Génocide rwandais : Françafrique ?

Génocide rwandais : Françafrique ? - Actualité - Discussions

Marsh Posté le 11-12-2005 à 06:08:49    

C'est peu de dire que j'aime mon pays. J'en suis amoureux fou. Je lui trouve tous les attraits possibles. On y vit bien, on y parle bien, on y mange bien, on aime y faire l'amour. Oui, j'aime ce pays.  
 
Mais le Rwanda. Le Rwanda. Gérard Prunier a fait ce travail macabre de comptabilité pour estimer à 800.000 le nombre de mort tués à coups de machette, de grenades et de tirs de mitraillettes, dans ce pays si vert, si beau. Un pays aux mille, aux dix mille collines. Un pays où vivent ces gorilles immenses qui font peur aux enfants. Je ne peux pas vivre avec cette idée rémanente que mon pays a au moins laissé massacrer autant de gens. C'est une réalité, mais je ne peux m'y résoudre. Je n'arrive pas à imaginer que des gens bien plus intelligents, cultivés que moi, sortant de grandes familles, de grandes écoles, de grandes administrations, ont pu laisser un pays de ce continent noir dériver vers le génocide.
 
Pourquoi ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Nous n'avions aucun intérêt stratégique au Rwanda. Rien ne peut justifier que les élites françaises se soient laissées aller à un tel comportement. Pourquoi Le Monde, soit-disant journal de référence, a-t-il autant minimisé ce qui se déroulait devant les yeux ébahis du général Roméo Dallaire ("J'ai serré la main du diable" ) : Jean-Paul Gouteux, Le Monde, un contre-pouvoir ? Désinformation et manipulation
sur le génocide rwandais
", L’Esprit frappeur, octobre 1999 ? Pourquoi moi-même suis-je aussi violent avec Verschave qui a eu raison contre tout le monde ? Qui a abattu un travail de titan. Pourquoi je refuse de voir ce qui est, ce qui a été ? Un génocide planifié, organisé dans ses moindres détails, dont les Américains connaissaient les moindres détails, alors même que nous étions dix fois plus nombreux qu'eux sur place ? Pourquoi Pierre Péan soudain se réveille et publie un livre qui décharge la France du fardeau rwandais ?
 
Mais j'en reviens à moi, qui suis pourtant humain. Hypersensible. Pourquoi suis-je à ce point aveugle ? Ne peut-on pas aimer son pays et en même temps lui réclamer des comptes quand il agit contre toute morale ? Est-on obligé de le suivre dans toutes ses aventures militaro-mercenariales ? Est-ce cesser de l'aimer que de hurler son indignation devant les méfaits de la Françafrique ?
 
Nous ne pourrons jamais aider les Rwandais à se réconcilier. Mais il est temps de nous regarder en face. Et vite. De changer notre fusil d'épaule vis-à-vis de l'Afrique. Et même de le déposer, ce fusil... L'Afrique ne doit plus être un réservoir à pognon. Bolloré, Elf, ça suffit ! Verschave avait une expression pour désigner le nouveau mode de relations que nous pourrions établir avec les Africains : le jeu à sommes positives. Plus les Africains seront autonomes, plus ses cerveaux seront tentés de rester pour aider leur pays, plus le niveau de vie de ses habitants augmentera, plus nous aurons de chance de coopérer d'égal à égal, de commercer équitablement, nous y gagnerons parce que l'immigration sera moins forte, parce que certains de nos plus illustres penseurs ne se sentiront plus obligés de pointer du doigt le Noir, parce que les Le Pen-like qui pullulent n'auront plus de munitions. Nous avons tout à gagner dans l'établissement de nouvelles relations avec l'Afrique. En aidant les forces démocratiques des pays sous tutelle. En nous retirant des pays où nos militaires sont encore présents. Militaires ou mercenaires. On peut le faire. J'y crois. Parce que la France que j'aime ne peut continuer à agir ainsi. Ce n'est plus possible.
 
Nous reprochons aux Américains l'intervention irakienne. Mais nous agissons exactement de la même manière, et ce depuis plus de quarante ans dans toute l'Aef, toute l'Aof. Nous devons cesser.
 
Et reconnaître notre rôle prédominant, complice dans le génocide rwandais. Cela ne fera pas revenir les morts. Mais ça soulagera les vivants.
 
http://www.bibliotheque-sonore.org [...] index.html
 
http://survie-alsace.org/liens.htm


Message édité par raphael75006 le 11-12-2005 à 07:09:43
Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 06:08:49   

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 06:24:48    

Ce genre de topic est à la mode actuellement sur HFR [:itm]

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 06:59:03    

La guerre c'est mal.
 
J'ai bon?

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 07:11:07    

Ce n'est pas de guerre, dont parle, mais d'un génocide.

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 11:25:14    

mais concretement il y a quoi comme éléments qui font la France complice de ce génocide ?

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 11:34:35    

sayen a écrit :

Ce genre de topic est à la mode actuellement sur HFR [:itm]


 
C'est blasant à force...  [:airforceone]

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 11:36:23    

xavier- a écrit :

mais concretement il y a quoi comme éléments qui font la France complice de ce génocide ?


 
Les Hutus et les Tutsis n'avaient besoin de l'aide de personne pour s'entretuer malheureusement  [:sinclaire]

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 11:40:35    

Nan mais c'est à croire que tous les maux de la terre sont de la faute de la France...ça commence à franchement aller...  :o
 
edit: Bientot, on va nous sortir que Bush est en fait la marionnette de Chirac.  :pfff:


Message édité par ElfiK le 11-12-2005 à 11:41:30
Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 14:44:58    

xavier- a écrit :

mais concretement il y a quoi comme éléments qui font la France complice de ce génocide ?


