vitesse de cette source. Le rapport que nous avons rédigé tend à prouver, par le calcul, que le blueshift de l’objet stellaire est inhabituel, voire unique. En ce sens que l’objet a une vitesse supraliminaire.
- Les médias ont colporté cette absurdité. Jusqu’ici personne n’a observé de quoi prouver ces calculs !
- Nos observations ont permis de les vérifier.
- Pourquoi le secret de cette annonce n’a-t-il pas été gardé ?
- Aucune idée, là encore je ne suis pas la personne la mieux placée pour répondre à ce type de questions.
- Vous parliez plus tôt du rayonnement émis par l’objet. Y a-t-il un lien avec l’annonce ?
- C’est la face cachée de l’iceberg. Normalement, le rayonnement d’un tel objet, étant donnée sa taille, ne peut être observé depuis la terre et n’aurait que peu d’impact sur notre planète. Il existe un type de rayonnement qui échappe à ce dernier dogme : la gravité.  
- S’il s’agit de gravité, ce rayonnement ne devrait-il pas interagir avec le reste des masses stellaires qui l’entourent ?
-  Ne me faîtes par dire ce que je n’ai pas dit. Ce que nous savons aujourd’hui, c’est que cet objet émet un rayonnement dont le comportement est voisin de celui de la gravité mais, comme vous le soulignez, sans affecter les masses cosmiques voisines. En d’autres termes, nous ne sommes parvenus qu’à dégager quelques caractéristiques de ce « nouveau rayonnement ». En particulier, sa vitesse de transmission, quasi-instantanée, tout comme la gravité.
- Où voulez-vous en venir ?
- Simplement sur le fait que les répercussions d’un tel rayonnement sur la planète ont déjà commencé.
- Depuis quand ?
- Sans doute depuis que cet objet existe, chose que nous ne pouvons déterminer avec exactitude puisque nous ne l’observons que depuis quelques mois. Tout comme le rayonnement alpha, connaître son origine est un véritable défi.
- Ce rayonnement peut-il avoir un quelconque effet sur les espèces vivantes sur Terre ? Et si oui, de quelle nature ?  
- Aucune idée. Mais prenez l’exemple de la gravité lunaire. Nous avons déterminé depuis longtemps comment elle influence le flux des marées. Nous savons également que le champ gravitationnel émis par la lune détermine la périodicité du cycle menstruel des femmes. Ainsi, les conséquences d’un tel rayonnement peuvent être nombreuses. Et il ne s’agit là que de la lune. […]
 
Tout en notant, Karl est sidéré et s’interroge. Cette histoire de rayonnement dont la nature est inconnue ne laisse présager rien de bon. Le journaliste comprend rapidement que l’approche de cet objet n’est pas le seul sujet de préoccupations des scientifiques. « Les effets évoqués dans cet interrogatoire seront-ils bénéfiques ou néfastes ? Mais, pourquoi annoncer que la collision n’aura pas lieu alors que l’explosion de l’observatoire était préméditée ? »
 
Laissant ces questions pour plus tard, il se tourne vers son ami journaliste.
 
- Cette nouvelle est terrifiante mais néanmoins passionnante. Je te revaudrai ça Antoine, je vais tenter d'en savoir plus sur cette Katalina et interroger le directeur de l’observatoire déclare Karl prêt à quitter les lieux.
- Aucun problème, mais rappelle toi que nous sommes tenus au secret pour le moment. On ne doit publier aucune des informations contenues dans cet enregistrement ! Fais attention quand tu t’adresseras au directeur. Je compte sur ta discrétion, insiste l'autre reporter tout en serrant la main de son confrère.  
Ils se quittent.
 
A une dizaine de mètres, un homme, à la calvitie naissante, fait les cent pas devant le commissariat en tenant son chapeau à la main. Il a l'air anxieux, et se ronge les ongles. Cette attitude suspicieuse attise la curiosité de Karl qui s’approche lentement de l’individu.
 
La lumière de la pièce est légèrement tamisée. L’éclat des flammes des bougies disséminées dans la pièce dessine la silhouette de deux hommes se tenant face à face. Le premier est assis sur un rocking-chair somptueux.  L'autre est debout, habillé d'un long manteau noir. Les rideaux pourpres sont tirés. La présence dans les coins de la pièce de petites statues angéliques, dont les ombres se sont égarées sur les murs, donne à cette scène une saveur particulièrement mystique.
 