 
Les livres de Patrick de Saint-Exupéry, Roméo Dallaire, Jean Hatzfeld, Jean-Paul Gouteux, Verschave, les articles de Colette Braeckman, etc.
 
Mais ce n'est pas de notre faute à nous. Ce sont nos militaires, seulement une partie, d'ailleurs, spécialiste du maintien de l'ordre (ils ont été donner des leçons à la Cia, c'est dire...) qui ont voulu appliquer, pour des raisons obscures, leurs théories en grandeur nature.
 
ftp://ftp.bibliotheque-sonore.org/afrique/rwanda/
 
Et ce n'est justement pour ne plus avoir à se taper sur les doigts et regagner notre dignité qu'il faut extirper le mal incarné par des généraux fous.

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 15:57:26    

Euh, c'est pas la France qui a soutenu le pouvoir en place ? [:itm]

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 15:57:26   

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 15:59:11    

domingo chavez a écrit :

Les Hutus et les Tutsis n'avaient besoin de l'aide de personne pour s'entretuer malheureusement  [:sinclaire]


Non mais ils avaient ptet besoin d'armes pour mieux s'exterminer mutuellement. Sachant qu'ils ont meme pas d'argent pour se payer a bouffer, comment ils se sont procures ces armes ?


---------------
La preuve irréfutable qu'il existe de l'intelligence sur les autres planètes, c'est qu'ils n'ont JAMAIS cherché à entrer en contact avec nous.
Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:01:59    

Je comprends pas pourquoi l'opinion publique arrive toujours pas admettre la contribution de la France (et de la Belgique dans une certaine mesure) au genocide :/

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:04:01    

Agent_Mulder a écrit :

Non mais ils avaient ptet besoin d'armes pour mieux s'exterminer mutuellement. Sachant qu'ils ont meme pas d'argent pour se payer a bouffer, comment ils se sont procures ces armes ?


Pourquoi ? Les machettes sont made in France ?  :pt1cable:
Si la France n'était pas intervenue, on l'aurait accusé de complicité de génocide aussi...

Message cité 1 fois
Message édité par arthas77 le 11-12-2005 à 16:07:20
Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:05:00    

arthas77 a écrit :

Pourquoi ? Les machettes sont made in France ?  :pt1cable:


800 000 a coup de machette... en quelques jours.


---------------
La preuve irréfutable qu'il existe de l'intelligence sur les autres planètes, c'est qu'ils n'ont JAMAIS cherché à entrer en contact avec nous.
Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:07:51    

Agent_Mulder a écrit :

Non mais ils avaient ptet besoin d'armes pour mieux s'exterminer mutuellement. Sachant qu'ils ont meme pas d'argent pour se payer a bouffer, comment ils se sont procures ces armes ?


 
ce sont les Houtous qui sont massacré les Tutsis, il ne s'agit donc pas d'une extermination mutuelle.
 
De plus, ce massacre n'a pas necessité d'armes "évoluées"...Elles étaient rudimendaires, on tuait les tutsis à la machette, avec des gourdins, ou tout autre objet contendant :/

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:27:03    

Pour rappel, la guerre rwandaise et le génocide qui a eu lieu à l'époque (et qui a vraissemblabement tué 1/8 ème des rwandais) a plus ou moins servi à faire du Rwanda le point de départ de l'invasion du Zaïre et mis fin à la Franceafrique dans cette partie de l'Afrique.
 
La polémique qui a eu lieu dans les années 99 s'était brutallement arrétée lorsque l'Ouganda avait été mis à son tour en cause dans cette affaire.
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_au_Rwanda
 

Citation :


Dès la première semaine du génocide, partant du nord du Rwanda, une zone limitrophe de l'Ouganda


Message édité par zyx le 11-12-2005 à 16:33:03
Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:32:43    

ElfiK a écrit :

C'est blasant à force...  [:airforceone]

C'est pourtant ce qu'il se passe sur ta planète [:spamafote]

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:34:40    

autre chose très intéressante:
 

Citation :

Sous l'influence déterminante des États-Unis, l'ONU tarde ensuite à qualifier de génocide ces massacres


 
toujours la même source ;)

Reply

Marsh Posté le 11-12-2005 à 16:58:16    

Agent_Mulder a écrit :

Non mais ils avaient ptet besoin d'armes pour mieux s'exterminer mutuellement. Sachant qu'ils ont meme pas d'argent pour se payer a bouffer, comment ils se sont procures ces armes ?


 
une machette c'est pas très cher.

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 09:45:56    

Les machettes, comme l'explique Verschave, ont été achetées en Chine. Les fonds ont transité par... la BNP.  
 
De plus, on a sciemment réfléchi à la machette comme instrument du génocide pour justement ne pas faire accréditer l'idée génocidaire. La perversion des militaires français alliés aux extrêmistes hutus est hallucinante.

Message cité 1 fois
Message édité par raphael75006 le 12-12-2005 à 09:47:29
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 09:55:50    

Je pense qu'écouter Verschave sur tous ces points est bien plus convaincant que tout ce que je pourrais écrire. Ca dure trois quarts d'heure et c'est édifiant :
 
http://coursapied.free.fr/rwanda.mp3

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 13:41:28    

raphael75006 a écrit :

Les machettes, comme l'explique Verschave, ont été achetées en Chine. Les fonds ont transité par... la BNP.  
 
De plus, on a sciemment réfléchi à la machette comme instrument du génocide pour justement ne pas faire accréditer l'idée génocidaire. La perversion des militaires français alliés aux extrêmistes hutus est hallucinante.


 
??? Je pensais que la machette faisait parti des outils traditionnels locaux (un peux comme les pelle, les pioches et les faux en Europe)
 
edit: quand j'y pense, c'est presque comique, la BNP qui achète des outils traditionnels à la Chine pour l'offrir à des populations qui en général en fabriquent ou s'en procurent eux même sans problème. Ah, ces théories du complot ...


Message édité par zyx le 12-12-2005 à 15:12:24
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 13:56:38    

sayen a écrit :

ce sont les Houtous qui sont massacré les Tutsis, il ne s'agit donc pas d'une extermination mutuelle.
 
De plus, ce massacre n'a pas necessité d'armes "évoluées"...Elles étaient rudimendaires, on tuait les tutsis à la machette, avec des gourdins, ou tout autre objet contendant :/


les méchants tutsi ont pas mal de fois massacré des gentils hutus
les méchants hutus, ont profité de certaines circonstances, pour massacrer de gentils tutsis à une plus grande échelle
 
amusant, on gueule parce que les méchants américains vont sous de faux prétextes en Irak pour éliminer un de leurs anciens amis
on gueule parce que les méchants soldats français assurent tant bien que mal une séparation entre le nord et le sud de la côte d'ivoire afin d'éviter un massacre ethnico religieux (musulmans contre sectes cathos américaines)
et là on pleure parce que les français sur place n'ont rien fait
 
on ne peut pas persister dans la critique contre la présence française en afrique (que je ne soutiens pas par ailleurs), au frais des finances publiques française... 1 million d'euros par jour pour la côte d'ivoire, et quoi qu'elle fasse, selon le pays ou l'époque, dire qu'elle a fait quelque chose ou pas fait quelque chose
 
une chose est certaine : si les français n'avaient pas mis leurs troupes et leur argent pour séparer le nord et le sud en côte d'ivoire, il y aurait effectivement beaucoup moins de problèmes à ce jour... mais surtout des milliers de morts
 
au rwanda, il semble effectivement qu'elle n'ait pas fait grand chose... mais il faut aussi rappeler qu'elle n'avait pas le droit de le faire non plus... le rwanda est un Etat souverain, et la france ne pouvait pas faire grand chose sans mission du conseil de sécurité... et quand autorisation il y a, elle n'a droit de buter des blacks qu'en légitime défense, et non pas quand des blacks à hachette massacraient d'autres blacks sans armes (pour dire simplement que des noirs n'aiment pas d'autres noirs...les racistes  :o )
 
imaginons que l'armée française ait pris parti en tirant dans le tas (un peu comme en côte d'ivoire)
j'entendrais hurler "de quoi se mèle la France ? Etat colonialiste... patati patata"
que se serait il passé si elle avait arrêté les méchants au coupe-coupe ? un pays sans justice ou une justice forcément mal formée et/ou corrompue aurait probablement relâché les méchants (comme le coupeur de routes "innocent" en côte d'ivoire qui a été tué par les méchants "blancs" )
 
les anciens territoires de la communauté française d'afrique sont indépendant depuis plus de 40 ans, il serait effectivement temps que la France ne s'implique plus dans la vie politique de ces pays et laisse les différentes factions ethnico religieuses s'entretuer jusqu'aux derniers... et blinder son système d'expulsions pour refouler les centaines de milliers de demandeurs d'asile qui viendront pleurer à nos portes
 
que l'afrique gère elle même la résolution de ses conflits  :o


Message édité par fpo le 12-12-2005 à 14:01:01
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 14:58:39    

ben quoi ?
zêtes morts ?
personne ne me traite de raciste ?

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 15:03:54    

:) Si tu y tiens ....t'es raciste ,mais c'est humain et puis on s'en fout.Qu'ils se démerdent...Nos ancêtres l'ont fait avant eux...  :p


---------------
paletot
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 15:04:52    

Parce que c'est faux, du moins grandement exagéré.
 
Il y a une propagande anti-française dans cette affaire, ça a été prouvé par le livre de Péan (si je me trompe pas de personne). En fait, celui qui a déclenché les hostilités est le président du Rwanda, d'origine Tustsi. C'est lui qui est responsable du massacre de son ethnie :/
Et c'est lui qui accuse la France dans cette histoire.

Message cité 1 fois
Message édité par Ernestor le 12-12-2005 à 15:05:27

---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 15:26:25    

Je me permets de me prononcer sur les postes ci-dessus.  
 
Discuter d'un problème tel que la politique d'un état africain, qui plus est lorsqu'il y a ou qu'il y a eu guerre civile ; reprendre les termes de journalistes ou d'historiens pour en faire un laius ; poser son avis personnel orienté et mal informé et en faire une vérité ; etc, c'est quelque peu réducteur...
Si on veut parler de politique africaine, on peut en discuter pendant des heures. Concernant la guerre de la région des grands lacs, des origines jusqu'à aujourd'hui (et demain), on ne peut le faire qu'en connaissance de cause. Or, dans ce cas précis, aucune des parties ne dit la vérité. La Belgique et la France ont une part de responsabilité visible (le fait de s'être fait la malle au début des faits, d'avoir nié le début du génocide) mais aussi invisible (tiens, qui a commandité l'attentat contre l'avion du président rwandais ? Pourquoi les gouvernements français et belge ont-ils mis autant de temps à réagir publiquement sur les faits ? )

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 15:33:12    

Ernestor a écrit :

Parce que c'est faux, du moins grandement exagéré.
 
Il y a une propagande anti-française dans cette affaire, ça a été prouvé par le livre de Péan (si je me trompe pas de personne). En fait, celui qui a déclenché les hostilités est le président du Rwanda, d'origine Tustsi. C'est lui qui est responsable du massacre de son ethnie :/
Et c'est lui qui accuse la France dans cette histoire.


 
 Tu as lu toi aussi l'article (extrait du bouquin en question) à ce sujet dans Marianne?  
 
Article interressant d'ailleurs.  
 
 C'est une affaire très complexe ce génocide mine de rien. Difficile, là encore, de trouver des bons et des méchants.  
 