- J'ai transféré la moitié de l'argent sur le compte que vous m'avez indiqué. L'autre moitié sera versée lorsque vous m'amènerez la preuve de la mort de Katalina.
- C'est entendu. Au sujet de cette preuve, avez-vous une préférence ? Une oreille, un doigt ?
- Je vous saurai gré de m'épargner les détails. Faîtes comme bon vous semblera tant que vous ne laissez aucune trace. Votre venue ici est une source de préoccupation suffisante.
 
Albert Schuwald lève le bras comme pour donner un ordre.
 
Le majordome apparaît de nulle part et invite l'individu au long manteau noir à l'accompagner vers la sortie. En traversant la salle d'attente, il reconnaît une femme. Ces cheveux blonds, ces longues jambes satinées, ce petit tailleur de couleur bleue. Il reconnaît la femme qui l'avait subjuguée par sa beauté plus tôt ce matin dans l'avion.
Cécilia, surprise, détourne les yeux et fait mine de l'ignorer. Une servante approche d'elle.
 
- Monsieur Schuwald est prêt à vous recevoir dans la bibliothèque. Si vous voulez bien me suivre.
- Merci, répond Cécilia, l'esprit focalisé sur ce télescopage impromptu,  aussi terrifiée qu'ébahie par la beauté de cet homme. Un prénom lui reste gravé dans la tête : Alfred.
 
Elle entre dans la bibliothèque. Schuwald est toujours assis sur son rocking-chair. Il a allumé un cigare. La fumée épaisse qui s'en dégage a une odeur qui manque de donner la nausée à Cécilia. Le milliardaire désigne un canapé.
 
- Prenez place mademoiselle Dupretz.
- Merci. Puis-je prendre quelques photos ?
- Je vous en prie.
 
Dans l'objectif de l'appareil, Cécilia analyse le visage de Schuwald. Elle l'imaginait plus âgé, il a simplement une quarantaine d'années. Un bouc taillé avec soin, des cheveux châtains, très fins, et un petit foulard rose pâle autour du cou donnent à son visage toute la noblesse qui se reflète dans le mobilier qui l'entoure. Il a le regard perçant mais dirigé vers le néant. Attitude imperméable, aussi mystérieuse que le nécessite son statut d'homme au parcours extraordinaire. D'aucuns l'appelle le vampire de Munich pour son inhumanité connue et reconnue dans le milieu des affaires. On le soupçonnait d'avoir bâti son empire en organisant dans l'ombre les assassinats de ses principaux concurrents. Un scénario unique : les victimes étaient tuées, vidées de leur sang et amputées d'une partie de leur corps. Cécilia a eu écho de ces rumeurs macabres, mais n'est pas là pour ça. Son objectif est d'approcher un réseau de laboratoires européens étudiant le comportement du météore. Ce réseau aurait contacté Schuwald pour des questions de financement.
 
Cécilia débute son interview. Les réponses de Schuwald sont concises et d'une clarté impressionnante. De fil en aiguilles, la journaliste tente d'amener ce personnage excentrique à la question qui l'intéresse.
 
- Quelles sont les conséquences, sur vos décisions financières, des différents courants d'information planant autour du météore ?
 - Aucune. J'ai pris connaissance des événements comme n’importe qui. Vous, journalistes, faîtes d’ailleurs un travail remarquable, je vous en félicite.
- Merci pour eux. Néanmoins, n'avez-vous pas été approché par des laboratoires, allemands notamment, dont les travaux dans le domaine de la génétique ont été très dénoncés par la communauté internationale ? Ne voyaient-ils pas en vous l'opportunité de bénéficier d’une considérable manne d'argent ?
- Tout ceci est vrai. J'ai néanmoins refusé tout contact avec cette communauté.
 
Cette réponse est contraire aux informations que possède Cécilia. Elle pense avoir trouvé une brèche dans la défense de Schuwald.
 
- J’ai cru comprendre que vous aviez financé une œuvre caritative pour aider à la création d’un département de recherche en génétique à l’hôpital von Hauner, ici même à Munich.
 
- C’est exact, l’hôpital alimente la recherche sur l’obésité et ses liens avec le diabète insulinodépendant. Vous n’ignorez pas les causes du décès de ma femme, Mademoiselle Cécilia Dupretz.
 
Le ton avec lequel Schuwald a prononcé ces derniers mots pétrifie la journaliste. Il appuie un regard sombre sur la jeune femme comme pour lui indiquer qu’elle ne doit pas franchir certaines limites. De son côté, Cécilia ressent dans les yeux de Schuwald toute la cruauté qui lui a valu son appellation « vampirique ».
Le silence se prolonge quelques secondes. Cécilia finit par reprendre la parole en prenant pour sa voix la plus douce possible.
- Pardonnez-moi d’avoir fait rejaillir en vous de si pénibles souvenirs. Mais, permettez-moi de vous poser une dernière question.
 