 

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:10:05    

_TiFooN_ a écrit :

Je me permets de me prononcer sur les postes ci-dessus.  
 
Discuter d'un problème tel que la politique d'un état africain, qui plus est lorsqu'il y a ou qu'il y a eu guerre civile ; reprendre les termes de journalistes ou d'historiens pour en faire un laius ; poser son avis personnel orienté et mal informé et en faire une vérité ; etc, c'est quelque peu réducteur...
Si on veut parler de politique africaine, on peut en discuter pendant des heures. Concernant la guerre de la région des grands lacs, des origines jusqu'à aujourd'hui (et demain), on ne peut le faire qu'en connaissance de cause. Or, dans ce cas précis, aucune des parties ne dit la vérité. La Belgique et la France ont une part de responsabilité visible (le fait de s'être fait la malle au début des faits, d'avoir nié le début du génocide) mais aussi invisible (tiens, qui a commandité l'attentat contre l'avion du président rwandais ? Pourquoi les gouvernements français et belge ont-ils mis autant de temps à réagir publiquement sur les faits ? )


 
nan nan
pour être plus froid encore, je dirais que la France et la Belgique n'avaient effectivement rien à y faire
et de toute façon n'avaient pas le droit d'intervenir militairement dans un pays souverain
et surtout que s'ils avaient fait quelque chose on le leur aurait reproché
l'afrique est composé de dirigeants adultes, c'est à ces dirigeants d'être mis en accusation
 
l'exemple même est la côte d'ivoire : pour une fois la France intervient et on le lui reproche...
là aussi la France a commis une erreur, ne pas laisser les locaux se massacrer ou forcer les autres pays Afrique à mettre les mains dans la merde
il semblerait qu'au début de la crise au rwanda, alors qu'il y avait déjà beaucoup de morts, juppé (pour une fois qu'il n'était pas mauvais) aurait prononcé ce mot... mais personne n'a voulu agir
 
il faut se rappeler que ce sont des africains qui ont tué d'autres africains... et pour parfaire la stupidité des sociétés africaines actuelles, qui ont tué des concitoyens  :o


Message édité par fpo le 12-12-2005 à 17:11:33
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:22:03    

En Afrique, le concept de citoyenneté n'existe pas. La notion d'état n'est pas du tout la même que chez nous. Souvent, un chef de tribu est plus puissant, au moins en influence, qu'un chef d'Etat.
 
Sinon, je rappelle que nous sommes intervenus en Afrique centrale, et au Rwanda en particulier, dans le cadre de l'opération Turquoise, qui ne fut qu'un rideau de fumée.
 
Apparemment, personne n'a encore écouté Verschave... : http://coursapied.free.fr/rwanda.mp3
 
Quant à Péan, son livre est nauséabond.

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:24:44    

rha la la, ce verschave, toujours dans les bon coups...
ce type c'est du  "onnouscachetout.com" concentré.
doublé d'un racisme primaire. :/

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:30:18    

raphael75006 a écrit :


Quant à Péan, son livre est nauséabond.


Parce qu'il ne vas pas dans ton sens ?
 
Un peu facile :D
 
Sinon, merci de prouver que ce qu'il raconte est faux :o


---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:36:44    

Pour ernestor, tout content d'insister sur le caractère positif du bouquin de péan :
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 551,0.html
 
 

Citation :

Les témoignages qui accusent l'armée française au Rwanda
LE MONDE | 09.12.05 | 14h30  •  Mis à jour le 09.12.05 | 18h17  
   
 
 
 
 
 
 inq hommes et une femme, rescapés du génocide rwandais, viennent de livrer des témoignages qui mettent en cause de manière grave l'armée française, lors de l'opération "Turquoise" sous mandat de l'ONU, en 1994. Ces récits consignés sur procès-verbal se trouvent depuis le lundi 5 décembre entre les mains du procureur du tribunal aux armées de Paris (TAP), qui doit décider de l'ouverture d'une enquête. Ils ont été recueillis par la juge d'instruction Brigitte Raynaud, les 22 et 23 novembre à Kigali. "Tout retard à l'ouverture d'une enquête serait un déni de justice au vu de la concordance et de la gravité des témoignages", explique Me William Bourdon, avocat des victimes. Contacté jeudi 8 décembre, le ministère de la défense s'est dit prêt à coopérer avec la justice.
 
 
Le 16 février, ces six Tutsis avaient déposé plainte pour "complicité de crimes contre l'humanité" et "complicité de génocide". Le parquet du TAP l'avait estimée insuffisamment motivée. Le ministère de la défense avait déconseillé à la magistrate de se rendre au Rwanda, pour des raisons de sécurité. Peu sensible à cette pression, Brigitte Raynaud a fait le voyage malgré tout.
 
Les plaignants, âgés de 25 à 39 ans, ont raconté leur parcours d'avril à juillet 1994, pendant le génocide qui a causé près de 800 000 morts. Ils ont livré à la juge Raynaud des indications précises, qui devront être étayées par d'autres éléments dans une instruction éventuelle, sur l'attitude de certains militaires français qui devaient assurer l'accueil des réfugiés tutsis dans la "zone humanitaire sûre" (ZHS).
 
Dans les camps de réfugiés. Tenu par les Français, le camp de Murambi devait servir de lieu de refuge pour les survivants tutsis. Les témoins accusent les militaires d'avoir facilité les enlèvements de Tutsis par les milices "interahamwe" hutues. François Bagirubwira, 33 ans : "A l'intérieur du camp, les miliciens hutus désignaient aux militaires français les Tutsis, et j'ai vu personnellement une dizaine de Tutsis embarqués dans les hélicoptères, dont les portes étaient toujours ouvertes. (...) J'ai vu de mes propres yeux les militaires français mettre dans les hélicoptères des Tutsis ainsi ligotés."
 
Ce récit est confirmé par celui d'Auréa Mukakalisa, violée, à 27 ans, par des miliciens hutus avant son arrivée dans le camp. "Des miliciens hutus rentraient dans le camp et désignaient des Tutsis que les militaires français obligeaient à sortir", dit-elle. C'est ainsi que son frère Félicien a disparu.
 
Mais la jeune femme porte des accusations encore plus graves : "Je dis, et c'est la vérité, avoir vu des militaires français tuer eux-mêmes des Tutsis, en utilisant des couteaux brillants d'une grande dimension. Ces Tutsis arrivaient à bord d'un véhicule au camp, un soir, alors que j'étais présente depuis environ une semaine. Ils ont été tués à l'entrée du camp au niveau de la barrière."
 
Aaron Nshymiryayo, 30 ans, affirme qu'il a vu des militaires français emmener un homme et deux femmes dans un abri : "J'ai entendu crier à l'intérieur et j'ai vu ressortir les trois corps dans trois sacs. Je ne sais pas si à ce moment-là les Tutsis étaient vivants ou morts. Je peux citer deux noms de témoins qui ont vu la scène comme moi (...). Les corps étaient ensuite attachés à l'hélicoptère de couleur sable, pouvant transporter environ huit personnes."
 
Aaron Nshymiryayo évoque aussi des viols répétés commis sur une jeune femme, Jacqueline, dont il connaissait le père. Selon lui, "elle était menacée (par les militaires français) avec des couteaux, et d'autres fois ils lui offraient des biscuits ou lui donnaient un peu d'argent". La jeune fille serait morte du sida, selon M. Nshymiryayo. Cette accusation de viol est reprise par François Bagirubwira. "J'ai été témoin personnellement, au début du mois de juillet 1994, du fait que trois militaires français ont traîné une jeune fille prénommée Rose, d'une vingtaine d'années, qui était de la préfecture de Butaré, jusqu'à l'entrée du camp pour la prendre de force dans leur abri", a-t-il expliqué. Un autre témoin a aussi évoqué, dans le camp de Kibuyé, les visites du militaire "chargé des affaires sociales", qui venait choisir des jeunes filles pour les autres Français.
 
Sur la colline de Bisesero. Fin juin 1994, des milliers de Tutsis se sont réfugiés — souvent en vain — dans la forêt de cette zone pour échapper aux milices hutus. Un premier détachement de militaires français est arrivé le 27 juin, raconte Eric Nzabihimana, 39 ans. Ils "nous ont donc dit de rester cachés, et que, pour leur part, ils demanderaient au préfet de Kibuyé d'arrêter les attaques", a-t-il précisé. Ce même jour, Innocent Gisanura, 25 ans, a surtout découvert la passivité des Français. "Nous n'avons pas vraiment discuté avec les militaires français, explique-t-il. Nous avons été assaillis et pourchassés par les miliciens, et j'affirme que les militaires français assistaient dans leurs véhicules à la scène sans rien faire."
 
Présence française avant 1994. Bernard Kayumba, 37 ans, a évoqué devant la juge Raynaud l'implication de l'armée française avant 1994 aux côtés du régime hutu. Le 5 octobre 1992, à Rutongo, il voit les militaires français participer à la reconquête de Byumba, tombée aux mains des rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), aujourd'hui au pouvoir.
 
En octobre 1993, alors qu'il arrive près de Kigali, son minibus est arrêté à un barrage. " Les militaires français demandaient à chaque occupant si on était tutsis ou hutus. Les Hutus ont pu regagner le minibus pour entrer dans la ville, alors que les Tutsis, en particulier moi-même, étaient mis de côté", afin d'être évacués en camion, selon lui, par les Forces armées rwandaises (FAR). Il aurait eu la vie sauve grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. "Les militaires français accusaient les Tutsis d'être forcément des infiltrés du FPR", explique-t-il. "Il y a une grande différence entre les soldats français présents avant 1994, dans une logique de cobelligérance avec les FAR, et ceux qui ont découvert le génocide lors de "Turquoise"", note Me Antoine Comte, avocat des parties civiles.  
 
Piotr Smolar

Message cité 1 fois
Message édité par vicenzo le 12-12-2005 à 17:37:08
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:40:46    

Ernestor a écrit :

Parce qu'il ne vas pas dans ton sens ?
 
Un peu facile :D
 
Sinon, merci de prouver que ce qu'il raconte est faux :o


 
la critique sévère du monde :
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 785,0.html
 

Citation :

Un pamphlet anti-Tutsis sur le génocide rwandais
LE MONDE | 02.12.05 | 13h59  •  Mis à jour le 02.12.05 | 13h59  
 
 Depuis la mise à exécution du "crime des crimes" en 1994 au Rwanda, que sait-on, finalement, du génocide ? En dehors de la réalité brutale des massacres, trop peu de chose, à en juger par les débats féroces qui continuent de faire rage sur le sens profond de la tragédie survenue au "pays des mille collines".
 
 
Alors que les livres sur le sujet abondent, l'enquête-fleuve de Pierre Péan propose de s'attaquer au "récit simpliste" du génocide, celui qui est supposé tracer à la craie la séparation entre camp du Bien et camp du Mal entre Tutsis et Hutus, les premiers collectivement, comme victimes, les seconds, collectivement, comme bourreaux.
 
Ce faisant, il enfonce à première vue une porte qui béait depuis près de dix ans. Hors des cercles extrémistes des deux bords, qui songerait à réfuter l'existence des Justes hutus, qui sauvèrent des Tutsis au péril de leur vie ? Qui songerait, parallèlement, à nier le fait que le Front patriotique rwandais (FPR), la rébellion tutsie qui avait attaqué, en 1990, le Rwanda dominé par un régime hutu, s'est rendu coupable de crimes graves contre les populations hutues ? Quatorze "enquêtes spéciales" menées par les enquêteurs du Tribunal pénal international pour le Rwanda, en Tanzanie, ont été enterrées en septembre 2002 à la suite de pressions de Kigali.
 