Elle tend une feuille à Schuwald.
 
- Sur cette liste figure le détail des achats réalisés par cette œuvre caritative pour l’hôpital von Hauner. Des experts m’ont déclaré que le matériel indiqué sur cette liste serait parfait pour des études en radiologie génétique. Bien que le diabète constitue un excellent alibi pour couvrir les raisons de ces dépenses, n’est-il pas étrange que ces recherches ne débutent que cinq ans après le décès de votre femme ? Oserai-je souligner que les médecins de l’hôpital von Hauner entretiennent depuis quelques semaines des relations étroites avec l’Institut Schwarzschild. Toujours d’après mes informations, vous financez cet institut qui a d’ailleurs récemment apporté à la communauté scientifique des éléments importants sur la composition chimique du météore. Y a-t-il un lien entre…
 
Schuwald se lève subitement ce qui a pour effet immédiat d’interrompre Cécilia.
 
- Je ne saurai tolérer pareilles insinuations. Sachez que vos supérieurs seront avertis de votre total manque de respect envers le décès de mon épouse. Je vous demande de partir sur le champ ! »
 
Ses yeux sont rougis par la colère. Cécilia décide d’obtempérer non sans remercier son interlocuteur de l’avoir reçue.
 
Peu après son départ, Schuwald recouvre son calme, un peu rapidement pour quelqu’un ayant affiché quelques secondes auparavant la ferveur de son indignement. Il saisit un téléphone et sécurise la ligne en pianotant sur le combiné.
 
- Léger imprévu. Cécilia Dupretz en sait trop sur von Hauner, elle ne doit pas quitter Munich vivante. J'effectue en ce moment même le transfert du supplément d'argent.
- Entendu, réponds Alfred, heureux d'avoir l'opportunité de revoir cette charmante demoiselle, mais attristé par le caractère funeste de ces futures retrouvailles.  « Elle est si belle, quel gâchis » s’émeut le tueur à gages.
 
«  Cette perte est dramatique pour la communauté scientifique, vous ne trouvez pas ? Lance Karl évoquant l’explosion de l’observatoire.
 
Son interlocuteur est de petite taille, partiellement chauve, légèrement bedonnant et porte une moustache. Il ronge ses ongles d'une main, et tient un chapeau de l'autre. L'individu regarde Karl puis baisse les yeux, l'air embarrassé.
 
- André a craqué, je le sais, je le sens.  
 
Il murmure à voix basse comme s’il communiquait avec sa propre conscience.
 
- Vous le connaissiez ? Vous avez travaillé avec lui ? demande Karl étonné
.
Son vis-à-vis s’aperçoit qu'il a été entendu.
 
- Hmm…Je dois partir.
- Attendez, prenez au moins mon numéro...
 
Karl n'a pas fini sa phrase que l'étrange personnage quitte les lieux d'un pas très vif. Et accélère.
 
Le journaliste décide de le suivre. « Trop louche pour être honnête » se dit-il. Mais la discrétion lui fait défaut. Sa proie s'aperçoit qu'elle est suivie et commence à courir. Pas le choix, Karl cours également. La différence de corpulence se fait sentir. Karl gagne du terrain. L'homme tourne dans une ruelle. Son poursuivant en fait de même. « Coincé, c'est une impasse »
 
Quelques mètres plus loin, Karl retrouve le fugitif, à genoux, face à un mur. En s'approchant, il découvre que l'homme bedonnant a remplacé le chapeau qu'il tenait dans la main par une arme à feu. Il pleure et gémit, essoufflé...
 
«  Je travaillais à Prague. On avait tous les moyens qu'on voulait. On nous avait dit que c'était pour le bien de tous...Mais cette découverte...C'est une catastrophe. Vous, moi, je n’ose y penser...Katalina, elle est venue nous féliciter...J'avais la nausée...Non je n'ai plus le droit de vivre...Maintenant, ils connaissent le secret du météore...Jamais plus je ne pourrais me regarder en face...A quoi bon… »  
 
Un coup de feu retentit. Ce geste est tellement inattendu que Karl n’a pas le temps de réagir. L'homme est à terre. La moitié de sa cervelle s'amoncelle sur le mur. Karl approche doucement. Son estomac se noue. Il ne peut contenir une envie soudaine de vomir en voyant le corps inanimé et les morceaux de chair éparpillés autour de lui.