Seul ce dernier aspect intéresse Pierre Péan, en guise de preuve que l'existence d'une justice de vainqueurs cache un travestissement de la réalité des crimes. On cherchera en vain, dans cet ouvrage, des informations de base sur le coeur du génocide et, par exemple, sur l'enchaînement des décisions ayant mené l'armée et les responsables politiques hutus extrémistes à l'extermination des Tutsis et des Hutus modérés.
 
Dans un renversement d'interprétation, son auteur préfère s'employer à prouver que la responsabilité des massacres incombe au chef du FPR, Paul Kagamé, dont le mouvement, affirme-t-il, aurait tué plus de Hutus que le régime précédent n'avait tué de Tutsis. Le bilan de ces tueries se chiffrerait même en "millions", dont "seulement" "280 000 Tutsis", hypothèse contredite par toutes les estimations, qui situent ce dernier chiffre entre 500 000 et 800 000 morts. Mais le sort des Hutus et des Tutsis, de toute évidence, n'est pas la préoccupation principale de Pierre Péan.  
 
Sa thèse, au bout du compte, n'a pour objet que d'établir que la France et François Mitterrand ne se sont pas fourvoyés au Rwanda en accompagnant trop loin, trop longtemps, le régime de leur "ami" Habyarimana puis de ses épigones, qui allaient enfanter les "génocidaires". Des documents édulcorent l'action du président Mitterrand, de son fils Jean-Christophe et de l'armée française. Parallèlement, Pierre Péan s'attaque au lobby européen des "enragés" qui ont soutenu le FPR : des activistes, notamment de l'association Survie ; des journalistes ou des chercheurs, les "blancs menteurs", dont il démonte effectivement certains amalgames, extrapolations délirantes ou mensonges éhontés.
 
Mais quel crédit accorder à un ouvrage qui n'hésite pas à reprendre les idées et la terminologie qui prévalaient dans le Rwanda du "racisme de bon aloi" où se préparait le génocide des Tutsis, et qui, s'appuyant sur les témoignages des "premiers Européens", décline l'ensemble des tares imputables, par essence, à tous les Tutsis, une "race" qui "compte parmi les plus menteuses sous le soleil". Il suffirait de remplacer "le Tutsi" par "le juif" pour retrouver le style des pires pamphlets antisémites des années 1930.
 
Ecrit manifestement dans la hâte, Noires fureurs, blancs menteurs ne peut prétendre imposer sa version des faits tant le texte multiplie les inexactitudes et les contradictions. L'une des "sources" de Pierre Péan s'est étonnée de la désinvolture de l'enquêteur, qui a admis, "avec une belle franchise, qu'il y aurait des erreurs dans son livre, mais que là n'était pas l'important". Et d'ajouter : "Péan se contrefout de la vérité. Ce n'est pas son champ de travail."
 
Restent les détails sur l'attentat contre l'avion du président Juvénal Habyarimana, en appui au témoignage d'un "repenti", Abdul Ruzibiza, membre du commando responsable de l'attaque. Celui-ci vient de publier un livre-témoignage sur la question (Rwanda, l'histoire secrète, éditions Panama, 494 pages, 22 euros, Le Monde du 26 octobre), qui a suscité plus d'émotion à Kigali que l'enquête de Pierre Péan, obligeant James Kabarebe, le chef d'état-major, l'un des fidèles de Paul Kagamé, à haranguer ses troupes pour accuser l'ancien du Front patriotique rwandais réfugié en Norvège, ce "tire-au-flanc", d'avoir été loin de Kigali au moment de l'attentat. Rien n'est plus faux. Un ex-responsable du FPR qui a choisi, lui, de ne pas révéler son identité en témoigne : "En 1994, à Kigali, tous les noms des membres du commando qui avaient abattu l'avion circulaient dans nos milieux. Ce n'était pas un véritable secret. Au contraire, on les célébrait comme des héros."  
 
 
 
--------------------------------------------------------------------------------
 
 
NOIRES FUREURS, BLANCS MENTEURS (Rwanda 1990-1994) de Pierre Péan. Mille et une nuits, 544 pages, 22 euros.
 
 


 
et la réponse de Pierre Péan :
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 420,0.html
 

Citation :

Une lettre de Pierre Péan
LE MONDE | 09.12.05 | 14h48  
   
 
 
 
 
 
  la suite de la publication de l'article de Jean-Philippe Rémy sur le livre, Noires fureurs, blancs menteurs, nous avons reçu de l'auteur, Pierre Péan, la mise au point suivante.
 
 
"Dans un article intitulé "Un pamphlet anti-Tutsis sur le génocide rwandais", publié le 3 décembre 2005, Jean-Philippe Rémy jette l'opprobre sur mon livre Noires fureurs, blancs menteurs.
 
 
Il affirme que je donne une version biaisée de ce conflit, en faveur des seuls Hutus, et que je nie les massacres de Tutsis.  
 
Le journaliste m'accuse de tenir des propos révisionnistes, racistes.
 
1. Il est d'abord inadmissible d'assimiler le livre à un pamphlet antisémite des années 1930. Il s'agit d'un livre issu d'une longue enquête qui m'a convaincu de ce que la tragédie rwandaise est faite non seulement des massacres des "génocidaires hutus traquant, abattant, mutilant, martyrisant les Tutsis" (p. 259), mais aussi des tueries à grande échelle perpétrées par le FPR.
 
J'ai d'ailleurs pris soin de bien préciser que mon enquête visait avant tout à rapporter des faits et des témoignages jusque-là écartés par la version d'une histoire officielle largement connue de tous afin d'éclairer certains épisodes de cette tragédie.
 
2. Jean-Philippe Rémy me fait écrire qu'il y aurait eu "seulement" "280 000 Tutsis" tués. Or je me suis bien gardé d'avancer un seul chiffre. L'estimation de 280 000 tués a été donnée par Emmanuel Habyarimana, qui a été ministre de la défense de Paul Kagamé jusqu'en 2002 : " Le recensement fait début 2003 a été truqué. C'est le responsable qui me l'a dit et qui m'a donné les vrais chiffres. On a compté 280 000 Tutsis massacrés, et plus d'un million de Hutus tués depuis 1990. Le trucage a consisté à prendre le chiffre global de morts et à affirmer qu'ils étaient tous tutsis..."
 
Cette estimation reste sujette à caution, et j'écris à ce sujet (p. 277) que mon travail "ne peut prétendre restituer une vision complète du "génocide", encore moins en constituer l'histoire".
 
3. Pour retracer l'histoire du Rwanda jusqu'en 1990, j'ai utilisé un rapport écrit par Antoine Nyetera pour le Tribunal pénal international pour le Rwanda, intitulé La Vérité sur le conflit hutu-tutsi. Pourquoi ? Antoine Nyetera est un Tutsi rescapé des massacres du printemps 1994.
 
Il m'a semblé utile, pour comprendre ce conflit, d'entendre cet historien qui a attaqué le FPR pour avoir "conçu et diffusé un tissu de mensonges et de contradictions (...) afin de réécrire l'histoire du Rwanda au profit de sa reconquête du pouvoir oligarchique".
 
Nyetera estime que la culture du mensonge chez les Tutsis, et, par imprégnation, chez les Hutus, aide à comprendre l'histoire du pays des Mille Collines. Citer cet historien rwandais suffit-il à ôter tout crédit à mon enquête ? Il n'est pas le premier historien tutsi à parler longuement de cette "culture".
 
4. Mais il y a plus grave en regard de la déontologie dont se réclame Le Monde. Pour accréditer sa thèse, Jean-Philippe Rémy cite une source anonyme, une personne à laquelle j'aurais avoué "qu'il y aurait des erreurs dans mon livre, mais que là n'était pas l'important".
 
Il fait ajouter à cette "source "une très grave attaque personnelle : "Péan se contrefout de la vérité. Ce n'est pas son champ de travail."
 
Un journaliste digne de ce nom ne saurait s'appuyer sur des propos anonymes et insultants pour disqualifier une personne. Et un journal soucieux de rigueur ne saurait laisser passer de tels procédés."
 
Article paru dans l'édition du 10.12.05  
 


Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:41:00    

vicenzo a écrit :

Pour ernestor, tout content d'insister sur le caractère positif du bouquin de péan :
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 551,0.html


Je cherche juste à rétablir la vérité, rien de plus :o
 
Quant à ces témoignages, peut-on prouver leur validité ? Peut-on prouver que ça n'est pas le dictateur en place au Rwanda qui les a fabriqués ? [:spamafote]
 
Et j'ai franchement du mal à comprendre l'intérêt qu'aurait eu la France à être complice de ce génocide via les actions de ses militaires sur place. Où est le mobile ?

Message cité 2 fois
Message édité par Ernestor le 12-12-2005 à 17:42:13

---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:51:01    

tu ne comprends pas ernestor.  
Je ne te parle pas de complicité active au niveau politique (si jamais des militaires français sont accusés, je suis persuadé que l'on concluera à une responsabilité purement individuelle). Je te parle de cette complicité indirecte qui dit que 'puisque c'est compliqué, on ne fait rien'.
 
Je me rappelle encore les commentaires il y a 10 ans dans la presse française : 'absurde de parler de génocide hutus/tutsis, en fait il y a de nbreux couples inter ethniques et le génocide n'existe que dans la tête des opposants de droite (à mitterand)'
 
800 000 cadavres plus tard, le pragmatisme de la france aura fait mouche...
 

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:51:11    

Ernestor a écrit :

Je cherche juste à rétablir la vérité, rien de plus :o
 
Quant à ces témoignages, peut-on prouver leur validité ? Peut-on prouver que ça n'est pas le dictateur en place au Rwanda qui les a fabriqués ? [:spamafote]
 
Et j'ai franchement du mal à comprendre l'intérêt qu'aurait eu la France à être complice de ce génocide via les actions de ses militaires sur place. Où est le mobile ?


 
Aucun et de toutes manières, les français présents lors des massacres étaient sous tutelle d'un général belge qui ne s'est d'ailleurs toujours pas remis de ce massacre qu'il ne pouvait sans doute pas éviter.
 
Quant aux théories du complot et des machettes achetées en Chine via la BNP :  :lol: de :lol:  

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:54:42    

vicenzo a écrit :

tu ne comprends pas ernestor.  
Je ne te parle pas de complicité active au niveau politique (si jamais des militaires français sont accusés, je suis persuadé que l'on concluera à une responsabilité purement individuelle). Je te parle de cette complicité indirecte qui dit que 'puisque c'est compliqué, on ne fait rien'.
 
Je me rappelle encore les commentaires il y a 10 ans dans la presse française : 'absurde de parler de génocide hutus/tutsis, en fait il y a de nbreux couples inter ethniques et le génocide n'existe que dans la tête des opposants de droite (à mitterand)'
 
800 000 cadavres plus tard, le pragmatisme de la france aura fait mouche...


Toi peut-être, mais c'est pourtant le but de certains ici (dont visiblement l'auteur du topic) : faire porter le chapeau à l'état français, les accuser (indirectement) d'une partie du génocide .
 