Message édité par Tokki le 28-11-2004 à 23:46:53
Reply

Marsh Posté le 29-11-2004 à 00:03:28    

_" il saisis sa cape noire et sort." : "saisit"
 
 
_"en lui assénant son plus large sourire" : je suis lourd  ;) j'aime pas le verbe "asséner".
 
_"sur un tapis nuageux qui semblent recouvrir toute l’Europe." : "semble"
 
_"Encore cinq heures. Karl écume une à une toutes ses sources d’occupation, au terme desquelles il se résigne à visiter une dernière fois le site de l’AFP, pour y glaner une éventuelle information nouvelle." : supprime toutes les virgules.
 
_"Les maîtres en architecture gothique y ont précédé les artistes" : "précédés"
 
_"laissant entrevoir une dentelure quasi-animale" : une "dentition"
 
 
(quote] Et bien, vous n’êtes pas sans savoir que les raies spectrales produites par des objets stellaires en mouvement se modifient avec le temps. Décalé vers le bleu, le spectre de ces raies nous indique que l’objet se rapproche. Autrement dit, le déplacement d’une source produit un changement de longueur d’ondes que nous pouvons observer. Or cet effet est directement proportionnel à la vitesse de cette source. Le rapport que nous avons rédigé tend à prouver, par le calcul, que le blueshift de l’objet stellaire est inhabituel, voire unique. En ce sens que l’objet a une vitesse supraliminaire.[/quote]
 
 :love:  
Magistrale utilisation de l'Effet Doppler!
 
 
_"- Cette nouvelle est terrifiante mais néanmoins passionnante. Je te revaudrai ça Antoine, je vais tenter d'en savoir plus sur cette Katalina et interroger le directeur de l’observatoire déclare Karl prêt à quitter les lieux." : suggerstionde ponctuation :
 
"- Cette nouvelle est terrifiante mais néanmoins passionnante. Je te revaudrai ça, Antoine! Je vais tenter d'en savoir plus sur cette Katalina et interroger le directeur de l’observatoire, déclare Karl, prêt à quitter les lieux."  
 
 :love:  
 
SUPERBE! MAGISTRAL! JE SUIS EXTATIQUE!
 
Bravo aussi pour les références au diabète et à ses conséquences! C'est superbe et réaliste! J'adore!
 
La suite! La suite!


Message édité par sheratan le 29-11-2004 à 00:04:41
Reply

Marsh Posté le 29-11-2004 à 00:14:12    

Merci Sheratan ^^ Je vais pas me sentir flatté tout de suite car il reste encore deux parties pour ce prologue...et par sa nature même de prologue cela sous entend que j'ai encore bcp de travail :)
 
Hmm...j'ai honte pour dentelure...Hmmm.
Je me demande comment donner une conotation animale à sa dentition. A part en disant dentition animale.
 
Au sujet de l'effet Doppler, cela ne t'as pas paru trop étrange qu'un scientifique n'utilise pas le terme ? Parce que je n'ai pas présumé que le lecteur savait ce que c'était. Donc j'ai préféré lui faire expliquer grossièrement la chose.
 
Voilà, merci encore, j'y retourne :jap:

Reply

Marsh Posté le 29-11-2004 à 00:19:37    

Dans ce cas, parle de "crocs", d'un aspect "carnassier". appuie sur des "canines saillantes" ou donne lui une "machoire prognâthe" (mâchoire inférieure plus avancée que la supérieure) : c'est mon cas et ça me donne un aspect bestial!
 
Ce n'est pas grave pour l'Effet Doppler : à mon sens, il est plus important que le lecteur comprenne le phénomène plutôt qu'il en connaisse le nom!
 
La suite! La suite!


Message édité par sheratan le 29-11-2004 à 00:27:57
Reply

Marsh Posté le 29-11-2004 à 00:21:23    

Citation :

c'est mon cas et ça me donne un aspect bestial!


 
:lol:
 
Pour la suite, je pense la poster en début de semaine. Je dois encore uniformiser avec les corrections que j'ai apporté aux deux premières parties.

Reply

Marsh Posté le 29-11-2004 à 00:26:05    

Je patienterai (bravo! Tu as vu que la patience est une de mes vertus!). Si un jour tu veux discuter en live...

Reply

Marsh Posté le 29-11-2004 à 00:33:00    

tu vas recevoir un mp ^^

Reply

Marsh Posté le 30-11-2004 à 11:14:52    

J'ai lu la deuxième partie remaniée, c'est pas mal du tout, bien écrit, je trouve. Bravo :jap:


---------------
Dorénavant Mario_
Reply

Marsh Posté le    

Reply

Sujets relatifs:

Leave a Replay

Make sure you enter the(*)required information where indicate.HTML code is not allowed