Effectivement, la France n'a pas fait assez dans cette histoire pour éviter le génocide, tout en étant le pays qui a fait le plus.


---------------
Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti
Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 17:55:27    

vicenzo a écrit :

tu ne comprends pas ernestor.  
Je ne te parle pas de complicité active au niveau politique (si jamais des militaires français sont accusés, je suis persuadé que l'on concluera à une responsabilité purement individuelle). Je te parle de cette complicité indirecte qui dit que 'puisque c'est compliqué, on ne fait rien'.
 
Je me rappelle encore les commentaires il y a 10 ans dans la presse française : 'absurde de parler de génocide hutus/tutsis, en fait il y a de nbreux couples inter ethniques et le génocide n'existe que dans la tête des opposants de droite (à mitterand)'
 
800 000 cadavres plus tard, le pragmatisme de la france aura fait mouche...


 
Mais qu'est-ce que tu racontes toi ?  :heink:  Et puis de toutes manières, tu voulais l'éviter COMMENT ce massacre ?
 
T'es un tout petit peu conscient qu'un peuple dans sa majorité a décidé d'en supprimer un autre, lassé de voir que ce peuple minoritaire controlait le pays depuis toujours ? Quand tout un peuple décide d'en massacrer un autre, il n'y a STRICTEMENT rien à faire, ils finissent toujours pas se massacrer quoi que tu fasses.
Ensuite, oui, l'armée rwandaise a bénéficié de formation militaire française. C'est le cas dans presque toute l'afrique et donc ? Dans d'autres parties du monde, ce sont les USA qui ont formé militairement les autres, ou encore les russes etc... Si la France a formé militairement les armées d'Afrique, c'est d'abord parce qu'on lui a demandé de le faire et ensuite par ce que l'Afrique est restée sous influence française après la décolonisation, de même que d'autres pays sont restés sous influence américaine etc... etc...
 
Les théories du complot qui disent que la France est COMPLICE de ce massacre, c'est du grand n'importe quoi.

Reply

Marsh Posté le 12-12-2005 à 18:01:46    

Ernestor a écrit :

Toi peut-être, mais c'est pourtant le but de certains ici (dont visiblement l'auteur du topic) : faire porter le chapeau à l'état français, les accuser (indirectement) d'une partie du génocide .
 
Effectivement, la France n'a pas fait assez dans cette histoire pour éviter le génocide, tout en étant le pays qui a fait le plus.


 
oui. l'accusation indirecte non pas d'avoir poussé au génocide, mais de ne pas avoir mis en oeuvre la capacité qu'elle avait à faire plus pour éviter ces massacres, n'est pas sans fondement.
 
http://www.nouvelobs.com/articles/p2142/a288555.html
pour la critique du bouquin de péan. Critique assez pragmatique puisque tu es friand de ce mot
 

Citation :

Certes, sur ce thème, Pierre Péan apporte un certain nombre de témoignages particulièrement intéressants, recueillis auprès des acteurs français qui étaient aux affaires à cette époque. Il blanchit Jean-Christophe Mitterrand, fils du président, de certaines calomnies qui avaient circulé à son sujet. Mais, une fois de plus, son enthousiasme pour la politique de François Mitterrand au Rwanda et son souci d'exonérer la France de tout reproche le conduisent sur un terrain mouvant. On en oublie complètement la nature du régime raciste que la France a soutenu pendant quatre ans à Kigali et la guerre, ouverte ou clandestine, qu'elle a menée aux côtés de l'armée rwandaise contre l'armée des réfugiés tutsis commandée par Paul Kagame. Même la mission parlementaire qui a enquêté sur la politique française au Rwanda a été plus sévère que Pierre Péan pour un certain nombre de choix fait par Paris. Et il est difficile de suivre l'auteur quand il nie toute ambiguïté dans la préparation de l'opération Turquoise : action humanitaire ou tentative désespérée de sauver les meubles de l'ancien régime ?
En tout cas, sur ce thème, Pierre Péan s'éloigne considérablement du lieutenant Abdul Ruzibiza, qui est par ailleurs l'un de ses principaux témoins à charge contre les partisans du FPR et du régime de Kagame. Or Ruzibiza écrit : « Nous continuons à penser aujourd'hui que la France a aidé les extrémistes hutus à organiser le génocide des Tutsis... [Les Français] connaissaient toutes les exactions perpétrées à l'encontre des Tutsis. Ils n'ont jamais levé le petit doigt pour dénoncer les actes des interahamwe (milices du parti de Habyarimana) et de la garde présidentielle. » Ou encore : « L'objectif de l'opération Turquoise était de ramener les extrémistes hutus au pouvoir. » Ces accusations sont sans doute excessives. Mais le fait que le gouvernement français ait tenu à rester jusqu'au bout, en juillet 1994, en relation avec les représentants du pouvoir génocidaire justifiait que des questions sur les intentions réelles de Paris soient posées.
La véritable histoire de ce drame n'a pas encore été écrite, pas plus que celle de l'ensemble des années les plus terribles que vient de vivre le Rwanda. Les crimes impunis du régime actuel de Kigali continuent de brouiller les perspectives. Car face aux révélations nouvelles et accablantes sur les exactions attribuées à Paul Kagame et à son armée, qui occupent aujourd'hui le devant de la scène, la réalité du génocide de 1994 contre les Tutsis tend à s'estomper. Déjà la vieille théorie du « double génocide » - ou plus simplement des « massacres ethniques » à l'africaine - refait surface. Au risque d'ouvrir la voie à un nouveau révisionnisme.


 
 
 
 

Reply

Marsh Posté le    

Reply

Sujets relatifs:

Leave a Replay

Make sure you enter the(*)required information where indicate.HTML code is not allowed